Tout sur Bruckner

Je ne peux pas raisonner comme ça, enfin j'ai du mal. Je pense plus par mouvement. Mais bon, s'il faut en choisir une, je dirai la 9ème.

@ Cololi : tu penses que je n'ai jamais écouté la 6ème ?

Oui, le mouvement lent est beau, évidemment.... Mais franchement, à côté de cette consolation suprême, de ce nirvana onctueux de la 7ème, on n'est pas dans la même catégorie.

Zeno a écrit:

Je ne peux pas raisonner comme ça, enfin j'ai du mal. Je pense plus par mouvement. Mais bon, s'il faut en choisir une, je dirai la 9ème.

@ Cololi : tu penses que je n'ai jamais écouté la 6ème ?

Oui, le mouvement lent est beau, évidemment.... Mais franchement, à côté de cette consolation suprême, de ce nirvana onctueux de la 7ème, on n'est pas dans la même catégorie.

Mais non ... je sais très bien que tu l'as écouté
J'essayais simplement de dire que le charme du mouvement lent de la 6° ne peut échapper qu'à ceux qui n'ont pas écouter

Cololi est brucknéropsychorigide.

Zeno a écrit:

Cololi est brucknéropsychorigide.

C'est l'histoire d'un fou qui parle à un autre fou, alors ^^.
Fou ... de musique bien entendu

Je dis ça car mes réactions sont - je le reconnais - proportionelle à l'effet qu'elle engendre sur moi.

Tu sais très bien que nous avons des chambres disponibles au denier étage.

Pour le souffle d'ensemble, je dirais la 9.
Maintenant, d'un point de vu sensations et émotions, c'est le mouvement lent de la 7ème.

Si je ne m'abuse, ce mouvement lent de la 7ème est un hommage à Ritchie.

arnaud bellemontagne a écrit:

Si je ne m'abuse, ce mouvement lent de la 7ème est un hommage à Ritchie.

Tu ne t'abuses point

Zeno a écrit:

7, 8, 9, déjà. Le reste est très inférieur.

9 en tête, mais il y a le mouvement lent de la 7, qui est le sommet de son oeuvre .

Et un sommet tout court de la musique occidentale.

Qu'est-ce qu'il ne faut pas lire !

La meilleure c'est la 5 !
Et les 3e(surtout dans la version de 1873 ) , 4e et 6e supportent la comparaison ! Même les 1e et 2e sont loin d'être très inférieures !

Zeno a écrit:

Tu sais très bien que nous avons des chambres disponibles au denier étage.

On dirait le pitch de The Bruck Pit, starring Olivier de Colovilland.

Cololiland, please.

... and starring Zeno as Nurse Davis.

C'est le nouveau chef de service, le monsieur qui écrit en anglais, ou c'est un producteur qui cherche un casting parmi les coucous égarés de ce forum?

Les deux, mais tout le monde m'appelle Anatole.

Je pige rien à ce que vous dites

Cololi a écrit:

Je pige rien à ce que vous dites

http://www.imdb.com/title/tt0040806/

DavidLeMarrec a écrit:

Les deux, mais tout le monde m'appelle Anatole.

Vraiment de quoi filer le blues...

arnaud bellemontagne a écrit:

Si vous ne deviez n'en garder qu'une, ce serait laquelle?

Ça se joue entre la 8 et la 9, mais je choisis la 8 parce qu'elle possède un vrai finale de la main de Bruckner, et l'on sait que celui-ci tenait particulièrement à ce que ses symphonies se terminent par un mouvement rapide, grandiose et glorieux. (Pour lui, la 9ème telle qu'il l'a laissée – et telle qu'on la joue – est donc imparfaite.)

D'ailleurs, la 8ème de Bruckner m'inspire de grandes choses... Le jour où une colonie humaine sera suffisamment bien installée sur la Lune pour accueillir un orchestre, c'est elle qui devrait résonner en premier sous la voûte étoilée d'un superbe auditorium transparent.
Et le concert se terminerait bien entendu par la 9ème de Beethoven !

Pas du tout. On a prévu pour cela la musique de Holst.

Tant que ce n'est pas Beni Mora...

Cette horreur pour obsessionnels...

On ne flood pas sur le fil du grand Anton

Zeno a écrit:

Cette horreur pour obsessionnels...

...

arnaud bellemontagne a écrit:

Bruckner le roi des symphonistes?...voyons Cololi un peu de decence par egard pour Beethoven et Mahler.

Cololi a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Bruckner le roi des symphonistes?...voyons Cololi un peu de decence par egard pour Beethoven et Mahler.

Ah mes pour moi ça ne fait pas un pli, Beethoven peut aller se rhabiller ... et très loin. Je préfère largement Sibelius ou Villa-Lobos comme symphonistes que le sourdingue.

Quand au duel au sommet Anton / Gustav, je mettrai p être Anton devant car Gustav a écrit la 8° Mais sinon difficile à départager.

kegue a écrit:

Sauf que Beethoven à écrit 9 symphonies de Beethoven. Bruckner a écrit 9 symphonies de Wagner.

Pas du tout ...
Il y a des liens entre Wagner et Bruckner, mais c'est franchement pas énorme :
- masse orchestrale imposante, tendance au gigantisme de la partition
- chromatisme, et plus généralement, système tonal poussé dans ses retranchements

Mais c'est tout ... je n'entend pas vraiment de Wagner chez Bruckner.

Je n'ai pas les connaissances pour analyser des partoches, mais je trouve l'harmonie de Bruckner (d'autant plus facile à reconnaître qu'il utilise quand même une écriture plus verticale qu'horizontale), totalement hallucinante.
Pour entendre entendre encore plus hallucinant il n'y à guère que le Maître (et Claude quand il est dans un bon jour)

Cololi a écrit:

Je n'ai pas les connaissances pour analyser des partoches, mais je trouve l'harmonie de Bruckner (d'autant plus facile à reconnaître qu'il utilise quand même une écriture plus verticale qu'horizontale), totalement hallucinante.
Pour entendre entendre encore plus hallucinant il n'y à guère que le Maître (et Claude quand il est dans un bon jour)

Serieux?

Franchement, tu fais quoi de Scriabine, Ravel, Szymanowski, Schoenberg(1ere maniere pour avoir un bon point de comparaison) ou Strauss?...ce sont quand même de foutus bons harmonistes et d'une autre trempe que ce cher Anton je trouve.

Cololi a écrit:

Pour entendre entendre encore plus hallucinant il n'y à guère que le Maître (et Claude quand il est dans un bon jour)

Claude Moine bien sûr

kegue a écrit:

Cololi a écrit:

Pour entendre entendre encore plus hallucinant il n'y à guère que le Maître (et Claude quand il est dans un bon jour)

Claude Moine bien sûr

Mais non, Claude François!!

Cololi a écrit:

- chromatisme, et plus généralement, système tonal poussé dans ses retranchements

Bruckner est ultratonal tout de même, ce n'est pas l'hypermodulation des actes II et III de Parsifal. Il y a peut-être des moments un peu audacieux dans la Neuvième, il faudrait que je regarde la partition, mais sinon, au contraire, Bruckner affirme bien ses fonctions tonales, c'est d'ailleurs ce qui procure cette tension permanente - là où Wagner et Debussy privilégient le coloris lorsqu'ils chromatisent.

A mon avis vous allez tous périr en enfer à conchir ce saint d'Anton.

On parle de données factuelles, pas de goût personnel. De toute façon, en ce qui me concerne, le Bruckner que j'idolâtre, c'est le plus simple harmoniquement, celui des Motets.

DavidLeMarrec a écrit:

On parle de données factuelles, pas de goût personnel. De toute façon, en ce qui me concerne, le Bruckner que j'idolâtre, c'est le plus simple harmoniquement, celui des Motets.

J'avoue que je ne tenterai pas les Motets, car les choeurs c'est pas mon truc du tout .
Même les messes je crois que ça sera pas mon truc.

Par contre j'adore son quintette car c'est c'est aussi planant que ses symphonies.

Cololi a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

On parle de données factuelles, pas de goût personnel. De toute façon, en ce qui me concerne, le Bruckner que j'idolâtre, c'est le plus simple harmoniquement, celui des Motets.

J'avoue que je ne tenterai pas les Motets, car les choeurs c'est pas mon truc du tout .
Même les messes je crois que ça sera pas mon truc.

Les Messes (et le Te Deum) ressemblent pourtant furieusement aux Symphonies...

Quant aux Motets, ce n'est pas du choeur, mais du choeur a cappella, et ça change tout. C'est peut-être l'occasion de tenter ta conversion, vu que tu adores Anton.

Citation :

Par contre j'adore son quintette car c'est c'est aussi planant que ses symphonies.

Oui, il est fantastique ce Quintette, une sorte de Symphonie en miniature, mais tout aussi gigantesquement pensé.

DavidLeMarrec a écrit:

Cololi a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

On parle de données factuelles, pas de goût personnel. De toute façon, en ce qui me concerne, le Bruckner que j'idolâtre, c'est le plus simple harmoniquement, celui des Motets.

J'avoue que je ne tenterai pas les Motets, car les choeurs c'est pas mon truc du tout .
Même les messes je crois que ça sera pas mon truc.

Les Messes (et le Te Deum) ressemblent pourtant furieusement aux Symphonies...

Quant aux Motets, ce n'est pas du choeur, mais du choeur a cappella, et ça change tout. C'est peut-être l'occasion de tenter ta conversion, vu que tu adores Anton.

Citation :

Par contre j'adore son quintette car c'est c'est aussi planant que ses symphonies.

Oui, il est fantastique ce Quintette, une sorte de Symphonie en miniature, mais tout aussi gigantesquement pensé.

Les choeurs a capella c'est vraiment je crois le truc auquel j'accroche le moins de toute la musique.
A la limite je peux tenter les messes ... mais c'est vraiment pas gagner.

Oui le quintette c'est une symphonie en miniature : je devrais l'écouter pour de vraie l'année prochaine normalement (à Toulouse).

Vous faites bien de parler de la musique sacrée de Bruckner, j'écoute le Te Deum en ce moment même.

J'adore ce Te Deum, c'est effectivement proche des symphonies. Dès le début ça attaque fort ! Je n'ai qu'une seule version, celle sur musiqueouverte, le son est pas mal, c'est un peu bourrin mais ça passe tout seul . Des conseils pour approfondir ? Herrewegghe ?
En plus, par rapport aux symphonies, il est au format poche, ce qui fait que je l'écoute très volontiers en entier dès que je suis dans le bus pour aller au boulot.

Abnegor a écrit:

J'adore ce Te Deum, c'est effectivement proche des symphonies. Dès le début ça attaque fort ! Je n'ai qu'une seule version, celle sur musiqueouverte, le son est pas mal, c'est un peu bourrin mais ça passe tout seul . Des conseils pour approfondir ? Herrewegghe ?
En plus, par rapport aux symphonies, il est au format poche, ce qui fait que je l'écoute très volontiers en entier dès que je suis dans le bus pour aller au boulot.

C'est quelle version sur Music me ?

Pour moi le top du Te Deum c'est la version de Welser-Möst avec le LPO.

S'il n'est pas toujours convaincant dans les symphonies, je trouve que Karajan est LE grand spécialiste du Te Deum.
En studio à Berlin en 1975 ou à Vienne en 1984 ( DG), ou en live à Salzbourg en 1960 (EMI) ou 1972 (Andante), c'est à chaque fois passionnant. (Il y a aussi une vidéo Unitel de 1978 à Vienne, que je ne connais pas.)
Après, bien sûr, on peut discuter des solistes, mais Karajan fait toujours preuve dans ce Te Deum d'une vision très fervente et majestueuse, (pas du tout lisse et froide comme on pourrait le craindre).
A rapprocher de ses grandes réussites dans le Requiem allemand de Brahms.

Utnapishtim a écrit:

C'est quelle version sur Music me ?

Pour moi le top du Te Deum c'est la version de Welser-Möst avec le LPO.

Sur musiqueouverte (et pas sur musicme), j'ai téléchargé une version Walter avec : "Frances Yeend‚ soprano, Martha Lipton - Mezzo-soprano, David Lloyd‚ Ténor, Mack harrel - Baryton
Edition Sony 1995"

adriaticoboy a écrit:

S'il n'est pas toujours convaincant dans les symphonies, je trouve que Karajan est LE grand spécialiste du Te Deum.
En studio à Berlin en 1975 ou à Vienne en 1984 ( DG), ou en live à Salzbourg en 1960 (EMI) ou 1972 (Andante), c'est à chaque fois passionnant. (Il y a aussi une vidéo Unitel de 1978 à Vienne, que je ne connais pas.)
Après, bien sûr, on peut discuter des solistes, mais Karajan fait toujours preuve dans ce Te Deum d'une vision très fervente et majestueuse, (pas du tout lisse et froide comme on pourrait le craindre).
A rapprocher de ses grandes réussites dans le Requiem allemand de Brahms.

Désolé, mais Karajan me passe à 99,99% du temps très au-dessus de la tête . Bon, si j'en croise une en médiathèque, je tenterai quand même l'expérience.

J'ai la version Jochum chez DG, superbe, je l'ai pris sans hésiter parce que je savais que Jochum était un très grand spécialiste de Bruckner.

Cololi a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

=> Bruckner 9 Vienne, Schuricht. Le thème de Siegfried me fait toujours sursauter pendant la messe.

Tu l'entends quand le thème de Siegfried ?

Au tout début de l'adagio, lorsque les cuivres entrent, ils esquissent le motif de la vaillance de Siegfried, et cela se résout à la façon du motif du Graal.

J'adore.

Tiens, moi c'est le thème de l'épée que j'entends.
Et effectivement, un bout de Parsifal ensuite.

(vous êtes forts, vous avez réussi à me faire mettre 30 secondes de Bruckner dans mes enceintes)

Xavier a écrit:

Tiens, moi c'est le thème de l'épée que j'entends.
Et effectivement, un bout de Parsifal ensuite.

Oui, ou le thème de l'épée, mais avec la basse qui descend pendant l'arpège, comme lors de la marche funèbre.

Citation :

(vous êtes forts, vous avez réussi à me faire mettre 30 secondes de Bruckner dans mes enceintes)

Arrête, ce mouvement est super beau quand même.

Ce passage triomphant est mon préféré de tout Bruckner.
Je suis projeté dans les cumulonimbus lorsque je l'entends.

arnaud bellemontagne a écrit:

Ce passage triomphant est mon préféré de tout Bruckner.
Je suis projeté dans les cumulonimbus lorsque je l'entends.

Ecoute le mouvement lent de la 6° ... là tu seras carrément au paradis.

Je l'ai déjà entendu et il ne me fait pas le même effet.
Par contre l'Adagio de la 8ème me fait frissonner.

Ah oui, celui de la Sixième (et bien sûr celui de la Troisième). J'aime beaucoup aussi celui de la Septième...

DavidLeMarrec a écrit:

Ah oui, celui de la Sixième (et bien sûr celui de la Troisième). J'aime beaucoup aussi celui de la Septième...

Tous en fait ...

Quand on retire le bruit, chez Bruckner, il reste en effet de la musique. Et de la bien belle.

Cololi a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Ah oui, celui de la Sixième (et bien sûr celui de la Troisième). J'aime beaucoup aussi celui de la Septième...

Tous en fait ...

Non, les autres sont moins touchants (dont celui de la Huitième d'ailleurs).