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| Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) | |
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Auteur | Message |
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atomlegend Roi de la bourde
Nombre de messages : 9166 Age : 57 Localisation : bourgogne Date d'inscription : 27/11/2007
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Mar 4 Mar 2008 - 23:07 | |
| Bon envoie moi un mp et traduit moi . Rien compris. gens D'armes / oeuf / gendarmes |
| | | Kia vomi
Nombre de messages : 6939 Age : 38 Date d'inscription : 21/10/2006
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Mar 4 Mar 2008 - 23:10 | |
| synonyme argotique de gendarme... |
| | | Stanlea Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5879 Age : 66 Localisation : Fly me to the moon Date d'inscription : 22/02/2008
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Mar 4 Mar 2008 - 23:17 | |
| ça a l'air bien beau tout ça, vous me faites envie... vais encore casser le porte-monnaie, heureusement c'est bientôt mon anniversaire |
| | | atomlegend Roi de la bourde
Nombre de messages : 9166 Age : 57 Localisation : bourgogne Date d'inscription : 27/11/2007
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Mer 5 Mar 2008 - 11:33 | |
| Oui Oui ,Le cd est bien à l'image du « Non Ha'l Ciel Cotanti Lumi « Dès le premier morceau le voyage commence, on est transporté, au second c'est l'élévation , on est pas au XVII siècle là, mais tout simplement plus proche du soleil. OK je sors, Un étrange mélange d'enthousiasme et de mélancolies difficile à décrire, mais pour sur, troublant , mystérieux même parfois, Des sons envoûtants même si la musique est un peu « linéaire » aux vues de l'ensemble mais malgrès cela c'est en effet comme DLM le fait remarquer mieux que dumestre et le Le Poème Harmonique.Plus precis toujours, mieux équilibré, une clarté étonnante.J'oserai même dire « c'est bien mieux » (j'espère que dumestre n'est pas inscrit sur ce forum) La voix enivrante du ténor touche vos sens, caresse l'esprit et joue avec une facilité déconcertante avec les notes de la harpe, Une harmonie, un dosage parfait de la musique et du chant, exaltant, stimulant !!! .Jamais entendu un truc pareil.Vive le XVI °. Après l'élévation, si on peut, par malheur, retomber sur sa chaise ce sera pour battre la mesure du pied et mieux suivre le rythme toute en finesse de l'ensemble qui n'en manque pas. Un album lumineux, limpide vraiment, vraiment à posseder. Crée pour les âmes sensibles et appelé a en donner une à ceux qui n'en ont pasencore , Nous sommes donc tous concerné par ce chef d'oeuvre. Les morceaux de cet album sont tirés de deux périodes: Le nuove Musiche, di Giulio caccini detto romano, in firenze appresso Marescotti 1601 NuoveMusiche e nuova maniera di scriverie In fiorenza 1614 Cette difference de date est vraiment palpable dans les morceaux. Avec un raffinement plus élevé en 1614 J'atteins donc avec ce cd le nirvana, Vive Boudha De ce Stephan van dyck j'en veux plus. |
| | | antrav Papa pingouin
Nombre de messages : 37304 Date d'inscription : 08/12/2005
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Mer 5 Mar 2008 - 12:02 | |
| - atomlegend a écrit:
- (j'espère que dumestre n'est pas inscrit sur ce forum)
Non, mais je lui envoie un e-mail de ce pas ! Merci pour ta description enthousiaste, j'ai hâte de me le récupérer. |
| | | atomlegend Roi de la bourde
Nombre de messages : 9166 Age : 57 Localisation : bourgogne Date d'inscription : 27/11/2007
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Mer 5 Mar 2008 - 13:12 | |
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| | | antrav Papa pingouin
Nombre de messages : 37304 Date d'inscription : 08/12/2005
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Mer 5 Mar 2008 - 13:28 | |
| En effet, le raffinement simple des chansons voluptueuses Amor ch'attendi sur une basse obstinée ou les complaintes plus douloureuses Torno, deh, torna en font un enregistrement superbe et très équilibré. On a quitté la simple monodie madrigalesque et l'aria se développe, une belle impression de liberté mélodique, d'improvisation. Le ténor est parfait, clarté, très expressif, diction magnifique. Pluhar accompagne avec toute la poésie possible... Merci pour cette belle découverte, Atom. |
| | | atomlegend Roi de la bourde
Nombre de messages : 9166 Age : 57 Localisation : bourgogne Date d'inscription : 27/11/2007
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Mer 5 Mar 2008 - 14:05 | |
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| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97953 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Mer 5 Mar 2008 - 19:18 | |
| - atomlegend a écrit:
- Torno, deh, torna et Amor ch'attendi sont précisément de 1614 et sans le savoir je faisais allusion a un raffinement plus palpable . Et toi de l'aria qui se développe en remplacement de la simple monodie madrigalesque.
Aria ?
Monodie madrigalesque ?
Aria : terme italien (féminin) pour "air". C'est un long solo détaché du reste d'une oeuvre. Madrigalesque : qui est propre au madrigal. Monodie : pièce écrite à une voix (accompagnée). Par opposition à aux polyphonies. Je confirme, très beau disque. Beaucoup de tubes de Caccini y sont : Amarilli, Tu ch'hai le penne, amore, Non ha'l ciel cotanti lumi... |
| | | antrav Papa pingouin
Nombre de messages : 37304 Date d'inscription : 08/12/2005
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Mer 5 Mar 2008 - 19:55 | |
| - atomlegend a écrit:
Monodie madrigalesque ?
David a bien répondu mais ces termes sont antinomiques, c'est vrai: le madrigal est polyphonique et la monodie à une seule voix bien sûr. Mais le madrigal s'est restreint avec Monteverdi à parfois une seule voix chantée, les autres étant remplacée par les instruments du continuo. Monodie qui garde donc à ce moment encore des attaches à la technque de la polyphonie. Dans les pièces de Caccini on sent une plus grande liberté de construction de la mélodie. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97953 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Mer 5 Mar 2008 - 19:56 | |
| Cela dit, dans le Combattimento, je cherche la polyphonie. OK, c'est une oeuvrette qu'on donne aux débutants pour ne pas les bousculer. N'empêche. |
| | | antrav Papa pingouin
Nombre de messages : 37304 Date d'inscription : 08/12/2005
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Mer 5 Mar 2008 - 19:59 | |
| Ce n'est pas un bon exemple c'est vrai, c'est plus du théâtre que de la canzon.
Les lamentos sont plus représentatifs de cette monodie qui sent encore le madrigalisme et les règles de la polyphonie. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97953 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Mer 5 Mar 2008 - 20:32 | |
| - vartan a écrit:
- Ce n'est pas un bon exemple c'est vrai, c'est plus du théâtre que de la canzon.
Les lamentos sont plus représentatifs de cette monodie qui sent encore le madrigalisme et les règles de la polyphonie. Oui. |
| | | antrav Papa pingouin
Nombre de messages : 37304 Date d'inscription : 08/12/2005
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Mer 5 Mar 2008 - 20:37 | |
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| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97953 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Mer 5 Mar 2008 - 20:41 | |
| - vartan a écrit:
Elle est jolie, ta Joconde souriardesque. |
| | | atomlegend Roi de la bourde
Nombre de messages : 9166 Age : 57 Localisation : bourgogne Date d'inscription : 27/11/2007
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Mer 5 Mar 2008 - 20:52 | |
| Du coup j'ai pas tout compris, mais la joconde souriardesque me plait beaucoup aussi |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97953 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Mer 5 Mar 2008 - 21:05 | |
| - atomlegend a écrit:
- Du coup j'ai pas tout compris, mais la joconde souriardesque me plait beaucoup aussi
Vartan ajoutait juste que le madrigal est en principe à plusieurs voix, et qu'il y a quelque chose de contradictoire à associer madrigal (plusieurs voix) et monodie (une seule voix). |
| | | WoO Surintendant
Nombre de messages : 14357 Date d'inscription : 14/04/2007
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Jeu 6 Mar 2008 - 0:00 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Van Dyck a assez peu enregistré de grands rôles, hélas. Mais son Don Quichotte chez Boismortier est souverain.
+2000000000000000 ! Ce chanteur est une pure merveille. Atom, si tu aimes toujours autant Rameau, alors précipites-toi sur ce Don Quichotte de Boismortier. Quelle voix ! Le timbre de ce chanteur, sa théâtralité, sa capacité à véhiculer et transmettre des émotions est extraordinaire. En ça il me fait un peu penser à Auvity. Et je ne parle même pas du reste : direction de Niquet, palette instrumentale, reste du casting... gloups... je suis complètement HS là... |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97953 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Jeu 6 Mar 2008 - 0:21 | |
| Oui, enfin, dans le reste, il y a quand même Meredith Hall. |
| | | WoO Surintendant
Nombre de messages : 14357 Date d'inscription : 14/04/2007
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Jeu 6 Mar 2008 - 0:29 | |
| Tu n'aimes pas son Altisidore ? Elle ne m'a pas gênée D'autant plus qu'elle chante relativement peu... |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97953 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Jeu 6 Mar 2008 - 0:47 | |
| - WoO a écrit:
- Tu n'aimes pas son Altisidore ? Elle ne m'a pas gênée
D'autant plus qu'elle chante relativement peu... Diction de patate et timbre farineux, voix hululante un peu épaisse pour l'esthétique, ça fait beaucoup pour moi. Et elle a chanté beaucoup de baroque français. Edit : Ah, j'oubliais l'expression pas très adroite. |
| | | atomlegend Roi de la bourde
Nombre de messages : 9166 Age : 57 Localisation : bourgogne Date d'inscription : 27/11/2007
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Jeu 6 Mar 2008 - 0:52 | |
| - WoO a écrit:
- DavidLeMarrec a écrit:
- Van Dyck a assez peu enregistré de grands rôles, hélas. Mais son Don Quichotte chez Boismortier est souverain.
+2000000000000000 !
Ce chanteur est une pure merveille. Atom, si tu aimes toujours autant Rameau, alors précipites-toi sur ce Don Quichotte de Boismortier. Quelle voix ! Le timbre de ce chanteur, sa théâtralité, sa capacité à véhiculer et transmettre des émotions est extraordinaire. En ça il me fait un peu penser à Auvity. Et je ne parle même pas du reste : direction de Niquet, palette instrumentale, reste du casting... gloups... je suis complètement HS là... http://www.amazon.fr/Boismortier-Don-Quichotte-chez-Duchesse/dp/B0000014EO Ce disque ci ? |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97953 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Jeu 6 Mar 2008 - 0:55 | |
| - atomlegend a écrit:
- WoO a écrit:
- DavidLeMarrec a écrit:
- Van Dyck a assez peu enregistré de grands rôles, hélas. Mais son Don Quichotte chez Boismortier est souverain.
+2000000000000000 !
Ce chanteur est une pure merveille. Atom, si tu aimes toujours autant Rameau, alors précipites-toi sur ce Don Quichotte de Boismortier. Quelle voix ! Le timbre de ce chanteur, sa théâtralité, sa capacité à véhiculer et transmettre des émotions est extraordinaire. En ça il me fait un peu penser à Auvity. Et je ne parle même pas du reste : direction de Niquet, palette instrumentale, reste du casting... gloups... je suis complètement HS là... http://www.amazon.fr/Boismortier-Don-Quichotte-chez-Duchesse/dp/B0000014EO Ce disque ci ? Tout à fait, mais ce n'est pas la même édition que la mienne, j'espère qu'il y a le livret. |
| | | WoO Surintendant
Nombre de messages : 14357 Date d'inscription : 14/04/2007
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Jeu 6 Mar 2008 - 0:56 | |
| Il y a le livret |
| | | atomlegend Roi de la bourde
Nombre de messages : 9166 Age : 57 Localisation : bourgogne Date d'inscription : 27/11/2007
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Jeu 6 Mar 2008 - 0:57 | |
| Ton édition avec le livret est encore trouvable ?
Edit: ok je prend donc |
| | | Morloch Lou ravi
Nombre de messages : 9912 Date d'inscription : 14/10/2006
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Jeu 27 Mar 2008 - 15:09 | |
| Le disque Caccini par Van Dyck et Pluhar est une pure merveille, je viens de le découvrir, le ténor est incroyable avec un accompagnement de cordes pincées assez magique. Le tout est d'une sophistication fascinante, ça laisse réveur, j'adore. |
| | | atomlegend Roi de la bourde
Nombre de messages : 9166 Age : 57 Localisation : bourgogne Date d'inscription : 27/11/2007
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Jeu 27 Mar 2008 - 17:24 | |
| Quelle est serait concrètement la différence entre une note pincée et une qui ne le serait pas. (S'il est possible de le décrire par des mots) . Note plus courte, sèche, moins ample ? |
| | | Morloch Lou ravi
Nombre de messages : 9912 Date d'inscription : 14/10/2006
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Jeu 27 Mar 2008 - 19:58 | |
| Ah non là je parle juste d'une famille d'instruments : guitares, harpes etc... Tout cela ce sont des cordes pincées c'est à dire jouées avec la pulpe du doigt, l'ongle, plectre ou médiateur, en opposition avec les cordes jouées avec archet (violons, violoncelles et autres crin-crins), les cordes frottées.
Il y aurait éventuellement plusieurs façons de jouer les cordes pincées : buter, pincer, gratter mais je ne pense pas que ce soit ta question.
Il y a une autre famille d'instruments à cordes pincées avec mécanismes (clavecins, épinettes etc...) mais pas dans ces disques. |
| | | Pan Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3461 Date d'inscription : 24/12/2006
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Jeu 27 Mar 2008 - 20:12 | |
| Pour plus d'info, c'est par là. |
| | | atomlegend Roi de la bourde
Nombre de messages : 9166 Age : 57 Localisation : bourgogne Date d'inscription : 27/11/2007
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Jeu 27 Mar 2008 - 20:30 | |
| - Morloch a écrit:
- Ah non là je parle juste d'une famille d'instruments : guitares, harpes etc... Tout cela ce sont des cordes pincées c'est à dire jouées avec la pulpe du doigt, l'ongle, plectre ou médiateur, en opposition avec les cordes jouées avec archet (violons, violoncelles et autres crin-crins), les cordes frottées.
Il y aurait éventuellement plusieurs façons de jouer les cordes pincées : buter, pincer, gratter mais je ne pense pas que ce soit ta question.
Il y a une autre famille d'instruments à cordes pincées avec mécanismes (clavecins, épinettes etc...) mais pas dans ces disques. Ok compris, merci |
| | | antrav Papa pingouin
Nombre de messages : 37304 Date d'inscription : 08/12/2005
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Mar 15 Juil 2008 - 0:47 | |
| La Dafne de Marco da Gagliano (1608) Da Gagliano est né à Florence en 1582. Les débats de la Camerata Bardi sont déjà anciens quand il devient actif musicalement. Il reprendra d'ailleurs le flambeau abandonné par Bardi quand ce dernier quitte les Medicis pour la Rome vaticane en fondant l'Academia degli Elevati en 1607 où le rejoignent Caccini et Peri. Maître de chapelle des Medicis, il est alors le plus influent et prolifique des musiciens florentins, musique lyrique et sacrée. Ordonné prêtre en 1611, il est très actif jusqu'en 1630, mais à l'instar de Monteverdi (qu'il ira narguer jusque dans les terres à Mantoue) sa musique évolue peu, les oeuvres sont souvent collectives (Peri pour les récitatifs par exemple et d'autres florentins se répartissent les différentes parties des oeuvres, da Gagliano composait les parties polyphoniques et les choeurs) et les commentateurs semblent indiquer une répétition des techniques, les tournures identiques et les procédés qui figent le genre. L'opéra s'étiole à Florence alors qu'il se développe à Venise, Rome et Naples. Gagliano signe sa dernière oeuvre (en collaboration avec Peri) en 1628 avec La Flora. L'opéra se meurt à Florence. Mais avec cette Dafne, nous sommes en 1608. Francesco Gonzague se marie à Mantoue avec Marguerite de Savoie. Commande est faite à da Gagliano par le cardinal Ferdinando Gonzague qui officie à Florence d'une oeuvre lyrique. Crée en janvier de cette années, sur un livret de Rinuccini qui servi à Peri pour sa Dafne aujourd'hui perdue, da Gagliano réchauffe le plat pour le resservir à Mantoue quelques mois plus tard. Rappelez vous ICI que ça n'arrangeait pas le moral de Monteverdi. Il lui est commandé pour le même mariage son Arianna qui est perdue en dehors du célèbre lamento. La mise en concurrence des deux chefs de leurs écoles musicales respectives ne serait pas innocente. Le cardinal de Florence s'est fait rapidement communiquer l'opinion d'un illustre spectateur de ces deux événements en la personne d'un Spiritus ( Peri) présent à ces fêtes, son projet aurait pu être de mettre en rivalité les deux musiciens. Mais la postérité retiendra, alors qu'elle est perdue, l'Arianna comme le chef d'oeuvre du temps. En ces débuts de l'opéra, les livrets ou les thèmes mythologiques ne vont pas chercher bien loin. Le public semble plus attentif à la façon dont une histoire connue est traitée qu'à la variété des livrets proposés. Orphée, Ariane et Daphnée sont des personnages qui sont le choeur de tant d'oeuvres lyriques de ces années-là qu'on s'y perd un peu. Rinuccini, célèbre poète florentin et qui servait Monteverdi en poème à madrigaliser à partir des Métamorphoses d'Ovide compose un livret pour Peri, il est un peu retouché pour da Gagliano. L'oeuvre est courte, environs une heure. La création est un vif succès, les rôles principaux sont tenus par la Romanina qui a déjà servi Monteverdi et le célèbre ténor Francesco Rosi qui a créé le rôle d'Orfeo l'année précédente. Malgré une idée répandue et assez tenace, les indications concernant la mise en scène à proposer pour exécuter ces oeuvres lyriques sont très précises. Comme chez Monteverdi, da Gagliano livre dans la préface de l'édition de 1608 de précieuses indications scénographiques. L'ouverture (sinfonia) doit se jouer "rideau fermé". La gestuelle est précisée également. Comme dans l'antiquité, on reste très soucieux de garder les scènes violentes et tragiques loin du spectateur, tout est raconté de façon différée. Attitude poétique qui rappelle l'Orfeo et la narration de la mort d'Euridice. Mais on touche ici au fossé qui sépare les deux écoles, da Gagliano privilégie toujours cette règle au profit du bon goût alors que Monteverdi ose l'enfreindre au seul bénéfice de l'émotion. Néanmoins cette Dafne est une superbe oeuvre qui semble pour moi un des sommets de l'élaboration du projet florentin. Malheureusement, à la différence de Monteverdi qui était pointilleux sur le sujet, da Gagliano n'indique pas quel instrumentarium il conçoit pour faire jouer cet opéra. Seule est soulignée la nécessité d'un son qui laisse "la pleine compréhension du texte". Autre précision, la basse continue a pour mission également de soutenir la parole et non la musique. Là encore, la musique est au service du texte. L'Italie du nord résistera peu de temps à ces louables priorités. Seul la descendance prestigieuse florentine en France avec Lully (j'ai réussi à le caser, Atom ) conservera cette préoccupation bientôt unique en Europe, la musique est subordonnée au texte. Les chanteurs peuvent aller se faire castrer ailleurs ! Il s'agit aussi d'une oeuvre collective, il nous reste malheureusement que la musique de da Gagliano, nulle trace n'est conservée des pièces dramatiques, divertissements qui s'intercalèrent comme c'était la coutume à Florence (pas à Mantoue) entre les scènes de la Dafne: pantomime, arias supplémentaires, choeurs, divertissement marins ou pastoral inséré dans le déroulement de l'action... 1 et 2- Prologue qui voit chanter Ovide en personne. Il nous prévient du pouvoir de l'amour que l'on doit craindre et annonce qu'il va nous raconter dans le style ancien l'histoire du Dieu qui tire le char solaire qui pleure désormais sur la nymphe transformée en tronc adoré ! Beau stilo recitativo fluide et presque arioso. 3- la première scène récitative très élégament accompagnée. un groupe de bergers et de nymphes. L'un d'entre eux, Tirsi, met en garde l'assemblée, un fauve horrible (Python) se tapit dans les fourrés. Un berger et une nymphe graignent pour leur vie et celle de leurs troupeaux. Tirsi en appelle à Jupiter. Le ton évolue ponctuellement vers la déclamation, un style arioso plus franc ou concitato. 4- Un choeur splendide de ton madrigalesque, en fait une canzonne, où sont réunis les nymphes et le bergers, permet d'implorer Jupiter avec le refrain: "Ecoute nos pleurs et nos prières, Ô monarque et Roi du ciel". Tour à tour évoluant en monodie accompagnée, en madrigal à plusieurs voix ou divisé en groupes de voix féminines et masculines se répondant. 5- Tirsi interroge les dieux, la fin de chacune de ses phrases est l'occasion d'un jeu d'echo (Echo répond) et de façon oblique répond à l'interrogation de la foule. Apollon a bien mis à mort le monstre féroce. Python est mort 6- Nouveau choeur (un madrigal accompagné) commente le combat furieux. 7- Apollon (recitativo) vient rassurer son monde, le monstre tué, chacun peut à nouveau jouir tranquille des bois et des prés. 8- Nouveau choeur des bergers et des nymphes en madrigal qui vient chanter les louanges du libérateur et le bonheur de profiter de la vie et de ses plaisirs. 9- Longue et belle scène récitative à trois: Amour fait son entrée et taquine sa mère (Vénus). Survient Apollon qui se moque de son arc et ses flèches. Amour se fâche, Vénus tente de prévenir Apollon de se méfier du moutard qui en a même fait voir à Pluton. Amour décide de se venger d'Apollon et laisse sa mère seule. 10- Celle-ci conclue sur le pouvoir de l'amour dans un très beau chant arioso. 11- Le choeur très Monteverdien, presque copié sur l'Orfeo vient avec une ritournelle instrumentale virtuose chanter et danser les conséquences des amour malheureuses et le pouvoir de nuisance des mouvements du coeur. 12-13- Dafne, nymphe au service de Diane fait son entrée précédée d'une sinfonia avec flûte soliste (de Salomone Rossi). Tirsi avec force détails raconte le combat d'Apollon et du monstre. La chasseresse Dafne chante la libération du peuple des bois et décide de repartir dans la montagne chasser les bêtes sauvages. Survient Apollon qui tombe sous le charme de la nymphe. Long badinage qui tourne aux allusions à peine déguisées: Apollon: "Moi aussi je sais tendre mon arc et tirer des flèches" qui amène une réponse cinglante de Dafne: "Une loi inviolable veut que je refuse la compagnie d'un dieu" Pas de bagatelle avec elle ! Apollon s'affole, de récitative, la déclamation devient de style concitato. Dafne s'enfuit, le berger Tirsi vient en observateur et décide de suivre le couple et Amour vient annoncer son triomphe. Apolon dans la mouise l'amuse visiblement. Vénus revient et indulgente mais consciente des méfaits de son fils l'invite à remonter au ciel avec elle. 14- Le choeur vient commenter la cruauté de l'amour et plaint le pauvre dieu victime des charmes de la nymphe. 15- Le drame se noue. Tirsi revient et se fait interroger par un berger. Il vient déclamer sous forme d'un lamento pour nous raconter avec pathos la fin terrible de cette histoire. Apollon sur le point de forcer Dafne, celle-ci se transformant en arbre "les mains et les bras tendus vers le ciel s'habiller de feuilles sauvages ", Apollon figé d'horreur "étreignit le noble tronc" de sa bien-aimée. Affliction. Tout la nature est en deuil et pleure. 16- un court et superbe air au chromatisme délicat d'une nymphe, triste. Suit la très belle déploration en duo du berger et de Tirsi. Le choeur revient pleurer. On touche aux plus beaux moments de L'Orfeo ici. Des entrées en imitation, la polyphonie se fait sentir de façon plus nette. Cette fin est d'un soin contrapuntique et mélodique très aboutis." Piange" Le pathétique de ces chants est très touchant, on pense au lamento delle ninfa de Monteverdi. 17- Apollon: un très long monologue (5') vient raconter tantôt recitativo et tantôt concitato sa triste aventure. 18- Un très beau choeur final de structure très complexe (unissons, solis, madrigalismes, danses...) vient relativiser le malheur d'être transformé en plante. On se réjouirait presque d'avoir un beau feuillage. Voilà. Je suis enchanté par cette oeuvre. Une alternance de climats très divers, la crainte du début, la victoire contre le monstre, le badinage amoureux, la souffrance amoureuse, le deuil... Tout une palette d'émotions magnifiquement mises en valeur par da Gagliano. Son langage musical sait être très mouvant pour rester au plus près de l'action même si celle-ci reste assez éloignée de la scène. La poésie de Rinuccini est elle aussi une des raisons de cette réussite. Les longs récits pathétiques sont habillés de formules rares mais non ampoulées, sans maniérisme excessif. Le réalisation de ce disque est à mon avis tout à fait remarquable (je ne connais pas la version de Garrido). Les chanteurs ont fait un travail soigné sur cette déclamation particulière de l'opéra débutant. Le choeur (les solistes en fait) sont exceptionnels et le traitement madrigaliste de Gagliano est parfaitement rendu. La distribution est belle ( Guillemette Laurens en tête) et le continuo magnifique, flûte, théorbe, harpe, clavecin et deux violons (ensemble Fuoco e Cenere) suffisent à habiller avec goût cette petite heure de musique. La direction de Jay Bernfeld poétique et trépidante, enthousiasmante. Vartan content ! |
| | | Pison Futé patate power
Nombre de messages : 27496 Age : 33 Localisation : CAEN, la meilleure ville de toute la Normandie. Date d'inscription : 23/03/2008
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Dim 20 Juil 2008 - 17:35 | |
| (ah tiens, je vais bientôt écouter cette Dafné ! Intéressant de tomber sur ce fil) Un gros coup de coeur pour ce mois-ci, c'est à dire La liberazione di Ruggiero dall'isola d'Alcina de FRANCESCA CACCINI (1587-1645?). Cet opéra a été crée en 1625, à Florence, est considéré comme le premier opéra écrit par une femme, fille de Giulio Caccini. Seuls quelques aria antiche(extraits de ses opéras) ou Nuove MusicheJe connaissais très mal ce répertoire (à part un peu de Monteverdi, cela s'arrêtait là et vu que je suis très XIXième, autant dire que cet esthétique ne m'attirait pas plus que ça). Et là, cet opéra m'a franchement touché. Je parlais sur le fil Debussy de besoin de satisfaction à la fin d'une écoute, là, c'est totalement le cas. J'aime beaucoup, vraiment beaucoup. C'est une musique vraiment stimulante , belle, à la fois douce, tendre, et vive... vraiment charmée. J'avoue que ce type d'opéra me touche plus que ceux du siècle d'après. Cette petite touche de Renaissance est plaisante (bon là, la Renaissance commence à être révolue), avec ces flûtes/hautbois/ ??? (je ne sais pas si vous voyez de quoi je parle, mais il y a une utilisation de bois, récurrente surtout au début de l'oeuvre) que j'adore... Il s’agit de surcroît d’un opéra-ballet, avec forte présence mythologique, très en vogue à cette époque-là. L'histoire est somme, assez proche de l'Arioste (plus que chez Haendel), cruelle magicienne, qui connait par la suite l'amour. Ruggiero et la fée libératrice Melissa sont les deux autres personnages importants. Le premier acte est deux fois plus longs que les 2 autres, certes long, mais cette longueur ne se ressent nullement, le chant est très beau, la musique superbe... bref j'ai vraiment aimé ! Seul bémol, la version que je possède, possède des chanteurs dont la justesse est somme toute, assez juste.... Petit rappel de la distribution : Alcina, Adriana FERNÁNDEZ Melissa, Alicia BORGES Ruggiero, Furio ZANASI Nettuno, Alain CLÉMENT Vistula/Astolfo, Stephan van Dyck CHOEUR ET ENSEMBLE ELYMA GABRIEL GARRIDO |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97953 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Dim 20 Juil 2008 - 18:12 | |
| Oui, tout à fait, le choix de Garrido est de conserver une orchestration encore très renaissante, j'aime beaucoup cette version. |
| | | Pison Futé patate power
Nombre de messages : 27496 Age : 33 Localisation : CAEN, la meilleure ville de toute la Normandie. Date d'inscription : 23/03/2008
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Dim 20 Juil 2008 - 18:13 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Oui, tout à fait, le choix de Garrido est de conserver une orchestration encore très renaissante, j'aime beaucoup cette version.
Il en existe d'autre ou pas ? |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97953 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Dim 20 Juil 2008 - 18:22 | |
| - Elvira a écrit:
- DavidLeMarrec a écrit:
- Oui, tout à fait, le choix de Garrido est de conserver une orchestration encore très renaissante, j'aime beaucoup cette version.
Il en existe d'autre ou pas ? Oui. Richard Burckhard chez Nannerl, mais ça ne m'inspire pas du tout confiance. Ta version est une captation radio, en fait, pas un disque... |
| | | Pison Futé patate power
Nombre de messages : 27496 Age : 33 Localisation : CAEN, la meilleure ville de toute la Normandie. Date d'inscription : 23/03/2008
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Dim 20 Juil 2008 - 18:23 | |
| - Citation :
- Ta version est une captation radio, en fait, pas un disque...
Oui, oui, je sais. C'est pris de la maison de Radio-France. Ils auraient bien inspiré de le sortir en disque, mais bon... |
| | | antrav Papa pingouin
Nombre de messages : 37304 Date d'inscription : 08/12/2005
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Dim 20 Juil 2008 - 19:50 | |
| Merci pour ce commentaire Elvira. Je vais tenter de le trouver. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97953 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Mar 19 Mai 2009 - 22:04 | |
| - Cleme a écrit:
- La fabula di Orpheo de Poliziano c'est quoi ? C'est peut être un peu précoce pour être le début de la naissance de l'opéra ?
L'apparition de l'opéra est datée historiquement (1590 à 1599). Mais effectivement, c'est une fable lyrique (1480 !) déjà très proche musicalement de l'Orfeo, qui plus est. Ca pose de vraies question sur les origines moins lointaines (que la tragédie grecque) du genre opéra, et sur la distinction avec ce qui précède. |
| | | Cleme Petit agniou
Nombre de messages : 7229 Age : 31 Date d'inscription : 18/12/2008
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Mar 19 Mai 2009 - 22:28 | |
| Donc en faite Poliziano était assez précoce. C'est vrai que le dernier air "Ognun segua" ressemble à la pastore de l'acte I de l'Orfeo. La date historique de la naissance de l'opéra est donc subjective, comme les dates de la période baroque qui se dit comprise entre 1600 et 1750. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97953 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Mar 19 Mai 2009 - 22:32 | |
| Non, pas subjective, puisqu'il y a une origine datable, c'est issu d'une volonté précise. http://operacritiques.free.fr/css/index.php?2006/05/13/219 Mais il y a des ancêtres très proches, effectivement. |
| | | Cleme Petit agniou
Nombre de messages : 7229 Age : 31 Date d'inscription : 18/12/2008
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Mar 19 Mai 2009 - 22:40 | |
| Ok merci, ton article est très intéressant ! |
| | | T-A-M de Glédel Mélomaniaque
Nombre de messages : 1512 Age : 37 Localisation : Vincennes Date d'inscription : 11/08/2007
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Dim 14 Juin 2009 - 13:21 | |
| Je me suis procuré jeudi dernier le disque des Lamentationes Hieremiae Prophetae de Cavalieri par Dumestre (à la place des Mozart prévus initialement!!).
Et bien, moi qui restait sur l'expérience de l'Euridice de Peri pas très enthousiasmante, de part un sentiment trop aride du discours musical, là je dois dire que cette oeuvre courte est merveilleuse. (J'ai réussi à me débarasser de ma drogue Sigurd!!)
S'y alternent remarquablement les parties au contrepoint assez savantes caractéristiques de la fin de la Renaissance en duo, trio et les parties monodiques inspirées épousant intelligemment le texte (on songe à du Carissimi voire même aux Leçons des Ténèbres de Couperin). Le tout maintenant une tension dramatique édifiante pour de la musique sacrée d'époque!!
Cavalieri semble ici ouvrir la voie vers la rénovation du langage en musique sacré : Dumestre parle de premières Leçons de Ténèbres baroques et ça s'entend très clairement.
En plus, les faux-bourdons ajoutés au disque sont aussi très beaux... Que du bonheur!! Dumestre et ses amis ne font vraiment que du bon travail!! |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97953 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Dim 14 Juin 2009 - 13:56 | |
| - Moander a écrit:
- Je me suis procuré jeudi dernier le disque des Lamentationes Hieremiae Prophetae de Cavalieri par Dumestre (à la place des Mozart prévus initialement!!).
C'est bien, mon petit, tu iras loin ! Pas sûr que ce soit forcément meilleur, mais c'est magnifique et un peu plus varié pour les dîners sur Classik. - Citation :
- Et bien, moi qui restait sur l'expérience de l'Euridice de Peri pas très enthousiasmante, de part un sentiment trop aride du discours musical,
Oui, c'est aride... mais beaucoup moins avec une bonne version. - Citation :
- ma drogue Sigurd!!)
Et... ton commentaire sur l'oeuvre ? http://musicontempo.free.fr/archicoupable.mp3 J'étais sûr que ça te plairait. - Citation :
- (on songe à du Carissimi voire même aux Leçons des Ténèbres de Couperin).
C'est vrai, il y a vraiment de tout ça. |
| | | T-A-M de Glédel Mélomaniaque
Nombre de messages : 1512 Age : 37 Localisation : Vincennes Date d'inscription : 11/08/2007
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Dim 14 Juin 2009 - 14:23 | |
| |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97953 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Dim 14 Juin 2009 - 14:50 | |
| - Moander a écrit:
- J'avais pris une au hasard en pensant qu'il n'y en avait qu'une vu l'oeuvre... j'y reviendrai un de ces jours!!
Il y en a six ou sept (dont une excellentissime et deux ou trois bonnes). Quelle version, déjà ? - Citation :
- Il n'y a pas de fil... css explique beaucoup de choses très biens... et ce n'est pas encore assez mûr pour savoir par où commencer tellement je trouve ça génial!!
Mais je sais bien que c'est génial et intimidant, mais Cololi aussi voulait en parler et hésitait. |
| | | T-A-M de Glédel Mélomaniaque
Nombre de messages : 1512 Age : 37 Localisation : Vincennes Date d'inscription : 11/08/2007
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Dim 14 Juin 2009 - 16:07 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Moander a écrit:
- J'avais pris une au hasard en pensant qu'il n'y en avait qu'une vu l'oeuvre... j'y reviendrai un de ces jours!!
Il y en a six ou sept (dont une excellentissime et deux ou trois bonnes). Quelle version, déjà ?
Je crois que c'était celle de Podeur si je me rappelle bien de la jaquette!! |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97953 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Dim 14 Juin 2009 - 16:09 | |
| Ah oui, avec son orchestration lourde et ses chanteurs, hormis Masset, pas très primesautiers. Ca fonctionne moyennement à mon avis. |
| | | T-A-M de Glédel Mélomaniaque
Nombre de messages : 1512 Age : 37 Localisation : Vincennes Date d'inscription : 11/08/2007
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Dim 14 Juin 2009 - 16:12 | |
| Ça ne fonctionne pas du tout même... Laquelle est donc excellentissime? |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97953 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Dim 14 Juin 2009 - 16:22 | |
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| | | Zeno Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4648 Localisation : Yvelines Date d'inscription : 05/04/2008
| Sujet: Re: Les Florentins : Peri, Cavalli, Cavalieri... (débuts opéra) Ven 16 Oct 2009 - 19:00 | |
| Un très gros coup de coeur pour cet enregistrement datant de début 2008, par un jeune ensemble plus que prometteur, Scherzi musicali : D'abord, j'ai pris un vif plaisir à découvrir une oeuvre dont on dit souvent qu'elle n'égale pas en éloquence celle de Peri, ce qui me semble tout à fait inexact. Caccini ne se hisse évidemment pas à la hauteur de Monteverdi, dont l'Orfeo est plus tardif (ici, c'est le mouchoir de poche entre Peri et Caccini : 1600). Le texte est d'une intelligibilité totale, malgré un souci de la vocalité et, déjà, du bel canto. Peri a certes des audaces harmoniques que Caccini lui laisse, mais ici, quelle prémonition des siècles à venir, jusqu'à Puccini, que l'on croit parfois entendre en filigrane (ce sera aussi le cas avec Le Couronnement de Popée, nettement plus tardif). Devant tant d'éloquence nécessaire et de diminutions vocales fort périlleuses, les chanteurs réunis sous la direction de Nicolas Achten font des merveilles. Celui-ci, armé de sa lyre-théorbe et de sa voix presque juvénile, est un Orfeo apollinien et délectable. Il n'est pas sans m'évoquer Marco Beasley, mais avec moins d'affectation. Quelques instruments basso continuo soutiennent l'ensemble, et non un orchestre, comme dans l'Orfeo. C'est vraiment le stile rappresentativo dans son essence même. Au passage, quelle beauté du théorbe, dans ce disque, dont la prise de son est du reste remarquable. Rinuccini signe un livret de qualité, invitant pour d'évidentes raisons à la comparaison entre les musiques de Peri et de Caccini (il faudra attendre Quinault et les deux Armide pour remettre ça). Pour ma part, je préfère Caccini. Il plane ici une allégorie permanente, avec dénouement heureux, pour cause d'épousailles entre Henri IV et son italienne. Orphée gardera son Euridice , sans la passion qui noircit à jamais la partition de Monteverdi, mais avec une valorisation délicate des affects que cet enregistrement sert sans la moindre faiblesse. Ce n'est pas sublime, ce n'est pas tragique, c'est simplement une très belle partition, servie par des interprètes remarquables. Comme la lumière du soir dans les rues de Florence : une grâce de plus en provenance du creuset transalpin. |
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