Luc Brewaeys, une découverte pour la France

Content moi aussi de te retrouver, Luc, surtout après les épreuves douloureuses que tu as passées.

Et ta 8 ème symphonie, terminée ?

Génial ! Voilà une grande et bonne nouvelle que ce retour !

joachim a écrit:

Et ta 8 ème symphonie, terminée ?

Tout de suite, la pression

bon rétablissement !

J'ai revisé la "Septième" qui a été rejouée à deux reprises au mois de novembre dernier. Pour l'instant je termine d'abord une oeuvre "Painted Pyramids" pour piano, 5 instrumentistes et électronique live (basée sur mon "Pyramids in Siberia" pour piano solo de 1989), et puis je terminerai la "Huitième" dont la création est plus ou moins prévue au festival Ars Musica à Bruxelles au mois de mars ou avril 2009. Arturo Tamayo dirigera probablement l'orchestre de Francfort (Hessischen Rundfunk). Mais, en effet, j'ai pris la décision de ne plus (trop) travailler sous pression. J'essayerai de vous tenir au courant des nouveautés, parce que j'ai encore deux-trois pièces nouvelles qui vont voir le jour dans le courant de cette année. Pour l'instant tout se trouve encore dans ma tête...

Ca fait plaisir de te revoir Luc et bon rétablissement

Bon retour Luc!

C'est vrai qu'on se demandait où tu étais passé!...

Oui !

Bonjour tout le monde, après encore quelques tribulations de santé, me voici bel et bien revenu. Je vous promets dès à présent de revisiter le forum plus régulièrement.
J'ai composé une nouvelle oeuvre pour orchestre de jeunes pendant l'été et je suis sur le point de terminer une oeuvre pour 8 instruments qui s'appelle "Cardhu" (éh oui, un autre whisky). Les créations de ces oeuvres sont à la fin du mois, pour plus de détails, visitez mes sites.
Bonne (enfin, pour les intéressés quand même) nouvelle, l'Opéra d'Anvers/Gand (l'Opéra Flamand) vient de me commander un "double". Tout d'abord je composerai un opéra de chambre -c'est à dire avec un orchestre d'une trentaine de musiciens- sur des textes (encore à choisir) de Maeterlinck, en français donc, pour 2011.
Et pour l'année 2014 je pourrai finalement réaliser le rêve que j'ai déjà en tête depuis une bonne quinzaine d'années, un opéra avec grand orchestre et électronique live basé sur un roman de Dino Buzzati: "Il grande Ritratto", traduit en français comme "L'image de pierre".
Il va de soi que je vous tiendrai au courant de tout cela. Entretemps, j'ai d'autres oeuvres à composer, entr'autres quelques pièces pour ensembles divers qui seront toutes créées l'année prochaine lors de concerts à l'occasion de mon 50ème anniversaire.
Voilà, à très bientôt, meilleures salutations à tous,
Luc

Ces pièces d'orchestre, j'ai d'abord été convaincu que c'était sur les îles d'Ecosse, je ne croyais pas que c'était sur le Whisky

Content de te revoir passer Luc.
Un nouveau Pelléas ?

il existe bien un texte supportable de Maeterlinck qui n'a pas connu d'adaptation musicale: les 7 princesses (autrefois après Serres Chaudes en Poésie Gallimard). Pour tout le reste, courage!

Luc Brewaeys a écrit:

je suis sur le point de terminer une oeuvre pour 8 instruments qui s'appelle "Cardhu" (éh oui, un autre whisky).

A quand une oeuvre portant comme titre Royal Lochnagar inspirée par le poème de Lord Byron ?

j'ai écouté les deux livres des Préludes orchestrés et je dois dire que c'est confondant de naturel, de poésie et de subtilités. Moi qui suis plus sensible à l'orchestre qu'au piano, ce travail m'a révélé sur ces oeuvres énormément de choses, des détails, des contrastes, des contrechants que je ne percevais pas. La recherche sur le timbre est superbe et ça sonne merveilleusement orchestral, j'ai l'impression en écoutant que ces Préludes ont été pensés pour orchestre avant d'être écrits pour piano. Tous les préludes lents et mystérieux sont ineffables, les rapides ne manquent généralement pas de panache et je trouve l'utilisation des vents remarquable. Pour ma part, j'aurais plus généreusement utilisé les percussions mais cette version-ci tient la route et je la recommande vivement à tous les amateurs de Debussy. Je crois que je vais l'écouter plus souvent que la version piano!

J'aime énormément ces orchestrations des Préludes.
Que cela s'écarte ou pas des règles de l'art, qu'il manque de la pédale ou je ne sais quoi, ça ne me fait ni chaud ni froid. Sur les pianos historiques, on retrouve aussi une certaine sécheresse sonore qui a son charme. C'est vrai cependant que le terme "recomposition" est un peu fanfaron, mais c'est du domaine du marketing, aucune importance.

Par contre, l'orchestre ne me semble pas toujours à la hauteur. Les équilibres, les relais entre pupitres, voire parfois la justesse et la propreté des attaques... un peu dommage, on pourrait imaginer mieux.

Les conducteurs sont consultables sur le site de l'artiste.

S'il n'était pas déjà vexé, il pourrait quitter le forum une seconde fois.

C'est un mot qu'on trouve assez souvent pour les réorchestrations très poussées, comme le Winterreise de Zender. Luc nous l'avait expliqué, c'est aussi (et peut-être d'abord ?) une question de droits d'auteurs - passé un certain degré, c'est considéré comme une oeuvre originale.

Personnellement, j'ai bien aimé ces Préludes, mais sa musique à lui est largement plus intéressante que cette orchestration (on le sait, mon dada se trouve plus dans les réductions que dans les expansions ).

Effectivement, on aurait pu souhaiter 'plus de pédale' et mille autres choses, mais il s'était expliqué sur son parti pris de (relative) littéralité, là où quelques-uns d'entre nous auraient opté pour des 'effets' plus spectaculaires.

Mais alors justement, si ces orchestrations (qui sont pour moi des instrumentations) sont considérées comme des nouvelles oeuvres, des recompositions, alors toutes les orchestrations le sont.
Car il n'y a ici ni notes ajoutées, ni résonance restituée par des procédés d'orchestrations, etc...

Je n'ai pas dit que j'étais d'accord avec ce concept (je n'étais pas intervenu dans votre débat à l'époque vu le ton assez dur qui s'instaurait, mais je ne voyais pas moi non plus ce qui créait une oeuvre nouvelle).

La question peut se poser, on peut aussi dire qu'à partir du moment où on change l'instrumentarium, c'est une nouvelle oeuvre... ce n'est pas forcément complètement faux.

Oui, mais il faisait une différence entre instrumentation, orchestration et recomposition. Je veux bien en faire aussi, mais les cas de recomposition sont vraiment rares.

Je viens d'apprendre que Luc Brewaeys est décédé.

oh...

Une bien triste nouvelle. Le cancer a été le plus fort apparemment . Paix à son âme