Autour de la musique classique

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 Jean Sibelius (1865-1957)

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benvenuto
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyDim 6 Jan 2013 - 21:35

De terreur, tu veux dire!!! Twisted Evil
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Rodolphe
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyDim 6 Jan 2013 - 22:22

Oui, je n'osais pas en fait.


Je découvre la musique de Sibelius. Ce qui m'impressionne chez lui, c'est sa capacité à composer des oeuvres entières en sa basant sur quelques petits motifs, qu'il transforme en ajoutant une ou deux notes, ou fait passer d'une famille d'un instrument à un autre. Je pense ici à Tapiola et à la 7e Symphonie.

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Ben.
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyVen 11 Jan 2013 - 8:04

Rodolphe a écrit:
Oui, je n'osais pas en fait.


Je découvre la musique de Sibelius. Ce qui m'impressionne chez lui, c'est sa capacité à composer des oeuvres entières en sa basant sur quelques petits motifs, qu'il transforme en ajoutant une ou deux notes, ou fait passer d'une famille d'un instrument à un autre. Je pense ici à Tapiola et à la 7e Symphonie.


La musique symphonique de Sibelius est très particulière (car le reste de son oeuvre ne suit pas forcément le même chemin). Effectivement, la 7ème et Tapiola semblent célébrer une forme musicale qui place le motif resserré puis explosé au coeur de la démarche symphonique.
Je pense justement qu'il ne s'agit pas d'un motif, mais du résultat d'un travail considérable: Sibelius parvient souvent à l'élaboration d'un motif central tellement fort qu'il se suffit presque à lui seul. L'orchestration et l'explosion du thème, sa dissolution comme son exploration constante parviennent à faire sens malgré l'extrême nombrilisme du discours, et c'est là le coup de génie.
Avant d'être un orfèvre du genre symphonique, Sibelius est peut-être un mélodiste rare, capable de faire émerger des motifs minimaux tellement fantastiques qu'on en vient même à ne plus entendre leur radicalité, une fois submergé par le travail d'orchestration.

viking
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Rodolphe
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyVen 11 Jan 2013 - 12:27

Merci de votre message.

Je n'aurais pas pensé à dire de Sibelius qu'il était un mélodiste rare. Je connais mal son oeuvre, je n'ai par exemple jamais écouté le Concerto pour violon. Tapiola, Les Océanides, Chevauchée nocturne et la 7e Symphonie reposent en effet sur des motifs que l'on aurait même parfois du mal à qualifier de "mélodiques". Je pense au galop de la Chevauchée nocturne, qui s'étend sur plusieurs minutes. C'est cela qui est impressionnant.

Je relisais un de vos précédents messages. Sa musique donne en effet l'impression de strates, comme si elle se se déployait à la verticale, et non plus comme une mélodie "classique". Des poèmes symphoniques que je connais, seul le Cygne de Tuonela me semble échapper à cette écriture, même si on tourne beaucoup en rond dans ce morceau.

Bizarrement, Sibelius a la réputation d'être un passéiste. Mais quand j'écoute sa musique, je n'ai pas l'impression que cela regarde beaucoup vers l'arrière. Un peu vers Wagner, mais c'est inévitable. Sa musique est très originale, nourrie par la culture finnoise.

Là, je débute l'écoute de la 4e.
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyVen 11 Jan 2013 - 14:37

D'ailleurs il s'est marié avec la sœur d'un compositeur finlandais inconnu... pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 954109
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyVen 11 Jan 2013 - 14:53

Rodolphe a écrit:
Merci de votre message.

Je n'aurais pas pensé à dire de Sibelius qu'il était un mélodiste rare. Je connais mal son oeuvre, je n'ai par exemple jamais écouté le Concerto pour violon. Tapiola, Les Océanides, Chevauchée nocturne et la 7e Symphonie reposent en effet sur des motifs que l'on aurait même parfois du mal à qualifier de "mélodiques". Je pense au galop de la Chevauchée nocturne, qui s'étend sur plusieurs minutes. C'est cela qui est impressionnant.

Je relisais un de vos précédents messages. Sa musique donne en effet l'impression de strates, comme si elle se se déployait à la verticale, et non plus comme une mélodie "classique". Des poèmes symphoniques que je connais, seul le Cygne de Tuonela me semble échapper à cette écriture, même si on tourne beaucoup en rond dans ce morceau.

Bizarrement, Sibelius a la réputation d'être un passéiste. Mais quand j'écoute sa musique, je n'ai pas l'impression que cela regarde beaucoup vers l'arrière. Un peu vers Wagner, mais c'est inévitable. Sa musique est très originale, nourrie par la culture finnoise.

Là, je débute l'écoute de la 4e.


Plus j'écoute Sibelius (et je l'écoute, de long en large), moins la filiation avec Wagner me semble pertinente. On l'entend un peu dans la première, et dans la troisième symphonie, mais c'est bien tout. Je pense que la confusion vient souvent du fait que l'on tend à confondre l'utilisation du leitmotiv wagnerien avec l'explosion de la cellule mélodique et thématique chez Sibelius. Chez Wagner, le leitmotiv me semble davantage induire la répétition d'une cellule mélodique, quand Sibelius réduit l'oeuvre à son exploration, par strates, justement. Le leitmotiv n'est pas une structure chez Sibelius: le noyau thématique dissolu, explosé, superposé et diffus n'a pas valeur de répétition, mais bien valeur d'unité.

La musique de Sibelius n'a cette réputation passéiste que parce que sa découverte tardive par chez nous coïncide aussi avec une époque de franchissements musicologiques et "compositionnels" assez chargée, et aussi peut être parce que l'home a vécu bien vieux. Si l'on prend ses premières oeuvres, ou que l'on parle par exemple de la 4è symphonie, en 1910, peu d'oeuvres symphoniques me semblent avoir cette portée, cette puissance novatrice et cet absolu chevillé au corps.

Les symphonies, surtout quand on les découvre, ne livrent pas tous les secrets du Sibelius mélodiste, il faut aller chercher ailleurs, et notamment dans la musique vocale ou effectivement les oeuvres pour violon (et pas seulement le concerto, même s'il est assez imparable dans son genre).
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyVen 11 Jan 2013 - 17:39

Justement la 4è est un peu une exception.

Le reste c'est relativement passéiste d'un point de vue harmonique ou orchestral, mais si on compare avec les compositeurs les plus modernes uniquement. (à l'époque des dernières symphonies, Bartok, Schoenberg, Stravinsky et Varèse sont déjà passés par là)
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyVen 11 Jan 2013 - 20:00

C'est parce que tu t'attaches surtout au langage musical proprement dit (notamment sur les plans harmonique et orchestral), et moins aux principes de structuration à grande échelle. A mon sens, cette façon d'organiser tout le discours autour d'une seule et même matrice minimaliste qui ne livre qu'à la fin, à travers de longues transformations, son visage véritable et sa portée réelle, c'est absolument unique à son époque, et ça anticipe sur de nombreux autres compositeurs, pourtant très différents et souvent bien plus radicaux du point de vue du langage musical. En fait, par rapport aux classiques et aux romantiques qui livrent un matériau cohérent et achevé en début de pièce, puis en révèlent les potentialités de développement, on peut voir que Sibelius adopte la démarche opposée: tout son travail motivique aboutit à la révélation progressive du matériau unitaire, comme si on assistait à la reconstruction du processus compositionnel après destruction totale: les classiques révèlent la profondeur d'un ordre achevé, Sibelius recrée l'ordre à partir du chaos.
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyVen 11 Jan 2013 - 21:50

Que d'intelligence dans ton propos, bravo Benvenuto Shocked

J'adhère à 100% à ton propos, même si je n'aurais su le formuler si clairement.

Appréhender la novation du langage sibélien en fonction d'un décortiquage harmonie / rythme / mélodie me semble une impasse, si l'on veut comprendre son génie formel à peu d'équivalent.

La notion de temporalité, de croissance organique, me semble primordiale chez Sibelius.
L'idée que tu exprimes dans ta dernière phrase me semble aussi clairvoyante que pertinente.

Si on essayait d'exprimer par une formule ce que tu indiques, on pourrait dire de certains mouvements ou oeuvres entières que s'y révèle progressivement une unité, en remontant à un originel point focal : le déploiement du matériau inverse le cours de l'entropie.

Le Finale de la Symphonie n°3 manifeste particulièrement cette impression cinétique de rétraction, qui involue de l'activisme vers un statisme hymnique.

Prenons comme autre exemple dans la Symphonie n°7 les variations d'éclairage qui modulent chacun des trois solos de trombones, vers toujours plus de sérénité.

Par ailleurs Tapiola débute par une inquiétante semonce, que les cordes vont apaiser par un méthodique travail d'élongation et de délitement.

Succincte analyse des premières mesures (les minutages correspondent à la version de Segerstam chez Ondine) :
Un martèlement de timbales introduit abruptement un spasmatique motif secoué par les violons 1 et violoncelles (tandis que violons 2 et altos en scandent la prosodie sur une note obstinée). A 0’16, un nouveau martèlement réitère aux cordes ce turbulent motif.
Une section Allegro molto (0’47-) amène un furieux crescendo en doubles-croches, qui réintroduit avec insistance le motif scandé aux archets et par la timbale, puis deux fois aux cordes seules, puis trois fois aux flûtes & hautbois (1’14-). Puis onze fois aux altos (1’45-) qui à la fin n’en répètent que la désinence, tandis que les contrebasses cheminent d’un pas lourd et bourbeux...
La consience soubresaute mais inéluctablement rentre en soi.
Cette introduction tonicardiaque se réfrène, se régule vers un état d'homéostasie.






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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyVen 11 Jan 2013 - 22:58

Xavier a écrit:
Justement la 4è est un peu une exception.

Le reste c'est relativement passéiste d'un point de vue harmonique ou orchestral, mais si on compare avec les compositeurs les plus modernes uniquement. (à l'époque des dernières symphonies, Bartok, Schoenberg, Stravinsky et Varèse sont déjà passés par là)

Le reste avant ou après?

En 1899 ou en 1902, la fossé n'est pas énorme, entre un Sibelius et un Mahler ou un Korsakov.
Alors bien sûr, on est loin de la modernité et des audaces viennoises en cours ou à venir.

Reste effectivement la question des marqueurs choisis par la modernité, qui seront toujours sujet à caution, d'un côté comme de l'autre. Sans affirmer que Sibelius soit moderne, le considérer comme passéiste me semble un peu réducteur.
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyVen 11 Jan 2013 - 23:01

Ben. a écrit:
Xavier a écrit:
Justement la 4è est un peu une exception.

Le reste c'est relativement passéiste d'un point de vue harmonique ou orchestral, mais si on compare avec les compositeurs les plus modernes uniquement. (à l'époque des dernières symphonies, Bartok, Schoenberg, Stravinsky et Varèse sont déjà passés par là)

Le reste avant ou après?

En 1899 ou en 1902, la fossé n'est pas énorme, entre un Sibelius et un Mahler ou un Korsakov.
Alors bien sûr, on est loin de la modernité et des audaces viennoises en cours ou à venir.

Reste effectivement la question des marqueurs choisis par la modernité, qui seront toujours sujet à caution, d'un côté comme de l'autre. Sans affirmer que Sibelius soit moderne, le considérer comme passéiste me semble un peu réducteur.

Et puis il y a des compositeurs qui ne révolutionnent pas l'écriture, mais qui sont géniaux. Strauss est un bon exemple : sans lui tout ce serait passé pareil au niveau écriture. Par contre quel génie on aurait perdu !
C'est un peu pareil pour Sibelius (et tant d'autres).

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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyVen 11 Jan 2013 - 23:20

Strauss a quand même pondu Salomé et Elektra à une époque où très peu s'étaient aventurés aussi près de l'atonalité, à plus forte raison sur scène...ce n'est pas un hasard si presque tous les avant-gardistes autour de 1905 ont été autant marqués par Salomé, que ce soit pour s'engouffrer dans la brèche ou au contraire pour s'inscrire violemment en faux. Quant à Sibelius, je persiste à considérer sa conception de la forme et du discours symphoniques comme absolument neuve et féconde, et sans équivalent à son époque. Sa modernité n'est certes pas aussi ouvertement revendiquée que celle des trois viennois par exemple, et elle n'affecte pas tous les paramètres de la création musicale comme chez Debussy par exemple, mais elle n'en est pas moins réelle...
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyVen 11 Jan 2013 - 23:54

Tout ce que tu as dit est juste Benvenuto.

benvenuto a écrit:
C'est parce que tu t'attaches surtout au langage musical proprement dit

Ce n'est pas moi, j'expliquais juste pourquoi on peut lire ces adjectifs de passéiste ou réactionnaire à propos de Sibelius.
Les grands principes formels, ce n'est pas ce qui saute à l'oreille de la plupart des gens. Wink
A première écoute, tu fais écouter à n'importe qui la 7è symphonie et Amériques, tout le monde te diras qu'Amériques est 100 fois plus moderne.
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyVen 11 Jan 2013 - 23:57

benvenuto a écrit:
Strauss a quand même pondu Salomé et Elektra à une époque où très peu s'étaient aventurés aussi près de l'atonalité, à plus forte raison sur scène...ce n'est pas un hasard si presque tous les avant-gardistes autour de 1905 ont été autant marqués par Salomé, que ce soit pour s'engouffrer dans la brèche ou au contraire pour s'inscrire violemment en faux. Quant à Sibelius, je persiste à considérer sa conception de la forme et du discours symphoniques comme absolument neuve et féconde, et sans équivalent à son époque. Sa modernité n'est certes pas aussi ouvertement revendiquée que celle des trois viennois par exemple, et elle n'affecte pas tous les paramètres de la création musicale comme chez Debussy par exemple, mais elle n'en est pas moins réelle...

Il est clair que Salome et Elektra c'était ce qu'il y avait de plus "moderne" à la scène (sauf Pelléas) quand ce fut crée. Mais bon les viennois n'avaient pas besoin de Strauss. Wagner surtout, Brahms et Mahler p être.
Si pour toi neuve = moderne alors je suis d'accord avec toi, Sibelius est moderne.
Mais franchement je m'en fiche pas mal de distribuer ou non des brevets de modernité. Va t-on jetter tout les baroques parce qu'il y a Bach ?
En d'autres termes, je ne vois pas pourquoi les fans de Sibelius devraient se sentir en permanence le besoin de justifier sa modernité.

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Dernière édition par Cololi le Ven 11 Jan 2013 - 23:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyVen 11 Jan 2013 - 23:57

Ben. a écrit:
Xavier a écrit:
Justement la 4è est un peu une exception.

Le reste c'est relativement passéiste d'un point de vue harmonique ou orchestral, mais si on compare avec les compositeurs les plus modernes uniquement. (à l'époque des dernières symphonies, Bartok, Schoenberg, Stravinsky et Varèse sont déjà passés par là)

Le reste avant ou après?

En 1899 ou en 1902, la fossé n'est pas énorme, entre un Sibelius et un Mahler ou un Korsakov.
Alors bien sûr, on est loin de la modernité et des audaces viennoises en cours ou à venir.

Oui, je pensais plus aux grandes oeuvres des années 1900 jusqu'à 1926, ça pourrait faire presque rétro en comparaison d'un Mandarin merveilleux, d'un Sacre ou d'Amériques. (on peut ajouter Debussy, Scriabine ou Schoenberg)
Mais ce sont là les oeuvres les plus modernes de leur temps, c'est parce que beaucoup de commentateurs ont pris l'habitude de prendre ces points de repère extrêmes que Sibelius en paraît classique en comparaison.
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyVen 11 Jan 2013 - 23:58

Cololi a écrit:
En d'autres termes, je ne vois pas pourquoi les fans de Sibelius devraient se sentir en permanence le besoin de justifier sa modernité.

Simplement parce que c'est lourdingue de lire des adjectifs dépréciatifs et injustifiés genre "rétrograde" et compagnie.
Mais tu as raison, ça n'est pas essentiel.
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyVen 11 Jan 2013 - 23:59

Xavier a écrit:
Cololi a écrit:
En d'autres termes, je ne vois pas pourquoi les fans de Sibelius devraient se sentir en permanence le besoin de justifier sa modernité.

Simplement parce que c'est lourdingue de lire des adjectifs dépréciatifs et injustifiés genre "rétrograde" et compagnie.
Mais tu as raison, ça n'est pas essentiel.

Oui si il s'agit de répondre à des trolls là c'est autre chose.

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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptySam 12 Jan 2013 - 0:00

Beaucoup de trolls ont pondu des bouquins. Mr.Red
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptySam 12 Jan 2013 - 0:41

En fait, par rapport aux classiques et aux romantiques qui livrent un matériau cohérent et achevé en début de pièce, puis en révèlent les potentialités de développement, on peut voir que Sibelius adopte la démarche opposée: tout son travail motivique aboutit à la révélation progressive du matériau unitaire, comme si on assistait à la reconstruction du processus compositionnel après destruction totale: les classiques révèlent la profondeur d'un ordre achevé, Sibelius recrée l'ordre à partir du chaos.

En effet, cela correspond assez bien à ce que j'ai pu comprendre de sa musique. Avec Tapiola ou la 7e Symphonie notamment. Dire qu'il y a quelque chose d'organique, comme l'a ajouté quelqu'un plus bas, est on ne peut plus juste quand on remarque que l'un des thèmes de la 7e, celui joué d'abord par la flûte, puis la clarinette, croît de quelques notes au cours de l'oeuvre avant de se résorber, de se réduire, comme un être vivant en fin de cycle, peu à peu déserté par la vie

Quant au reproche de passéisme, viendrait-il de La Valse triste ou Concerto pour violon, qualifié de vulgaire par certains ?

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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptySam 12 Jan 2013 - 9:43

Xavier a écrit:

A première écoute, tu fais écouter à n'importe qui la 7è symphonie et Amériques, tout le monde te diras qu'Amériques est 100 fois plus moderne.

Ca c'est sûr!!! Very Happy à commencer par moi: à première écoute j'avais trouvé Amériques inaudible et la 7ème chiante à mourir...aujourd'hui ce sont deux oeuvres que j'adore. Comme quoi les premières impressions...
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyMer 16 Jan 2013 - 22:04

La Fille de Pohjola : parcours d'écoute

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Voilà narrée en musique la légende d'une cocasse idylle au pays des rennes. J'aime beaucoup cette oeuvre qu'on comprend mieux quand on en connaît le programme. Je vous fais partager mes impressions à travers un guide d'écoute, dont les minutages correspondent à la version de Tuomas Ollila dirigeant la Philharmonie de Tampere (chez le label Ondine).

Ecrit en 1906, ce poème symphonique s'inspire librement d'une histoire puisée au Kalevala, le principal recueil littéraire de la mythologie finnoise.
Que nous raconte-t-elle ici ?
En conduisant son traîneau, le vaillant barde Vaïnämöinen aperçoit dans le firmament la fabuleuse « fille des contrées du nord » (traduction du titre), filant la laine du haut d'un arc-en-ciel. Enivré par sa beauté, il lui demande de descendre le rejoindre. Pour lui obéir, elle demande qu'il réalise trois prouesses initiatiques (Sibelius n'en conservera que deux), notamment d'assembler un vaisseau avec les débris de son fuseau. Le soupirant s'active mais se blesse gravement avec sa hache : son sang s'épand, il renonce en s'enfuyant, dépité mais non sans relever une dernière fois la tête vers celle qui l'a défié.
Musicalement, l'oeuvre répond à un schéma en arche : prologue, exposition, développement 1, développement 2, récapitulation, épilogue.


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Le rideau s'ouvre sur une brume des confins. Sur une ténébreuse pédale harmonique tenue par cors & bassons, un violoncelle déroule un récit solennel et mystérieux, tel un conteur qui s'apprête à nous narrer quelque légende immémoriale. Les souvenirs prennent forme dans la voix grave de la clarinette (0'50), étoffée par bassons puis contrebasson.

EXPOSITION
Elle plante le décor septentrional et présente les deux personnages.
Portée par un doux égrènement de croches aux violoncelles s'agrège une ravissante floraison (1'20 : appelons-la « A ») partagée entre cor anglais et clarinette, augmentés par les altos (1'37) puis les violons. Des pizzicati de contrebasses (1'47) accompagnent une accélération de la mélodie qu'ont reprise les cordes, qui la transforment en tracé rythmique : un ostinato de doubles-croches scandées par violons & altos en paliers croisés : un procédé typique du compositeur, qui l'utilisa déjà dans En Saga. L'habileté de cette combinaison instrumentale permet de suggérer une motricité sans dissiper le climat merveilleux. Ce mouvement peut évoquer le trot du traîneau ou le rouet de la Belle.
Rapide et radieux, un nouveau thème (nommons-le « B ») s'annonce aux hautbois (2'09), se prolonge en entraînant l'ensemble des bois. Observons la délectable euphonie quand le débit s'active en doubles-croches à 2'24. Propulsée par les basses (2'44), A transparaît à 2'51, renforcée par des motifs aux cors et trompettes. Durant ce passage, l'intervalle qui séparait initialement les deux notes d'ostinato s'est progressivement étréci, pour se fixer sur un trémolo de si bémol à tous les archets (2'58) : un effet perspectif qui traduit l'arrivée du héros au pied de l'arc-en-ciel.
De prompts traits arpégés, un crescendo avec roulement de timbale amènent un majestueux Poco allargando (3'15) : l'ostinato renaît à l'aigu des cordes tandis que retentissent les cuivres, exclamant en soufflet le thème altier de Vaïnämöinen (3'29-3'41), sur une prosodie pyrrho-iambique (anacrouse de deux doubles-croches, suivie d'une brève - une longue).

PREMIERE EPREUVE (3'43-)
Un bref silence introduit une ambiance féerique et intrigante, dans la rayonnante tonalité de mi majeur. Les cordes bruissent, la harpe miroite. Survient un dialogue. Amorcée par une chute d'octave, la phrase du hautbois (nommons-la C) interpelle le barde qui la répète au cor anglais (3'53) sur un ton incrédule, comme pour en avérer le sens. La moue ingénue mais décidée de deux flûtes (3'58) minaude une circonlocution en arpège brisé (nommons-la D).
Après quelques répliques, un trille de clarinette (4'22) amène une inquiétante escalade en trémolo des cordes. Quelque sortilège se cristallise dans les glissandi de harpes (4'43). Flûtes et clarinettes marmonnent un motif E (4'49) dont les premières notes ascendantes rappellent celui de Vaïnämöinen, qui semble ici céder au découragement. Plusieurs grappes de pizzicati (5'04) traduisent une entreprise malhabile, s'agaçant par un crescendo, se figeant dans un rictus perplexe que grimacent cor anglais & clarinette basse (5'30).
Le thème altier de Vaïnämöinen s'élève aux violons & altos (5'39), aussitôt moqué par les bruyants rires des flûtes, hautbois & clarinettes tandis que fulminent violoncelles & bassons. Cette fierté humiliée mobilise une véhémente transition aux cordes (5'52) qui nous transporte vers la...

SECONDE EPREUVE (5'59-)
Elle répond à un schéma semblable à la première quoique plus développé. On y retrouve les idées mélodiques C et D déjà entendues mais l'accompagnement initial diffère : mêmes miroitements de harpe, désormais surpiqués par des pizzicati sur deux paliers (comme l'ostinato lors de l'exposition).
Les incantations de flûte et hautbois prolongés en longs trilles de plus en plus insistants attestent que le barde évertue toute sa magie pour concrétiser les prouesses qu'on lui réclame. A l'instar de la précédente épreuve, une séquence en pizzicato (7'10) accrédite une pensée pragmatique qui débouche cette fois sur un farouche Allegro (7'18).
Précédé par des semonces aux flûtes & piccolo (7'26, 7'39), la fanfare E retentit cruellement aux cuivres à 7'54 puis 8'15. On comprend que ces stratagèmes ont déclenché des phénomènes immaîtrisables, comme L'Apprenti sorcier de Goethe qu'illustra Dukas.
Les moqueries de la Belle redoublent (8'19) avec une intensité dissonante, qui incorpore la douleur du héros mutilé par sa hache. S'active aussitôt une énergique scansion montée des cordes graves qui se propage crescendo à l'ensemble des archets et culmine sur E hurlé à 8'44 par l'unisson des bois & cuivres : « cette fois s'en est trop ! » semble brailler le soupirant déchu.
Un éloquent silence précède la...

RECAPITULATION ET CODA (8'48-)
Un fugato éperdu (violons & bois) avoue la hâte à quitter ce lieu de défaite. Selon un procédé très ingénieux, Sibelius réinstalle graduellement l'ostinato par lequel il avait dépeint l'arrivée du traîneau au début de l'Exposition, et qui maintenant lui sert symétriquement à évoquer la fuite.
Le thème B s'y réexpose logiquement, en plusieurs étapes : violoncelles & cors & bassons (9'11), cornets & trompettes (9'33), violoncelles & cors & clarinette basse (10'15).
Une saillie énamourée de clarinettes (10'19) entrecoupée de glissements à la harpe trahit-elle les regrets amusés de la Belle ? : « reviens, ce n'était qu'un jeu ! » Mais les cordes sont secouées de haut-le-coeur : un magma jaillit des basses (10'31) et absorbe crescendo les violoncelles, altos puis violons. Dans ce tumulte tonicardiaque, le thème de Vaïnämöinen resurgit aux cuivres (10'41). Même s'il fait mine de pérorer, son pouls bat la chamade !
Des triolets aux bois (11'24) régularisent cette palpitation et sous-tendent un hymne lyrique aux violons & altos, qui font ensuite réentendre fortissimo l'ingénu motif D (11'51), cette fois chargé d'une poignante émotion.
Au sein de ce déliquescent climax s'insinue un pesant motif de cinq notes, ânonné par cordes & bois dans un registre sombre et navré (12'09). Ce recul narratif semble émaner de la voix rauque du conteur, qui nous signale la fin de l'histoire. Ce motif se lancine à 12'21 (pizzicato des basses, clarinette basse, basson) puis se décante lentement, jusqu'à une ascension éthérée vers les violons en sourdine qui laissent luire un fa aigu (13'06).
Une vague réminiscence s'évanouit finalement aux violoncelles & contrebasses (13'15), disparaissant dans les limbes de la toundra.
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyLun 9 Sep 2013 - 16:38

Je suis plutôt friand du monde sonore unique deployé par Sibelius.
A cet égard, pensez-vous que "la Tempête" puisse me plaire? Smile 
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyLun 9 Sep 2013 - 16:49

Le Prélude est un véritable OVNi, il devrait te plaire Very Happy  ! Tout autre ambiance cependant pour le reste de la musique de scène, plus onirique et "atmosphérique" ; c'est fait avec art, mais je trouve ces petites séquences, très rapides et caractérisées, moins passionnantes que le Prélude.
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyMer 11 Sep 2013 - 15:28

Purée je viens de découvrir la suite Karelia! L'interezzo est hallucinant! Ca donne envie d'écouter plus de Sibelius!
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptySam 14 Sep 2013 - 14:55

Je suis en train d'écouter la musique de scène complète de Pelléas, et je retire complètement ce que je disais à Arnaud sur les parentés avec le Schönberg : rien d'opaque, rien de mélassifié ou de gélatineux... au contraire, plutôt primesautier, presque folklorisant par moment, nettement pulsé, avec des bois assez flattés... Peut-être ai-je été davantage impressionné par une mauvaise interprétation des musiques (essentiellement pour cordes) de l'acte V ; ou bien ai-je comparé Schönberg à lui-même. hehe

Il faut donc que je réécoute aussi le Schönberg, par prudence. Je dois dire que me réjouit beaucoup, beaucoup moins.


La Tempête est effectivement un petit chef-d'œuvre, pour moi la meilleure œuvre symphonique de Sibelius hors symphonies (mais mon avis est quand même assez à contre-courant des gens autorisés sur ses poèmes symphoniques...). Pour une fois, Vänskä est une bonne fréquentation, et archi-intégral.
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptySam 14 Sep 2013 - 20:31

Moi qui vénère Sibelius, je trouve Pelléas assez quelconque, voire médiocre...à ranger au côté de Karelia, très en dessous de sa production de maturité...
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyDim 15 Sep 2013 - 0:03

Merci Mélo pour cette fascinante analyse (que je viens seulement de découvrir Razz ). Je vais écouter une couple de versions en m'y référant Very Happy
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyDim 15 Sep 2013 - 17:39

benvenuto a écrit:
Moi qui vénère Sibelius, je trouve Pelléas assez quelconque, voire médiocre...à ranger au côté de Karelia, très en dessous de sa production de maturité...
Ce n'est absolument pas comparable avec ses œuvres de musique pure. La mort de Mélisande est remarquable, plus que chez Debussy à mon avis ; pour le reste, j'ai le sentiment d'un très fort décalage avec l'œuvre de Maeterlinck, mais l'ensemble demeure charmant. Il ne faut pas lui prêter l'ambition des symphonies, ce serait faire fausse route.
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyDim 15 Sep 2013 - 21:00

Vraiment? Je réécouterai le passage que tu évoques, mais ça ne m'a vraiment pas marqué...plus remarquable que le 5ème acte de Pelléas? Venant de toi cette appréciation m'étonne...Shocked 
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyDim 15 Sep 2013 - 21:03

Je parle juste de la mort de Mélisande, donc vraiment la fin du Ve acte, en particulier la clausule.

Plus intense en tout cas, plus pertinent peut-être... Mais j'aime nettement moins le Ve acte que le reste de Pelléas (pour la musique de Debussy), donc c'est peut-être lié.
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyDim 15 Sep 2013 - 21:10

En tout cas, c'est le monde à l'envers, je critique Sibelius et toi Debussy!!!Laughing 
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyDim 15 Sep 2013 - 21:51

Allez je te l'accorde, à la réécoute elle n'est pas déplaisante cette mort de Mélisande...c'est loin d'être une pièce essentielle du catalogue de Sibelius, mais ça s'écoute sans déplaisir et sans ennui...ce qui n'est pas le cas d'une bonne partie du reste de l'oeuvre!Confused 
J'aime beaucoup la petite phrase modulante de clarinette, reprise ensuite par les autres bois, qui s'élève de ces nappes de cordes alanguies et souffreteuses, avec cette résolution mélodique typiquement sibélienne de l'intervalle de septième diminuée sur l'intervalle de quinte juste...drunken 
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptySam 15 Fév 2014 - 1:56

Mélomaniac, in playlist, a écrit:

Jean Sibelius (1865-1957) :

La Tempête, musique de scène Op. 109 d'après la pièce de Shakespeare

= Charles Groves, Orchestre philharmonique de Liverpool

(Emi, juin 1973)

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C'est sacrément enivrant cette musique. On ne la croise pas souvent en playlist. Suis-je le seul à aimer ?
Après la terrifiante ouverture se brossent des vignettes d'une subtilité inouïe, d'un langage dépouillé, minimaliste presque, aussi simple qu'éloquent, avec parfois une pointe d'ésotérisme.
Pour son ultime opus orchestral, Sibelius semble distiller des sortilèges quintessenciés, d'un lyrisme pudique et d'autant plus envoûtant.

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Xavier
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptySam 15 Fév 2014 - 1:59

Mélomaniac a écrit:
C'est sacrément enivrant cette musique. On ne la croise pas souvent en playlist. Suis-je le seul à aimer ?

Si tu lis les pages précédentes, il y a au moins Sud, David, Niko, Tus, Nugava et moi-même.  Smile 
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptySam 15 Fév 2014 - 2:09

 Very Happy Super !

J'ai quelques enregistrements des Suites d'orchestre, mais je crois que Saraste (chez Ondine) et Vänskä (chez Bis) restent les seuls à avoir enregistré l'intégralité de la musique de scène, avec choeurs et solistes vocaux.
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptySam 15 Fév 2014 - 10:42

J'adore aussi cette oeuvre! Very Happy mains 
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptySam 15 Fév 2014 - 12:00

Tu n'es pas le seul à aimer, je l'écoute souvent (au moins quatre fois ce mois-ci...). On se situe clairmement sur les cîmes de Sibelius : techniquement, à part la Septième Symphonie, je ne vois pas trop ce qui se trouve sur les mêmes cîmes.

C'est d'ailleurs, à l'époque où je n'aimais pas Sibelius (mais je n'avais pas encore découvert son piano) la seule chose que je trouvais passionnante chez lui. Et ça reste peu ou prou son sommet pour moi. La diversité, la profondeur, mais aussi le caractère direct (au lieu de ses circonvolutions habituelles) et sa dimension dramatique sont assez irrésistibles.

Côté versions, alors que je n'aime pas la molle intégrale Vänskä et qu'au contraire les couleurs vives et acidulées de celle de Saraste me ravissent... Vänskä me paraît avoir bien plus d'épaisseur et d'intensité musicale et théâtrale.

Il existe manifestement une autre version, que j'ai beaucoup écoutée depuis que je l'ai découverte en début d'année, et que je trouve encore assez supérieure à ces deux-là, mais impossible d'en trouver trace au disque : pourtant l'interprétation et les minutages ne coïncident pas du tout. Il faudrait que j'essaie de mettre un nom pour les solistes, ça donnerait sans doute des indices précieux. Si quelqu'un a une piste...
/watch?v=A5NEqakeoRU
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptySam 15 Fév 2014 - 12:03

Mélomaniac a écrit:
 Very Happy Super !

J'ai quelques enregistrements des Suites d'orchestre, mais je crois que Saraste (chez Ondine) et Vänskä (chez Bis) restent les seuls à avoir enregistré l'intégralité de la musique de scène, avec choeurs et solistes vocaux.
Pour une fois, la matière est si valable (malgré la quantité, tout est au sommet) que les Suites d'orchestre restent passionnantes... mais comme d'habitude, ce ne sont pas forcément les meilleurs moments qui sont conservés, et tout est si beau... je n'écoute que les intégrales. Ce qui limite un peu moi choix en effet, mais comme les versions disponibles sont de très haute volée...
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyMar 30 Déc 2014 - 20:13

Ecoutant en mode aléatoire mon riche IPod, je suis encore tombé sur un trésor inouï :
Suite Karélia de Sibelius, en particulier l'Intermezzo.

C'est une petite pôchade de quatre minutes et demi que j'élèverai au statut d'hymne.
C'est vraiment très très bien !
C'est enlevé, profond, lumineux, chantant, dansant et finalement très Noël, mais très Cirque aussi !
Ach, avec ce joli cisaillement des cordes en ostinato qui fait tournoyer toute cette merveilleuse pesanteur !

 Je me le verrai même bien comme musique funèbre, avec un cortège marchant au pas des Monty Python.
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyMar 30 Déc 2014 - 21:23

tod a écrit:

Ecoutant en mode aléatoire mon riche IPod, je suis encore tombé sur un trésor inouï :
Suite Karélia de Sibelius, en particulier l'Intermezzo.



thumright Oui, c'est très catchy et joliment troussé comme musique.
J'aime beaucoup aussi la pimpante marche finale.
Dans la même veine patriotico-légendaire, essaie les Scènes historiques Op. 25 et Op. 66



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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyMar 30 Déc 2014 - 21:28

Je t'espérais bien sur ce post !
Je note tes conseils, précieusement comme toujours.
Mais que veut dire catchy ?
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyMar 30 Déc 2014 - 21:34

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Humm, on dira : accrocheur
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyMar 30 Déc 2014 - 22:17

Certes...
Mais un tout petit peu plus dévoyé qu'une Marche de Radetzky, par exemple, même si j'adore aussi.
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptySam 4 Avr 2015 - 7:01

Le bouquin de Richard Millet sur Sibélius commence à faire parler de lui.Si ce n'est que seulement mettre la 4ème comme un chef d'oeuvre égalant ,d'autres oeuvres géniales comme le Pierrot, ou le sacre, moi je lui accorde facilement ce satisfecit ,même si cette oeuvre de renouvelle pas l'histoire de la musique,mais c'est vrai que cette symphonie est très belle,garde beaucoup de mystère et reste pour finir assez énigmatique,avec le très beau chant final qui clôt l'oeuvre et c'est déjà le propre d'une oeuvre  plus qu'interessante, passionnante ?Certaines versions au disque en donnent aussi parfois quelque chose de magique c'est vrai.
Voir http://blogs.qobuz.com/claudesamuel/2015/03/13/sibelius-le-jugement-de-leibowitz-schoenberg-ives-scriabine-et-les-autres-la-valse-triste-xenakis-pere-et-fille-le-corbusier-et-olivier-messiaen-royan-et-les-contestatai/
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptySam 4 Avr 2015 - 23:59

Beaucoup de symphonistes du 20ème siecle considèrent cette oeuvre comme essentielle, un phare. En particulier dans la culture musicale anglaise et nord-européenne. Le Sacre déconstruit la musique symphonique, et la quatrième de Sibelius reprend les fils répandus sur le sol et les 'retresse'.
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyDim 5 Avr 2015 - 1:25

J'aime les deux...

Le Sacre du Printemps n'est peut-être pas aussi échevelé qu'on veut bien le croire.
J'y vois au moins un Ländler modèle bien senti repris deux fois... entre autres reprises ...
C'est moins legato que la 4éme de Sibelius mais les passages de relai n'en sont tout de même pas moins clairs.
Enfin, je ne vois pas de lignes cassées au sol après le passage de Stravinsky.
Peut-être un peu distendues ?
Quels sont les symphonistes du XXème siècle dont tu parles qui ont resserré tout ça ?
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Xavier
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyMar 2 Juin 2015 - 0:26

Tiré du sujet Bax:

DavidLeMarrec a écrit:
André a écrit:
Comment expliques-tu que médiocrité et qualité émanent de la même plume, tout au long d'une carrière somme toute bien remplie?  scratch  On peut facilement appliquer les mêmes standards aux oeuvres orchestrales de Tchaikovsky, voire de Sibelius.

Ah, chez Tchaïkovski, je ne vois pas les faiblesses dans le legs symphonique. Chez Sibelius, effectivement les poèmes symphoniques sont en deçà, mais on entend bien que c'est une volonté de faire dans le rhapsodique et le pittoresque (Finlandia, typiquement), et que le compositeur adapte ses moyens à son projet.
Chez Bax, c'est différent, j'ai l'impression d'une façon tout de bon maladroite. Peut-être parce que c'est un mélodiste limité, mais comment expliquer que l'orchestration elle aussi s'apauvrisse à ce point ?

Après, il faut peut-être voir de quels poèmes symphoniques on parle... pour moi, Luonnotar et Tapiola comptent parmi les cîmes de Sibelius, et puis les Océanides, la Fille de Pohjola et les volets centraux de Lemminkaïnen pas si loin.
Evidemment, si on parle de Finlandia et la Valse triste, c'est autre chose...
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyMar 2 Juin 2015 - 0:29

Oui, on en a souvent parlé : pour moi c'est clairement très en-dessous des symphonies, mais du point de vue de la recherche formelle, rien à voir effectivement avec la différence de qualité dont on parlait chez les autres compositeurs.

(Sinon, ce que j'aime très fort chez Sibelius, ce sont les nombreuses musiques de scène, même celles moins ambitieuses que la Tempête ou moins atmosphériques que Pelléas.)
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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyVen 4 Déc 2015 - 13:24

En faisant des recherches sur le très beau Thème et Variations pour violoncelle seul de 1887, je tombe sur ceci dont je n'avais jamais entendu parlé Shocked (long et en anglais mais passionnant):

Spoiler:
http://sibelius.forumup.com/about149-sibelius.html


Les Sibélistes du forum en sauraient-ils plus sur ce concerto pour violoncelle non seulement projeté mais bel et bien franchement entamé ?
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MessageSujet: Sibelius. Biographie   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 EmptyJeu 11 Fév 2016 - 12:44

Passant par Londres, j'y ai acheté cette biographie de Sibelius, écrite par Andrew Barnett.

pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 Sibeli10pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 Sibeli11

Ce n'est pas une publication des plus récentes (2007) mais c'est un livre très bien écrit et très bien fait. En sus d'une biographie précise, il comporte quelques annexes (Bibliographie, Discographie...) dont une annexe très utile, un catalogue clair et détaillé des oeuvres du compositeur.
Par ailleurs, il propose des photos peu connues du compositeur et de sa famille.

Conseillé aux amateurs anglophones de Sibelius.

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MessageSujet: Re: Jean Sibelius (1865-1957)   pelleas - Jean Sibelius (1865-1957) - Page 6 Empty

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