Théâtre des Champs Elysées, saison 2007/2008

Morloch a écrit:

J'ai une place pour ce soir Orchestre de l'ONF dirigé par Ozawa avec du Ravel (Pavane pour une infante défunte), du Dutilleux (Mystère de l'instant) et du Berlioz (Symphonie Fantastique).

Quelqu'un d'autre sera là ?

J'ai beaucoup hésité à prendre une place et puis finalement non...

Très beau concert de musique française, Ozawa est un coloriste d'une grande délicatesse, en particulier dans la Pavane de Ravel et l'orchestre national de France dirigé par lui est un immense orchestre.

A noter que Seiji Ozawa a dirigé tout le concert sans partition

Ensuite les " Mystères de l'instant" de Dutilleux, une oeuvre à l'orchestration très belle que rend bien Ozawa, mais qui ressemble à une petite suite d'épisodes sans transition, je ne suis pas vraiment entré dedans. Pourtant de magnifiques dialogues entre pupitres de l'orchestre.

La symphonie fantastique de Berlioz, magnifique version. A ses qualités de coloristes, Ozawa ajoute un grand dynamisme et nous transforme l'ONF en petite merveille de précision et de poésie. J'ai été réellement enthousiasmé par cette lecture très raffinée de Berlioz, mais jamais sentimentale. Il y a une vraie classe dans la direction de Seji Ozawa.

Un très beau concert symphonique, il faudra que j'y aille plus souvent.

A part ça, comme je suis arrivé à la bourre, j'ai failli piétiner Henri Dutilleux à l'entrée, mais rassurez-vous j'ai freiné à temps, il pourra écrire son second quatuor à cordes.

Morloch a écrit:

Ensuite les " Mystères de l'instant" de Dutilleux, une oeuvre à l'orchestration très belle que rend bien Ozawa, mais qui ressemble à une petite suite d'épisodes sans transition, je ne suis pas vraiment entré dedans. Pourtant de magnifiques dialogues entre pupitres de l'orchestre.

Assez d'accord; c'est une belle oeuvre, mais il ne s'y passe pas grand chose, ça n'est pas habité comme la plupart des autres oeuvres symphoniques de Dutilleux. (les symphonies, les concertos...)

intéressant, ça semble confirmer ce que disait David, Ozawa, le meilleur berliozien vivant.
Dommage peut-être d'avoir choisi la Pavane: pour Dutilleux, c'est bien à lui qu'il a confié la création partielle de sa dernière oeuvre? on l'a entendue au Japon, pourquoi ne pas la donner à Paris? je ne comprends pas la logique de rejouer toutes ces choses que le maestro domine depuis lontemps.
Ozawa, la dernière fois que je l'ai trouvé génial c'était son Cosi (San Francisco je crois), curieux ce chef éclectique et assez confidentiel finalement, dernier assistant de Bernstein, et qui aurait dû avoir le BP à la place d'Abbado: dommage qu'il n'y ait pas plus de place dans ses enregistrements de musique contemporaine, barré aussi par les maisons de disques?

J'ai cru comprendre qu'à l'origine, ce concert était une des dates potentielles de création de la dernière oeuvre de Dutilleux, avec une certaine incertitude car personne ne savait quand Dutilleux livrerait l'oeuvre intégrale. Finalement, pour concilier le calendrier des uns et des autres, une création partielle a été faite au Japon et c'est cette pièce de la fin des années 1980 qui s'est jouée à Paris.

La nouvelle oeuvre de Dutilleux était d'abord annoncée lors de ce concert d'ailleurs. (il y a plusieurs mois)
Surement que Fleming était engagée ailleurs...

Ozawa, on le retrouvera dans Tannhäuser cette année à Bastille!

Xavier a écrit:

Ozawa, on le retrouvera dans Tannhäuser cette année à Bastille!

Ah oui, il y a ça aussi avec Eva Maria Westbroek. Ouin ouin je passerai jamais l'année...

Ouverture le vendredi 2 novembre... et il faut convaincre Bart, qui est encore réticent, d'y aller.

Xavier a écrit:

La nouvelle oeuvre de Dutilleux était d'abord annoncée lors de ce concert d'ailleurs. (il y a plusieurs mois)
Surement que Fleming était engagée ailleurs...

Ozawa, on le retrouvera dans Tannhäuser cette année à Bastille!

il n'y avait même pas une petite élève du conservatoire pour chanter les bribes disponibles? je trouve ça assez tragique. Le public de Dutilleux est-il plus payant au Japon ou aux States? dommage, les occasions de se faire jouer ne sont pas légion, ni l'opportunité pour les chefs de se faire applaudir.
Qui va enregistrer Correspondance d'ailleurs?

Sauron le Dispensateur a écrit:

Ouverture le vendredi 2 novembre... et il faut convaincre Bart, qui est encore réticent, d'y aller.

Tanhauser! et personne n'est allé voir l'Etoile!
Il y aura le ballet? c'est la version de Paris qu'on puisse comparer avec les critiques de baudelaire?

On est HS pour Tannhäuser, continuons sur le sujet Bastille.

Xavier a écrit:

On est HS pour Tannhäuser, continuons sur le sujet Bastille.

Tu suscites des HS pour mieux les interdire ensuite...
Xavier tu es un grand manipulateur devant l'éternel

Sur le programme de la saison, je vois " Quatuor Alban Berg : tournée d'adieux "

Ils arrètent ?

Deux trois mots vraiment rapides sur le concert de jeudi soir au TCE avec Pires dans le dernier concerto de Mozart.
Place à 8 euros première loge de côté bien dans le fond de la loge... on entend bien.
Bon j'ai été à la fois ravi et un peu déçu par le Mozart. J'ai gardé un tel souvenir d'un récital de Pires il y a quelques années que le très bon se trouve effacé par l'excellent.
Mais toutes les qualités étaient là des phrasés admirables un sens musical sans failles etc. En bis elle a donné une superbe petite pièce dont je n'ai pu identifier l'auteur. C'est là qu'elle m'a le plus ému la finesse de son jeu n'étant pas couverte par le volume de l'orchestre.
Sinon la performance du National sous la direction de Yoel Levi était plus que correcte sans être extraordinaire.
La 12ème de Chosta était vraiment intéressante: de belles textures, dynamiques, les bons équilibres et aussi l'insistance voir la lourdeur nécaissaire comme dans l'acharnement répétitif de la fin du dernier mouvement.
Bref un beau concert globalement pour 8 euros quoi... le prix d'une place de cinéma...

Morloch a écrit:

Sur le programme de la saison, je vois " Quatuor Alban Berg : tournée d'adieux "

Ils arrètent ?

Oui, en Juillet...

Sauron le Dispensateur a écrit:

Bon j'ai été à la fois ravi et un peu déçu par le Mozart. J'ai gardé un tel souvenir d'un récital de Pires il y a quelques années que le très bon se trouve effacé par l'excellent.
Mais toutes les qualités étaient là des phrasés admirables un sens musical sans failles etc.

J'ai écouté ce concert à la radio, bis une sonate de Domenico Scarlatti.

Sa vision de Mozart est intemporelle si on veut, mais ça me paraît très Mozart-des-boites-de-chocolats, je n'accroche pas à ce jeu que je perçois sans aspérités, mais c'est certainement sa qualité, c'est chantant avec un beau son. Elle est très loin des tendances au jeu "frappé" qu'on peut entendre chez beaucoup de pianistes.

Mais je me demande si le refus de MJ Pires de tenir compte des modes et des recherches musicologiques ne va pas la marginaliser dans le mauvais sens du terme, c'est à dire en faire une pianiste au jeu passé sans qu'on puisse pour autant dire qu'il est très original. Elle ne revendique pas une posture radicale, loin de là, elle se présente comme une "honnète pianiste" sans artifices, je ne crois pas qu'elle défende un répertoire particulier, je la vois toujours programmée dans Chopin, Mozart et Schubert.

J'ai du mal à percevoir les " plus " de MJ Pires mais je ne peux pas dire que je n'aime pas son jeu. Il faudra que j'essaie de l'entendre en récital dans un programme original. Ici, l'accompagnement orchestral était bon mais sans grande originalité et renforçait le côté conventionnel de cette interprétation du concerto.

La symphonie n°12 de Chostakovich par Yoel Levi j'ai trouvé ça pas mal du tout. C'est moi ou bien l'orchestre national de France à le vent en poupe en ce moment ?

Oui, l'ONF a été métaphorphosé par Masur, je trouve aussi ; il a acquis la fermeté, la cohésion et le panache qui lui faisaient amplement défaut.

Comparer les deux Pelléas de Haitink pour saisir ce qui s'est passé dans l'intervalle

Morloch a écrit:

Mais je me demande si le refus de MJ Pires de tenir compte des modes et des recherches musicologiques ne va pas la marginaliser dans le mauvais sens du terme, c'est à dire en faire une pianiste au jeu passé sans qu'on puisse pour autant dire qu'il est très original. Elle ne revendique pas une posture radicale, loin de là, elle se présente comme une "honnète pianiste" sans artifices, je ne crois pas qu'elle défende un répertoire particulier, je la vois toujours programmée dans Chopin, Mozart et Schubert.

Tu vas loin Je crois qu'elle ne revendique rien du tout et qu'elle ne cherche pas à édifier une image d'elle-même... Et je ne vois pas l'intérêt de vouloir faire original etc...
Par ailleurs elle n'est pas du tout hors style dans Mozart comme tu le suggères.
Enfin sa prestation de jeudi dernier n'était pas du meilleur cru la concernant. Je te conseille chaudement ses sonates Mozart chez DG pour te faire une opinion. sans parler de ses Nocturnes qui sont une merveille d'intelligence et de musique tout simplement...
C'est une immense musicienne davantage qu'une pianiste et l'écoute avec partition est éloquente à cet égard...
Enfin bon bref...

tatata je ne suis pas dupe. A montrer de façon aussi ostensible qu'elle ne cherche pas se construire une image, c'est qu'elle cherche vraiment à la construire, cette image de pianiste-sans-image-construite.

Et j'ai été frappé par un extrait d'interview diffusé lors de ce concert dans lequel elle revendiquait un refus absolu de lire autour de la musique qu'elle joue autre chose que la partition. Pas de commentaires musicologiques, rien. Elle n'est pas hors style, mais dans ce cas c'est un gros coup de bol alors, si elle ne sort jamais de sa caverne.

Enfin je ne déteste jamais ses concerts, mais je n'accroche pas non plus.

Morloch a écrit:

Et j'ai été frappé par un extrait d'interview diffusé lors de ce concert dans lequel elle revendiquait un refus absolu de lire autour de la musique qu'elle joue autre chose que la partition.

Oui c'est une très bonne attitude je la recommande chaudement... il y a déjà tellement à faire avec ça...
Par ailleurs ton truc de la construction non construite ça tient pas debout

C'est pas difficile ça eu égard à la très faible qualité moyenne des enregistrements de Richter... vraiment un pianiste soviétique: la quantité devant la qualité...

Sauron le Dispensateur a écrit:

C'est pas difficile ça eu égard à la très faible qualité moyenne des enregistrements de Richter... vraiment un pianiste soviétique: la quantité devant la qualité...

Ah ça, Pires on ne peut pas dire que ce soit la quantité qui l'étouffe : Mozart - Chopin - Schubert - puis Chopin - Schubert - Mozart et ensuite Schubert - Mozart - Chopin et on reprend...

Heureusement qu'elle ne la revendique pas, l'originalité

Tu as oublié Schumann Beethoven et d'autres encore dans ta liste dont Scarllati que tu as toi-même évoqué

Sauron le Dispensateur a écrit:

Tu as oublié Schumann Beethoven et d'autres encore dans ta liste dont Scarllati que tu as toi-même évoqué

Scarlatti : UNE sonate.
Schumann : Papillons ? Carnaval ? Certainement pas les sonates ou les variations ABEGG.
Beethoven : Clair de Lune.

J'aime beaucoup Pires que je trouve d'une pudeur et d'un goût parfaits, mais il faut bien lui reconnaître que la pauvre fille, si elle ne lit rien à côté de ses partitions, ne doit pas trop se fatiguer les yeux le soir...

Oh comme c'est méchant!...

personnellement, et sans vouloir défendre qui que ce soit, je ne connais pas Pires (très peu) cette discussion m'a rappelé les commentaires de Mozart sur le "concours" qui l'opposa à Clementi. Le ressenti est préférable au savoir reconstitué, la sensibilté et la grâce l'emportent sur le spectacle et la technique automatique.

DavidLeMarrec a écrit:

Sauron le Dispensateur a écrit:

Tu as oublié Schumann Beethoven et d'autres encore dans ta liste dont Scarllati que tu as toi-même évoqué

Scarlatti : UNE sonate.
Schumann : Papillons ? Carnaval ? Certainement pas les sonates ou les variations ABEGG.
Beethoven : Clair de Lune.

J'aime beaucoup Pires que je trouve d'une pudeur et d'un goût parfaits, mais il faut bien lui reconnaître que la pauvre fille, si elle ne lit rien à côté de ses partitions, ne doit pas trop se fatiguer les yeux le soir...

Malheureusement pour toi si au moins poru Abbeg (d'aileurs une musique pas très intéressante hum)et aussi pour Beethoven elle a joué toutes les sonates...
Bref que des à priori non fondés... c'est vraimetn dommage... sans parler des Partitas suites Françaises etc.... m'enfin bon "pardonnez leur car ils ne savent pas ce qu'ils font disent"

Bon, il faut donc rajouter Bach et Beethoven.

Des inédits quoi.

C'est pas le problème: dire qu'elle n'a pas de répertoire c'est tout simplement faux... ensuite dire qu'elle a un répertoire classique certes c'est un constat... et je ne vois pas en quoi c'est mal

C'est pas "mal", c'est juste qu'il n'y a pas chez elle cette valeur ajoutée, c'est tout...

Après, elle joue très bien ce qu'elle joue, donc c'est une très bonne pianiste, je pense que tout le monde ici est d'accord là-dessus.

oui ben Miss Grimaud a beau avoir joué du Corigliano (en tentant de faire croire que c'était écrit pour elle) elle nous ressort le 5ème de Beethoven... donc, ce n'est pas un problème de répertoire, Haskill et Lili Krauss n'ont pas non plus joué de musique contemporaine; on s'en fout, l'important en l'occurence c'est est-ce que ça vaut le coup ou pas.
Perahia n'a pas poussé beaucoup plus loin que César Franck et Bartok, et ça reste un des grands pianistes du siècle passé

Sud a écrit:

Haskill et Lili Krauss n'ont pas non plus joué de musique contemporaine

D'accord avec ta remarque Sud... En outre jouer mal un répertoire original ce n'est pas une plus value... Bref
A propos de Haskil ses bandes personnelles publiées chez Tahra révèlent quelques orignalités de répertoire... Pour autant elle ne jouait pas ces choses au concert... bref il y a des différences entre le répertoire effectif et les intérêts multiples des musiciens...

Sauron le Dispensateur a écrit:

Sud a écrit:

Haskill et Lili Krauss n'ont pas non plus joué de musique contemporaine

D'accord avec ta remarque Sud... En outre jouer mal un répertoire original ce n'est pas une plus value...

Ca peut permettre de faire découvrir des oeuvres et des compositeurs peu connus, c'est déjà ça.

En outre, on peut jouer un répertoire original de belle façon, c'est permis aussi.

Encore une fois, je n'ai rien contre Pires, au contraire, j'aime beaucoup; je note juste comme David qu'elle n'a pas cette qualité-là qui est de prendre des risques et sortir des 5-6 compositeurs habituels, et qui est malheureusement une qualité bien rare.
Parce que même génialement joués, Bach Beethoven Schubert Chopin, ça va un moment...
J'aime bien un type comme Henck qui enregistre les heures persanes de Koechlin ou Musica callada de Mompou, plutôt qu'une 521è version de l'Empereur ou des nocturnes de Chopin...

Tout à fait ; Pires a suffisamment de qualités pour qu'on ne lui prête pas celles qu'elle n'a pas.

Quant à la remarque "mieux vaut jouer bien du répertoire célèbre que mal du répertoire méconnu", j'ai appris avec le temps à ne pas du tout penser cela ; jouer du répertoire rare est une qualité en soi, parce que comme le disait Xavier, le répertoire pour piano standard ça va un moment, mais aussi bien joué que ce soit, on peut légitimement souhaiter entendre autre chose.

En plus, c'est très vertueux, parce qu'il faut d'abord arriver au niveau pour pouvoir les jouer en salle (donc connaître tout le reste), il faut donc apprendre plus (parfois des partitions encore plus difficiles), pour une musique qui est moins appréciée du public, qui vient moins nombreux, qui est moins chaleureux - et idem pour la critique. Un vrai sacerdoce.

Alors, oui, je déclare mon immense gratitude à ceux qui font ce travail, même imparfaitement !

Et les autres ont intérêt à jouer sacrément bien s'ils ne veulent pas que je les maudisse jusqu'à la trente-troisième sonate de Beethoven.

évidemment, encore faut-il pouvoir!
je protestais juste contre la vision "cet'pauv'fille ne sait même pas qu'il faut prendre les trilles par au-dessus"
Tout le monde est tombé dans ce travers, à part Hamelin qui a sa propre musique à défendre... enfin bref, les pianistes, s'ils ne sortent pas de leur camisole, l'intérêt est réduit de toute façon

DavidLeMarrec a écrit:

En plus, c'est très vertueux, parce qu'il faut d'abord arriver au niveau pour pouvoir les jouer en salle (donc connaître tout le reste), il faut donc apprendre plus (parfois des partitions encore plus difficiles), pour une musique qui est moins appréciée du public, qui vient moins nombreux, qui est moins chaleureux - et idem pour la critique. Un vrai sacerdoce.

Et en plus, impossible de se reposer sur une tradition d'interprétation à conforter ou à contredire... tout le travail est à faire!
Impossible également de venir faire son intéressant et de faire de la nouveauté interprétative.
Il s'agit de servir une oeuvre, un compositeur...

Pires elle est très bien dans Mozart, plus souvent en concert je trouve qu'au disque.

Où l'on apprend à Sauron qu'il aime Scarlatti !

il a aimé Pires dans Scarlatti, mais il aurait écouté Horowitz il aurait aimé Horowitz dans Scarlatti

sud273 a écrit:

il a aimé Pires dans Scarlatti, mais il aurait écouté Horowitz il aurait aimé Horowitz dans Scarlatti

Arrau n'a rien fait là-dedans ?

vartan a écrit:

sud273 a écrit:

il a aimé Pires dans Scarlatti, mais il aurait écouté Horowitz il aurait aimé Horowitz dans Scarlatti

Arrau n'a rien fait là-dedans ?

Si, mais il semble qu'il ait arrêté d'en jouer après 1928…

sud273 a écrit:

il a aimé Pires dans Scarlatti, mais il aurait écouté Horowitz il aurait aimé Horowitz dans Scarlatti

J'aime assez Horowitz dans Scarlatti mais pour moi le top du top au piano là de dans c'est Michelangeli... c'est génial
Sinon Vartan Arrau a tout joué surtout avant guerre avec des cycles gigantesques à Berlin dans les 20's... mais au disque rien je crois en la matière...
Sinon encore pour Vartan Pires est encore plus fantastique en live... mon rêve serait de l'entendre à Gaveau salle parfaitement adaptée pour un récital de Piano...

je me demande si je ne vais pas tenter de me pointer à ce concert Järvi dans Brahms ce soir, avec le double concerto et les Capuçon ça risque de tenir la route.

C'est l'idée de rester en rade en metro qui me bloque...

Morloch a écrit:

je me demande si je ne vais pas tenter de me pointer à ce concert Järvi dans Brahms ce soir, avec le double concerto et les Capuçon ça risque de tenir la route.

C'est l'idée de rester en rade en metro qui me bloque...

Prends un cahier et raconte-nous comment il t'a fallu six heures de transport pour assister à un concert annulé par les techniciens, mais ne rate peut-être pas ça.
Enfin, pour le double concerto, cela dit...

Il y a quoi d'autre ?

DavidLeMarrec a écrit:

Morloch a écrit:

je me demande si je ne vais pas tenter de me pointer à ce concert Järvi dans Brahms ce soir, avec le double concerto et les Capuçon ça risque de tenir la route.

C'est l'idée de rester en rade en metro qui me bloque...

Prends un cahier et raconte-nous comment il t'a fallu six heures de transport pour assister à un concert annulé par les techniciens, mais ne rate peut-être pas ça.
Enfin, pour le double concerto, cela dit...

Il y a quoi d'autre ?

Avec la 1 pas difficile de se rendre au TCE elle fonctionne très bien... en revanche RER A et ligne 8 bloquées

a ben j 'ai circulé toute la journée dans Paris en attendant jamais un metro plus de 2 minutes... c'est quoi cette rumeur de grève, encore de la désinformation médiatique...

Ca a des avantages, on peut se pointer à la dernière minute (enfin 1 bonne heure et demi avant, comme un grand naïf que je suis j avais calculé large) se prendre une place pas chère et se replacer tranquilou où on veut, ceux qui n'étaient pas devant le rugby avaient fui par crainte de grève, et comme l'affiche ne devait pas être si affriolante, le TCE était bien clairsemé.

Au programme, du Brahms : le double concerto et la 4ème symphonie.

Belle prestation mais qui m'a parue un peu figée des Capuçon dans le double concerto, accompagnés par un Järvi d'une précision chirurgicale, beau, mais je suis un peu resté sur ma faim.


Par contre, la seconde partie du concert a été fantastique. On a beau dire, la 4ème de Brahms par un bon orchestre dirigé par un grand chef, ça vaut le déplacement.

Järvi est peut-être un poil ascétique, mais ascétique comme j'aime, avec un orchestre dont les cordes semblent capable de répondre au quart de milliardième de fraction de seconde, c'est hallucinant. Ca m'a fait penser à du Szell, pour montrer à quel point j'ai aimé et à quel point je suis capable de dire n'importe quoi.

Vraiment magnifique, une lecture dynamique de Brahms qui n'est pas du tout le vieux barbon germanique pesant qu'on peut subir de temps à autre. Ici, c'est vivant et captivant, la tension ne se relâche pas un instant avec une très grande clarté des pupitres (et quelques pains aux cuivres), et comble du luxe, Järvi se permet dans le premier et le dernier mouvement de faire sonner son orchestre de façon hédoniste et capiteuse, mais même à ces moments là, ça reste toujours très incisif.

Je suis tout emballéravi

En rappel, une danse hongroise de Brahms dirigée avec un grand sourire par Järvi.

Et de retour, traversée de Paris en moins d'une demi-heure de metro.

Morloch a écrit:

a ben j 'ai circulé toute la journée dans Paris en attendant jamais un metro plus de 2 minutes... c'est quoi cette rumeur de grève, encore de la désinformation médiatique...

T'es gentil mais pour ceux qui devaient prendre le RER, c'était pas une partie de plaisir.

C'est sûr que le métro, qu'il y en ait un toutes les deux minutes ou toutes les quatre minutes, ça change pas grand chose.
Mais quand en temps normal tu as un RER toutes les demi-heures, imagine...

Sinon, c'était quel Järvi?

Oui, RER complètement bloqué. Mais je reste surpris par le metro, plusieurs lignes totalement bloquées, mais on est loin de la paralysie que je craignais.

Oui, j'aurais du préciser Paavo Järvi.

Mince j'avais oublié ce concert, j'adore la 4e de Brahms en plus... trop bête tiens.