Requiem de Mozart

Moi aussi, ça a été un choc, la découverte ! Mais il n'y a que vingt minutes de très grandes musiques, et à force de l'entendre tout le temps, eh bien, on passe à autre chose, tout simplement.

D'une certaine façon, je l'ai tellement entendu que l'écoute me paraît superflue tant il est intériorisé...

DavidLeMarrec a écrit:

Moi aussi, ça a été un choc, la découverte ! Mais il n'y a que vingt minutes de très grandes musiques

Absolument, je trouve même le Recordare un peu fade. Mais jusqu'au Rex tremandae, c'est une des plus belles choses qui existent.

Vous trouvez le Lacrimosa et le Confutatis fades??

Guillaume enfin, un mozartien comme toi...

Xavier a écrit:

Vous trouvez le Lacrimosa et le Confutatis fades??

Pour moi rien n'est fade dans ce Requiem.

Il y a des moments "supérieurs" certes dans ce Requiem - supérieurs au reste - mais de là à dire que ce reste est fade!!

@ Cololi : il a déjà été pas mal question de la réduction pour quatuor dans ce fil, cherche un peu dans les pages précédentes. Moi, en tout cas, je n'accroche pas.

Et puisqu'il a aussi été question hier soir du Requiem de Böhm, je me joins au chorus pour confesser que moi aussi, maintenant, je trouve ça inécoutable.

Bernstein forever.

Mais elles sont géniales les parties de Süssmayr, le Domine Jesu partyiculièrement, et puis je prends mon pied avec la mini-fugue sur Osanna in excelsis.

Sinon, j'écoute la version Malgoire I, c'est magnifique, je n'avais pas pris autant de plaisir en écoutant ce Requiem depuis longtemps.

C'est avec cette version que j'ai découvert l'oeuvre, et je ne sais pas si j'en ai trouvé une meilleure depuis.
C'est pour ça qu'à chaque fois qu'on crachait sur Malgoire, je disais "écoutez sa première version"...

De toute façon, l'ensemble de Malgoire a beaucoup baissé par rapport à l'époque la plus ancienne : ses enregistrements années soixante-dix (les suites de Haendel, Rinaldo, son premier Messie) sont des merveilles difficiles à égaler.

C'est dans les années quatre-vingt et surtout quatre-vingt-dix que ça se gâte sérieusement, y compris au niveau technique.

Mais il semble que depuis quelques années, il y ait un regain très sérieux (amorcé pendant les années 2000), témoin l'Alceste du TCE en 2005.

C'est vrai que je n'ai pas détaillé page précédente, mais à part un petit manque d'épaisseur orchestrale, on a droit à un choeur magistral (anglais, mais articulé très clairement, très en avant, à la française), et à une évidence des phrasés admirables. En fait, ça danse beaucoup (Malgoire pratiquait l'inégalité française chez les Allemands et les Italiens, même s'il ne le fait pas tout à fait ici).

Xavier a écrit:

Vous trouvez le Lacrimosa et le Confutatis fades??

Guillaume enfin, un mozartien comme toi...

Pas le Confutatis (encore que ce soit déjà moins bien), ni même le Lacrimosa, mais le Recordare et ce qui suit le Lacrimosa, c'est nettement plus anonyme... C'est pas mauvais, mais après le reste, moi je peux pas.

Tant qu'à écouter un chef-d'oeuvre rebattu, autant qu'il tienne la route.

Xavier a écrit:

Vous trouvez le Lacrimosa et le Confutatis fades??

Guillaume enfin, un mozartien comme toi...

Absolument pas, j'adore le Confutatis, et le Lacrymosa me brise le coeur. Mais à choisir, j'aime moins le Recordare.

J'ai cette version pour le Requiem de Mozart.



Elle est vraiment fantastique, très vivante, très. Un peu plus rapide que d'autres versions que je trouvais un peu molle. La fin du Dies irae est magnifique, j'en ai à chaque fois des frissons. En plus on a droit à la Messe du Couronnement avec qui est tout aussi fantastique.

Je vous le conseille

Darshada a écrit:

Je vous le conseille

Non merci !

Tu veux te procurer l'intégrale des symphonies par Hogwood et tu aimes le Requiem par Karajan ? Tu as des goûts très éclectiques, dis donc !

Tu ne connais pas d'autre version du Requiem ?

Je suis fier d'avoir des goûts éclectiques, même quand il s'agit de musique moderne :p
Si j'ai déjà écouté aussi une autre version mais je serais incapable de retomber sur le nom. Je me souviens juste que j'avais pas aimé, c'était lent, trop lent, assez mou.

Darshada a écrit:

Si j'ai déjà écouté aussi une autre version mais je serais incapable de retomber sur le nom. Je me souviens juste que j'avais pas aimé, c'était lent, trop lent, assez mou.

Oulah, ça malheureusement ça peut correspondre à un certain nombre de versions du Requiem...

Octavian a écrit:

Darshada a écrit:

Si j'ai déjà écouté aussi une autre version mais je serais incapable de retomber sur le nom. Je me souviens juste que j'avais pas aimé, c'était lent, trop lent, assez mou.

Oulah, ça malheureusement ça peut correspondre à un certain nombre de versions du Requiem...

Oui, mais on pense quand même tout de suite à quelqu'un en particulier...

Furtwängler ?

Böhm a priori.

Xavier a écrit:

Böhm a priori.

Celui qui a dirigé le Ring le plus rapidement avec Boulez ?

Voilà j'ai retrouvé la pochette.



Et en effet il s'agit de Böhm.

Bingo.

Comme c'est le plus grand chef de tous les temps, c'est normal qu'il divise.

Guillaume a écrit:

Comme c'est le plus grand chef de tous les temps, c'est normal qu'il divise.

J'en ai qu'un, avec Karajan aussi, mais il est différent :

Leontyne Price, Walter Berry, Fritz Wunderlich et Hilde Rossl Majda.
Enregistré à Salzbourg en 61 si je me souviens bien... et en prime, on a droit aux airs de Donna Anna par Leontyne!

Ben ça me va bien...
Belles voix, bel orchestre, direction tendue et assez vive...

Polyeucte a écrit:

J'en ai qu'un, avec Karajan aussi, mais il est différent :

Leontyne Price, Walter Berry, Fritz Wunderlich et Hilde Rossl Majda.
Enregistré à Salzbourg en 61 si je me souviens bien... et en prime, on a droit aux airs de Donna Anna par Leontyne!

Ben ça me va bien...
Belles voix, bel orchestre, direction tendue et assez vive...

Ca me fait trés envie !

adriaticoboy a écrit:

Tu veux te procurer l'intégrale des symphonies par Hogwood et tu aimes le Requiem par Karajan ? Tu as des goûts très éclectiques, dis donc !

En effet, entre le baroqueux grinçant et le "post-romantique" lourdaud...

Je préfère la version avec José Van Dam qui est toujours aussi fantastique.

Pourtant c'est rapide Karajan, ça devrait vous plaire, vous les pressés du Requiem de Mozart. C'est pour sortir plus tôt de l'église ?

On n'est pas à dix minutes près :p
Si on a su rester 53 minutes on pourras en rester dix de plus.

Guillaume a écrit:

Ca me fait trés envie !

Bizarrement, je m'attendais à une telle réaction!
C'était sorti chez Melodrame il me semble... une belle couverture rose moche!

Guillaume a écrit:

Furtwängler ?

Au fait, pour ceux qui ne le savent pas, Furt n'a dirigé que 4 fois le Requiem (en 1912, 1923, 1930 et 1941) et l'on a malheuresement aucun enregistrement de ces performances.
S'il l'a joué aussi peu, c'est qu'il devait avoir un rapport assez délicat avec l'oeuvre, mais qu'est-ce que je ne donnerais pas pour pouvoir entendre une de ses interprétations !

Tu serais prêt à donner toute ta discothèque ? (environ 200 000 disques, d'aprés mes estimations)

Guillaume a écrit:

Tu serais prêt à donner toute ta discothèque ?

Non, mais tous mes disques de Böhm et Callas, sans problème.

Citation :

(environ 200 000 disques, d'aprés mes estimations)

Il y a 2 zéros en trop.
Mais un seul dans le cas de Jaky.
Et je crois que ton chiffre est bon pour Mariefran.

Non, pour Mariefran, j'ai des estimations plus poussées : 896 522 CD (au 4 septembre 18:53) , 202 177 LP, et 22 To de musique (sur 22 disques durs)


Mes chiffres sont déja faux.

et personne n'a jamais entendu la version de Ferenc Fricsay avec Elisebeth Grummer?
une assez belle interprétation sur laquelle je devrais me pencher un peu plus méme si la prise de son date un peu

j'écoute Marriner 2 sur musicme ça n'a pas l'air mal

Bonjour amis mélomanes,
Je recherche depuis longtemps un cd le requiem de Mozart par le chef Ozawa.
Il existe déjà le requiem de Fauré mais point de Mozart,est ce l'Arlésienne ?
Merci à vous !

Bienvenue à toi!

Je vais déplacer dans le sujet sur la discographie du Requiem.
La rubrique générale est faite pour parler des oeuvres et des compositeurs, la discographie pour parler des versions.

Je ne suis pas grand connaisseur de la discographie de Seiji Ozawa, mais je n'ai jamais entendu parler d'une version du requiem de Mozart par lui.

Pareil, je n'ai pas connaissance de l'existence au disque du Requiem de Mozart par Ozawa.
(Il a enregistré ceux de Berlioz et Fauré cependant.)

Idem je ne crois pas qu'une telle version éxiste.

Pendant que Guillaume est en vacances... des avis sur la version Solti ?

J'aime beaucoup personnellement. J'alterne cette version avec celle de Bernstein. Il y a peut-être moins d'urgence mais une clarté et une lisibilité sans perte d'intensité qui me plaisent beaucoup. Il y a du poids et du son mais ce n'est pas une cathédrale sonore assourdissante.

J'y reviens toujours.

Découverte de la version Bernstein.

J'ai été très surprise par le tempo de l'introit. J'avais l'ipression que ça se trainait vraiment. Puis à la réécoute j'ai été séduite par la profondeur que cela dégage.
Le Kyrie est formidable, le repentir est palpable. L'orgue est très présent, ce qui n'est pas fait pour me déplaire bien au contraire.
Le tout se poursuit magnifiquement avec le Dies Irae avec cette urgence exquise.
Pour moi, on perd un peu d'intensité dans le Tuba Mirum et dans le Rex tremendae.
Heureusement ça revient vite avec le confutatis, explosif. Les transitions sont vraiment très bien faites.
Ah le Lacrimosa ... un recueillement et une intensité rarement égalés, c'est vraiment magnifique, j'en ai encore la chaire de poule
Dans la suite j'ai trouvé le Sanctus et L'agnus vraiment très réussis.
Effectivement, Octavian disait que les solistes ne sont pas à retenir, je confirme, assez déçue même. Heureusement qu'ils n'occupent pas une place trop importante
Une vraiment très belle version, pas ma préférée mais très belle, merci Octavian pour m'avoir fait penser à l'écouter

Pareil, intrigué par une discussion sur Playlist, j'ai écouté cette version Bernstein.

Je suis mitigé : c'est assurément une très bonne version, "vécue", "pensée"... mais j'ai parfois plus du tout l'impression d'entendre une oeuvre religieuse de Mozart. Parfois, on dirait soit du Brahms soit du Verdi, soit un opéra romantique Est-ce à cause des solistes, qui chantent à vibrato déployé leurs soli, à cause du son et des effectifs, de l'orchestre, des tempi ?

En tout cas, Bernstein aime les contrastes de lenteur/vitesse, ça se voit autant dans ses compositions que dans sa direction : le Lacrymosa est incroyable de lenteur, on perd complètement toute l'imagerie des larmes fournies par les les croches des violons. Mais le résultat, bien que sans doute assez éloigné des intentions de Mozart, fait assurément son effet. Je reste assez dubitatif quant à certains tempi résoluments lents (les fugues du Kyrie et du Lux Aeterna), mais adhère par contre totalement à l'emportement tellurico-flamboyant (ahem) du Dies Irae, par exemple, qui impressionne par sa puissance, son urgence et sa cohérence. J'ai quand même été choqué par la puissance insane de l'orgue dans le Rex (et que j'te balance la sauce avec les 2 et les 32 pieds ! )... Et le diminuendo final... très personnel, comme intention de direction, mais encore une fois, ça fait son petit effet.

Mais c'est assurément un bon enregistrement, pour ceux qui aiment les interprétations romantiques, fournies et symphoniques du Requiem. Sinon, en tant que baroqueux, ma préférence reste néanmoins à la version Christie, qui, tout en étant parfois moins dramatique et "profonde" que celle de Bernstein, nous livre une lecture fluide et évidente de la pièce. Merci pour la découverte, Octavian

Christie c'est même carrément sec... Tu connais Malgoire I ?

Wolferl a écrit:

Christie c'est même carrément sec... baroque Tu connais Malgoire I ?

Je vais tenter Malgoire I, je connais pas

Vous devriez essayer la version de Bernius (chez Carus Verlag). C'est formidable (les choeurs !) et sans les sécheresses des bien d'autres versions baroques.

Hippolyte a écrit:

Vous devriez essayer la version de Bernius (chez Carus Verlag). C'est formidable (les choeurs !) et sans les sécheresses des bien d'autres versions baroques.

la version bernius est pour moi LA version absolue que j'ai recherchée pendant 15 ans peut-être ; c'est la perfection, laboutissement, l'urgence dramatique doublée d'une maitrise totale, avec une prise de son phénoménale ; je n'ai plus besoin d'aller chercher ailleurs, c'est définitif pour moi ;
ne reste plus qu'à attendre une grande version en quatuor

Je viens de terminer la version Savall : très bien foutue, bien équilibrée, tempi bien choisis et interprétation soignée... mais malgré tout, ça me convainc pas tout à fait, il doit y manquer un petit quelque chose au niveau de l'émotion...