Les plus belles pièces d'orgue

ysov a écrit:

De plus, j'ose ajouter que son corpus d'oeuvres puisse contenir une seule pièce pouvant figurer parmi les plus belles pièces d'orgue constituant ce topic.

...ne puisse contenir, je suppose ?

Beaucoup de compositeurs ont été nommés sur ce topic. je pense donc qu'il n'est pas inutile de rappeler la présence de Lefébure-Wély, tant sa musique peut être différente voire même réjouissante, sans forcément le placer à côté d'un Bach ou d'un Händel (qui de toute façon ne sont pas de la même époque)...

Oui désolé, j'ai omis le ''ne''...

Ultimement, c'est une question de goût. Saint-Saëns, Guilmant, Boëly (leur aîné) toujours, mais Wély, jamais.

ysov a écrit:

Oui désolé, j'ai omis le ''ne''...

Ultimement, c'est une question de goût. Saint-Saëns, Guilmant, Boëly (leur aîné) toujours, mais Wély, jamais.

Tu sais, ils sont morts tous les deux. Nul besoin de continuer leur conflit en leur nom !

Oh! c'est leurs musiques qui perpétuent en leur nom. Quoiqu'il en soit, le Barnum Circus est d'avis que Wély peut figurer parmi ceux qui ont composés les plus belles pièces d'orgue.

bonsoir je poste un lien vers une oeuvre, une symphonie pour orgue et orchestre crée en 1926, du compositeur belge :

Marie-Alphonse-Nicolas-Joseph Jongen un compositeur et organiste belge né le 14 décembre 1873 à Liège et mort à Sart-lez-Spa le 12 juillet 1953.
Il est le frère du compositeur Léon Jongen.

voici le lien vers sa biographie sur wikipedia:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Jongen

wikipedia le site anglais dit même cela:
".His monumental Symphonie Concertante of 1926 is a tour de force, considered by many to be among the greatest works ever written for organ and orchestra."

lien vers youtube : watch?v=33zaoSetk2I.......pour écouter cette oeuvre

par rapport à celle de saint-saens :la symphonie pour orgue de Jongen ajoute une touche d'impressionnisme....très agréable selon moi à écouter.
Ce compositeur Joseph Jongen a plus de 140 opus à son actif.

hommepiano a écrit:

".His monumental Symphonie Concertante of 1926 is a tour de force, considered by many to be among the greatest works ever written for organ and orchestra."

lien vers youtube : watch?v=33zaoSetk2I.......pour écouter cette oeuvre

par rapport à celle de saint-saens :la symphonie pour orgue de Jongen ajoute une touche d'impressionnisme....très agréable selon moi à écouter.
Ce compositeur Joseph Jongen a plus de 140 opus à son actif.

Oui, c'est une très belle symphonie, très tonique. Ça a longtemps été l'arbre qui cache la forêt, car on ne connaissait, et encore, que cette œuvre de Jongen. Aujourd'hui, sa discographie, essentiellement belge, est assez grande et laisse apparaître un compositeur très intéressant ; j'aime beaucoup sa musique de chambre.

Michel Desrousseaux a écrit:

j'aime beaucoup sa musique de chambre.

Moi aussi : pas exceptionnellement neuve, mais dans le goût de son temps (et plutôt de ce qui se faisait de neuf), et d'une grande qualité.

Tiré de ma playlist du 22 avril :


Les Tuyaux de la Nuit...



Au programme de ce soir :   Reger - Reubke - Messiaen - Nowowiejski - Naujalis - Bonnet - Rota


1) Max Reger (1873-1916) :

Introduction, Passacaille et Fugue en mi mineur Op. 127

= Daniel Matrone, orgue Schmidt de l'église Notre-Dame de Bordeaux

(REM, avril 1988)

Quitte à me répéter, cet enregistrement est une tuerie.

La lisibilité du plein jeu, le piquant des anches à la française jettent une lumière crue et révélatrice sur ces redoutables polyphonies...




2) Julius Reubke (1834-1858) :

Sonate sur le Psaume XCIV

= Clay Christiansen, orgue Harrison & Aeolian-Skinner du Tabernacle mormon de Salt Lake City

(Klavier, 2000)

Un des plus gros orgues du monde, avec ses édifiantes tourelles en 32'




3) Olivier Messiaen (1908-1992) :

L'Ascension

Majesté du Christ demandant la Gloire à son Père
Alleluias sereins d'une âme qui désire le Ciel
Transport de joie d'une âme devant la glore du Christ
Prière du Christ montant vers son Père

= Louis Thiry, orgue Metzler de la Cathédrale Saint-Pierre de Genève

(Calliope, 1972)




4) Feliks Nowowiejski (1877-1946) :

Symphonie n°8 en ut majeur « Mors mea – Funeralia mea »

= Rudolf Innig, orgue Sauer de la Cathédrale Saint-Pierre de Brême

(MDG, avril 1997)

Dans cette pièce d'un seul tenant, aux angoissantes reptations, le compositeur polonais brode sur la séquence du Requiem et l'hymne Veni creator.




5) Juozas Naujalis ( 1869-1934) :

Prélude en sol majeur « Marija, buk pagarbinta »

= Martin Rost, orgue Gucas de la cathédrale Saint-Jean de Vilnius

(MDG, août 2008)

Un des pères du répertoire de la musique sacrée lituanienne.




6) Joseph Bonnet (1884-1944) :

Variations de concert

= Ben van Oosten, orgue Stahlhuth/Jann de l'église Saint-Martin de Dudelange

(MDG, avril 2011)






7) Nino Rota (1911-1979) :

Melopea, Preludio ; Il Duca de Wüttenberg extraits du film Casanova de Fellini

= Livia Mazzanti, orgue Kleuker & Steinmeyer de la Tonhalle de Zürich

(RCA, juin 1996)

DavidLeMarrec, au sujet de l'orgue du Tabernacle mormon de Salt Lake city, a écrit:

Peut-être bruyant en vrai, mais le grain est quand même très impersonnel et froid. (Et puis le programme du disque bien dépareillé.)  

J'ai toujours eu un faible pour ce genre de gros engins, même si mon coeur penche pour des instruments plus petits et typés.

On peut quand même admirer la puissance et la cohésion de cet orgue, pas si souvent enregistré au regard de sa qualité, et dont le présent disque fournit une séduisante carte de visite au travers la diversité certes hétéroclite du programme. L'excellente prise de son ne gâte pas l'acoustique du lieu, qu'on dit exemplaire.

DavidLeMarrec, au sujet de l'orgue de Notre-Dame de Bordeaux, a écrit:

Je n'ai jamais eu l'occasion de le jouer, mais j'ai très souvent écouté cet orgue en vrai. Sans que ce soit l'un des plus beaux instruments du parc français, je suis d'accord : dimensions modestes et sonorités franches, ça permet de jouer beaucoup de choses avec de bons équilibres. Rameau est particulièrement chouette là-dessus ; et même Messiaen y passe de façon impressionnante, alors que ce n'est pas du tout le format attendu.

Tu as de la chance de l'avoir entendu en vrai lors de ta vie bordelaise. Un magnifique instrument, dont je ne possède qu'un seul disque -formidable. J'aimerais bien l'entendre dans le répertoire classique (ou post-classique) français ; sa franchise et la clarté de ses timbres ne peuvent que convenir.

Tiré de ma playlist du 23 avril :



Les Tuyaux de la Nuit...




Au programme de ce soir : Brahms - Liszt - Eben - Ciortea - Hollins


1) Johannes Brahms (1833-1897) :

Elf Choralvorspiele Op. 122

= René Schirrer, baryton ; Jean-Charles Ablitzer, orgue Valtrin-Callinet-Schwenkedel de la Cathédrale Saint-Christophe de Belfort

(Harmonic Records, octobre 1990)

Les pièces d'orgue sont ici précédées du choral chanté.




2) Johannes Brahms (1833-1897) :

Deux Préludes de Choral Op. 122 :

Herzlich tut mir verlangen
O Gott, du frommer Gott

= Bernard Coudurier, orgue Callinet de l'église Sainte-Madeleine de Besançon

(BNL, mai 2005)

Le plus grand instrument construit par la maison Callinet en France, ici reproduit avec chaleur et moelleux.




3) Franz Liszt (1811-1886) :

Fantaisie et Fugue sur Ad nos, ad salutarem undam

= Marie-Claire Alain, orgue Cavaillé-Coll de la Cathédrale Sainte-Croix d'Orléans

(Erato, avril 1986)

  Je préfère l'interprétation flamboyante et ultra-romantique d'Yves Rechsteiner chez Alpha, mais le témoignage de MCA approrte aussi un brio qui prend tout son éclat sur les mixtures orléanaises.




4) Petr Eben (1929-2007) :

Paysages de Patmos

L'Aigle - Les Vieillards - Le Temple - L'Arc-en-ciel - Les Chevaux

= Eirik Raude, percussion ; Halgeir Schiager, orgue de l'église Hedvig Eleonora de Stockholm

(Hypérion, juin 2004)

Inspirées par l'Apocalypse selon Saint-Jean, ces cinq fresques dégagent un pouvoir descriptif rare !




5) Tudor Ciortea (1903-1982) :

Partita II, huit variations sur des chansons populaires roumaines

= Ursula Philippi, orgue de l'église d'Agîrbiciu

(MDG, 1991)

Le compositeur nous vient des Carpates, il naquit dans la ville de Brasov. Il étudia avec Paul Dukas et Nadia Boulanger.




6) Alfred Hollins (1865-1942) :

Concert Overture n°3 en fa mineur

= Timothy Byram-Wigfield, orgue Hope-Jones de l'église Saint-Cuthbert d'Edimbourg

(Priory, septembre 1999)

Ah ces anches à très forte pression (une spécialité d'Albion), quel boucan...

Tiré de ma playlist du 24 avril :


Les Tuyaux de la Nuit...




Au programme ce soir : Franck - Saint-Saëns - Widor - Tournemire - Alain - Dupré - Duruflé


1) César Franck (1822-1890) :

Grande Pièce symphonique Op. 17, dédiée à Monsieur Charles Valentin Alkan

Andantino serioso - Allegro non troppo e maestoso - Andante - Allegro - Andante - Allegro non troppo e maestoso

= Joris Verdin, orgue Cavaillé-Coll de la Basilique Santa Maria del Coro de San Sebastián

(Ricercar, septembre 1998)

Un orgue construit par la maison Cavaillé-Coll en 1863 dans cette ville du nord de l'Espagne. L'instrument se prête particulièrement au répertoire français du XIX° siècle.





2) Camille Saint-Saëns (1835-1921) :

Trois Rhapsodies sur des cantiques bretons Op. 7

= Ben van Oosten, orgue Cavaillé-Coll de l'église La Madeleine de Paris

(MDG, mai 2012)

ovni231 a écrit:

Je crains le pire.

Ah mais elles sont ravissantes ces trois Rhapsodies, mignonnes et pittoresques comme des vignettes de crèche. Sur un petit orgue de village, ça doit sonner diablement attendrissant.
Elles furent écrites quand le compositeur avait déjà trente ans passé et lui furent inspirées par un pélerinage à Saint-Anne-la-Palud, qu'il effectua en 1866 avec un ancien élève, le tout jeune Gabriel Fauré.




3) Charles-Marie Widor (1870-1937) :

Symphonie nº 10 « Romane » op. 73

= Michel Bouvard, orgue Cavaillé-Coll de la basilique Saint-Sernin de Toulouse

(Tempéraments, septembre 1996)

Cette oeuvre est ici jouée dans le lieu auquel elle est dédiée : le sanctuaire d'esthétique romane construit pour abriter les reliques de Saint Saturnin, premier évêque de Toulouse.




4) Charles Tournemire (1870-1939) :

Cycle de Pâques Op. 56 : Quasimodo

Prélude à l'Introït - Offertoire - Elévation - Communion - Toccata sur un choral

= Georges Delvallée, orgue Cavaillé-Coll de l'Abbatiale Saint-Ouen de Rouen

(Accord, octobre 1996)

J'avais promis à Cololi de réécouter bientôt quelques extraits de l'Orgue mystique.
Cet office est de circonstance, avec même un peu d'avance : dans le calendrier liturgique, la Quasimodo désigne l'octave de Pâques, c'est à dire le dimanche qui suit celui où l'on célèbre la Résurrection du Christ.




5) Jehan Alain (1911-1940) :

Trois Danses : Joies - Deuil - Luttes

= Eric Lebrun, orgue Cavaillé-Coll de l'église Saint-Antoine des Quinze-Vingts de Paris

(Naxos, juin 1995)

Ce triptyque durant près de vingt-cinq minutes reste l'oeuvre la plus étendue écrite par le jeune frère de Marie-Claire Alain, prématurément disparu.
L'orgue fut initialement conçu et installé pour la salle de concert du Baron de L'Epée, aux Champs Elysées, puis transféré en 1909 dans cette église qui venait d'être érigée dans le XII° arrondissement.
Pouquoi ce nom ? Car elle est implantée sur le site de la Chapelle des Quinze-vingts... Au XIII° Siècle, ce numéral signifiait trois cents, quand Saint Louis décida de distinguer une congrégation de trois cents aveugles parisiens. Le célèbre hôpital spécialisé en ophtalmologie porte également cette dénomination.




6) Marcel Dupré (1886-1971) :

Cortège et Litanie Op. 19 n°2

= Daniel Maurer, orgue Roethinger de l'église Saint-Martin d'Erstein

(Ligia, 2001)

Je n'écouterai pas que des Cavaillé-Coll ce soir. Il fête en 2014 son centenaire, cet instrument alsacien.
Dupré écrivit cette pièce initialement pour une musique de scène, puis l'arrangea pour l'orgue. Elle influença les propres Litanies de Jehan Alain.




7) Maurice Duruflé (1902-1986) :

Suite Op. 5 : Prélude, Sicilienne, Toccata

= Peter Sykes, orgue Kimball de la First Baptist Congregational Church de Chicago

(OHS, juin 2002)

Je n'écouterai pas que des orgues français ce soir...
A l'époque de son installation en 1927, cet instrument était le plus grand parmi toutes les églises de la capitale de l'Illinois. Il compte aujourd'hui 120 jeux sur quatre claviers.

Tiré de ma playlist du 25 avril :


Les Tuyaux de la Nuit...



Au programme ce soir :   Mendelssohn - Schumann - Liszt - Nielsen - Peeters


1) Felix Mendelssohn (1809-1847) :

Six Sonates Op. 65 n°1-6

= Yves Castagnet, orgue Kern de l'église Saint-Martin de Masevaux

(RCA, juillet 1994)

J'adore chacune de ces Sonates, fréquentes abonnées des concerts, où l'on retouve tantôt la sévérité de la tradition saxonne (notamment dans la n°6), tantôt la souplesse mélodique propre au génie mendelssohnien. L'Allegretto de la n°4 me fait toujours craquer.
Installé sur la large tribune où siégea un prestigieux Callinet de 1842 ravagé par un incendie, ce nouvel instrument de 1975 répond parfaitement aux exigences de brio, d'expressivité et de virtuosité de ces six oeuvres que Castagnet empoigne avec une prodigieuse vigueur.




2) Robert Schumann (1810-1856) :

Sechs Fugen über den Namen Bach Op. 60

= Olivier Latry, orgue Cavaillé-Coll de la Cathédrale de Saint-Omer

(RCA, septembre 1991)

Dommage que Schumann ait si peu écrit pour les tuyaux (majoritairement pour piano-pédalier), tant ce cahier de six fugues révèle son monde secret : un univers introverti et étrange, où la rigueur contrapuntique ploie sous de complexes jeux d'affects, où l'on sent poindre des humeurs troubles et une déréliction typiques du compositeur.
Cocorico, voici un des plus beaux instruments romantiques du Pas de Calais, qui préserve un peu de la clarté classique de l'ancien orgue construit au tout début du XVIII° Siècle par les frères Desfontaines, facteurs douaisiens.
Les boiseries du monumental buffet sont sorties des ciseaux des frères Piette, sculpteurs audomarois.




3) Franz Liszt (1811-1886) :

Missa pro organo, pour les messes basses

= Olivier Vernet, orgue Rinckenbach-Aubertin de la Collégiale Saint-Thiébaut de Thann

(Ligia, juin 2002)

Reprise en 1879 d'une missa brevis pour voix d'hommes écrite trente ans auparavant. Lignes austères et ajourées donc, issues d'une inspiration plainchantesque et archaïsante, où s'exprime le Liszt le plus franciscain.
Depuis que je l'avais découverte tout enfant sur un vieux microsillon de Pierre Cochereau, cette oeuvre fertilise mon jardin secret et je lui dois en partie mon engouement pour l'orgue.
A la tribune de Notre-Dame de Paris, Cochereau monumentalisait cette messe : hauteur du propos, puissance des registrations (les fonds abyssaux, les anches en 32 pieds), hiératisme des tempos, conduisaient à un grisant mysticisme.
Vernet prend ici le contrepied, par une interprétation preste, mobile, allégée, insouciante (le Gloria !), ramenant ces pièces à une communion conviviale voire désacralisée.




4) Carl Nielsen (1865-1931) :

Vingt-neuf préludes Op. 51

= Friedhelm Flamme, orgue Mühleisen de l'église de Bad Gandersheim

(CPO, mai 2008)




5) Flor Peeters (1903-1986) :

Pièce de concert Op. 52a

= Massimo Nosetti, orgue Ruffatti de l'église Santo Volto de Turin

(Syrius, avril 2007)

Un orgue récent, intéressant. Mais capté dans une ingrate acoustique, sèche et mate.

Tiré de ma playlist du 28 avril :


Les Tuyaux de la Nuit...




Au programme ce soir : Liszt - Puccini - Eben - Mieg - Leighton - Glandorf


1) Franz Liszt (1811-1886) :

Mazeppa - Les Préludes - Orphée - Prométhée

transcrits par les interprètes d'après la partition pour deux pianos

= Laurent Cabasso, piano ; Olivier Vernet, orgue Cavaillé-Coll/Beuchet-Debierre de la Cathédrale Saint-Maurice d'Angers

(Ligia, juin 1998)

Un périlleux exercice : de transcription, d'exécution, de prise de son. Mais au final, très réussi et impressionnant !




2) Giacomo Puccini (1858-1924) :

Madame Butterfly, pot-pourri d'après l'opéra

= Liuwe Tamminga, orgue Cacioli de l'église San Pietro Somaldi de Lucca

+ Valentino Marrè, Mirko Natalizi : percussions

(Passacaille, septembre 2008)

Une merveille ce disque.

Et il a l'air chouette cet opéra, faudra vraiment que je l'écoute un de ces jours...






3) Petr Eben (1929-2007) :

Job

Destinée - Foi - Acceptation de la souffrance - Aspiration à la mort - Désespoir et résignation - Mystère de la Création - Pénitence et entendement - Récompense de Dieu

= Halgeir Schlager, orgue Grönlund de l'église Hedvig Eleonora de Stockholm

(Hyperion, juin 1993)

« Le pari entre Satan et Dieu sur le sort d'un être humain » nous dit le compositeur tchèque au sujet de cette vaste fresque de trois quarts d'heure, illustrant les épreuves de ce personnage biblique de l'Ancien Testament.
On retrouve dans ce cycle écrit en 1987 le verbe narratif, le talent d'évocation et le sens coloriste d'Eben, compositeur majeur et hélas méconnu du grand public mélomane, que je place au même niveau que Messiaen pour leur contribution au répertoire organistique du XX° Siècle.
Excellente interprétation, magnifique prise de son.




4) Peter Mieg (1906-1990) :

Rencontre pour deux orgues

Alla breve - Adagio - Gigue agitée

= Friedemann Böhme, orgue Kohl / Fiedericke Werner, orgue Eule de la Cathédrale Saint-Pierre de Bautzen

(Querstand, juillet 1998)

Ce compositeur suisse fréquenta Martin, Bartok, Stravinski, Honegger et Martinu, et se distingua aussi comme peintre, journaliste et critique d'art.
Cette oeuvre de 1982 fait dialoguer deux instruments dans une veine étonnamment néoromantique, -néanmoins teintée de candeur et d'humour.

Rappelons que cette cathédrale saxonne est la plus ancienne église mixte d'Allemagne : un côté est consacré au culte luthérien, l'autre au culte catholique romain. Chaque zone possède son orgue (à g le Eule de 1910, à d le Kohl de 1866) :




5) Kenneth Leighton (1929-1988) :

Prelude, Scherzo and Passaglia

= Michael Harris, Orgue de la Cathédrale St Giles d'Edimbourg

(Priory, septembre 1999)




6) Matthew Glandorf

Improvisation sur The Star spangled Banner dans le style de Reger

= Matthew Glandorf, Orgue Aeolian-Skinner du Théâtre de Hershey

(OHS, juin 2003)

Ca c'est pour faire taire ceux qui disent que j'écoute de l'orgue vulgaire et bruyant...

Dans cette oeuvre, je ne perçois pas trop l'influence regerienne mais compte tenu du thème d'inspiration, on échappe au pire...

Merci pour tous ces tuyaux, Orguomaniac   

Mélomaniac a écrit:

Ca c'est pour faire taire ceux qui disent que j'écoute de l'orgue vulgaire et bruyant...

Dans cette oeuvre, je ne perçois pas trop l'influence regerienne mais compte tenu du thème d'inspiration, on échappe au pire...  

Qui disent que de la musique d'orgue pourrait être ''vulgaire'' et bruyant ici? Les péteux de broue peut-être.  

Le fait que le thème d'inspiration contribue à échapper au pire, est-ce parce que finalement ce n'est pas regerien?

Reger est un immense compositeur, le seul véritablement qui a réussi à faire la synthèse du baroque et le chromatisme wagnérien!

Cependant, dans le monde du disque, la grande majorité des enregistrements de ses oeuvres exécutée sur des Steinmeyer, Walcker,
de son époque au nom d'un soucis d'historicité sont à jeter aux ordures, tellement ces orgues sont insipides et ne rendent aucunement
justice à ses oeuvres d'orgues.  Il faut jouer ses oeuvres sur de grands néoclassiques ce qu'un Jean-Luc Salique un des rares français
à jouer du Reger à utiliser un orgue de cette trempe, comme le fameux Klais d'Altenberg, ou bien un Franz Hauk à son fameux Klais d'Ingolstadt. L'intégrale de référence est toujours du label MDG la fameuse Rosalinde Haas, la fille du compositeur Josef Haas un des
meilleurs élèves de Reger avec Karl Hoyer. Josef Haas témoigna que son maître Reger, détestait les orgues de son époque, préféra
100 fois les orgues historiques aux timbres et plenum clairs mais insuffisants, ce que beaucoup d'orgues néoclassiques de maintenant
rendent vraiment justice.

plenum a écrit:

Reger est un immense compositeur, le seul véritablement qui a réussi à faire la synthèse du baroque et le chromatisme wagnérien!

Baroque, au sens bachique du terme, parce qu'il n'y a pas beaucoup de danse là-dedans, pour le moins.

Plusieurs morceaux dans ses suites pour orgue utilisent des danses. Même dans ses trios pour orgue, il y a une superbe fugue en trio alla gigue!

Justement, ce sont des machins polyphoniques, pas du tout des pièces dansantes.

S'il y a bien un truc qui manque à Reger, ce sont les phrasés bien pulsés... à force de raffinement, ses œuvres (à part celles de jeunesse, il y a de très beaux lieder extrêmement sobres, Fühlings Ahnung par exemple) finissent dans un certain flou.

J'aime beaucoup Reger, hein, mais baroque... seulement dans le sens baroque-Art-de-la-Fugue. Même Buxtehude paraît un joyeux drille fanatique des gavottes, en comparaison.

plenum a écrit:

Qui disent que de la musique d'orgue pourrait être ''vulgaire'' et bruyant ici? Les péteux de broue peut-être.  

  David s'était moqué de moi parce que sur ce même orgue de théâtre j'avais écouté une transcription d'un Prélude de Rachmaninov...

Heureusement je n'ai aucune leçon de goût à recevoir de qui se vautre dans les crasses poisseuses des orgues à peplum genre Liverpool   

plenum a écrit:

Le fait que le thème d'inspiration contribue à échapper au pire, est-ce parce que finalement ce n'est pas regerien?

Je voulais dire qu'en s'inspirant de The Star spangled Banner, c'était pas gagné d'éviter raccolage et vulgarité. Je ne vois pas trop ce que le résultat a de régerien, mais c'est intelligent, bien construit, et dans un registre tout à fait sérieux.

plenum a écrit:

Reger est un immense compositeur, le seul véritablement qui a réussi à faire la synthèse du baroque et le chromatisme wagnérien!

Cependant, dans le monde du disque, la grande majorité des enregistrements de ses oeuvres exécutée sur des Steinmeyer, Walcker,
de son époque au nom d'un soucis d'historicité sont à jeter aux ordures, tellement ces orgues sont insipides et ne rendent aucunement
justice à ses oeuvres d'orgues.  Il faut jouer ses oeuvres sur de grands néoclassiques

  Absolument !
D'ailleurs un de mes disques de chevet est celui de Daniel Matrone à Notre-Dame de Bordeaux (chez REM).
Je trouve que les constructions de Reger se prêtent très bien à la facture française post-classique, qui clarifie la polyphonie.

Le Reger symphonique est extraordinaire, à condition de ne pas jouer en mammouth ni utiliser des orgues balourds allemands du début XXe.

Les versions magistrales discographique, à part Salique, Hauk, Haas, il y a Josef Still le titulaire du Klais de Trève:



Écouter sur Deezer: http://www.deezer.com/album/1567296


http://www.deezer.com/album/1573019

Ça c'est du beau Reger!

Que tu aimes Reger David ne serais-ce que de sa jeunesse, tu fais partie des rares français qui aiment. C'est tout à ton honneur.  

DavidLeMarrec a écrit:

Même Buxtehude paraît un joyeux drille fanatique des gavottes, en comparaison.

  Tu ne dois connaître qu'un échantillon bien mince de sa production alors, et pas par les bons interprètes (comme d'habitude...)

Car sa musique pétille de vie, de liberté, d'audace...

Ses Praeludia, ça bondit de tous les côtés... Même se versets du Te Deum...

Réécoute une bonne version de sa Toccata en ré mineur, ça danse de partout...

Oui, comme pour sa musique d'orchestre, si on évite de jouer son orgue sur des choucroutes épaisses, ça fonctionne beaucoup mieux.

plenum a écrit:

Que tu aimes Reger David ne serais-ce que de sa jeunesse, tu fais partie des rares français qui aiment. C'est tout à ton honneur.  

Non, j'aime Reger dans les différentes parties de sa vie, mais en particulier sa musique de chambre (tout ce qu'il a fait pour clarinette), ses lieder (avec piano ou orgue, à peu près tout) et ses œuvres chorales (le monument des Geistliche Gesänge Op.138).

Ce que j'aime le plus dans son orgue, c'est l'accompagnement des lieder, peut-être parce qu'on est obligé de les jouer sur les jeux de fond, justement. J'essaierai sur l'orgue de Notre-Dame-de-chez-moi comme le suggère Mélomaniac, ce doit être très intéressant.

Je n'ai pas écouté non plus les versions sur Klais (pour raisons exposées précédemment ) que tu proposes, je les mets sur la pile.

Mélomaniac a écrit:

  Tu ne dois connaître qu'un échantillon bien mince de sa production alors,

Hm, heu, comment dire... non.

En revanche, c'est vrai, je n'ai pas écouté tout son orgue, qui est une somme considérable – et je n'aime sans pas assez l'orgue de Reger pour en venir à bout.

Citation :

et pas par les bons interprètes (comme d'habitude...)

Ça, en revanche, c'est probable, parce que presque tous les orgues que j'ai écoutés dans Reger étaient moches, et les phrasés pâteux. Ça tient aussi à sa musique très contrapuntique et modulante, un peu poisseuse (au meilleur sens du terme ), mais je suis sûr qu'on peut trouver mieux.

Citation :

Car sa musique pétille de vie, de liberté, d'audace...

Liberté, audace, complètement, mais pour ce qui est du pétillement, que ce soit en écoutant ou en lisant, je ne vois pas vraiment (plus exactement : vraiment pas).

Plutôt qu'une rencontre entre Wagner et le baroque, j'aurais plutôt dit un moyen terme entre Bruckner et Tournemire (plutôt pour les défauts que chacun d'entre eux, d'ailleurs ). Je serais curieux, en conséquence, d'avoir l'avis de Cololi là-dessus.

Citation :

Ses Praeludia, ça bondit de tous les côtés... Même se versets du Te Deum...

Réécoute une bonne version de sa Toccata en ré mineur, ça danse de partout...

Bon, bon, on verra ça.

 Euh, David, je parlais de Buxtehude là...

David, écoutes Still, tu verras c'est quoi du bon Reger. Straube, l'interprète officiel de Reger n'était pas un si bon organiste, sa technique n'était pas totalement au point, mais en revanche, il se permit beaucoup de liberté en modifiant sensiblement certaines demandes du compositeur. Tous les autres organistes qui ont suivi de cette école, perpétuèrent ce jeu insipide, englué, peu vivant. Mais depuis les années 60, les organistes jouant Reger ont évolués considérablement. Josef Still est un excellent exemple.

En passant, sa musique avec clarinette est effectivement superbe que je prend souvent plaisir à écouter de temps en temps, surtout avec
le clarinettiste Karl Leister, qui a signé sur label Camerata l'intégrale. 

Mélomaniac a écrit:

 Euh, David, je parlais de Buxtehude là...

Ah, d'accord. :hehe:Donc les Préludes, j'en ai écouté plein (pas tous, là non plus), et il y en a plein de vifs, mais guère de dansants ou réellement primesautiers. On reste dans le sérieux-sévère, même quand c'est apparemment plus léger.
J'aime assez Buxtehude, par ailleurs (bien davantage que Bach), mais ce n'est pas cette qualité que je lui prêterais, comme pour Reger.

Pour les orgues & organistes, si, pour le baroque, tu peux être sûr que j'ai choisi avec discernement.

plenum a écrit:

[En substance :] Sei still !

Bien reçu.

plenum a écrit:

En passant, sa musique avec clarinette est effectivement superbe que je prend souvent plaisir à écouter de temps en temps, surtout avec le clarinettiste Karl Leister, qui a signé sur label Camerata l'intégrale. 

Côté intégrale, Klenyan est particulièrement formidable chez Hungaroton. Et pour le Quintette, il y a quantité de versions isolées très réussies : Fuchs (vraiment épatante), Oxalys (pour un grain beaucoup plus franc, je me demande si ça ne joue pas en boyaux), W. Meyer...

C'est vrai qu'avec Klenyan c'est également superbe.

Au fait de mes suggestions discographiques à propos de Reger, j'ajoute les deux albums avec Martin Welzel, toujours au superbe Klais de Trève:



Ecoute Deezer: http://www.deezer.com/album/1572529



Écoute via Deezer: http://www.deezer.com/album/1567297

DavidLeMarrec a écrit:

Plutôt qu'une rencontre entre Wagner et le baroque, j'aurais plutôt dit un moyen terme entre Bruckner et Tournemire (plutôt pour les défauts que chacun d'entre eux, d'ailleurs ). Je serais curieux, en conséquence, d'avoir l'avis de Cololi là-dessus.

Je suis mitigé pour le moment.
J'ai un peu de mal avec son attitude visant à ne pas choisir entre le côté hyper construit allemand (qui a tendance à me gonfler à l'orgue) et une musique plus basée sur les sons (que je préfère sensiblement).
J'ai bien dit "plus basée" et pas "complètement basée", nuance essentielle.

plenum a écrit:

Cependant, dans le monde du disque, la grande majorité des enregistrements de ses oeuvres exécutée sur des Steinmeyer, Walcker,
de son époque au nom d'un soucis d'historicité sont à jeter aux ordures, tellement ces orgues sont insipides et ne rendent aucunement
justice à ses oeuvres d'orgues.

Est-ce que vous placez l'intégrale de Roberto Marini là-dedans ? Il a effectivement enregistré un volume de l'intégrale Reger sur un Steinmeyer, et le reste sur divers orgues allemands (Sauer, Link, Rieger), autrichiens (l'orgue de Brückner), suisses (Kuhn) et luxembourgeois (Stahlhuth). Bien que n'y connaissant rien en facture d'orgue si ce n'est les Cavaillé-Coll et les Silbermann, je suis en train d'écouter la Fantaisie et fugue "inferno" sur l'orgue de Brückner par Marini, et je ne trouve pas ça insipide ! Je trouve justement que le côté monumental de Reger est bien mis en valeur. Ceci dit, il est vrai que les passages qui ne sont pas faits en plein-jeux paraissent un peu pâteux, et les voix forment peut-être un mélange un peu trop homogène... Après, je me doute bien que mon inexpérience sait me tromper sans soucis !  

J'avoue que je n'ai pas écouté la majorité de cette intégrale. Mais le fait que je vois des firmes comme Rieger, Kuhn, c'est rassurant car leurs orgues ne sont pas balourds. L'orgue Bruckner de Saint-Florian est un instrument tout-à-fait approprié pour Reger d'autant plus que ce gros instrument a subi une belle cure de beauté sonore par Kuhn justement!Tentez d'écouter les quatre albums insérés ci-haut et comparez avec Marini. Si vous le pouvez, réécoutez l'Inferno par Franz Hauk au célèbre orgue Klais d'Ingolstadt Munster, vous la différence éloquente non seulement en matière de sonorité mais de l'exécution aussi. Mais Marini avec l'Inferno il joue très bien, mérite de figurer avec Haas, Hauk, Still, Welzel, Kleive, Buttmann!  

Les orgues Walcker, Sauer, Steinmeyer et cie seront potables pour du Reger si ces orgues furent avec le temps notablement améliorés
lors de restaurations. Prenez à titre d'exemple l'album du label OEHMS CLASSIC le vol.1 de l'excellent organiste Bernhardt Buttmann,
Il utilise le Walcker-Sauer de Wiesbaden, cependant considérablement corrigé par la firme Oberlinger qui a révisé les mutations, ajouté
des jeux d'anches jusqu'aux chamades. Le résultat est un bien meilleur équilibre qui évite dorénavant ce ''pâteux'' indigeste comme il en était ainsi avant que la firme Oberlinger corrige tout ça. Donc quand ces orgues ont été améliorés, corrigés en révisant l'harmonisation, oui
c'est potable, mais un grand néoclassique de qualité est l'instrument qui indéniablement restitue le mieux la musique d'orgue de Reger.

Tentez d'écouter également des extraits de l'intégrale par Rosalinde Haas du label MD+G, cela n'a plus rien à voir avec la manière pachidermique alla Straube. Ce dernier a sans doute contribué à la diffusion de la musique d'orgue de Reger, mais en contrepartie, fit
du tort par sa propre conception qui était étranger aux conceptions du compositeur la lui ayant imposée. Straube était despote envers
Reger en faisant fi fréquemment aux souhaits de ce dernier.

Enfin le vol.1 par Buttmann en quatre cd:


Des extraits de 60 secondes ou possibilité d'écoute intégrale pour ceux qui sont abonnés à Qobuz: http://www.qobuz.com/album/bernhard-buttmann-reger-das-gesamte-orgelwerk-vol-1/4260034868519

Aussi, écoutez le monumental Introduction Passacaille et Fugue Op.127, toujours par Buttmann mais cette fois au Klais de l'auditorium de Bochum:



Que vous pouvez écouter sur Deezer: http://www.deezer.com/album/7053758

 Superbe pièce que je viens de découvrir, à la fois abstraite, grandiloquente, d'une surprenante densité oratoire, et zébrée d'éclairs mystiques...

Et ça permet d'entendre le Willis de Canterbury avant sa réfection de 1978...

Mélomaniac, in playlist, a écrit:

2) Alan Ridout (1934-1996) :

The Seven Last Words

I. Father, forgive them: for they know not what they do
II. Woman, behold thy son. . . Behold thy mother
III. My God, my God, why hast thou forsaken me?
IV. Verily I say unto thee: Thou shalt be with me in paradise
V. I thirst
VI. It is finished
VII. Father, into Thy hands I commend my spirit

= Allan Wicks, orgue Henry Willis de la Cathédrale de Canterbury

(Emi, octobre 1968)

Bien d'accord avec toi pour ces pièces. Mais imagines les entendre sur l'orgue de Saint-Ouen?  

plenum a écrit:

Tentez d'écouter également des extraits de l'intégrale par Rosalinde Haas du label MD+G

Oui j'aime beaucoup Haas aussi ! C'est d'ailleurs la seule, avec Marini et Balasz Szabo, que je connais dans Reger ! Je vais me plonger dans tous ces interprètes !   
D'ailleurs en cherchant une interprétation de Salique je crois que j'ai trouvé votre chaîne Youtube !   

Et que vaut l'intégrale des fantaisies chorales opp. 27, 30, 40 et 52 par Wouter van den Broek chez brilliant classics ? Ca se trouve dans le coffret Reger collection, qui me tente bien car il rassemble pas mal d'oeuvres orchestrales et de chambre que j'aimerais découvrir. C'est joué sur les orgues de Onze-Lieve-Vrouwekerk (Eglise Notre-Dame) de Breda et à l'orgue König de l'église de Sint-Stevenskerk (St-Etienne) à Nijmegenaux (Nimègue, selon google traduction) aux Pays-Bas.

J'ai aussi bien apprécié Ridout, que je ne connaissais absolument pas !

Oui Salique est aussi une référence. Il est un des rares français à promouvoir Reger, avec Matrone cependant il a opté pour ce fameux Klais
d'Altenberg pourvu de toute la puissance mais aussi de toute la netteté, la luminosité indispensable pour ce répertoire. Seul tout petit bémol
qui n'a rien à voir avec l«,organiste ni l'instrument, est le manque de réverbération du vaisseau, car à cette époque de la séance d'enregistrement, l'intérieur de l'église étant en grande rénovation de ses murs, d'immenses toiles anti poussière étaient installées, suspendues
ce qui diminua considérablement la réverbération habituelle du lieu.

Pour van den Boeck, le cd contenant les grandes fantaisies de choral est aussi une référence, dont l'orgue utilisé est superbe néoclassique
de la firme Flentrop. C'est un cd qui mérite place dans la discothèque. Par contre l'autre disque est moins réussi.

plenum a écrit:

Oui Salique est aussi une référence. Il est un des rares français à promouvoir Reger, avec Matrone cependant il a opté pour ce fameux Klais
d'Altenberg pourvu de toute la puissance mais aussi de toute la netteté, la luminosité indispensable pour ce répertoire. Seul tout petit bémol
qui n'a rien à voir avec l«,organiste ni l'instrument, est le manque de réverbération du vaisseau, car à cette époque de la séance d'enregistrement, l'intérieur de l'église étant en grande rénovation de ses murs, d'immenses toiles anti poussière étaient installées, suspendues
ce qui diminua considérablement la réverbération habituelle du lieu.

Pour van den Boeck, le cd contenant les grandes fantaisies de choral est aussi une référence, dont l'orgue utilisé est superbe néoclassique
de la firme Flentrop. C'est un cd qui mérite place dans la discothèque. Par contre l'autre disque est moins réussi.

Merci pour toutes ces informations !   
J'ai effectivement beaucoup apprécié van den Broek, que j'achèterai à la première occasion !

 Une oeuvre superbe :

Un premier volet exalté, un second candide, où le cornet et les anches chantent la joie de l'enfantement dans un décor de crèche. Suit un calvaire évidemment très sombre, mais plus méditatif que doloriste. Et enfin une résurrection qui, en un geste de toccata, progresse en confiance vers la lumière et l'exaltation sereine.

Mélomaniac, in playlist, a écrit:

3) Marcel Dupré (1886-1971) :

Symphonie-Passion Op. 23

Le monde dans l'attente du Sauveur - Nativité - Crucifixion - Résurrection

= Stefan Engels, orgue Göckel de l'église du Saint-Esprit de Mannheim

(Naxos, mai 1997)

  Née d'une improvisation que Dupré réalisa en 1921 sur l'instrument du magasin Wanamaker de Philadelphie (le plus grand orgue du monde, rappelons-le), cette oeuvre s'inspire du destin christique et brode sur de célèbres mélodies grégoriennes.

Mélomaniac a écrit:

Née d'une improvisation que Dupré réalisa en 1921 sur l'instrument du magasin Wanamaker de Philadelphie (le plus grand orgue du monde, rappelons-le) ...

Le plus grand en 1921 ... et le seul plus grand en état de jouer actuellement, si je puis me permettre, Maître.  

Oui en effet, mais je crois que l'orgue d'Atlantic City demeure pour toujours non fonctionnel.



Cette série de tuyaux horizontaux est le jeu d'ophicléide, le plus puissant jamais construit. Sous une pression énorme de 100 pouces
de colonne d'eau, il a niveau de 140 décibels si l'oreille placée à cinq mètres. Le seuil de la douleur pour l'oreille humaine est de 120 db!



Cet énorme conduit dont l'on aperçoit un jeune garçon à son embouchure est l'entrée d'air des souffleries de cet orgue d'Atlantic City!  

Oui. Autant il est dégueulasse avec Bach, autant il est hallucinant comme improvisateur.  

 Très belle impro de Cochereau lors de ses apparitions outre-Atlantique, captée dans une série pilotée par le constructeur Aeolian-Skinner pour vanter ses instruments.
Adagios mystérieux à souhait, qui révèlent la profondeur, la souplesse, l'ampleur du fond d'orgue.
Le Scherzo se fonde sur une mélodie traditionnelle, que luciano Bério utilisa aussi dans ses Folksongs.

Mélomaniac, in playlist, a écrit:

Pierre Cochereau (1924-1984) :

Symphonie improvisée

Adagio - Scherzo - Adagio - Toccata

= Pierre Cochereau, orgue Aeolian-Skinner du Boston Symphony Hall

(Aeolian-Skinner, The King of instruments vol XII, juin 1956)

plenum, in playlist, a écrit:

Ah tiens, cette symphonie est pas mal, mais celle qu'il a improvisée et mise sur disque pour le label Philips du temps que l'orgue de Notre-Dame était que pur Cavaillé-Coll, donc avant sa dénaturation est considéré comme son chef d'oeuvre du genre. Autre chef-d'oeuvre inclus
dans cet enregistrement, fut ses improvisations sur des versets de vêpres. Philips a réédité ces versets sur cd mais pas la symphonie je crois, à moins qu'il l'ait fait dans une autre série? Mais bon, tu me fais sortir un de mes vieux vinyles, mais tout un vinyle!



Mais oui Solstice l'aurait en disponibilité, mais comment Carbou a réussi à l'arracher de Philips? Cela lui a dû lui coûter la peau des fesses?!
En tous cas via Qobuz les intéressés peuvent l'écouter intégralement si abonnés:http://www.qobuz.com/album/pierre-cochereau-cochereau-la-legende/3279792372030

C'est le chef-d'oeuvre absolu de la symphonie improvisée!

¶ J'ai réécouté hier un des cinq disques d'orgue que je mets le plus souvent : les œuvres pour piano-pédalier de Schumann Op.56, Op.58 et Op.60 jouées par Rothkopf, avec une captation Audite exceptionnelle.

Si toute la littérature ressemblait à ça...

¶ Sinon, hier, j'ai aussi mis Gustav Merkel, deux volumes de l'intégrale (Simax) d'un coup, je trouve ça finalement plus satisfaisant pour le mendelssohnien que les œuvres de Mendelssohn...

Je possède les quatre volume de ce Merkel, infiniment plus satisfaisant que l'intégrale anglaise...  

Pour le Schumann, je ne connais pas cette version et toi tu connais la version de la regrettée Michèle Leclerc au bel orgue de Den Haag
sur label Festivo? c'est adorable en tous cas.

Je suis pantois que tu n'aies pas écouté tous les disques d'orgue d'Audite.

Non, pas essayé Michèle Leclerc. J'aime tellement tout dans ce disque que je suis toujours frustré quand j'écoute ces pièces (qui m'impressionnent beaucoup moins au piano) par d'autres organistes. Je tenterai à l'occasion, c'est chez qui ?

J'ai écouté très sommairement en fait. Mais étant bien attaché à la version Leclerc... Mais il me vient une autre version pas mal du tout aussi, du label Motette avec Thierry Methler sur le beau Kern de Masevaux.

Leclerc c'est sur Festivo.

Ah oui, pardon, tu l'avais dit en plus. Je cèderai vraisemblablement à la tentation de mettre mon nez là-dedans.

DavidLeMarrec a écrit:

Ah oui, pardon, tu l'avais dit en plus. Je cèderai vraisemblablement à la tentation de mettre mon nez là-dedans.

Mets s'y ton nez, même si tu crains que je te corrompe.  

DavidLeMarrec a écrit:

Je suis pantois que tu n'aies pas écouté tous les disques d'orgue d'Audite.

Non, pas essayé Michèle Leclerc. J'aime tellement tout dans ce disque que je suis toujours frustré quand j'écoute ces pièces (qui m'impressionnent beaucoup moins au piano) par d'autres organistes. Je tenterai à l'occasion, c'est chez qui ?

Je viens de repasser en revue la version Rothkopf d'Audite. Bof... Orgue Walcker aux fonds pâteux, mais il y a pire je le concède.

Pour les esquisses, je préfère nettement Keith John au Kleuker de l'église du Chant D'oiseau de Bruxelles, label Priory de la série Great European Organs. Pour les fugues sur BACH, Kevin Bowyer au Marcussen d'Odense du label Nymbus est plus vivant, moins pisse-froide.

Oh, mais c'est vrai que c'est un Bätz, là-bas, assez mon genre... (en revanche, la dernière fois que je l'ai entendu, il avait sérieusement besoin d'être réharmonisé, j'espère que ce n'est pas structurel) 

Mais ce type d'orgue, pour réduire de la musique romantique, c'est encore plus parfait.

Ça a l'air difficile à trouver, il faut que je cherche ça, vraiment.

plenum a écrit:

Je viens de repasser en revue la version Rothkopf d'Audite. Bof... Orgue Walcker aux fonds pâteux, mais il y a pire je le concède.

L'orgue n'a rien d'extraordinaire, mais la qualité des détachés de l'organiste m'impressionne beaucoup – indispensable pour jouer des œuvres prévues pour le piano. Et puis tout est sobre là-dedans, dans une prise de son très physique... ça me convient exactement ici.

Pour la prise de son en effet de même que son détaché au clavier, mais Bowyer en plus de posséder cette même qualité émane de lui un panache vivant. Tant qu'à la prise de son, je la considère un peu plus supérieure que la version Audite quoique excellente aussi. Tant qu'à John, c'est également vivant.

Pour Bowyer:



que tu peux écouter via Deezer: http://www.deezer.com/album/6259174

Tant qu'à John à propos des esquisses:



Écoute via Deezer: http://www.deezer.com/album/2076941