Chansons qu'on aime

Parfois, je mets la radio en prenant mon bain, en prenant le petit-déjeuner au lit ou en allant au boulot.

Parfois, je tombe ainsi sur une perle rare: une chanson oubliée, pas nécessairement vieille cela dit, qui me met de bonne humeur pour le reste de la journée même si elle n'est pas vraiment gaie. Le genre de chanson qui me fait dire "Ah oui, mais c'était pas mal du tout ça!". Le genre de chanson que je peux chantonner comme un idiot parce que je connais encore les textes, enfouis juste sous la surface de mes souvenirs usuels.

C'est un peu comme des retrouvailles avec un ami perdu de vue depuis des années.

Alors voilà, le but de cette discussion est de partager ces chansons qui nous font frissonner. Avec deux règles cependant.

(1) Ce doit être une chanson "isolée". Inutile de venir avec votre collection de CDs de votre artiste préféré. A la limite, il peut même s'agir de l'unique chanson que vous aimez de l'artiste concerné. Ou du seul single d'un groupe dont on n'a plus jamais entendu parlé.

(2) Pas de commentaires du type: "T'aimes ce truc ringard? T'as vraiment des goûts de chiottes!". Le but est de partager des chansons qui nous touchent pour une raison ou l'autre, pas de se lancer dans des analyses approfondies d'oeuvres d'art impérissables ou de juger.

Je me lance. J'ai réentendu dernièrement:

Wild World de Cat Stevens et The River de Bruce Springsteen. Deux chansons qui me foutent la chair de poule.

Göttingen de Barbara.

Ma mère écoutait tout l'album merveilleux, mais cette chanson me touchait.

Bien sûr ce n'est pas la Seine, mais c'est bien joli tout de même...

Ce sentiment de nostalgie de ce qu'aurait pu (dû) être les relations affectives entre l'Allemagne et la France sans la guerre.
J'ai appris il y a quelques jours que Barbara avait été contrainte de chanter là-bas, on lui avait forcé la main et devant l'accueil qu'elle reçut elle composa cette chanson.

Bien sûr, ce n'est pas la Seine,
Ce n'est pas le bois de Vincennes,
Mais c'est bien joli tout de même,
A Göttingen, à Göttingen.

Pas de quais et pas de rengaines
Qui se lamentent et qui se traînent,
Mais l'amour y fleurit quand même,
A Göttingen, à Göttingen.

Ils savent mieux que nous, je pense,
L'histoire de nos rois de France,
Herman, Peter, Helga et Hans,
A Göttingen.

Et que personne ne s'offense,
Mais les contes de notre enfance,
"Il était une fois" commence
A Göttingen.

Bien sûr nous, nous avons la Seine
Et puis notre bois de Vincennes,
Mais Dieu que les roses sont belles
A Göttingen, à Göttingen.

Nous, nous avons nos matins blêmes
Et l'âme grise de Verlaine,
Eux c'est la mélancolie même,
A Göttingen, à Göttingen.

Quand ils ne savent rien nous dire,
Ils restent là à nous sourire
Mais nous les comprenons quand même,
Les enfants blonds de Göttingen.

Et tant pis pour ceux qui s'étonnent
Et que les autres me pardonnent,
Mais les enfants ce sont les mêmes,
A Paris ou à Göttingen.

O faites que jamais ne revienne
Le temps du sang et de la haine
Car il y a des gens que j'aime,
A Göttingen, à Göttingen.

Et lorsque sonnerait l'alarme,
S'il fallait reprendre les armes,
Mon cœur verserait une larme
Pour Göttingen, pour Göttingen.

Mais c'est bien joli tout de même,
A Göttingen, à Göttingen.

Et lorsque sonnerait l'alarme,
S'il fallait reprendre les armes,
Mon cœur verserait une larme
Pour Göttingen, pour Göttingen.

La Dolce Vita de Christophe (et plusieurs chansons de Christophe que j'aime beaucoup sans trop savoir pourquoi).
Je suis également très sensible à des chansons de Bashung comme "Volontaire", "Martine boude" et d'autres : ça me rappelle un ami du lycée que j'aimais beaucoup et que je n'ai jamais revu (c'est lui qui m'avait conseillé cet album de Bashung).
Sinon il y a Still Loving You de Scorpion qui me rappelle les "boums" au collège et mes premières amoureuses.
Enfin il y a "Claire" des Havrais, chanson que j'ai écrite et composée pour une de mes amoureuses du collège. Elle était en 6ème quand j'étais en 5ème et j'étais encore amoureux d'elle des années après. Finalement, j'étais à la fin de ma terminale (donc 5 ou 6 ans après l'avoir composée) quand elle a enfin entendu sa chanson lors d'un de nos concerts : elle m'a remercié et m'a fait un ptit bisou ... toute une histoire cette chanson ... D'ailleurs, je n'ai jamais voulu la chanter (je suis normalement le chanteur du groupe pour ceux qui ne connaissent pas) et c'est un ami qui la chante sur l'enregistrement :
http://www.megaupload.com/fr/?d=XVOCL4OB

Pour rester dans la veine "sentimentale" de notre ami havrais (mais je le précise avec une vingtaine damnée de plus) j'ai pensé instantanément aux chansons de Claude-Michel Schönberg "Le premier pas" et "Entre elle et moi".

Orchestrations très "datées" années 70, textes tellement guimauve qu'on pourrait les utiliser pour garnir la moitié du rayon confiserie dans un hypermarché, mais rien à faire elles sont restées scotchées dans ma mémoire.

vartan a écrit:

Göttingen de Barbara.

Ma mère écoutait tout l'album merveilleux, mais cette chanson me touchait.

Superbe chanson en effet. Frissons garantis, surtout à la fin...

Il y a pas mal de chansons que j'aime alors que je n'aime pas necessairement les autres des même artistes.. Mais pour le moment, je penserais à Fake Palindromes d'Andrew Bird.

Comme tout le monde, j'aime des milliers de chansons, mais en voyant le titre de ce topic, sans trop savoir pourquoi, j'ai tout de suite pensé à la chanson de Ferrat, « Robert le diable », reprenant bien sûr le poème d'Aragon consacré à Desnos. Sans être un fanatique de tout ce qu'a fait Ferrat, que je respecte cependant infiniment, cette chanson est une petite merveille, la musique et le chant servant à la perfection un texte plus que somptueux.

J'suis heureux (1969) de Jacques Debronckart

J'ai la télé, les deux chaînes et la couleur
J'ai ma voiture et la radio à l'intérieur
Mon log'ment qui prend tous les jours de la valeur
Et l'espoir de gravir l'échelon supérieur
J'suis HEUREUX.

Une femme et deux fils qui n'obéissent guère
A Chatou une résidence secondaire
Le barbecue l'été, le feu de bois l'hiver
Et pendant le mois d'août je me dore à la mer
J'suis HEUREUX.

Je sais choisir mon déodorant corporel
Ma crème, mon tonic au parfum personnel
Je comprends mieux ma femme, je me rapproche d'elle
Je sais danser le jerk, j'ai un slip Rasurel
J'suis HEUREUX.

Ma femme sort sans moi quelquefois c'est son droit
Elle a ses connaissances, ça ne me regarde pas
Je vois tous les mardis une fille du nom d'Olga
Elle a une bouche grande et ça compte pour moi
J'suis HEUREUX.

Je suis un homme de gauche mais la gauche a vieilli
Il faut évoluer c'est la loi de la vie
Je ne dis pas cela parce que je suis nanti
D'ailleurs tout ce que j'ai, je l'ai eu à crédit
J'suis HEUREUX.

Si j'ai peur du cancer, j'ai pas peur des Chinois
J'ai du cœur, j'ai donné dix francs pour le Biafra
J'ai besoin d'érotisme, j'aime Barbarella
Et De Funès et Dracula quand je les vois
J'suis HEUREUX.

Je rêve chaque nuit et des rêves barbares
Je suis toujours pirate, cosaque ou tartare
Egorgeur ou violeur, incendiaire ou pillard.
Puis quand je me réveille au matin c'est bizarre
J'suis HEUREUX.

Je n'perds pas mes cheveux, je n'perds pas mes réflexes
Je ne suis pas raciste, je n'ai pas de complexes
Je suis bien dans mon âge, je suis bien dans mon sexe
Aucune raison d'être angoissé ni perplexe
J'suis HEUREUX.

J'ai la télé, les deux chaînes et la couleur
J'ai ma voiture et la radio à l'intérieur
Mon log'ment qui prend tous les jours de la valeur
Et l'espoir de gravir l'échelon supérieur

J'SUIS HEUREUX ... J'SUIS HEUREUX ... J'SUIS HEUREUX.

J'ai toujours été comme fasciné par cette chanson de Léo Ferré dont le texte complet figure dans le premier recueil de poèmes publié par Ferré.

La chanson se trouve si je me souviens bien sur l'album Poètes, vos papiers, l'un des plus représentatifs de la période de Ferré qui me semble être la plus inspirée.

Vidéo live de la chanson ici, à défaut de la version studio, encore plus raffinée.

Le texte est trop long pour être reproduit ici, mais on peut le lire ici. Exégètes littéraires... à vos plumes ! comment comprenez-vous ce texte ?

Hem.


Je ne voulais pas créer un nouveau sujet mais seulement répondre au topic Chansons qu'on aime...
Désolé

Je déplace.

Philippe a écrit:

J'ai toujours été comme fasciné par cette chanson de Léo Ferré dont le texte complet figure dans le premier recueil de poèmes publié par Ferré.

La chanson se trouve si je me souviens bien sur l'album Poètes, vos papiers, l'un des plus représentatifs de la période de Ferré qui me semble être la plus inspirée.

Vidéo live de la chanson ici, à défaut de la version studio, encore plus raffinée.

Le texte est trop long pour être reproduit ici, mais on peut le lire ici. Exégètes littéraires... à vos plumes ! comment comprenez-vous ce texte ?

En fait, il n'y a pas d'album intitulé Poètes, vos papiers, cette chanson figurant sur l'album Amour, Anarchie. Je ne sais pas si la chanson dont tu parles est dessus... En revanche, sur cet album, il faut d'urgence, si l'on ne connaît pas, entendre Le chien et, donc, Poètes, vos papiers, qui est sans aucun doute l'un des textes les plus beaux et les plus délirants de toute l'histoire de la chanson française !

C'est juste ! le titre de cet album est bien Amour anarchie et l'on y trouve Le chien, Poète, vos papiers ! ainsi que cette chanson, La mémoire et la mer.

Philippe a écrit:

C'est juste ! le titre de cet album est bien Amour anarchie et l'on y trouve Le chien, Poète, vos papiers ! ainsi que cette chanson, La mémoire et la mer.

Au temps pour moi, alors. J'avoue que je connais surtout la face A de cet album...

Sur Youtube je viens d'entendre pour la première fois la chanson "Nous nous reverrons un jour ou l'autre" d'Aznavour, interprétée par Thierry Le Luron (avec sa voix naturelle)... ben franchement j'ai trouvé ça très beau... ce type arrive à dégager une telle émotion lorsqu'il chante... c'était un grand artiste. J'adore ses imitations, mais je l'apprécie aussi beaucoup comme chanteur (autant lorsqu'il imite des chanteurs que lorsqu'il chante avec sa voix naturelle.)

c'est quand même une vieille chose; le cadavre de Ferré est beaucoup plus émouvant je pense

Pour moi toutes ces années sont à chaque fois une découverte, puisque je ne les ai pas vécues. Et comme j'ai toujours été rétro dans l'âme, je me dis souvent que j'aurais voulu naître à une autre époque, avoir 20 ans en 1970, ou même naître à l'époque baroque, pourquoi pas...

J'ai toujours eu une grande tendresse pour les "vieilleries". Cela dit Thierry Le Luron est pour moi un artiste inégalé dans son domaine.

Le temps des cerises.

Cello a juré qu'on allait traiter personne de ringard, donc j'ose vous communiquer mes goûts en chanson, des goûts de "vieux", évidemment

Moi c'est d'abord Edith Piaf, la seule qui réussit vraiment à ma faire chavirer. Des chansons comme l'Hymne à l'amour, comme Mon Dieu, comme Je ne regrette rien, pour ne citer qu'elles, c'est magnifique. Mais seulement chantées par elle.

Et à quoi ça sert l'amour, qu'elle chante avec Theo Sarapo, j'en ai les larmes aux yeux.

Autres chansons, dans le genre triste, c'est Les Roses blanches, par Berthe Sylva, ou bien Les yeux de maman sont des étoiles.

Bon, ne vous moquez pas, c'est ainsi, je suis indifférent aux chansons actuelles.

joachim a écrit:

Cello a juré qu'on allait traiter personne de ringard, donc j'ose vous communiquer mes goûts en chanson, des goûts de "vieux", évidemment

Moi c'est d'abord Edith Piaf, la seule qui réussit vraiment à ma faire chavirer. Des chansons comme l'Hymne à l'amour, comme Mon Dieu, comme Je ne regrette rien, pour ne citer qu'elles, c'est magnifique. Mais seulement chantées par elle.

Et à quoi ça sert l'amour, qu'elle chante avec Theo Sarapo, j'en ai les larmes aux yeux.

Autres chansons, dans le genre triste, c'est Les Roses blanches, par Berthe Sylva, ou bien Les yeux de maman sont des étoiles.

Bon, ne vous moquez pas, c'est ainsi, je suis indifférent aux chansons actuelles.

Edith Piaf mon ami, je peux pas l'écouter sans pleurer.

Ferrat, brassens de la vrai chanson française

Et je suis un vrai jeuno .

joachim a écrit:

Les Roses blanches, par Berthe Sylva

Peut-être la chanson française la plus triste de tous les temps.

Rien que d'y penser, j'ai déjà la larme à l'oeil

(Et je jure que c'est sincère. Ce n'est pas du tout de la moquerie).

Sinon, j'adore Brel, Barbara, Nougaro, Goldman,...

Moi aussi je n'ai que des goûts de vieux en musique populaire.

Oui Edith Piaf c'est très émouvant...

Autrement j'apprécie aussi Brassens, Le Père Noël et la petite fille, Supplique pour être enterré à la plage de Sète, mais surtout l'album de 1969, avec des tas de chansons en si mineur qui sonnent bien, comme Bécassine, Sale petit bonhomme, Rien à jeter, Heureux qui comme Ulysse (1970)... et aussi la magnifique Pensée des morts de Lamartine mise en musique, avec la contrebasse derrière... ce sont de très belles chansons.

Et certaines de Gainsbourg, comme La Chanson de Prévert, Initials B.B., Lunatic Asylum (surtout pour les accords de l'orgue à la fin...), et tout l'album Melody Neslon (1971)...

Et bien sûr, Polnareff... ses chansons me font trop rêver et suscitent beaucoup d'émotion en moi, comme Ballade pour toi, Mes regrets, Le bal des Laze, Tous les bateaux tous les oiseaux... sans doute le meilleur orchestrateur, Polnareff.

Eh bien, j'avais peur quand même de me faire f..... de moi, car vous êtes une majorité de jeunes et très jeunes, et que pour vous Edith Piaf remonte presque à l'antiquité (les chansons vieillissent beaucoup plus vite que le classique). Je vois qu'il n'en est rien

C'est donc reconnaître la grandeur de la Dame....

J'ai été un peu restrictif, car j'aime aussi la bonne chanson française, qu'elle soit de Trenet, Becaud, Brassens, Brel ou Ferrat.

joachim a écrit:

J'ai été un peu restrictif, car j'aime aussi la bonne chanson française

Tu reconnaitras que dire la bonne chanson française est encore un peu restrictif.
Moi j'aime même certaines choses dans la mauvaise chanson.

Zoilreb a écrit:

Tu reconnaitras que dire la bonne chanson française est encore un peu restrictif.
Moi j'aime même certaines choses dans la mauvaise chanson.

Mais que veux tu, à part l'enchained melody, je n'aime que la chanson française...

l'enchained melody
Kesako ?

Unchained Melody, tube interplanétaire des années 50/60, tu connais forcément!

Oh, my love
my darling...

Chanté par toi non

https://www.youtube.com/watch?v=t-idDbIfGvw

J'ai dansé mon premier slow là dessus. J'avais 5 ans si mes souvenirs sont bons.
Merci coboy

Quelle mémoire.

Ca marque un premier slow...

Puisqu'on a parlé de Barbara:

Marienbad

Le son est affreux, mais la chanson...

calbo a écrit:

Quelle mémoire.

A vrai dire, je crois ne jamais avoir danser de slow sur cette chanson.
c'était juste histoire de dire que, effectivement je la connaissais

Mon premier vrai slow avec bisous c'est sur the show must go on de Queen en CM2 et avec une Martiniquaise (j'ai fait mon année de CM2 sur le thème de la Martinique; on y est allé 3 semaines et les martiniquais sont venus nous voir). Une année de rêve

atomlegend a écrit:

calbo a écrit:

Quelle mémoire.

A vrai dire, je crois ne jamais avoir danser de slow sur cette chanson.
c'était juste histoire de dire que, effectivement je la connaissais

Le Havrais a écrit:

Mon premier vrai slow avec bisous c'est sur the show must go on de Queen en CM2 et avec une Martiniquaise (j'ai fait mon année de CM2 sur le thème de la Martinique; on y est allé 3 semaines et les martiniquais sont venus nous voir). Une année de rêve

Avec bisous ? Ou ?
Excuses ma curiosité

Voilà, avec ma question stupide , j'ai complètement rompu le fil du post.

Stadler a écrit:

joachim a écrit:

Les Roses blanches, par Berthe Sylva

Peut-être la chanson française la plus triste de tous les temps.

Ah, elle est dans le peloton de tête, c'est sûr. Avec Comme Toi de Goldman.

En jouant sur les nuances, je voterais pour Avec le Temps pour le titre de chanson française la plus déprimante de tous les temps. Mais j'aime beaucoup...

En ce moment j'écoute "j'aime regarder les filles" et je rêve de réaliser un clip sur cette chanson

vartan a écrit:

Göttingen de Barbara.

Ah c'est tout à fait dans mes cordres ça... Je frissonne sous Drout également...

Citation :

Car venait de surgir, du fond de sa mémoire
Du fond de sa mémoire, un visage oublié...
Une image chérie, du fond de sa mémoire...
Son seul amour de femme, son seul amour de femme...

Y'a aussi Félix, surtout Félix, La légende du petit ours gris. Petite leçon à tous les petits oursons qui veulent grandir trop vite...

Citation :

Nous habitions la Mauricie
Sous les plus beaux arbres du monde
Près d'une savane fleurie
Et d'une rivière bleue et profonde...

Stadler a écrit:

joachim a écrit:

Les Roses blanches, par Berthe Sylva

Peut-être la chanson française la plus triste de tous les temps.

Rien que d'y penser, j'ai déjà la larme à l'oeil

C'est que sans doute tu es passé à côté de La Tasse de lait...
ou plus sérieusement, par la même Berthe Sylva "Mon vieux Pataud"

sud273 a écrit:

Stadler a écrit:

joachim a écrit:

Les Roses blanches, par Berthe Sylva

Peut-être la chanson française la plus triste de tous les temps.

Rien que d'y penser, j'ai déjà la larme à l'oeil

C'est que sans doute tu es passé à côté de La Tasse de lait...
ou plus sérieusement, par la même Berthe Sylva "Mon vieux Pataud"

...Et c'est comme ça qu'l'on vit doucement dans les cieux
Monter l'âme d'un chien avec l'âme d'un gueux

Bonjour l'ambiance

Ce week-end, je suis tombé sur une émission spéciale années 80. Don't You Want Me (Human League), The Day Before You Came (le dernier single d'ABBA, glacial et synthétique à souhait, bien loin du style disco-paillettes qui avait fait leur succès). Manquait plus que Fade to Grey de Visage.

C'est fou l'effet que me font les chansons de ces années-là. Quand ces morceaux sont sortis, j'avais 7-8 ans. Le samedi après-midi chez ma grand-mère, je regardais les clips du hit-parade comme on disait alors. Peu importe pour moi leur peu de valeur artistique, ces chansons, c'est ma madeleine à moi. Un foule de souvenirs vagues, d'impressions mal définies qui remontent.

Il y avait aussi pas mal de morceaux provenant de la fin de la décénnie. 13-14 ans, une époque que j'avais détestée: longues journées d'ennui, difficulté à communiquer. Pourtant, à réentendre certains airs, je me suis surpris à me dire: "C'était pas si mal..."

Ca m'a aussi rappelé le milieu des années 90 quand j'étais étudiant à Londres. Je sortais au Limelight sur Shaftesbury Avenue dans le West End, une ancienne église déconsacrée. Question déco, ça en jetait. Il y avait encore des vitraux. Le mercredi, c'était soirée eighties. Au rez-de-chaussée, tous les tubes grand public de l'époque, idéal pour se mettre en forme. Cependant, je finissais invariablement par m'enfoncer dans les sous-sols où la programmation était plus pointue: Gothique, Post-Punk, Cold Wave, Industriel...etc. Avec une faune incroyable: demoiselles blafardes tout de noir vêtues, voiles de gaze et longues robes bouffantes. Vétérans de l'époque ("j'y étais, moi.") avec leurs histoires plus ou moins crédibles. Il y avait aussi un DJ qui venait toujours fringué comme un soldat du XVIIIème siècle: épaulettes, galons et brandebourgs. Il avait un sabre qu'il faisait tournoyer dès que l'enthousiasme le prenait (il restait heureusement derrière ses platines).

Je crois que la musique des années 80 me poursuivra toujours...

Cello a écrit:

Ce week-end, je suis tombé sur une émission spéciale année 80. Don't You Want Me (Human League), The Day Before You Came (le dernier single d'ABBA, glacial et synthétique à souhait, bien loin du style disco-paillettes qui avait fait leur succès). Manquait plus que Fade to Grey de Visage.

C'est fou l'effet que me font les chansons de ces années-là. Quand ces morceaux sont sortis, j'avais 7-8 ans. Le samedi après-midi chez ma grand-mère, je regardais les clips du hit-parade comme on disait alors. Peu importe pour moi leur peu de valeur artistique, ces chansons, c'est ma madeleine à moi. Un foule de souvenirs vagues, d'impressions mal définies qui remontent.

Les machins de cette époque ça me fait cet effet-là aussi… Claude François par exemple ça me fiche un de ces coups de blues, c'est terrible.

Normal, on a à peu près le même âge...

Philippe a écrit:

J'ai toujours été comme fasciné par cette chanson de Léo Ferré dont le texte complet figure dans le premier recueil de poèmes publié par Ferré.

La chanson se trouve si je me souviens bien sur l'album Poètes, vos papiers, l'un des plus représentatifs de la période de Ferré qui me semble être la plus inspirée.

Vidéo live de la chanson ici, à défaut de la version studio, encore plus raffinée.

Le texte est trop long pour être reproduit ici, mais on peut le lire ici. Exégètes littéraires... à vos plumes ! comment comprenez-vous ce texte ?

ce texte est crypté et seul Ferré en connaissait les aboutissements. Maurice Frot, son compagnon en a révélé certains traits dans son livre " Je ne suis pas Léo Ferré "

Pour moi, la mémoire est l'homme et la mer est la femme

Pars là-dessus, ça aide

Connaissez-vous le (jeune) chanteur Yanowski ? Et son Cirque des Mirages ?

Plutôt que de longs commentaires, voici pour vous allécher les paroles d'une de ses chansons.





En cliquant sur ce lien, vous pourrez l'entendre (il faut recopier l'intégralité de la ligne) :

http://zazie05.spaces.live.com/blog/cns!EB7C099082CB7D3E!11501.entry



C'est TRES TRES beau. Le nouveau Brel est né.

Bon, je donne dans la guimauve, là mais j'assume.

Je me suis passé Song for Guy d'Elton John. Cette chanson fait partie des très rares qui me mettent dans un état de régression contemplatif. Elle est sortie quand je devais avoir 3-4 ans, ceci explique peut-être cela. Si je me plonge bien dedans, il me semble que je recapture furtivement des images, des sensations de cette époque. Ca fait tout drôle.

Tant que je suis dans le répertoire d'Elton, Goodbye Yellow Brick Road est pas mal du tout. Et puis, dans les grands moments de déprime, une chanson comme Sorry Seems to Be the Hardest Word est idéalement torchée pour exploiter la faiblesse temporaire de mon esprit critique.

Je suis complètement fan de Gotainer aussi : ses chansons, ses clips, ses pubs, etc.
J'aime particulièrement la ballade de l'obsédé, le Youki (le clip est à voir) et poil au tableau (pareil pour le clip)

... et tu oublies le Sampa : le Sampa, c'est sympa, y a pas de pas

Qu'est-ce que j'ai déconné sur ces trucs ...