Joseph Haydn-Symphonies

J'ai écouté les symphonies que Bernstein avait enregistré avec New York (82-88, 93-104) et j'ai été très agréablement surpris, d'autant plus que je n'attendais pas Bernstein ici (je n'aime pas beaucoup ses Mozart). Évidemment les menuets sont un peu lourds et l'orchestre trop gros (les cordes), mais c'est admirable de vivacité, d'articulation et d'esprit : Bernstein paraît très souvent jovial dans ses symphonies et ça convient parfaitement. On a un son très rond et les attaques ne sont pas molles (alors que Szell par exemple est très tranchant mais avec des textures plus sèches). Hors versions sur instruments d'époque ou en effectifs réduits, c'est parmi ce que j'ai entendu de mieux.

C'est bien vrai qu'en termes d'esprit, d'humour et de finesse, Bernstein a fait très très fort à New York, et ne m'a jamais donné envie d'aller voir ailleurs, d'autant que ma seule tentative d'adopter une autre lecture des Londoniennes (Harnoncourt/Concertgebouw) a été pour moi cruellement décevante (je ne comprends pas ce qu'on peut trouver à cet enregistrement). L'intégrale de Bernstein est une preuve si besoin en est que le "style" n'est pas une affaire d'information historique mais avant tout d'intuition subjective, et que Haydn se dispense tout à fait d'instruments d'époque (même si pour les Parisiennes, j'avoue préférer Harnoncourt, justement - comme quoi ça ne sert à rien d'être dogmatique). Par contre j'ai toujours trouvé que Dorati n'avait rien à faire là-dedans: je ne connais que ses Parisiennes, mais elles représentent pour moi un affreux pensum qui n'avance pas (les menuets!). Pour le coup, je trouve que c'est un peu has-been. Szell, c'est parfait, très énergique et cohérent, avec moins d'humour et de clins d'oeil que chez Bernstein: j'aime bien à l'occasion.

marc.d a écrit:

J'ai écouté le double cd des symphonies 88,89,90,91,92 de Haydn par Rattle et honnêtement je trouve cela pas mal du tout .

Belle lecture classique et bon engagement du chef ; pourquoi Rattle est il si souvent massacré voire méprisé par la critique depuis quelques années ?

Peut-être qu'il est énervant (c'est en tous cas mon avis) et qu'il a saccagé la Philharmonie de Berlin: où est passé l'orchestre puissant et subtil que Karajan avait établi et qui s'est encore affiné sous l'ère Abbado? Concernant ses Haydn, je les trouve mous et sans imagination, avec cette détestable prise de son EMI et ces tics interprétatifs pénibles qui consistent à ne pas jouer les notes soutenues. Franchement, on trouve tellement mieux ailleurs qu'il n'y a pas trop à s'y attarder...

Tuuuuuuuuuuussssssssssssssssssss

Tus a écrit:

Szell / humour

Tu vas faire bugger ton ordinateur en mettant ces mots dans une même phrase.

Tiens, Spiritus est de retour.

C'est bien là tout le problème, il manque à Szell toute une dimension, et pas le moindre, de l'esthétique haydnienne. Autant dans Mozart, Szell est redoutable, autant ses Haydn, tout "bien foutus" soient-ils, ne m'emballent pas plus que ça!

Tus a écrit:

ma seule tentative d'adopter une autre lecture des Londoniennes (Harnoncourt/Concertgebouw) a été pour moi cruellement décevante (je ne comprends pas ce qu'on peut trouver à cet enregistrement)

Pour une "autre lecture" je te conseille d'essayer Minkowski plutôt qu'Harnoncourt !

Le 101 de Roger Norrington est très excitant et original.
 
. . . watch?v=a5eWN7Q7aJ8


Sinon le Haydn que j’écoute souvent  en ce moment et l’adagio cantabile de 68. C’est une nouvelle découverte  pour moi, et je l’aime beaucoup.

Personne ne parle de Mackerras, on dirait ? Ce sont les plus beaux Haydn que je connais, avec Harnoncourt et Bernstein peut-être, en effet.

Joseph Haydn a juste composé à la fin de l'époque baroque et au début de l'ère classique, les interprétations baroques de la 1ère à la 104ème symphonie sont inécoutables, surtout qu'Haydn a tellement produit qu'il est dur de faire un choix.

J'ai découvert Haydn par Marriner et l'Academy St Martin in the Fields, on ne connait plus beaucoup ces interprétations mais elle étaient assez conformes à l'esprit de Haydn, un orchestre restreint (on n'est pas chez Malher!) et une interprétation dynamique. Haydn n'était pas ennuyeux, il introduisait toujours un passage pas ordinaire, avec un motif spécial, d'où les surnoms des symphonies!

Pour les interprétations actuelles, bien sûr Harnoncourt / Concertgebow pour les Parisiennes et Londoniennes, l'accord baroque-classique parfait. Bernstein aussi étonnant dans les parisiennes, et encore Harnoncourt et son Concentus pour les symphonies de la première moitié.

Je sui curieux de découvrir le disque de Minkovski, je ne connait pas sa vision de Haydn, mais ça doit être intéressant!

Pelléas a écrit:

J'ai découvert Haydn par Marriner et l'Academy St Martin in the Fields, on ne connait plus beaucoup ces interprétations mais elle étaient assez conformes à l'esprit de Haydn, un orchestre restreint (on n'est pas chez Malher!) et une interprétation dynamique. Haydn n'était pas ennuyeux, il introduisait toujours un passage pas ordinaire, avec un motif spécial, d'où les surnoms des symphonies!

+1 J'ai écouté il y a longtemps son intégrale des symphonies à titre, et j'en garde un excellent souvenir. C'est toujours disponible ?
J'aime beaucoup Bernstein, surtout dans les mouvements rapides où il est irrésistible, mais son orchestre est souvent trop gros, et trop lourd...
Szell est souvent idéal et moi j'y perçois tout de même une pointe d'humour.

Utnapishtim a écrit:

Pelléas a écrit:

J'ai découvert Haydn par Marriner et l'Academy St Martin in the Fields, on ne connait plus beaucoup ces interprétations mais elle étaient assez conformes à l'esprit de Haydn, un orchestre restreint (on n'est pas chez Malher!) et une interprétation dynamique. Haydn n'était pas ennuyeux, il introduisait toujours un passage pas ordinaire, avec un motif spécial, d'où les surnoms des symphonies!

+1 J'ai écouté il y a longtemps son intégrale des symphonies à titre, et j'en garde un excellent souvenir. C'est toujours disponible ?
J'aime beaucoup Bernstein, surtout dans les mouvements rapides où il est irrésistible, mais son orchestre est souvent trop gros, et trop lourd...
Szell est souvent idéal et moi j'y perçois tout de même une pointe d'humour.

J'ai un CD Duo de Philips avec les parisiennes 82-87 par Marriner, il n'est pas tout neuf,c'est ça :
http://www.amazon.fr/Paris-Symphonies-N%C2%B082-87/dp/B00000417K/ref=sr_1_8?s=music&ie=UTF8&qid=1288356297&sr=1-8

J'écoute Harnoncourt/Concertgebow pour les Londoniennes, c'est vraiment chouette Je me demande juste pourquoi dans la 103, au lieu du roulement de timbale pianissimo sur deux mesure marqué, le timbalier s'en donne à coeur joie avec un solo fortissimo...? Remarquez bien, je préfère sa version


Edit : Minkowski fait encore autre chose de totalement plus démentiel !!

Colin Davis dans les londoniennes c'est fort en haut niveau d'interprétation à mon gout! Je connais peu de versions ou les cuivres sont autant mis en valeur!

La prise de son de Fischer est souvent critiquée sur ce forum. Personnellement, j'aime beaucoup. Cependant, Brüggen, surtout pour les Sturm und Drang m'a toujours semblé mal enregistré, lointain, fade, étouffé. D'autres trouvent ça?

Pour ce qui est des intégrales, je trouve celle de Adam Fisher assez réussie dans l'ensemble, mais pour le corpus des londoniennes je ne saurais trop reccomandé les enregistrements de Colin Davis à Amsterdam que je trouve plein de vie et d'humour, chose que je ne trouve pas chez Harnie avec le méme orchestre :s.
Colin Davis a également laissé deux parisennes avec les musiciens hollandais: la poule et l'ours, tout à fait reccomandable à mon avis.

Pour le corpus des parisiennes: Bernstein ou Marriner se défendent bien à ma connaissance.

Le chef américain a également laissé une jolie intégrale des londoniennes mais Davis l'emporte pour moi.

Karajan et Jochum: l'un est trop pesant avec son orchestre berlinois et l'autre souffre avec son orchestre londonien d'une prise de son qui ne me plait guère.

L'intégrale Dorati me semble avoir mal veillit, pire que l'intrégrale Bohm/Mozart à Berlin, mais elle a encore ses fans.

Il existe des versions isolées ( Harnie, Bohm, Marriner, Kujiken,Minkovski dernièrement) mais je ne les connais guère :p

Pense à regarder les sujets déjà exisants (avec l'index notamment) avec d'en créer un nouveau. Il existe déjà un sujet sur les symphonies de Haydn évidemment. Je fusionne.

Merci Xavier, j'avais regardé mais n'avait pas vu ce fil déjà existant

Adam Fischer (que j'aimais immodérément dans Wagner) m'avait beaucoup déçu dans cette intégrale. J'y rejette périodiquement une oreille, mais l'orchestre est tout de même sacrément limitée, et la lecture du chef pas particulièrement gracieuse, originale ou roborative. Mais je n'ai pas forcément de bonne recommandation pour une intégrale Haydn (ça permet déjà d'éviter Doráti...).

En séparé, oui, absolument, Bernstein pour les modernes... et pour faire plaisir à Ojoj Minkowski pour les crincrins.

DavidLeMarrec a écrit:

Adam Fischer (que j'aimais immodérément dans Wagner) m'avait beaucoup déçu dans cette intégrale. J'y rejette périodiquement une oreille, mais l'orchestre est tout de même sacrément limitée, et la lecture du chef pas particulièrement gracieuse, originale ou roborative. Mais je n'ai pas forcément de bonne recommandation pour une intégrale Haydn (ça permet déjà d'éviter Doráti...).

En séparé, oui, absolument, Bernstein pour les modernes... et pour faire plaisir à Ojoj Minkowski pour les crincrins.

En ce qui concerne Adam Fischer, je suis d’accord pour 93 -104.

En revanche j’irais jusqu’à dire que je n’ai jamais entendu une meilleur interprétation de 21. Et son 68 n’est pas mal non plus (Harnoncourt, Drahos et Tatrai ont enregistré 68, je pense que je préfère AF, mais ils sont tous intéressants.)

68 est une magnifique symphonie, le premier exemple de himmlische Laenge.

Changement de sujet – tu sais si C P E Bach a exercé une influence sur Haydn dans les symphonies et dans la musique pour clavier?

Papageno a écrit:

j'ai opté pour Harnoncourt, j'ai écouté ses "matins , midi et soir " , celà m'a plu, j'ai gardé l'interpréte

Excellent choix - tu ne seras jamais déçu

Sauriez-vous si la série de six Sturm und Drang qu'avait enregistrée Barenboïm chez DG avec l'English Chamber Orchestra a été rééditée en CD ?

Spoiler:

Les n°44, n°45 & n°48 l'ont été au Japon, et bien que le transfert soit probablement parfait, ça doit être assez cher.

alexandre. a écrit:

Les n°44, n°45 & n°48 l'ont été au Japon, et bien que le transfert soit probablement parfait, ça doit être assez cher.

Merci Alex

J'ai effectivement vu ce CD sur Amazon au Japon (clic), toujours disponible (7€21 au cours du jour), mais ce disque ne reprend que la moitié des six symphonies que Barenboïm avait enregistrées.

Comme d'habitude, DG réédite toujours les mêmes enregistrements et en laisse dormir d'autres au placard... Et d'ailleurs je ne crois pas que ce soit jamais reparu au catalogue international de la marque.

 Autre enregistrement, plutôt rare, chez DG.

Déjà réédité en CD dans la collection Galleria mais jamais entendu. Quelqu'un connaît ?
 

Oui, j'avais ça en 33 tours - ainsi que les 6-7-8 des mêmes. Ça fait un bail que je ne les ai pas entendues, mais dans le temps j'aimais beaucoup. Et, comme il ne s'agissait pas de mes premiers Haydn, j'oserais dire que je les écouterais sans aucun doute avec beaucoup de plaisir.

En passant, M. Klee est/était (?) le mari de la soprano Edith Mathis.

 Réédition d'un des plus grands disques Haydn jamais réalisés, par Fritz Reiner.
 
Hélas ce CD a oublié la 88° que nous offraient de précédentes reparutions en CD chez RCA ou Testament.
 
http://www.amazon.fr/Haydn-Symphony-No-Clock-Minor/dp/B00FVJFEKG
 

De façon générale, les meilleurs enregistrements haydniens de Beecham se situent bien au début des années 1950, préférables à ses ultimes sessions pour Emi, qui subissent en outre une captation trop vaste.
L'Andante de la 94° déploie des trésors de subtilité, des phrasés aussi enchanteurs qu'inouïs...
 

Mélomaniac, in Playlist, a écrit:

Symphonie n°93 en ré majeur

= Thomas Beecham, Royal Philhamonic Orchestra

(Columbia, avril-juin 1950)

 

Mélomaniac a écrit:

Symphonie n°103 en mi bémol majeur

= Thomas Beecham, Royal Philhamonic Orchestra

(Columbia, février 1951)

Hier j'ai écouté une sublime version de la symphonie N°102 par Herreweghe et le Jeune Orchestre de l"Abbaye (ex Jeune Orchestre Atlantique). Quelle version au disque pourrait approcher ? Herreweghe encore avec l'OCE ou quelqu'un d'autre?

calbo a écrit:

Hier j'ai écouté une sublime version de la symphonie N°102 par Herreweghe et le Jeune Orchestre de l"Abbaye (ex Jeune Orchestre Atlantique). Quelle version au disque pourrait approcher ? Herreweghe encore avec l'OCE ou quelqu'un d'autre?

C'est ce qui paraîtrait le plus logique, mais je n'ai pas entendu cette version dont tu parles. Ça semble le rapprochement le plus évident, puisque tracé sous la même houlette.

DavidLeMarrec a écrit:

calbo a écrit:

Hier j'ai écouté une sublime version de la symphonie N°102 par Herreweghe et le Jeune Orchestre de l"Abbaye (ex Jeune Orchestre Atlantique). Quelle version au disque pourrait approcher ? Herreweghe encore avec l'OCE ou quelqu'un d'autre?

C'est ce qui paraîtrait le plus logique, mais je n'ai pas entendu cette version dont tu parles. Ça semble le rapprochement le plus évident, puisque tracé sous la même houlette.

Normal c'était un des concerts du festival de Saintes  . Ceci dit Herreweghe était en super méga forme  

J'ai écouté quelques symphonies parisiennes de Haydn dirigées par Harnoncourt.
Super, vif, dansant, réjouissant, mais qui demandent une certaine concentration, tant c'est riche en signes, invitations, dans un langage (toute la question est là) qui veut être compris, mais qui alors exige de l'avoir appris ! Finalement, c'est en passant des symphonies au hasard et en m'adonnant à une autre tâche, l'écriture d'un long commentaire, que j'ai pu goûter avec le plus de légèreté à ces symphonies. Mais dès le départ, j'aurais souhaité, très fort, me retrouver à Vienne, les écouter en direct.

bonsoir j'ai vu que haydn a composé plus de 100 symphonies et il m'est impossible de les écouter toutes.
pouvez-vous me conseiller les incontournables ?
merci beaucoup

Je ne sais pas si l'on peut parler de symphonie incontournable de Haydn, mais j'aime bien la 31e, "Hornsignal", version Harnoncourt. Elle est entraînante !

merci pipus !

Avec plaisir.

On peut également proposer la 101e symphonie, "L'Horloge".

Je me permets de reprendre les termes d'un adorable petit livre de Claire Delamarche  :

"Les douze dernières symphonies connurent un succès considérable : prodigieusement construites, débordant d'énergie et d'invention (...) La symphonie 'L'Horloge' est l'une des plus fameuses, son nom étant dû au balancement régulier de croches accompagnant le thème du second mouvement. Ecoutez-y l'humour de Haydn."

A propos du petit livre de Claire Delamarche... :

La Tribune des Critiques de Disques avec au programme la sublime 82ème!!!
http://www.francemusique.fr/emission/la-tribune-des-critiques-de-disques/2014-2015/symphonie-82-l-ours-haydn-05-03-2015-20-30

Des surprises au programme

Qu'est-ce que ça vaut, à votre connaissance, la première tentative d'intégrale qui vient de reparaître chez Sony, par Max Goberman avec l'Orchestre de l'opéra d'État de Vienne : http://www.amazon.fr/Max-Goberman-Symphonies-Haydn-Joseph/dp/B00PCCX0NA/ref=sr_1_1?s=music&ie=UTF8&qid=1430807681&sr=1-1&keywords=haydn+goberman ? J'en lis le plus grand bien dans la presse (on dirait presque que ça a l'air plus séduisant/mobile que Dorati, dans une optique similaire).

bAlexb a écrit:

Qu'est-ce que ça vaut, à votre connaissance, la première tentative d'intégrale qui vient de reparaître chez Sony, par Max Goberman avec l'Orchestre de l'opéra d'État de Vienne : http://www.amazon.fr/Max-Goberman-Symphonies-Haydn-Joseph/dp/B00PCCX0NA/ref=sr_1_1?s=music&ie=UTF8&qid=1430807681&sr=1-1&keywords=haydn+goberman ? J'en lis le plus grand bien dans la presse (on dirait presque que ça a l'air plus séduisant/mobile que Dorati, dans une optique similaire).

Je ne la connait pas mais voici un extrait de ce que dit Gaëtan Naulleau dans Diapason : "Mais sans nostalgie, l'ennui menace. Le répétitions ne pesaient sans doute pas pas lourd
dans l'emploi du temps, il fallait enregistrer ces pages nouvelles sans états d'âme. Ce Haydn vigoureux, sans manière, le plus souvent forte, dominé par des violons décidés, prévisibles de trait mais fluctuant pour la mise en place et l'intonation (si seulement les hautbois se souciaient du diapason des cordes…) a perdu la valeur documentaire qu'il avait à l'origine et nous fait regretter le geste sanguin de Scherchen avec le même orchestre."

Moi les Haydn de Scherchen je les trouvent ennuyeux… A noter que Robbins-Landon assistait aux enregistrements d'après l'article.

Jaky a écrit:

bAlexb a écrit:

Qu'est-ce que ça vaut, à votre connaissance, la première tentative d'intégrale qui vient de reparaître chez Sony, par Max Goberman avec l'Orchestre de l'opéra d'État de Vienne : http://www.amazon.fr/Max-Goberman-Symphonies-Haydn-Joseph/dp/B00PCCX0NA/ref=sr_1_1?s=music&ie=UTF8&qid=1430807681&sr=1-1&keywords=haydn+goberman ? J'en lis le plus grand bien dans la presse (on dirait presque que ça a l'air plus séduisant/mobile que Dorati, dans une optique similaire).

Je ne la connait pas mais voici un extrait de ce que dit Gaëtan Naulleau dans Diapason : "Mais sans nostalgie, l'ennui menace. Le répétitions ne pesaient sans doute pas pas lourd
dans l'emploi du temps, il fallait enregistrer ces pages nouvelles sans états d'âme. Ce Haydn vigoureux, sans manière, le plus souvent forte, dominé par des violons décidés, prévisibles de trait mais fluctuant pour la mise en place et l'intonation (si seulement les hautbois se souciaient du diapason des cordes…) a perdu la valeur documentaire qu'il avait à l'origine et nous fait regretter le geste sanguin de Scherchen avec le même orchestre."

Moi les Haydn de Scherchen je les trouvent ennuyeux… A noter que Robbins-Landon assistait aux enregistrements d'après l'article.

... Alors que, moi, je trouve que les enregistrements de Scherchan ne sont jamais gratuits/inutiles ; Classica est beaucoup plus élogieux par rapport à la démarche de Goberman, ce qui ne m'aide pas vraiment à faire mon choix !

Je viens de jeter une oreille sur des extraits de la 56 sur Qobuz (malheureusement très courts) : c'est très carré, sans humour, "à la militaire" en somme.
Je pense que ce coffret n'a de valeur que purement documentaire sur une époque qui allait déboucher sur l'intégrale Dorati.

J'ai trouvé il y a peu, dans une librairie d'occasion à Bordeaux, toute une collection de cds Naxos de symphonies de Haydn par le Nothern Chamber Orchestra ( musiciens de Manchester) dirigé par Nicholas Ward.
Beaucoup de symphonies à titres ( matin, midi et soir, la passion, la funébre, alléluia, la roxolane,lamentations...)
J'avais gardé un bon souvenirs des versions Naxos des symphonies de Haydn par Bela Drahos avec son orchestre de musiciens hongrois, de méme pour celles avec Helmuth Muller Bruhl et son orchestre de chambre de Cologne, mais là les musiciens british...c'est pas ça..

Je ne sais si c'est la prise de son, ou les musiciens , mais l'orchestre me semble sonner horriblement faux! Je précise...que sont des musiciens jouant sur instruments moderne

ojoj a écrit:

J'ai trouvé il y a peu, dans une librairie d'occasion à Bordeaux, toute une collection de cds Naxos de symphonies de Haydn par le Nothern Chamber Orchestra ( musiciens de Manchester) dirigé par Nicholas Ward.
[...] là les musiciens british...c'est pas ça..

J'ai le souvenir d'excellentes symphonies (les "petits" numéros) de Mozart par les mêmes, chez Naxos également ; mais je n'ai jamais entendu leurs Haydn (j'avoue que, justement, avec Müller-Brühl, ça ne m'avait pas passionné outre mesure et je n'ai pas entendu les Drahos que j'avais, par ailleurs, beaucoup beaucoup aimé dans Beethoven). Il faudrait que j'essaye de mettre la main sur quelques volumes, en fonction des "titres" (Matin, Midi, Soir, par exemple qui se prêtent a priori très bien à la "manoeuvre").

Muller-Bruhl c'est pas mal dans l'ensemble, mais il y a peut étre en effet quelques petits trucs pas toujours réussis.

Béla Drahos je te le reccomande chaudement
Ses Haydn sont aussi bons que ses Beethoven ( que j'ai également à la maison )

Je suis étonné, je trouve au contraire que Ward, dans le genre tradi qui met en valeur les cordes, est un très bon choix : ça reste limpide et vivant, même si personnellement j'aime davantage de nerf (et de mise en valeur de la petite harmonie).

Je le trouve bien meilleur que Müller-Brühl, correct mais un peu indolent tout de même. (Et même mieux que Drahos, qui est bien effectivement.)

arnaud bellemontagne a écrit:

La Tribune des Critiques de Disques avec au programme la sublime 82ème!!!
http://www.francemusique.fr/emission/la-tribune-des-critiques-de-disques/2014-2015/symphonie-82-l-ours-haydn-05-03-2015-20-30

Des surprises au programme  

La surprise, c'est ce Thomas Fey, avec l'orchestre Heildelberger Sinfoniker. Ça n'est pourtant pas vraiment récent (le volume contenant la symphonie nº82 date de 2001), mais je découvre totalement. C'est quand même un peu déstabilisant à la première écoute : il change régulièrement de tempo, varie l'articulation, joue avec les dynamiques, etc. Mais comme il y a une bonne dose d'humour, ça marche très très bien ! Comment ça se fait que ce chef et cet ensemble soient si peu connus ???

J'ai écouté une partie de cette tribune. Usuellement, Fey m'horripile, je trouve ça à la fois chichiteux et brutal, du sous-Harnoncourt. Dans cette 82e, c'était moins atroce que d'habitude, il faut bien le dire et même assez bon. De là à me faire abandonner Bernstein...

draffin a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

La Tribune des Critiques de Disques avec au programme la sublime 82ème!!!
http://www.francemusique.fr/emission/la-tribune-des-critiques-de-disques/2014-2015/symphonie-82-l-ours-haydn-05-03-2015-20-30

Des surprises au programme  

La surprise, c'est ce Thomas Fey, avec l'orchestre Heildelberger Sinfoniker. Ça n'est pourtant pas vraiment récent (le volume contenant la symphonie nº82 date de 2001), mais je découvre totalement. C'est quand même un peu déstabilisant à la première écoute : il change régulièrement de tempo, varie l'articulation, joue avec les dynamiques, etc. Mais comme il y a une bonne dose d'humour, ça marche très très bien ! Comment ça se fait que ce chef et cet ensemble soient si peu connus ???

Il n'y a pas de la place pour la notoriété pour tous les orchestres germaniques de premier plan (dont certains bien meilleurs que Heidelberg : Würzburg, Frankfurt (Oder)…) ; néanmoins Fey a enregistré pas mal de choses pour Hänssler en général – souvent de bonnes versions, assez dynamiques (sans avoir du tout remarqué l'hystérie que vous décrivez – j'y entendais un chef traditionnel qui prenait compte du travail des spécialistes, plutôt un Mackerras qu'un Fasolis). Mais je n'ai pas essayé ce disque.