MUSIQUE Sovietique (1917-1980)

moi non plus.

Il y a aussi Chailly qui est formidable, plus contrôlé et technicolor que Svetlanov.

On en a peut-être parlé ici aussi: https://classik.forumactif.com/t10-nikolai-roslavets-et-les-futuristes-russes

L'un de mes plus grands rêves :

il y a un sujet Tischenko... c'est la partoche?

sinon pour Mosolov, le 1er quatuor (Novossibirsk quartet) est peut-être le meilleur quatuor du 20è siècle, la symphonie en mi une expérience intéressante, le 2è concerto pour violoncelle et l'élégie des indispensables, les mélodies bien sur, les chants de soldats pour ensemble folklorique aussi et Meadows Farm enregistrés par Svetlanov.
Sinon, ce fabuleux arrangement est aussi de Mosolov, à une époque où il ne répondait plus au téléphone que comme feu Mosolov
https://www.youtube.com/watch?v=ztdNbP3TnKw
pleurez, bon peuple, écoutez le 2è quatuor sur les chants de 1812 et ne lui reprochez pas d'avoir retourné sa veste sur ses opéras perdus alors qu'il est toujours resté le même génie
turkmenian nights bien sur
N'écoute pas ce qu'on te dit, Ermler dans les années 30 à Paris est la meilleure version de Zavod, mais le 78t est à peu près introuvable (l'autre face est extraordinaire aussi avec la musique du barrage de Metyus) Chailly c'est du cheap tape-à-l'oeil qui ne respecte pas la partition. L'Acier est resté inachevé, il n'en reste que deux petites bribes du 2è acte. On peut se rendre compte de ce que ç'aurait été dans le prélude du 2è acte de La Glace et l'Acier de Deshevov (contemporain).

pakontan a écrit:

il y a un sujet Tischenko... c'est la partoche ?

Je sais. Et cette partoche n'existe pas hélas.

Je redis ce que j'avais planqué dans un autre fil :

Je reste fasciné par le décalage entre le principe de la musique soviétique et sa réalité concrète : quel homme du peuple peut adhérer à ces abstractions ? En plus, quel que soit le compositeur, même les plus officiels comme Khrennikov, les harmonies sont toujours « déceptives », empruntant soudainement des notes étrangères (donc très déstabilisant pour l'auditeur ingénu), et surtout la tonalité générale complètement déprimée. D'une certaine façon, le dodécaphonisme intellectuel petit-bourgeois décadent est bien plus hédoniste et détaché de la culture des élites — alors que chez les grands compositeurs soviétiques, on est sans cesse dans la subversion mélodique, rythmique, harmonique, de formes savantes du passé.

Je suis persuadé que je vais récolter des messages se récriant sur la formidable accessibilité de ce répertoire, mais il suffit de comparer le profil des publics qui vont à ces concerts ou achètent ces disques avec celui des Symphonies de Mozart ou des Mille Balalaïkas de Novokouznetsk. Clairement, ça s'adresse d'abord aux mélomanes confirmés. Pas toute leur production, certes ; mais même les musiques de divertissement, d'accompagnement ou de circonstance restent d'un niveau assez relevé, tout sauf populaire.

Ce qui m'intrigue, c'est que personne ne semble relever cela au sein des autorités soviétiques… on fait à la chasse à ceux qui seraient un peu plus formalistes que les autres, mais ce sont loin d'être de gentils rhapsodes pour autant !

si j'étais encore de ce monde, je dirais que l'analyse ingénieuse de David prouve que la musique soviétique n'est pas moins moderne et contemporaine que les inventions qui en découlent (souvent inspirées d'expériences menées par les russes, qu'il s'agisse des systèmes de Wyschnegradsky, Roslavets ou même Haba, si l'on admet qu'il appartient à cette sphère), que le problème de base n'est pas dans son accessibilité au peuple, quand toutes les divergences occidentales sont marquées comme décadentes (voir Bartok demandant aux autorités allemandes à être classé parmi les décadents alors que sa nationalité en faisait un allié de l'Allemagne Nazie), qu'il ne faut pas confondre l'hédonisme des années 20 avec l'académisme forcé des années 35, (les représentants des deux tendances se sont retrouvé grossir les flux migratoires vers les Etats-Unis ou l'Asie), que les système à l'époque marginaux des européens centraux n'ont rien produit immédiatement chez leurs inventeurs eux-mêmes avant les années 50, à l'exception de Krenek qui s'est trouvé neutralisé lui-même dans l'Allemagne d'après-guerre par les arrivistes collaborationnistes à qui il avait tout appris, que la réalité concrète se tient précisément -et non sans un humour parfois délétère et risqué- dans ce détournement qui voit Schnittke faire de la musique aléatoire et Nosyrev obtenir des prix pour du dodécaphonisme d'apparence tonale, comme plus tard Walton le pratiquera également dans sa 2ème symphonie. Mosolov lui-même a écrit beaucoup d'arrangements pour orchestres de Balalaïkas et Bogolsovky ou Peiko des symphonies pour orchestre folkloriques dont on ne peut guère juger puisqu'à part un enregistrement historique, cela n'a aucune répercussion chez nous, pas plus que les symphonies de Maurice Emmanuel ou de Roger-Ducasse ne rencontrent d'audience en dehors d'un tout petit milieu de curieux instruits.

Invoquer l'avis des autorités soviétiques? cela a forcément beaucoup changé, parmi les 7 de Khrennikov, quatre au moins sont des compositeurs célébrés internationalement, sans plus d'audience qu'Alla Pavlova ou Patmoukhova j'en conviens, mais cela n'est que la destinée de la musique dite savante dans un monde qui ne sait même pas reconnaître les génies qui se consacrent à d'autres styles. Encore faudrait-il démontrer que "Plaine ma plaine", la chanson de Contreplan, Le Temps du muguet ou la danse du sabre etc ne constituent pas des musiques -oeuvres de compositeurs "classiques" contemporains- qui ont mieux pénétré la conscience populaire que l'Ode à Napoléon Bonaparte ou Gigolette de Schönberg, Toréador et les Chemins de l'Amour de Poulenc se trouvant un peu au milieu de la route, comme les chansons de Norbert Glanzberg pour Piaf.

pakontan a écrit:

Invoquer l'avis des autorités soviétiques? cela a forcément beaucoup changé, parmi les 7 de Khrennikov, quatre au moins sont des compositeurs célébrés internationalement, sans plus d'audience qu'Alla Pavlova ou Patmoukhova

 

Le chant de la forêt de Belovezhskaya d'Aleksandra Pakhmutova, interprété par le Choeur d'Enfants de l'URSS (le BDH en français), avec le fameux Vitaly Nikolaev, en soliste, totalise néanmoins 68 252 vues sur youtube. Ce qui est déjà pas mal en terme d'audience internationale. Mais c'est vrai que c'est un répertoire qui passe assez mal les frontières. D'ailleurs, en dehors de la Russie, il n'existe aucun cd commercialisé de ce fameux chœur d'enfant, pourtant très populaire dans les années 70. Je ne sais pas trop pourquoi aucun éditeur n'a essayé de sortir ces chansons. Il y en a pas mal qui sont vraiment superbes. En faisant une sélection des meilleurs morceaux, ça pourrait sans doute avoir un certain impact.

pourquoi Khrennikov, qui a l’image qu’on sait, fait-il en 1988 la plus grande éloge du Requiem d’Artiomov, alors que celui-ci se trouvait parmi les Sept ? pourquoi préside-t-il la même année un festival où l’on joue Schnittke, Penderecki, Rihm, etc. ? s’est-il passé quelque chose entre temps ?

Je crois que c'est juste un gros hypocrite, non?

J'ai vu un documentaire sur Rohzdestevensky où il explique qu'il n'avait fait qu'aider les jeunes musiciens soviétiques...

Xavier a écrit:

Je crois que c'est juste un gros hypocrite, non?

justement, j’ai l’impression que cette vision est trop simpliste.

quand il dit qu’il « aide les jeunes musiciens », il ne s’agit pas de gens comme Schnittke, hein, et il ne s’agit pas non plus de faire leur éloges ou de faire jouer des œuvres avant-gardistes, mais plutôt de faire en sorte que ces musiciens soient contraints à produire de la musique officielle.
c’est tout autre chose de déclarer qu’une œuvre religieuse (!) d’un contemporain jugé contraire à l’idéologie officielle a poussé la musique soviétique à un niveau qu’elle n’avait pas encore atteint, ou de programmer lors d’un festival officiel des œuvres occidentales modernes voire expérimentales à côté d’autres soviétiques.

Tu penses aux festivals internationaux de musique contemporaine pour la Paix du Monde à Moscou et Leningrad (Saint-Pétersbourg) en particulier ? C'est vrai que la signature de Khrennikov en 1988 pour la troisième édition de ce festival à Leningrad (où l'on joua entre autre du Boulez, ainsi que du Sto) est assez surprenante (Bon, y avait quand même Alexander Tchaïkovsky qui lui a aidé à garder sa feuille de papier bien alignée sur l'angle de sa table).

Invité (Sud ?), le 22 juin 2007, a écrit:

Plaine ma plaine
La 4ème symphonie de Lev Knipper

Il semble que la toute la carrière de Knipper ait été liée aux destins des armées : revenu de l’autre camp, recruté par la police politique, Knipper parcourt l’empire soviétique dans les années trente liant des amitiés solides avec soldats, marins et gardes-frontière : c’est du moins ce que dit laconiquement la notice du seul CD ayant existé présentant l’enregistrement de sa 4ème symphonie. Ici le chef était une femme et la version date des années 80.

Hormis ce disque Olympia introuvable (ou à prix d'or), existe-t-il un autre enregistrement disponible en CD de la Symphonie n°4 de Knipper ?

Mélomaniac a écrit:

Invité (Sud ?), le 22 juin 2007, a écrit:

Plaine ma plaine
La 4ème symphonie de Lev Knipper

Il semble que la toute la carrière de Knipper ait été liée aux destins des armées : revenu de l’autre camp, recruté par la police politique, Knipper parcourt l’empire soviétique dans les années trente liant des amitiés solides avec soldats, marins et gardes-frontière : c’est du moins ce que dit laconiquement la notice du seul CD ayant existé présentant l’enregistrement de sa 4ème symphonie. Ici le chef était une femme et la version date des années 80.

Hormis ce disque Olympia introuvable (ou à prix d'or), existe-t-il un autre enregistrement disponible en CD de la Symphonie n°4 de Knipper ?

Bah....

Mélomaniac, écoute bien mon enseignement.

Si tu veux progresser en musique soviétique, tu devrais oublier l’idée de posséder tous les cd de ce que tu écoutes.

Amen.

lucien a écrit:

Mélomaniac, écoute bien mon enseignement.

Si tu veux progresser en musique soviétique, tu devrais oublier l’idée de posséder tous les cd de ce que tu écoutes.

Amen.

Salve Regina ! Sanctus-Sanctus Benedictus ! Amen.

lucien a écrit:

tu devrais oublier l’idée de posséder tous les cd de ce que tu écoutes.

Stop : les débats idéologico-politiques sont interdits sur le Forum, surtout que ces idées ne sont pas les miennes

Bon, puisque les deux sommités russophiles se sont maintenant distinguées par leur conseil, ne me reste qu'à me débrouiller tout seul ?

Mélomaniac a écrit:

lucien a écrit:

tu devrais oublier l’idée de posséder tous les cd de ce que tu écoutes.

Stop : les débats idéologico-politiques sont interdits sur le Forum, surtout que ces idées ne sont pas les miennes

Bon, puisque les deux sommités russophiles se sont maintenant distinguées par leur conseil, ne me reste qu'à me débrouiller tout seul ?

Ou te rendre à l'idée qu'on ne peut pas tout avoir dans la vie.

Qu'est-ce qu'on est bien accueilli sur ce topic...

Bon, je vais en rester à la musique anglaise pour les gentlemen.

bien.

non, tu ne trouveras pas cette symphonie ailleurs.

on est déjà bien content qu’elle ait été enregistrée, et que cela soit trouvable (légalement, d’ailleurs).

EDIT. en fait, ça existe en LP, par Knipper lui-même.
bonne chance.

Mélomaniac a écrit:

Qu'est-ce qu'on est bien accueilli sur ce topic...

En même temps, nous restons toujours ferme sur notre idéologie. Nous sommes réalistes.

lucien a écrit:

on est déjà bien content qu’elle ait été enregistrée, et que cela soit trouvable (légalement, d’ailleurs).

On la trouve même illégalement sur certains tubes.

Qu'est-ce que c'est magnifique ce célèbre thème lyrique qui parcourt l'oeuvre.

C'est d'autant plus bizarre qu'il n'y ait pas de réédition de cet enregistrement dirigé par Veronika Dudarova, depuis ce vieux CD Olympia qui date d'y a presque trente ans.

ça n’a rien de bizarre, le nombre de cd Olympia qui ont été réédités ailleurs depuis la fermeture de ce label est très (très) limité.

oui, c’est extrêmement triste.

Mélomaniac a écrit:

lucien a écrit:

on est déjà bien content qu’elle ait été enregistrée, et que cela soit trouvable (légalement, d’ailleurs).

On la trouve même illégalement sur certains tubes.

Qu'est-ce que c'est magnifique ce célèbre thème lyrique qui parcourt l'oeuvre.

C'est d'autant plus bizarre qu'il n'y ait pas de réédition de cet enregistrement dirigé par Veronika Dudarova, depuis ce vieux CD Olympia qui date d'y a presque trente ans.

VIVE LA LENTEUR DE MELODIYA !!!



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ovni231, in playlist, a écrit:

Gavriil Prokofiev : Concerto pour violon/Daniel Hope & Sascha Goetzel

Je suis déçu.

C'est qui ce larron ; connais pas...

Un parent de Sergeï ?

Mélomaniac a écrit:

ovni231, in playlist, a écrit:

Gavriil Prokofiev : Concerto pour violon/Daniel Hope & Sascha Goetzel

Je suis déçu.

C'est qui ce larron ; connais pas...

Un parent de Sergeï ?

Le petit-fils de Sergueï Prokofiev. À mon humble avis, une musique fort dispensable, hélas...

Ah d'accord, je note pour m'éviter des déconvenues lors de ma petite ballade de Tonton chez les Soviets...

Je me disais aussi, le nom de Prokofiev n'est pas célèbre pour avoir fondé une dynastie de compositeurs.

Mélomaniac a écrit:

Je me disais aussi, le nom de Prokofiev n'est pas célèbre pour avoir fondé une dynastie de compositeurs.

N'est pas J-S Bach qui veut…

Mélomaniac a écrit:

Je me disais aussi, le nom de Prokofiev n'est pas célèbre pour avoir fondé une dynastie de compositeurs.

Autrement, dans un contexte plus littéraire, j'adore les poésies de son fils Oleg sublimement mises en musique par Sviridov.

pour le versant « moderne », il faut surtout écouter le Nonette de 1919.

https://classik.forumactif.com/t6869-

d’une manière générale, même si je ne les ai pas écoutés, il me semble les albums de cette série « Wartime Music » présentent plutôt (pour la plupart) des œuvres d’un style réaliste-soviétique assez conventionnel, alors que beaucoup de ces compositeurs avaient pris part au modernisme des trois premières décennies du vingtième siècle.

Merci pour cet éclairage parce que, tel quel, cette symphonie écrite dans les années 1940 semble délicieusement anachronique ce qui n'est pas pour me déplaire...

C'est le cas aussi de Mossolov ou Roslavets par exemple qui ont nettement "reculé" stylistiquement dans ces cannées-là, pour des raisons évidemment politiques (éviter d'être classés formalistes) et surement pas de façon tout à fait sincère...

Xavier a écrit:

(éviter d'être classés formalistes)

pas seulement : les temps changent, les mentalités évoluent, et l’idéologie des dirigeants politiques était au moins en partie partagée par tous ces compositeurs...
c’est à mon avis trop simpliste de voir d’un coup le pouvoir imposer un type de musique et les compositeurs s’y plier contre leur gré, même si évidemment il y a de ça (et même beaucoup de ça)... c’est aussi toute une société qui se transforme (pas toujours avec beaucoup de recul).

donc pas de façon tout à fait sincère, c’est une question plus complexe, je pense.

Oui, ce n'est pas d'un coup, et ce n'est pas complètement imposé comme ça de but en blanc, c'est plus progressif et plus insidieux, c'est vrai.

C'est probable qu'un idéalisme un peu naïf, et son corollaire musical, -sans besoin de pression censoriale, a pu s'emparer de certains esprits, passé le souffle de modernité des années 1920.

Et n'oublions pas que la guerre est passée par là, propice à susciter un réflexe de refuge dans de grégaires valeurs patriotiques qui impliquent un consensus esthétique.

enfin, il ne faut pas non plus nier : il y a bien eu de l’oppression.

Question aux éminents connaisseurs de musique soviétique du forum:

Sachant que, tout dernièrement:
- j’ai adoré le 4e Quatuor, la 9e Sonate pour piano et la 6e Symphonie de Tichtchenko, les 2 Nocturnes et le 1e Quatuor de Mossolov et les Fragments pour Nonette de Zhivotov;
- j’ai beaucoup aimé Les Nuits blanches de Boutsko, les quatre Quatuors op. 33 de Miakovski et la Symphonie de Denisov;
- j’ai bien aimé (mais sans plus) la 1e Symphonie et le Septuor/Symphonie de chambre de Popov et les 1e et 3e Quatuors et les Préludes de Roslavets;
- je n’ai pas tellement aimé tout ce que j’ai entendu ou réentendu de la musique pour orchestre de Chtchédrine et de Prokofiev, ni les Fonderies d'acier de Mossolov;
... que me recommanderiez-vous pour poursuivre ma découverte de la musique soviétique?

(J’ajoute à toutes fins utiles que: j’aime depuis longtemps la musique d’Oustvolskaïa; j’aime beaucoup d’œuvres de musique de chambre de Chosta mais pas trop ses Symphonies à l’exception de la 14e; que Schnittke ne m'a jamais emballé plus que ça; que je suis globalement réfractaire à ce que j'ai entendu de franchement néo - qu'il s'agisse de Silvestrov ou de Kantcheli.)

Pour Silvestrov, il est préférable de s'intéresser à sa période avant-gardiste des années 1960 et 1970 : Les deuxième et troisième symphonies (1965 ; 1966), Spectres (1965), Méditation (1972), Cantate (1973), etc...  

Pour Kancheli, euh... il a aussi eu sa période "avant-gardiste", mais... enfin, on se comprend quoi'.

Dommage que Chtchédrine te laisse de marbre. Cela dit, pour Prokofiev, je te crois bien. 

Concernant Tichtchenko, autant poursuivre dans son grand cycle symphonique, chambriste et pianistique.

Pour les futuristes et constructivistes en tout genre, je laisse la parole à mon humble ami Loutsian.

Désolé pour Chtchédrine. Je suis loin d'avoir épuisé tes recommandations, mais qu'il s'agisse de ballets (Carmen-Suite par Rojdestvenski, extraits d'Anna Karénine par Svetlanov) ou de la 2e Symphonie par Rojdestvenski, ça ne m'a vraiment pas parlé - même si, c'est vrai, j'ai trouvé ça un peu mieux que L'Ange stigmatisé et Le Vagabond ensorcelé. Je crois en fait que son langage est trop traditionnel pour moi.

Pour Tichtchenko, je crains d'être allé en fait directement à ce qui est susceptible de me plaire le plus: je n'ai pas trop accroché à une des Dante-Symphonie (la 3, je crois), les premières Sonates pour piano et les premiers quatuors m'ont moins plu (ça ressemble vraiment trop à du Chosta pour moi).

Et sinon, cet Eshpaï que tu cites souvent en playlist, ça ressemble à quoi?

Benedictus a écrit:

les premières Sonates pour piano (ça ressemble vraiment trop à du Chosta pour moi).

non.

Oui, pardon, je me suis mal exprimé: cette dernière remarque ne s'appliquait qu'aux quatuors 1 et 3, pas aux sonates.

Sinon, des recommandations, Lucien?

Et le troisième quatuor Op. 47 de Tichtchenko, tu trouves vraiment que c'est du Chostakovitch (le quatrième est vraiment du pur Chostakovitch à côté, pour le coup) ? Sa Troisième Symphonie pour ensemble de chambre Op. 36 ?!?! Et le premier concerto pour violoncelle et dix-sept instruments à vent Op. 23 ?!?!?!

La liste reste encore assez longue...(SANS OUBLIER LES QUATRIÈME ET CINQUIÈME SYMPHONIES !!!)

O.K., les symphonies-Dante, on peut passer par dessus à pieds-joints.

Je rejoins mon humble ami Loutsian, les troisième et cinquième sonates sont tous sauf du Chostakovitch !!!

Eshpaï ? Tu vas détester !

ça m’a aussi étonné, il me semblait que la neuvième sonate et le quatrième quatuor étaint loin d’être ce qui s’éloigne le plus de Chostakovitch.

Bon, passons. Si tu n'aimes que les flatteries du post-modernisme sauvage, je ne peux que te conseiller de découvrir les œuvres pointillistes d'Andreï Volkonsky (la Suite des Miroirs, 1960, les Complaintes de Chtchaza, 1962, le Concerto itinérant, 1967, etc...).

lucien a écrit:

ça m’a aussi étonné, il me semblait que la neuvième sonate et le quatrième quatuor étaint loin d’être ce qui s’éloigne le plus de Chostakovitch.

oui, je pense que j’avais oublié de te citer le Prince, Benedictus.
avant le Soleil des Incas de Denisov, la Suite des miroirs est un Marteau sans maitre soviétique, mais déjà totalement libéré et ailleurs.

Et les futuristes, Loutsian ?