Sur nos conseils, on a creusé sous l'opéra Garnier

... et ils sont forts de nous avoir lu, car je ne parviens pas à retrouver le fil de discussion (saleté de fonction recherche).

Il y a quelques mois, nous avions parcourus les archives numérisées de revues musicales de la fin du XIXè - début du XXè et étions tombés muets d'admiration devant ces héroïques pionniers qui dans le but du bien de la science avaient enterré des disques il y a un siècle sous l'opéra Garnier, afin que se préserve l'art du chant tel que glorieusement enregistré à l'époque !

Et bien, comme nous étions mauvais langues au sujet de ces disques que nous imaginions perdus, volés ou détruits :

Le Monde a écrit:

L'Opéra de Paris va exhumer deux urnes contenant des disques depuis 100 ans
15.12.07

L'Opéra de Paris et la Bibliothèque nationale de France (BnF) présenteront mercredi 19 décembre deux urnes, contenant au total 24 disques, mises à l'abri il y a un siècle pour témoigner de l'art du chant de l'époque, ont annoncé vendredi soir ces deux institutions.

Le 24 décembre 1907, 24 disques ont été scellés dans deux urnes au cours d'une cérémonie solennelle qui a eu lieu dans les sous-sols du Palais Garnier, indiquent l'Opéra et la BnF dans un communiqué commun.


Ces disques avaient été donnés par le patron en France de la Gramophone Company, Alfred Clark, qui avait exigé que les boîtes ne soient ouvertes que cent ans plus tard, "afin d'apprendre aux hommes de cette époque quelle était la voix des principaux chanteurs de notre temps".

Chacune de ces urnes contient 12 disques, pour l'essentiel de musique lyrique française (Bizet, Gounod, Saint-Saëns...) ou italienne (Donizetti, Rossini, Verdi), et renferme le témoignage de voix aussi célèbres que la Melba, la Patti, Emma Calvé ou Enrico Caruso.

Confiées à la BNF depuis 1989 pour leur sauvegarde, "ces urnes feront leur apparition le 19 décembre", indique le communiqué.

Cette "cérémonie" aura lieu à partir de 18h00 à la bibliothèque-musée du Palais Garnier en présence du président de la Bnf, Bruno Racine, et du directeur de l'Opéra national de Paris, Gerard Mortier.

"Les deux urnes ne seront pas ouvertes à cette occasion", préviennent cependant les deux établissements, qui ont dû tenir compte de la "dangerosité" liée à la présence de "bandelettes d'amiante disposées à l'époque pour protéger les disques".

Ces enregistrements "seront extraits de leur protection en milieu confiné et sécurisé au cours de l'année 2008", ajoute-t-on de même source.

En 2008 encore, un colloque se tiendra sur ce sujet connu comme les "voix ensevelies" et qui a contribué à nourrir les mythes du Paris souterrain et du "Fantôme de l'Opéra" cher à Gaston Leroux.

Cette même année, les disques exhumés en 2007 feront l'objet d'un report sur CD par EMI -- héritière de la Gramophone Company -- et une cérémonie comparable à celle de 1907 sera organisée "afin de préserver des enregistrements représentatifs de la musique contemporaine", selon le communiqué.

J'espère qu'on ne va pas tomber sur des disques en acétate tous rouillés et innécoutable

C'est là:
https://classik.forumactif.com/general-f1/liens-t79-200.htm

Kia a écrit:

C'est là:
https://classik.forumactif.com/general-f1/liens-t79-200.htm

Ah merci Kia !

Et vartan qui critiquait les notables de 1907 qui n'avaient rien d'autre à faire que d'inaugurer les chrysanthèmes à la cave...

Et bin en 2007 c'est pareil

Super nouvelle. On pourra les mettre en libre de droits ces CD ? Sont-ce des inédits ou des rouleaux déjà commercialisés à l'époque ?

a priori des enregistrements non commercialisés donc une très bonne affaire commerciale pour les 50 ans à venir, en plus vu le travail de restauration à fournir, ça risque de coûter assez cher: tout le monde voudra entendre, même si l'on connait d'autres enregistrements de ces artistes.
Pour l'anecdote, Prince a fait sceller sous le perron de sa boutique londonienne une série d'enregistrements inédits avec consigne de ne les déterrer que cent ans après sa mort. Malheureusement on ne sera plus là pour en profiter. Raison de plus pour se venger sur Caruso et Emma Calvé (parce que Nelly Melba, pour ce que j'en connais, attention aux oreilles, ce n'est pas Tito dal Monte...)

Oui, Melba, ça accuse son temps (pour ne pas dire que c'est laid).

De toute façon, il n'y aura pas d'intégrale - pas de révolution en vue...


C'est tout à fait intéressant. Je vais me plonger dans le Code de la Propriété Intellectuelle, quand j'aurai deux minutes, pour voir si une fois les cinquante années expirées les droits peuvent courir depuis l'exhumation.

Comme le dit Sud, le racket des nécrophages s'annonce sévère !