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 Verdi - AIDA

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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyMer 20 Juil 2011 - 14:36

DavidLeMarrec a écrit:
Dans le représentation que toi ou le grand public s'en font, sans doute, mais je soulignais juste qu'en fait ce n'est pas du tout hors de son champ d'action, et qu'à cette date ça faisait vingt ans qu'il jouait infiniment plus de XIXe que de XVIIe-XVIIIe en une saison. Smile
Il a fait un excellent Requiem de Verdi aussi.

Oui... et merci de ce soulignement! Very Happy

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aurele
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptySam 6 Aoû 2011 - 23:48

version Karajan DECCA :

Cette version comme celle de Solti comporte des qualités indéniables mais la distribution n'est pas totalement idéale.

La direction de Karajan est pour moi supérieure à celle de Solti en terme de beauté plastique. Le côté triomphant de l'oeuvre est moins spectaculaire mais je préfère. Tous les passages plus intimistes et lyriques sont superbes. Dès le prélude, j'ai été conquis globalement par sa direction. Les tempi très retenus apportent des choses magnifiques et un éclairage nouveau dans les passages intimistes avec un très beau détail orchestral, plus qu'avec Solti. L'orchestre est évidemment plus réputé que celui de Rome et les timbres du Wiener Philarmoniker sont vraiment magiques, sublimes.

Tebaldi a très peu chanté ce rôle. Il me semble qu'elle est plus en voix en 1952 avec Erede ou dans le film dans lequel elle est doublée par Sophia Loren datant de 1953. Ce côté trémulant dans les aigus en 1959 est insupportable. Il y a des tensions énormes au niveau du registre suraigu et des aigus. Dans "Ritorna vincitor", elle marche sur des oeufs, a des problèmes de respiration mais le tempo alangui de Karajan ne l'aide pas. Quelques jolies nuances ne peuvent racheter son interprétation de cet air qui tombe à plat. Le grave lui fait défaut, est archi poitriné. A l'Acte I, elle est guère marquante tant vocalement que dramatiquement parlant. A l'Acte II, elle est touchante malgré les limites de la voix et la non séduction du timbre. Avec Price, on a des sortilèges vocaux et un manque de caractérisation, en tout cas pas assez poussée chez Solti. Avec Tebaldi, on a un personnage qui se dessine, une incarnation dans l'ensemble mais un timbre sans séduction et de grosses limites par rapport aux exigences vocales du rôle. "Qui Radamès verrà...O patria mia" malgré là encore de belles nuances est insuffisant vocalement. Les duretés dans les aigus, l'absence d'ut conclusif insurmontable pour elle et le fait qu'on la sente en difficulté provoque de la pitié pour la chanteuse. Au troisième acte dans les duos, elle fait preuve d'un investissement certain et brûle les planches, la voix sonne mieux. Le duo du IVe acte lui convient très bien. Tebaldi est malheureusement celle qui est le plus en difficulté vocalement malgré une volonté de bien faire, d'incarner qui est très louable.

Bergonzi est un Radames aussi bon que Vickers et apporte un côté lyrique et sensible au personnage. Le côté guerrier s'efface plus mais n'est pas non plus totalement absent. Les éclats héroiques du rôle le montrent un peu limité dans l'aigu mais il compense et donne un côté touchant à ce personnage qui m'insupporte en général. Les phrasés sont superbes, qualité qu'il partage avec Tebaldi, le timbre est solaire et de toute beauté, le chant est plein de nuances. Son "Celeste Aida" est sans doute avec celui de Vickers l'un des plus beaux que j'ai entendu jusqu'à présent. Au IIIe acte, il est vraiment superbe, donne un côté noble et touchant au personnage. Au IVe acte, il est très bon mais sans doute moins marquant que Domingo, moins investi dans le duo avec Amneris.

Simionato est encore très en voix. Le côté altier, jaloux, manipulateur du personnage est celui qui lui convient le plus. Elle offre une interprétation très subtile, intense, les couleurs de la voix et les inflexions sont fantastiques. Au IV acte, si elle fendait un peu plus l'armure, ce serait parfait mais c'est magistralement chanté. Je lui préfère Verrett, Cossotto, Bumbry et Gorr notamment dans la scène du jugement sans ordre particulier entre ces 4 là.

MacNeil a une aisance extraordinaire dans les aigus, une belle autorité vocale et dramatique. Il fait exister ce personnage difficile à camper et on est loin du prosaïsme de Merrill et Cappuccilli. Il lui donne une face humaine tout en rendant bien le côté autoritaire et guerrier du personnage.

Van Mill est un Ramphis convaincant mais sans grand relief. Pour le moment, Ghiaurov en 1972 en live à Munich sous la direction d'Abbado est celui qui m'a le plus convaincu. Ce personnage est d'un seul tenant, d'où la difficulté à marquer l'auditeur selon moi.

Corena est un Roi d'Egypte tout à fait convaincant, il a l'autorité vocale requise mais ce n'est pas son répertoire d'élection.

Ratti et De Palma sont une Sacerdotessa et un Messagiero efficaces.

Cette version malgré les réserves sur Tebaldi surtout qui empêche cette version d'être parfaite est d'une excellente qualité avec une très bonne prise de son.

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Polyeucte
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptySam 6 Aoû 2011 - 23:59

aurele a écrit:
Tebaldi a très peu chanté ce rôle. Il me semble qu'elle est plus en voix en 1952 avec Erede ou dans le film dans lequel elle est doublée par Sophia Loren datant de 1953. Ce côté trémulant dans les aigus en 1959 est insupportable. Il y a des tensions énormes au niveau du registre suraigu et des aigus.

Euh, y a pas vraiment de sur-aigu dans Aida il me semble...
Et puis après, Tebaldi et les aigus, ça a toujours fait deux! Par grave!

Citation :
Dans "Ritorna vincitor", elle marche sur des oeufs, a des problèmes de respiration mais le tempo alangui de Karajan ne l'aide pas. Quelques jolies nuances ne peuvent racheter son interprétation de cet air qui tombe à plat. Le grave lui fait défaut, est archi poitriné.
Ah ben moi j'aime beaucoup son interprétation!
Et pour le poitinage, c'est fait avec art et goût! Mr.Red

Citation :
A l'Acte II, elle est touchante malgré les limites de la voix et la non séduction du timbre.
Moi, je le trouve ensorcelant ce timbre... tout cela reste subjectif!

Citation :
Avec Tebaldi, on a un personnage qui se dessine, une incarnation dans l'ensemble mais un timbre sans séduction et de grosses limites par rapport aux exigences vocales du rôle. "Qui Radamès verrà...O patria mia" malgré là encore de belles nuances est insuffisant vocalement. Les duretés dans les aigus, l'absence d'ut conclusif insurmontable pour elle et le fait qu'on la sente en difficulté provoque de la pitié pour la chanteuse.

De la pitié carrément?
Et pour les exigences du rôle... pour moi elle les surmonte toutes, mis à part les questions d'aigus qui lui posent effectivement problème!

Citation :
Au troisième acte dans les duos, elle fait preuve d'un investissement certain et brûle les planches, la voix sonne mieux. Le duo du IVe acte lui convient très bien. Tebaldi est malheureusement celle qui est le plus en difficulté vocalement malgré une volonté de bien faire, d'incarner qui est très louable.

Ah ben tu vois qu'elle peut donner des choses intéressantes! Mr.Red

Sinon, assez d'accord sur les autres.

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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyDim 7 Aoû 2011 - 0:03

Ais-je toujours dit que Tebaldi ne m'intéressait pas dans certains rôles? Elle arrive à proposer de très belles choses sur le plan vocal même si je n'ai pas de grandes affinités avec son timbre dans un certain nombre de rôles et s'investit dans certains rôles dont Aida fait partie. Je pense qu'elle doit être beaucoup moins intéressante à ce niveau là dans la version Erede d'ailleurs d'après ce que j'ai pu lire.
Je n'ai pas encore écouté notamment l'Aida de Caballé en entier dans la version Muti. Price et Arroyo sont pour le moment mes deux Aida favorites malgré les réserves sur la première dans la version Solti (voir plus haut).
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyDim 7 Aoû 2011 - 0:07

aurele a écrit:
Ais-je toujours dit que Tebaldi ne m'intéressait pas dans certains rôles? Elle arrive à proposer de très belles choses sur le plan vocal même si je n'ai pas de grandes affinités avec son timbre dans un certain nombre de rôles et s'investit dans certains rôles dont Aida fait partie. Je pense qu'elle doit être beaucoup moins intéressante à ce niveau là dans la version Erede d'ailleurs d'après ce que j'ai pu lire.
Non, pas toujours, mais quand même souvent! Mr.Red

Citation :
Je n'ai pas encore écouté notamment l'Aida de Caballé en entier dans la version Muti. Price et Arroyo sont pour le moment mes deux Aida favorites malgré les réserves sur la première dans la version Solti (voir plus haut).
Moi, je n'ai aucune réserve pour Price, quelque soit la version! Au fur et à mesure où la voix perd de son charme, l'interprétation gagne et au final, ça me passionne toujours autant!

Mais Price et Vishnevskaya, ça c'est des Aïda! Very Happy

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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyDim 7 Aoû 2011 - 0:12

La seconde doit être fascinante mais je ne pense pas être capable d'écouter cet opéra en russe malgré la beauté de cette langue.
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyDim 7 Aoû 2011 - 1:15

aurele a écrit:
[Tebaldi] Il y a des tensions énormes au niveau du registre suraigu et des aigus. Dans "Ritorna vincitor", elle marche sur des oeufs, a des problèmes de respiration
Heu, non.

Elle n'a pas de suraigu, elle ne cherche pas à faire des phrases longues façon belcanto, mais elle n'a strictement aucun problème technique pour tenir la partition (à part, paraît-il, de la justesse dans les aigus, mais je n'ai jamais remarqué de façon criante).

Citation :
[Bergonzi] Les éclats héroiques du rôle le montrent un peu limité dans l'aigu
L'aigu n'est pas métallique ni éclatant, mais on ne peut pas dire que cette douceur soit le signe d'une limite.

Citation :
Simionato est encore très en voix.
Heureusement, parce elle l'a été au moins jusqu'au milieu des années soixante ! Même sur le déclin, les couleurs et l'aisance étaient toujours confondantes, elle était seulement obligée d'alléger un peu et d'assumer quelques changements brutaux de couleur.

Citation :
[McNeil] Il fait exister ce personnage difficile à camper et on est loin du prosaïsme de Merrill et Cappuccilli.
Ah tiens, au contraire que je trouve qu'Amonasro, rôle facile vocalement, fonctionne très facilement, les récitatifs sont redoutablement taillés, le personnage est tout de suite paroxystique, et les mélodies superbes.
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyDim 7 Aoû 2011 - 7:31

Concernant toujours la version de Karajan en studio, j'avais acheté à sa sortie l'édition "Decca Grand Opera" puis il y a quelques années l'édition "Legendary Perfomances" en 24bits/96kHz.
Dans la deuxième, les voix sont bien plus grosses et en avant, rappelant la version Solti mais surtout les aigus de Tebaldi sont plus justes comme si on les avait corrigés électroniquement (notamment celui après l'ut du Nil).
Mais on a perdu la chaleur autour des voix, l'équilibre magique entre les voix et l'orchestre (bien plus réussi que chez Solti), un peu de la couleur du WPO. Bref je suis revenu à l'édition originale malgré certains aigus difficiles de Tebaldi (mais certains sont magnifiques aussi dans le duo qui suit le solo du Nil justement et qui ne l'étaient plus dans la nouvelle version).
(NB: j'ai fait de même avec la version remastérisée d'Arabella de Solti, l'autre coffret à ma connaissance sur lequel les ingénieurs se sont trop lâchés à mon goût...)

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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyJeu 8 Sep 2011 - 14:06

Réédition de la version Maazel en collection économique : http://www.amazon.fr/Verdi-Aida-Lorin-Maazel/dp/B005G4YEFM/ref=sr_1_14?s=music&ie=UTF8&qid=1315483509&sr=1-14

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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyJeu 8 Sep 2011 - 14:14

aurele a écrit:
Réédition de la version Maazel en collection économique : http://www.amazon.fr/Verdi-Aida-Lorin-Maazel/dp/B005G4YEFM/ref=sr_1_14?s=music&ie=UTF8&qid=1315483509&sr=1-14

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ah ben si! cette version moi je vais me la racheter! C'est globalement très bien chanté et moi qui ne goûte pas toujours Maazel, là j'ai beaucoup aimé.
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyJeu 8 Sep 2011 - 14:16

Otello a écrit:
aurele a écrit:
Réédition de la version Maazel en collection économique : http://www.amazon.fr/Verdi-Aida-Lorin-Maazel/dp/B005G4YEFM/ref=sr_1_14?s=music&ie=UTF8&qid=1315483509&sr=1-14

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ah ben si! cette version moi je vais me la racheter! C'est globalement très bien chanté et moi qui ne goûte pas toujours Maazel, là j'ai beaucoup aimé.

Tu pousses le vice, jusqu'à acheter les rééditions ?? affraid

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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyJeu 8 Sep 2011 - 14:16

Pourquoi racheter une version que tu possèdes déjà? Ton disque ne marche plus? Shocked
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyJeu 8 Sep 2011 - 14:17

Cololi a écrit:
Otello a écrit:
aurele a écrit:
Réédition de la version Maazel en collection économique : http://www.amazon.fr/Verdi-Aida-Lorin-Maazel/dp/B005G4YEFM/ref=sr_1_14?s=music&ie=UTF8&qid=1315483509&sr=1-14

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ah ben si! cette version moi je vais me la racheter! C'est globalement très bien chanté et moi qui ne goûte pas toujours Maazel, là j'ai beaucoup aimé.
Tu pousses le vice, jusqu'à acheter les rééditions ?? affraid
Ce coffret, je l'ai acheté à l'époque en 33t! J'ai envie de l'avoir en CD.
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyJeu 8 Sep 2011 - 14:18

Otello a écrit:
Cololi a écrit:
Otello a écrit:
aurele a écrit:
Réédition de la version Maazel en collection économique : http://www.amazon.fr/Verdi-Aida-Lorin-Maazel/dp/B005G4YEFM/ref=sr_1_14?s=music&ie=UTF8&qid=1315483509&sr=1-14

Mouais. Confused
ah ben si! cette version moi je vais me la racheter! C'est globalement très bien chanté et moi qui ne goûte pas toujours Maazel, là j'ai beaucoup aimé.
Tu pousses le vice, jusqu'à acheter les rééditions ?? affraid
Ce coffret, je l'ai acheté à l'époque en 33t! J'ai envie de l'avoir en CD.

Ah oui, là c'est logique.

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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyJeu 8 Sep 2011 - 14:19

Désolé Jérôme. Je ne savais pas que tu l'avais en 33t. Il n'est pas si ancien que cela pourtant.
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyJeu 8 Sep 2011 - 14:20

Cololi a écrit:
Otello a écrit:
Cololi a écrit:
Otello a écrit:
aurele a écrit:
Réédition de la version Maazel en collection économique : http://www.amazon.fr/Verdi-Aida-Lorin-Maazel/dp/B005G4YEFM/ref=sr_1_14?s=music&ie=UTF8&qid=1315483509&sr=1-14

Mouais. Confused
ah ben si! cette version moi je vais me la racheter! C'est globalement très bien chanté et moi qui ne goûte pas toujours Maazel, là j'ai beaucoup aimé.
Tu pousses le vice, jusqu'à acheter les rééditions ?? affraid
Ce coffret, je l'ai acheté à l'époque en 33t! J'ai envie de l'avoir en CD.
Ah oui, là c'est logique.
ben oui Wink toujours, moi!
ben j'aurais pu le faire avant mais 49 euros pour une intégrale que j'avais déjà, là non! 19 euros, là oui!
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyJeu 8 Sep 2011 - 14:20

Otello a écrit:
aurele a écrit:
Réédition de la version Maazel en collection économique : http://www.amazon.fr/Verdi-Aida-Lorin-Maazel/dp/B005G4YEFM/ref=sr_1_14?s=music&ie=UTF8&qid=1315483509&sr=1-14

Mouais. Confused
ah ben si! cette version moi je vais me la racheter! C'est globalement très bien chanté et moi qui ne goûte pas toujours Maazel, là j'ai beaucoup aimé.

Dimitrova ; superbe Amneris d'une vocalité folle, assumée, royale aussi. Et l'une de celles qui n'arrivent pas fatiguées au IV ; mieux, qui y explosent de présence vampante par ses seuls moyens vocaux !
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyJeu 8 Sep 2011 - 14:22

aurele a écrit:
Désolé Jérôme. Je ne savais pas que tu l'avais en 33t. Il n'est pas si ancien que cela pourtant.
Je l'ai acheté à sa sortie il y a 26 ans et il était moitié moins cher en 33t qu'en CD
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Polyeucte
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyVen 7 Oct 2011 - 16:25

Au sujet des critiques de France Musique...

aurele a écrit:
_studio Molajoli 1928, Giannina Arangi-Lombardi, Aroldo Lindi, Maria Capuana, Armando Borgioli, Tancredi Pasero, Guglielmo Masini, etc...
_studio Serafin 1946, Maria Caniglia, Beniamino Gigli, Ebe Stignani, Gino Bechi, Tancredi Pasero, Italo Tajo, etc...
_live concerts Toscanini 1949, Herva Nelli, Richard Tucker, Eva Gustavson, Giuseppe Valdengo, Norman Scott, Dennis Harbour, etc...
_studio Karajan 1958, Renata Tebaldi, Carlo Bergonzi, Giulietta Simionato, Cornell MacNeil, Arnold Van Mill, Fernando Corena, etc...
_studio Solti 1962, Leontyne Price, Jon Vickers, Rita Gorr, Robert Merrill, Giorgio Tozzi, Plinio Clabassi, etc...
_studio Mehta 1966, Birgit Nilsson, Franco Corelli, Grace Bumbry, Mario Sereni, Bonaldo Giaiotti, Ferruccio Mazzoli, etc...
_studio Muti 1974, Montserrat Caballé, Plácido Domingo , Fiorenza Cossotto, Piero Cappuccilli, Nicolai Ghiaurov, Luigi Roni, etc...
_studio Harnoncourt 2001, Cristina Gallardo-Domâs, Vicenzo La Scola, Olga Borodina, Thomas Hampson, Matti Salminen, László Polgár, etc...

aurele a écrit:
Karajan et Muti en particulier me paraissent sans doute pouvoir rivaliser avec Solti. Mehta, je n'ai pas encore sauté le pas d'une écoute intégrale à cause de Nilsson. La version Harnoncourt est dans la catégorie "challenger". Pour les historiques, il est probable qu'elles n'aillent pas jusqu'au bout, à part peut être Serafin. Je précise que je ne les connais pas d'ailleurs. Je connaissais uniquement leur existence. Je trouve cela bien de proposer des versions moins connues du mélomane lambda.

Karajan oui... Mais on est quand même moins dans la délicatesse que Solti (oui oui... vous m'avez bien lu...)
Muti, disons que rien que Caballé, ça disqualifie tout pour moi!
Metha, c'est beaucoup de bruit pour rien. Des immenses gosiers, mais pas un sous de délicatesse et de passion. Un guerrier qui montre son aigu, une soprano froide comme la glace, une Amnéris qui reste bien terne... Et un orchestre bruyant!

Harnoncourt au contraire est très intéressant!

Pour les historiques, oui, Serafin est très intéressante... il y a aussi la version avec Pertile qui est passionnante...

Ils auraient aussi peu aller taper dans l'exotique... En allemand avec Rysanek ou en russe (Vishnevskaya, Arkhipova, Lisitsian dirigés par Melik-Pashaïev, un vrai miracle!! Mr.Red)

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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyVen 7 Oct 2011 - 16:37

Bumbry était très jeune à l'époque de l'enregistrement Mehta et n'avait sans doute pas encore suffisamment muri le rôle. Je la connais dans la scène du jugement avec Mehta et avec Leinsdorf. Chez Leinsdorf, même si cela me bouleverse moins que les interprétations de Verrett, Cossotto et Gorr, je la trouve très intéressante et très impliquée avec ce côté fauve blessé et outragé tant dans l'incarnation que dans la voix.
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Cornélius
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyVen 7 Oct 2011 - 19:04

J'ai réécouté intégralement les versions Karajan et Solti, et pour moi, il n'y a pas photo, la version Karajan écrase sa rivale: soyeux des sonorités, équilibre, qualité de la prise de son, distribution de grande tradition italienne.

Chez Solti, orchestre de kiosque aux cuivres criards, distribution on ne peut plus exotique, problèmes de registres chez Leontine Price, quand on sens dramatique... je me suis endormi pendant le duo Amonasro-Aïda à l'acte du Nil... c'est tout dire !...

(Je parle bien entendu de la version Karajan avec Bergonzi et Tebaldi, pas du remake raté avec Carreras et Freni)
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Francesco
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptySam 8 Oct 2011 - 15:05

La plus belle version que je connaisse d'Aïda est en allemand. Elle réunit Rosvaenge, Metternich, superlatifs tous les deux, Zadek dans ce qui est peut-être sa plus beau rôle (vocalement c'est ahurissant de légéreté) et Höngen qui est une Amnéris phénoménale (j'ai envie de dire : évidemment). A côté Solti c'est carrément pompier et sinistre à la fois(bon à mes oreilles, hein).
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aurele
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptySam 8 Oct 2011 - 20:02

Tebaldi me pose problème en Aida. Price au-delà d'une implication dramatique peu importante, des graves pas toujours très beaux est beaucoup plus à son aise vocalement et il y ce timbre superbe alors que celui de Tebaldi ne l'a jamais véritablement été à mes oreilles. Je trouve Gorr plus passionnante que Simionato, très grande Amneris néanmoins. MacNeil est plus intéressant que Merrill en Amonasro. Bergonzi et Vickers font jeu égal. Karajan est effectivement beaucoup plus subtil que Solti. Ce sont néanmoins deux grandes versions malgré les réserves que l'on peut émettre.
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MessageSujet: Version Abbado Live de 1972 (tournée de la Scala à Munich)   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyJeu 29 Déc 2011 - 8:05

Je découvre cette version célèbre.

Dans l'édition d'Opera d'Oro, elle est en stéréo avec quelques bruits de retransmission radio (au début ce sont les voix médium masculines qui sont touchées donnant un son métallique, Domingo est intact).

J'avais peur :
. pour la direction d'Abbado, que je n'ai jamais vraiment particulièrement aimée
. pour le Radamès de Domingo car ses enregistrements de studio ne m'ont pas totalement convaincu
. pour l'Aïda d'Arroyo, peur d'un erstaz de Price
. pour l'Amnéris de Cossotto, peur qu'elle en fasse trop...

Et bien c'est une version très excitante, très homogène, ce qui est finalement rare!

Une soirée italienne mais à Munich, cela fait un bon mélange tout d'abord car les forces de la Scala semblent se discipliner, comme les chanteurs; par contre le public a dû mal à retenir son enthousiasme parfois et c'est tant mieux! (Inversement j'aime aussi le Rosenkavalier de Kleiber présenté à la Scala: ah ces couleurs italiennes dans Strauss...).

La direction d'Abbado est jugée un poil trop rapide par certains mais moi elle me convient et je ne ressens aucune longueur. Il sait aussi accompagner les chanteurs et les mettre en valeur quand il faut.
L'Orchestre et le choeur sont bien en place et la prise de son les met également en valeur (certains passages sont d'un réalisme impossible en studio), les grands moments bien réussis.

Domingo est touchant du début à la fin, sa très grande période et bien supérieur à sa version chez Mutti : généreux, chaleureux, l'aigu rayonnant.

Cossotto a une voix magnifique, corsée et bien maîtrisée, sans en ajouter, une vraie princesse.

Ghiaurov marque de son timbre et mention également à Capuccilli que je n'ai pas toujours apprécié, mais ici il est parfait.

Je garde la fin pour Martina Arroyo qui compose une Aida douce et touchante dont la voix se marie très bien avec celle de Domingo et contraste bien avec celle de Cossotto.
Bien plus engagée qu'en studio, la voix est homogène dans tous les registres et l'aigu, bien que pas aussi lumineux que celui de Price, est néanmoins de toute beauté, et surtout elle n'en rajoute pas trop.
Une interprétation juste et parfaite en soi dans une autre optique que mon Aïda idéale, celle de Varady.

Une très grande version donc, célèbre à juste titre (que je range aux côtés du Don Carlo de Horst Stein pour les grandes soirées verdiennes).
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyLun 2 Jan 2012 - 10:23

Polyeucte a écrit:
Au sujet des critiques de France Musique...

aurele a écrit:
...
_studio Mehta 1966, Birgit Nilsson, Franco Corelli, Grace Bumbry, Mario Sereni, Bonaldo Giaiotti, Ferruccio Mazzoli, etc...

Metha, c'est beaucoup de bruit pour rien. Des immenses gosiers, mais pas un sous de délicatesse et de passion. Un guerrier qui montre son aigu, une soprano froide comme la glace, une Amnéris qui reste bien terne... Et un orchestre bruyant!

"Beaucoup de bruit pour rien" : non !
C'est vrai que cette version ne fait pas dans la dentelle. Mais ne caricaturons pas, cette version est tout de même furieusement efficace. La direction est hyper dynamique. Moi qui n'aime pas Corelli à la base, je le trouve formidable et idéal en Radames. Bumbry est mon Amneris préférée et aussi bien que dans la version Leinsdorf. Enfin, je n'ai jamais compris le qualificatif de "froideur" qui est systématiquement collé à Nilsson. Certes on entend pas dans son interprétation la même émotion que dans celles de L.Price ou de Freni, mais le timbre est réllement splendide et son interprétation me touche davantage que celles de Milo ou Chiara.

Donc, même si ce n'est pas ma version préférée (en tête, je place Leinsdorf, Karajan 1 et 2), je la préfère à celles de Levine, Abbado (studio), Sanzogno (live avec Norman) ou Maazel, que je trouve nettement moins efficaces.
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyLun 2 Jan 2012 - 10:49

Dans cette version, j'entends bien Nilson, mais pas Aïda... j'entends plus une femme froide qu'une esclave amoureuse... Et si j'aime Corelli dans certains rôles, il donne trop une dimension tenorissimo du rôle à mon goût. Pour Bumbry, j'aime beaucoup d'habitude, mais je pense que je préfère des Amnéris plus violente, genre Gorr, Borodina, Zadjick, Simionato, Cossotto... Mr.Red

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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyLun 2 Jan 2012 - 11:00

L'Aïda de Mehta donne de belles excitations vocales avec le trio Nilsson/Corelli/Bumbry :
Nilsson essaie de donner une pureté de ligne et de timbre (même si l'aigu est plus celui de Brünnhilde), lui est magnifique dans l'air d'entrée malgré un léger cheveux sur la langue, le reste est très beau vocalement (le timbre), Bumbry impressionne par sa richesse de timbre également dès son entrée, elle a une fière allure, un vrai profil de princesse.
Théâtralement cette version ne me hante pas mais il est bien de l'avoir entendue, voire de l'entendre de temps à autre.
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyLun 16 Jan 2012 - 13:09

Parution en DVD et en blu-ray disc d'une énième version : http://www.prestoclassical.co.uk/r/Arthaus%2BMusik/101598

Il s'agit du live du Maggio Musicale Fiorentino de 2011 dirigé par Zubin Mehta. Ce sera le deuxième DVD avec Berti et le troisième avec Luciana D'Intino. En revanche, cela permet d'avoir un témoignage officiel de la très belle Aida de Hui He, une des grandes interprètes du rôle ces dernières années. Je n'ai entendu qu'un live du Met avec celle-ci.
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyLun 16 Jan 2012 - 13:33

cheers cheers
Bon, Berti on a fait mieux, mais le reste me semble vraiment de très très haut niveau!!! compress compress

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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyDim 23 Déc 2012 - 20:03

Une Aïda filmée dans la ville natale de Verdi à l'occasion du centenaire de sa mort

Verdi - AIDA - Page 12 Aida11

Cette représentation fut filmée le 27 janvier 2001 dans le petit Théâtre de Busseto (350 places), ville natale du compositeur, à l'occasion du centenaire de sa mort.
Les circonstances appelaient la pompe ou le vedettariat. Et pourtant, aucune star de la glotte Confused
Ce qui n'aurait alors pu produire qu'une soirée sympathique devient profondément empathique.

Riches décors et costumes, très conventionnels et pertinents. Toutefois, on sera surpris de constater que Franco Zeffirelli, qui nous avait habitué à des réalisations autrement kitsch et peplumesques, sait aussi faire sobre, en concentrant la puissance dramatique en une scénographie adroitement contextualisée, sans surcharge, malgré un espace étroit.
Entraîné par Carlo Bergonzi, à la guise d'intensives séances d'ateliers, le plateau de chanteurs se distingue par sa jeunesse, et se défend par le talent à défaut de gloire.
Une Amneris de 23 ans (Kate Aldrich), toute de fraîcheur et de passion dévorante.
Une Aïda prostrée, aimante (Adina Aaron). Un Radamès bien coffré, d'une impressionnante prestance (Scott Piper), qui comprend et suit l'évolution tragique de son rôle, face à un Grand-prêtre (Enrico Giuseppe Iori) plus bellâtre que venimeux, dont l'incarnation symbolique n'excède pas le hiératique costume.
Seul l'Amonasro de Giuseppe Garra me déçoit un peu, faute de vaillance et de présence vocale.
La caractérisation psychologique des tableaux me semble idéale, et épouse la sensualité du chant verdien. Un rare moment de magie, dûment applaudi : le Fuggiame gli ardosi inospiti. Surprised

Voilà une production a priori modeste au regard des superproductions des grandes maisons d'opéra internationales. Et pourtant, le résultat réussit au-delà de toutes ses promesses, et parvient à nous attacher à ces personnages campés dans une flagrante justesse.
Un spectacle à taille humaine, sans grandiloquence : la terrible Scène du jugement impressionne par la puissance des choeurs, les violents éclairages. Idem pour le Gloria all'Egitto, où l'on regrettera seulement que la Marche triomphale ne puisse impressionner que dans cet espace restreint, peu propice à la mobilité et au grandiose.

En fin de compte, l'idylle entre le guerrier égyptien et la princesse-esclave éthiopienne frappe en plein coeur de l'émotion.
Tellement prenant qu'on ne voit pas le temps passer, et j'en suis ressorti intimement touché. Sad
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyVen 4 Oct 2013 - 18:17

à l'occasion de l'Aida parisienne à venir, petit rappel discographique des principales versions officielles:

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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyVen 4 Oct 2013 - 20:40

Otello a écrit:
à l'occasion de l'Aida parisienne à venir, petit rappel discographique des principales versions officielles:
Bonne idée ce petit rappel:) quelles sont tes préférées ?

Pour ma part, parmi celles que j'ai, mes préférences dans l'ordre :

1 - Leinsdorf pour la direction et la distribution idéale selon moi : un sans faute farao 

2 - Karajan - Tebaldi : pour les mêmes raisons, mais je préfère Price à Tebaldi et Raimondi à Van Mill

3 - Karajan, Freni : pour Karajan, pour Carreras (pas à sa place, mais j'adore Mr.Red ), pour Freni (divine, même si pas vraiment à sa place non plus siffle ), pour Baltsa, pour Raimondi (mon Ramfis préféré), pour le Roi de Van Dam et la Prêtresse de Ricciarelli bedo  ... bon cette version est loin d'être parfaite, elle est même bourrée de défauts, mais je reviens très souvent vers elle.

4 - Mehta : pour le côté peplum  poussé à son paroxysme, et le Radames de Corelli cheers et l'Amenris de Bumbry Verdi - AIDA - Page 12 2648177732 

5 - Abbado : pour la très belle direction d'Abbado, l'Amneris d'Obrastzova et la Prêtresse de Valentini-Terrani (la plus belle que je connaisse violon ),. Par contre, le reste Confused  je l'écoute pour tous ces chanteurs que j'aime mais qui ne sont pas au mieux de leurs forme ou pas à leur place.

6 - Levine : Cette version me laisse assez indifférent malgré ses nombreuses qualités. La direction de Levine est irréprochable. Milo est bien et même très bien, mais je l'oublie aussitôt entendue. Domingo est très bien, mais je le préfère chez Leinsdorf ou Abbado (je ne connais pas les versions Muti). Zajick est impressionnante, mais dans le genre gros bulldozer, je préfère mille fois Obraztsova. Bien qu'étant un fan absolu de Ramey, je n'aime pas du tout son Ramfis ( Embarassed mais le pire est que je ne sais pas du tout pouquoi Confused ). Et Morris est complètement perdu dans un rôle de baryton-verdi, ce qu'il n'a jamais été Mad 

7 - Serafin - Callas : bof ... à part Gobbi ... Oui il y a l'investissement de Callas, mais vocalement ce n'est pas toujours très beau, on est très loin de Price.
7 bis : Maazel : pour Dimitrova, le reste : bof (et désolé, je n'aime pas Pavarotti à la base ... et encore moins en Radames Mad )

Perlea : euh ... je n'en garde aucun souvenir il y a très longtemps que je n'ai pas écouté ...Embarassed 

affraid je viens de réaliser que je n'ai pas Erede avec Tebaldi et surtout Del Monaco:amen: , il faut que j'arrange ça vite fait. Otello, tu peux nous dire ce que tu pense de cette version, stp ...
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyVen 4 Oct 2013 - 23:31

Dans la série "vieilleries" :
En effet, la version avec Gigli est très intéressante, pour Gigli bien sûr, mais aussi pour Caniglia plutôt dans un bon jour et Stignani prise jeune qui montre qu'elle n'a pas été que le vieille Adalgisa du premier studio de Callas (malheureusement c'est son enregistrement le plus connu Question?)
Mais ne pas oublier aussi l'enregistrement avec Aureliano Pertile qui délivre une vraie leçon de chant!!

Dans la série "Plutôt ancien" :
Le live de Mexico en 1951 est particulièrement électrique en effet... mais que d'approximations :?Des décalages, des notes pas très justes (pour que même moi ça me choque hehe)... Après, c'est assez mythique dans la démesure vocale et dans l'énergie qui se dégage!
Par contre, mieux vaut éviter 1950 au même endroit... Baum totalement affreux (comme toujours j'oserai dire Confused)

Dans la série "Les studios 50/60... et quelques live quand même!" :
Erede en 1952 donne dans la démesure aussi... mais ça ne prend pas vraiment. Les voix sont impressionnantes (Tebaldi et Del Monaco dans leur jeunesse!) mais sans vraie énergie... du pur studio...
Karajan en 1958... Là on change de catégorie! Prise de son très bonne, direction vaillante et distribution sans faille! Tebaldi rayonne encore de toute sa gloire vocale, avec plus de personnage qu'en 52... Bergonzi donne une leçon de chant, montrant qu'on peut chanter Radamès sans être un ténor héroïque, Simionato est une Amnéris de grande classe... Et MacNeil est loin de dépareiller.
Solti 1961... tout est dit là! Leontyne Price surclasse tout le monde : l'instrument est d'une beauté absolue, le studio lui permet de ne pas charger ses graves, la composition est nuancée, musicale mais aussi théâtrale... Face à elle, Vickers intellectualise Radamès et malgré une voix très vaillante et pas forcément la plus belle, donne au personnage une subtilité rare et un chant tout en nuances. Rita Gorr est Amneris par sa hargne, sa violence, mais aussi son désespoir. Merrill est légèrement en arrière par rapport à ce trio... et Solti mène tout cela avec un éclat sans pour autant oublier les passages intimes. Grand je vous dis!!
Metha joue la carte lui du péplum en effet... mais il ne s'en dégage rien. Du grand chant, de la puissance, mais il manque les failles, les doutes, la délicatesse. Nilsson chante de façon glacée, Corelli se regarde chanter, Bumbry peut à l'aise... Loupé!
En 1967, Schippers dirige Price, Bergonzi, Bumbry et Merrill au MET. Grande soirée qui confirme tout ce qui a été dit des deux premiers, avec une Bumbry superbe (plus à l'aise avec la tessiture que chez Metha je trouve!). Grande soirée!

Dans la série "Les modernes" :
On commence par Karajan (peut moderne me direz-vous... mais sinon il se retrouvait tout seul! hehe). Orchestre plutôt moins lourd que ce que propose habituellement le chef à cette période, distribution plutôt légère... et le miracle a lieux. Freni trouve des accents déchirants, Carreras en noble chevalier blanc, Baltsa passionnée, Cappuccilli un peu trop vocale mais bon... Superbe.
Et puis Harnoncourt... Beaucoup de bruit à sa sortie et au final, je trouve cette version splendide! Pourquoi? Parce qu'il y a beaucoup de lyrisme ici avec des chanteurs un peu légers aussi pour les deux rôles principaux, mais si La Scola est un peu à la peine par moments en Radamès, Gaillardo Domas est splendide d'un bout  l'autre. Borodina donne une Amneris luxueuse de timbre, de voix... mais un peu placide par moments... mais quelle voix! :drunken:et quel applomb! Hampson comme souvent chez Verdi propose quelque chose qui lui est personnel, d'une grande intelligence, ne cherchant pas à se faire verdien à toute force... très bien! Harnoncourt allège sans rendre transparent, beaucoup de détails, du lyrisme... superbe!

Dans la série "Les étrangetés" :
La russie propose deux versions...
1953, Alexander Melik-Pashayev réunit une distribution masculine de feu! En Radamès, Georgi Nelepp est splendide : le timbre, la vaillance, la délicatesse... tout est là! Pavel Lisitsian montre lui combien le chant verdien est bien défendu en Russie pour un Amonasro renversant de puissance et de tension avec un chant toujours soigné! Et puis excusez du peu... Ivan Petrov en Ramfis, ainsi qu'Alexander Pirogov en Roi... rien que ça! Malheureusement, les deux femmes ne sont pas au niveau, avec une Sokolova un peu anonyme en Aïda et une Davidova totalement transparente en Amnéris. Le chef comme toujours est très attentif, soigné et dramatique.
1961, même chef, même Lisitsian en Amonasro, même Petrov en Ramfis... rien n'a changé pour eux! Un Radamès un peu claironnant en la personne de Zurab Andzhaparidzhe (sorte de Del Monaco un peu nasal...) et pas très délicat par contre... Et pour les deux femmes, difficile de faire mieux puisque ce sont les deux grandes stars du moment au Bolshoï : Galina Vishnevskaya et Irina Arkhipova. Grande classe pour l'une comme pour l'autre. La première totalement musicale et dramatique, la seconde au timbre large mais pas vieilli... une tension entre ces deux grandes amies assez impressionnant! Un grand moment!

Et puis une petite version allemande...
Rafael Kubelik dirige en 1955 l'Aïda de Leonie Rysanek, avec Hans Hopf, Jean Madeira, George London, Gottlob Frick... Luxueux, superbement chanté... mais je n'arrive pas à rentrer dedans Question?

Dans la série "Vidéos" :
Houla que tout cela est triste... peu de choses bien passionnantes à mon goût... du moins dans l'officiel!
Bien sûr, impossible de se passer des extraits de Leontyne Price (le troisième acte, en 1958) qui montre qu'elle a déjà tout d'une grande!
Ensuite, je passerai sur la version pharaonique du MET... où mis à part Zadjick totalement incendiaire, le reste va du moyen au moche (Amonasro qui n'en peut plus!) avec une mise en scène qui pique les yeux (trop de dorés!!!)

Non, il faut aller chercher les bandes vidéos non commercialisées...
3 janvier 1984... soirée mythique au MET où Leontyne Price fait ses adieux à la scène lyrique, ne se produisant plus par la suite qu'en récital... Production assez laide... mais quelle émotion! Leontyne Price met un peu de temps à chauffer une voix qui s'est allourdie... mais rapidement, elle est gagnée par l'émotion et délivre à partir du deuxième acte une prestation magistrale! Le grave est un peu outré, mais qu'importe tant la chanteuse est concernée et propose des moments de grâce (l'air du Nil!!!! Et ces minutes d'ovations où les yeux de Leontyne Price s'emplissent de larmes Sad). Face à elle, la tornade Cossoto campe une Amnéris plus méchante que de nature, mais ça passe bien! MacCraken passe un peu moins avec son chant tout dans le nez, ses attaques droites... mais bon... et puis Estes très bon Amonasro. Mais Price!!! Elle fait oublier toutes les erreurs des autres! Levine comme toujours très attentif et nuancé.
Et puis une production du Mariinsky en 1995... qui réunissait toute la fine fleur de l'époque sous la baguette enflammée de Gergiev. Malheureusement, on sent trop combien certains ne sont ici que pour la soirée filmée... car mes décalages sont plus que nombreux... ils sont énormes!!!! Et pourtant... Vladimir Galouzine encore assez clair, d'une facilité déconcertante dans le rôle, musical et puissant... Galina Gorchakova de sa voix chaude et puissante nous emporte pour une Aïda fière et passionnée... Olga Borodina toujours aussi géniale que chez Harnoncourt, mais avec en plus une incarnation qui n'existait pas chez Harnoncourt. Nikolai Putilin est un Amonasro au combien violent et méchant, mais sans emportement de mauvais goût... et pour les deux basses, rien de moins que Vladimir Ognivenko et Gennadi Bezzubenkov... Mise en scène très "à l'ancienne", mais splendide par ses perspectives, ses jeux de lumière... Il manquait donc juste quelques répétitions Question?
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Otello
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptySam 5 Oct 2013 - 0:58

En ce qui me concerne, je pense sincèrement qu'Aida fait partie de ces opéras qui ont eu beaucoup de chance au disque car on a beaucoup de vraies belles grandes versions superlatives (désolé pour la redondance volontaire Wink ) :

- La version Erede ne brille pas par une direction orchestrale exceptionnelle mais l'ensemble a de la tenue et le rendu est efficace nonobstant une prise de son un peu plate. En revanche le cast est un des plus beaux de l'époque avec particulièrement Tebaldi et Del Monaco en état de grâce.

- La version studio de Callas est une assez bonne version d'ensemble mais sans plus. Disons que l'ensemble vaut mieux que la somme des parties car dans le détail Callas est plus excitante à Mexico, Tucker est le Radamès certainement parmi les moins séduisants de la discographie quand même son chant est irréprochable, Barbieri fait ... du Barbieri ( sonore, investie et pas toujours impeccable de justesse) et Tito Gobbi pas baryton-Verdi pour 2 sous est bien rustre de chant. Serafin est efficace.

- La version Karajan 1 est tout simplement magnifique de prise de son, de direction, de distribution vocale, d'interprétation. C'est là pour moi la première grande version de l'ouvrage. Tout y est à tomber.

- La version Solti est elle aussi superbe mais un peu inférieure à Karajan en raison d'une distribution certes de très haut niveau mais moins électrisante. Elle contient toutefois la plus grande Aida de la discographie avec Leontyne Price qui est juste sublime de voix, de chant, d'incarnation et Solti porte cette incarnation amoureusement.

- La version Mehta est également de grande eau même si l'interprétation un peu froide de Nilsson peut en rebuter certains. il n'empêche qu'elle chante merveilleusement bien et qu'elle est formidablement entourée par le plus exceptionnel des Radamès (un Corelli en grande forme et au chant superbement nuancé et aussi le seul à faire un vrai diminuendo sur l'aigu final de son air), l'Amnéris de Bumbry toute de sensualité puis bouleversante d'incarnation et l'un des Amonasro les plus réussis de la discographie (Mario Sereni). Oui Mehta joue la carte du grand spectacle mais il sait aussi mettre en lumière les scènes plus intimistes. Très belle prise de son.

- Belle version Leinsdorf qui, elle, joue à fond la carte du peplum un peu au détriment du caractère plus intimiste de l'oeuvre; belle distribution aussi sauf que le choix de coupler Leontyne Price et Grace Bumbry s'avère souvent piégeux tant leurs voix finissent par se confondre à certains moments.

- Exceptionnelle version de Riccardo Muti qui signait là sa première intégrale studio: la direction est un chef d'oeuvre d'équilibre, d'architecture sonore, de pertinence des tempi; la distribution est de premier ordre avec une Caballé sublime de voix, de chant et d'interprétation (c'est la 3ème grande interprète du rôle après Price et Tebaldi), Cossotto et Cappuccilli en grande forme ne surjouent pas vocalement comme ils avaient pourtant souvent l'habitude de le faire, Domingo signe là le meilleur de ses 4 Radamès de studio et Ghiaurov est impressionnant d'autorité en Ramfis. Prise de son exceptionnellement réussie.

- La version Karajan 2 n'atteint pas les mêmes sommets (mais on aurait aujourd'hui ce niveau d'interprétation verdienne qu'on serait heureux!): le chef adopte des tempi plus lents et verse dans un hédonisme sonore assez réussi qui comble pleinement le versant intimiste de l'ouvrage. Au regard des versions précédentes, Freni, Baltsa et Carreras apparaissent trop légers de substance vocale mais force est de reconnaître que le chant est intègre et que ces moindres gabarits vocaux se coulent merveilleusement dans la conception de Karajan.

- La version Abbado est plus discutable: certes la prise de son est chaleureuse tout comme l'orchestre de la Scala; certes la direction d'Abbado révèle des beautés encore insoupçonnées de la partition mais le cast s'avère assez inégal: Ricciarelli déploie un des plus beaux timbres pour le rôle mais sa voix n'est en rien celle d'un grand lirico-spinto et les écarts du rôle malmènent un chant qui n'aurait jamais dû quitter la sphère belcantiste qui était la sienne auparavant. Domingo est efficace mais la voix est beaucoup plus tendue que chez Muti. Obraztsova est en grande forme mais son Amnéris est assez peu royale de style. Le jeune Nucci est encore un peu vert mais bien chantant et le Ramfis de Ghiaurov est déjà bien fatigué.

- La version Maazel n'est pas sans rappeler la version Mehta en ce qui concerne la direction orchestrale. C'est la carte du peplum grandiose qui est ici privilégiée et c'est plutôt réussi dans le genre. La distribution est superbe (là aussi aujourd'hui on serait fou de joie de retrouver un cast de cette nature!) et la prise de son particulièrement réussie.

- La version Levine, magnifiquement enregistrée et dirigée, est assez réussie elle aussi même si dans le détail on peut chipoter sur le Radamès de plus en plus induré de Domingo et sur l'Amonasro très moyen d'un James Morris pas du tout baryton-Verdi.

- La version Harnoncourt est une agréable surprise et sans doute l'une des plus passionnantes versions qui aient été réalisées depuis celle de Muti. Harnoncourt, très intelligemment, a gardé une formation orchestrale traditionnelle - le Wiener Philharmoniker - et a travaillé sur l'architecture même de l'œuvre tant sur le plan vocal que sur le plan orchestral. A juste titre, il rend l'ouvrage très intimiste par un allègement stupéfiant du tissu orchestral sans pour autant sacrifier la pompe de la scène du triomphe (une des plus réussies de toute la discographie) et allant même jusqu'à utiliser des trompettes égyptiennes fabriquées pour l'occasion. Tout l'art d'Harnoncourt réside aussi dans ce souci qu'il a de rendre chaque détail orchestral, y compris les plus inattendus! Bien évidemment, la distribution se coule avec bonheur dans un tel écrin. Ce que Cristina Gallardo-Domâs offre ici est de toute beauté: timbre charnu et radieux, ligne de chant savamment contrôlée, art exquis des nuances (excepté dans l'air du Nil où le contre-ut est plus mezzo-forte que pianissimo). Olga Borodina est une Amnéris sensuelle et spectaculaire par sa puissance vocale et son engagement dramatique. Thomas Hampson, pourtant pas baryton-Verdi, est le plus humain de tous les Amonasro de la discographie: le personnage souvent interprété comme un rustre sans cœur, y gagne ici une dimension insoupçonnée et par conséquent un intérêt véritable. Matti Salminen offre sa généreuse voix de basse profonde au personnage de Ramfis. Légère réserve, en revanche, en ce qui concerne le Radamès de Vincenzo La Scola: en effet, la voix sonne un peu étriquée et se métallise considérablement dans l'aigu et il n'est pas rare qu'en dépit des micros il soit couvert de temps en temps par ses partenaires. Cette réserve minime ne doit pas pour autant empêcher l'acquisition de cette version d'autant que tous les rôles secondaires sont admirablement tenus et que la prise de son est luxueuse.

Conclusion: une dizaine de très belles versions dont 4 indispensables: Karajan 1, Solti, Muti et Harnoncourt.


Dernière édition par Otello le Lun 7 Oct 2013 - 10:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptySam 5 Oct 2013 - 10:20

Very Happy Merci Otello pour ce tour d'horizon. mains 

Bon, si je comprends bien, il faut que j'achète Muti et bien entendu Erede Wink 
Harnoncourt, le problème pour moi c'est Salminen que je déteste par dessus tout Embarassed  et Hampson qui m'a toujours agacé Confused 

Sinon, je pense que tu dois connaître la version live de Barenboim avec Varady, Pavarotti et DFD ... qu'en penses-tu ? Certes, il y a Salminen en Ramis pale et même Pavarotti I don't want that (dont je ne suis pas fan Confused ) mais je suis prêt à supporter beaucoup pour Varady I love you et DFD violon drunken . J'aimerais surtout savoir ce que donne DFD en Amonasro
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptySam 5 Oct 2013 - 11:02

Figaro a écrit:
Bon, si je comprends bien, il faut que j'achète Muti et bien entendu Erede Wink 
Harnoncourt, le problème pour moi c'est Salminen que je déteste par dessus tout Embarassed  et Hampson qui m'a toujours agacé Confused 

Sinon, je pense que tu dois connaître la version live de Barenboim avec Varady, Pavarotti et DFD ... qu'en penses-tu ? Certes, il y a Salminen en Ramis pale et même Pavarotti I don't want that (dont je ne suis pas fan Confused ) mais je suis prêt à supporter beaucoup pour Varady I love you et DFD violon drunken . J'aimerais surtout savoir ce que donne DFD en Amonasro
Oui Muti il faut vraiment l'avoir! Erede moins mais là c'est toi qui es attiré Wink 
Harnoncourt vaut vraiment le coup d'autant qu' Hampson m'a vraiment agréablement surpris et que Salminen est en grande voix dans un rôle somme toute plutôt secondaire en présence effective.

Pour la version Barenboim, ben il faut déjà encaisser Barenboim et sa direction pataude et disons le carrément: pas du tout verdienne.

Il faut du temps accepter le passage qui a grisé considérablement la voix de DFD; le diseur reste remarquablement intelligent, le chanteur suprêmement technique pour compenser ce que l'usure a irrémédiablement provoqué sur sa voix, le timbre n'est définitivement pas verdien et le rôle n'est pas de ceux qui conviennent à la dramaturgie shakespearienne de son chant.

Pavarotti est lumineux et son Radamès est renversant de générosité vocale et d'implication.

Julia Varady est la grande raison de connaître ce live. La voix est ronde et excitante, certes pas d'une puissance torrentielle mais néanmoins en mesure de dominer tous les ensembles. Le chant est subtil et racé et son art des nuances fait écho très souvent à celui de Leontyne Price. Enfin la maîtrise de la tessiture du rôle est totale. Un petit bijou.

Stefania Toczyska est l'autre bijou de ce live. La voix est splendide, le chant de grande eau aussi percutant qu'une Cossotto mais avec en plus la vibrante sensualité d'une Baltsa.

Salminen n'est pas indigne dans ce live (son studio est très supérieur car Harnoncourt veille) mais il faut admettre que c'est la scène de jugement qui lui réussit le mieux ici.
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptySam 5 Oct 2013 - 12:43

Merci Otello, je me doutais de ton avis concernant Barenboim. Mais, comme je l'écrivais je suis prêt à supporter beaucoup pour Varady et DFD
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptySam 5 Oct 2013 - 14:37

Surprised Beaucoup de points de convergence avec Otello.

Je suis surpris par exemple de ton appréciation très positive de Karajan II (qui est l'une des versions que j'aime le plus, avec des voix toutes dotées de timbres très personnels, et un orchestre diablement généreux), on se retrouve même sur les grands anciens (Karajan I et Erede plutôt que Serafin) comme sur les versions plus ou moins récentes (Mehta et même Harnoncourt ! Shocked ).

Principale divergence, le studio de Muti, que je trouve terriblement mou, et dont les chanteurs ne m'intéressent guère à vrai dire.

En revanche, deux questions :

=> Sur Nilsson, tu dis qu'elle chante merveilleusement bien, mais du Verdi aussi rigide (et mauvais legato, et surtout régulièrement (très) faux, moi ça me gêne vraiment, même en laissant de côté l'incarnation assez lointaine.

=> Sur Price, peut-on vraiment être une Aida idéale sans graves ?
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptySam 5 Oct 2013 - 15:21

DavidLeMarrec a écrit:
Principale divergence, le studio de Muti, que je trouve terriblement mou, et dont les chanteurs ne m'intéressent guère à vrai dire.

En revanche, deux questions :

=> Sur Nilsson, tu dis qu'elle chante merveilleusement bien, mais du Verdi aussi rigide (et mauvais legato, et surtout régulièrement (très) faux, moi ça me gêne vraiment, même en laissant de côté l'incarnation assez lointaine.

=> Sur Price, peut-on vraiment être une Aida idéale sans graves ?
1) Sur Muti, le fait que ses chanteurs ne t'intéressent pas t'a certainement influencé dans ton appréciation de sa direction orchestrale! Redonne lui une chance parce que sincèrement Muti est épatant.Wink 
2) Désolé mais aucune fausse note de Nilsson dans cette version Mehta. Oui le timbre est effectivement un peu rigide (à l'image de la dame) mais son chant est mené dans le respect de l'écriture verdienne même si l'incarnation donne plutôt l'impression d'une Aida-Turandot.
3) Le tout est de savoir ce qu'on entend par "avoir des graves ou pas". Si ça signifie poitriner systématiquement le bas du registre à outrance à la limite même de l'écrasement du son, c'est certain que Price n'a pas les graves requis.
Si ça signifie avoir des graves sobres mais pas démesurément ouverts et écrasés, désolé mais Price a ce qu'il faut pour tenir cette tessiture, ce que de nombreux lives permettent d'ailleurs de confirmer.
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptySam 5 Oct 2013 - 17:01

Otello a écrit:
1) Sur Muti, le fait que ses chanteurs ne t'intéressent pas t'a certainement influencé dans ton appréciation de sa direction orchestrale! Redonne lui une chance parce que sincèrement Muti est épatant.Wink 
J'ai pourtant essayé à d'assez nombreuses reprises, je doute que ce soit un effet des chanteurs... Je trouve toujours le Muti de cette époque très ennuyeux, même lorsque les chanteurs sont excellents (et en plus, les premières fois, j'aimais beaucoup plus ces chanteurs qu'aujourd'hui...).
Je retenterai.

Citation :
2) Désolé mais aucune fausse note de Nilsson dans cette version Mehta. Oui le timbre est effectivement un peu rigide (à l'image de la dame) mais son chant est mené dans le respect de l'écriture verdienne même si l'incarnation donne plutôt l'impression d'une Aida-Turandot.
Alors là, non, c'est facile à mesurer, dans les ensembles particulièrement, on entend très bien qu'elle chante faux, et pourtant je ne suis vraiment pas difficile sur ce paramètre. Comme ses sons sont très droits, ça s'entend beaucoup plus violemment.
(Et puis le style, je me demande comment tu peux défendre ça, alors que tu parles toujours d'adéquation aux vœux du compositeur... même en admettant que ce soit un format idéal pour Turandot, on serait quand même assez loin du style, du caractère et de la technique d'Aida, non ?)

Citation :
3) Le tout est de savoir ce qu'on entend par "avoir des graves ou pas". Si ça signifie poitriner systématiquement le bas du registre à outrance à la limite même de l'écrasement du son, c'est certain que Price n'a pas les graves requis.
Si ça signifie avoir des graves sobres mais pas démesurément ouverts et écrasés, désolé mais Price a ce qu'il faut pour tenir cette tessiture, ce que de nombreux lives permettent d'ailleurs de confirmer.
Elle s'étrangle quand même systématiquement dans le bas de la tessiture, qui est très terne. Moi ça me gêne. (Et comme je n'aime pas particulièrement le reste, j'ai d'autant plus de mal à m'en consoler. Mr. Green )
Mais effectivement, elle fait tout à fait les notes, audibles et justes, même si on la sent gênée. Disons que pour l'idéal, j'aurais attendu un peu plus d'égalité dans la tessiture (Tebaldi, c'est autre chose !).
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyLun 7 Oct 2013 - 9:09

Je suis moi aussi bien plus sensible à l'Aïda de Tebaldi qu'à Leontyne Price, d'où ma préférence assez nette pour la version Karajan I parmi toutes celles qui ont été mentionnées par Otello. Dans son genre, Karajan II me plaît aussi beaucoup, moi qui aime beaucoup Carreras et Baltsa, et qui trouve le chef particulièrement inspiré dans cette oeuvre.

Puisqu'on en est à parler de chefs, je me souviens avoir été profondément déçu par la version Leinsdorf lorsque je l'ai écoutée. Le bref prélude du III, si merveilleux (mon passage préféré de cet opéra Wink ) est ici complètement gâché par des tempi rapides, sans que cette rapidité apporte une quelconque urgence. Un vrai ratage, à mon sens. Et il me semble que tous les chanteurs de ce luxueux casting sont ici un petit peu en méforme : Domingo sort un chant "pâteux" un peu bizarre, et ni Price ni Bumbry, bizarrement, ne semblent ici tout à fait à leur aise. Etrange pour un disque souvent présenté comme une référence.
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptySam 12 Oct 2013 - 14:28

Pour Altamusica, les meilleures versions :

 Serafin, avec Callas, Barbieri et Tucker : curieux, car Callas n'est absolument à la hauteur, et les autres ont peu d'attrait,
 
  Toscanini, avec Nelli, Gustavson et Tucker : à part la direction de Toscanini, il n'y a rien à sauver vocalement : Nelli et Gustavson sont médiocres, et Tucker tout juste correct,

 Karajan avec Tebaldi, Simionato, Bergonzi : Tebaldi n'a pas toutes les notes du rôle, Bergonzi souffre, seule Simionato est à la hauteur - Karajan et les Viennois sont magnifiques,

 Harnoncourt : Gallardo - Domas, Borodina, La Scola : l'ensemble est sur le plan vocal d'une grande médiocrité - Bartoli  a raconté depuis qu'Harnoncourt lui avait proposé le rôle d'Aida : peut-être aurait-elle du accepter,

 Les versions Solti et Muti, bien supérieures, ne viennent que plus loin derrière dans le classement - la version Leinsdorf, dont on peut discuter de la supériorité face à celle de Solti, n'est pas analysée car "doublonnant" avec cette dernière - le doublonnage ne concerne que le rôle-titre, et AMHA elle est, avec Price, Bumbry et Domingo,  vocalement très supérieure à Toscanini ou Harnoncourt..

Vraiment bizarre, ce classement...

 Montfort
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyVen 18 Oct 2013 - 19:06

Il y a Chailly et Alagna sur Mezzo en ce moment, dans une version qui ressemble vraiment à un épisode de Dragon Ball... Laughing 
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyVen 18 Oct 2013 - 19:38

julot a écrit:
Il y a Chailly et Alagna sur Mezzo en ce moment, dans une version qui ressemble vraiment à un épisode de Dragon Ball... Laughing 
N'importe quoi! Très belle production que cette version de La Scala.
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyVen 18 Oct 2013 - 19:46

Je dis pas que c'est pas bien: j'ai pas regardé et je connais pas Aida.  Je dis que ça ressemble à Dragon Ball...
Verdi - AIDA - Page 12 00231d11_medium
...ce que je ne trouve pas très respectueux du compositeur Razz 

Après, Zeffirelli + Chailly, moi, j'ai sans aucun doute envie d'essayer. Tu recommandes comme version d'initiation?
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyVen 18 Oct 2013 - 19:54

julot a écrit:
Je dis pas que c'est pas bien: j'ai pas regardé et je connais pas Aida.  Je dis que ça ressemble à Dragon Ball...
Verdi - AIDA - Page 12 00231d11_medium
...ce que je ne trouve pas très respectueux du compositeur Razz 

Après, Zeffirelli + Chailly, moi, j'ai sans aucun doute envie d'essayer. Tu recommandes comme version d'initiation?
Ben non!

Ben oui! Wink
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptySam 19 Oct 2013 - 3:00

Aida, comme Otello, Carmen ou Tosca est un opéra qui oppose le plateau de chanteurs et la fosse d'orchestre. On peut être enthousiasmé par l'un et pas par l'autre. Rares sont les occurences d'une convergence des deux vecteurs d'intérêt musical. Surtout eu égard au fait que cet opéra, tout comme Il Trovatore, ne demande pas moins que les quatre meilleurs chanteurs du monde ! Et cela, sans compter les choeurs !

Certaines choses sont objectives (intonation des chanteurs), d'autres subjectives. L'impression générale peut être formidable quoique acceptant des irrégularités ou défauts musicaux, ou médiocre malgré de très grandes qualités individuelles. Bref, comme Carmen il n'y a pas d'Aïda idéale.

Aïda demeure un opéra qui me fascine et j'en ai détenu au fil des années une vingtaine de versions.

- Pour le plateau, pas de carré d'As. Je n'ai entendu aucune version qui m'ait fait baisser mes gardes. Par contre, il en est plusieurs où la chimie d'excellents chanteurs aboutit à un formidable plateau: Karajan I et II, Erede, Muti. Il y en a d'autres où un chanteur/chanteuse est en un tel état de grâce qu'il emporte la mise et élève 'sa' version au-dessus du troupeau. C'est le cas de Corelli, Nilsson, Björling, Callas avec son contre-mi bémol, Gobbi, Gorr...

Parmi mes versions préférées je compte celles-ci:

- Callas à Mexico, pour la démesure vocale. Un cirque vocal. On ne peut entendre Aïda après cela sans espérer secrètement que le contre-mi bémol va surgir et dominer la fin de la scène du Triomphe.
- Karajan à Vienne (EMI) pour un plateau jeune, malléable et ardent et un orchestre de rêve.
- Harnoncourt à Vienne pour la vision la plus noire de toute la discographie (Ramfis, les prêtres, authentiques talibans entraînant toute l'action dans une spirale infernale insoutenable) - et à nouveau un orchestre extraordinaire.
- Leontyne Price au Met avec McCracken sous Levine - sa dernière apparition publique. Une Aïda unique par la phosphorescence du timbre - il faut l'avoir entendue.
- Nilsson et Corelli, avec la somptueuse Bumbry, Amneris sexy de rêve (Mehta, pas mal du tout).
- Erede sur Decca pour le meilleur quatuor - une homogénéité vocale à toute épreuve - et une excellente direction. La prise de son sature un peu, mais pas assez pour enlever des points à cette version.

Je n'ai pas entendu la version avec Vishnevskaya et Arkhipova - mais je vais m'y mettre !!

Aiiiiiiiida...
Tu non m'ami !
Sacerdote: Io resto a te !

Quel opéra dwarf
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptySam 19 Oct 2013 - 12:15

André a écrit:
- Callas à Mexico, pour la démesure vocale. Un cirque vocal. On ne peut entendre Aïda après cela sans espérer secrètement que le contre-mi bémol va surgir et dominer la fin de la scène du Triomphe.
Mystère pour moi – ce mi bémol complètement hurlé et détimbré tient davantage de la punition auriculaire pour moi. Déjà que dans l'absolu il n'a rien de musicalement nécessaire, alors si c'est pour le hurler. Le vibrato m'évoque toujours un chien (un chiot, à vrai dire) qui hurle. Confused Peut-être que le soir même, c'était électrique, mais ma glottophilie (et mon âge Mr. Green ) a des limites.

Citation :
- Harnoncourt à Vienne pour la vision la plus noire
Tiens, au contraire je la trouve très dépassionnée, calme, pas forcément lumineuse mais épurée, sans grand pathos, d'une étoffe douce et chaleureuse.
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyDim 20 Oct 2013 - 0:25

Merci de mettre nos différences sur le compte de l'âge Very Happy. Il se peut que je me trompe de version pour le contre mi bémol de Callas. Elle l'a fait plusieurs fois début des années cinquante. J'en ai 2 ou 3 dans l'anthologie de 26 disques de Jürgen Kesting. Ils sont sensationnels et ne ressemblent pas vraiment à la description que tu en fais siffle

Le contre-mi bémol n'est pas plus nécessaire que ceux de Sempre libera ou de la Scène de la folie de Lucia. Ainsi en va-t-il de presque tous les contre-mibémol du XIXème. Très peu figurent dans la partition, mais pourquoi bouder notre plaisir ? Very Happy 
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MessageSujet: Re: Verdi - AIDA   Verdi - AIDA - Page 12 EmptyDim 20 Oct 2013 - 0:36

André a écrit:
Merci de mettre nos différences sur le compte de l'âge Very Happy. Il se peut que je me trompe de version pour le contre mi bémol de Callas. Elle l'a fait plusieurs fois début des années cinquante. J'en ai 2 ou 3 dans l'anthologie de 26 disques de Jürgen Kesting. Ils sont sensationnels et ne ressemblent pas vraiment à la description que tu en fais siffle

Le contre-mi bémol n'est pas plus nécessaire que ceux de Sempre libera ou de la Scène de la folie de Lucia. Ainsi en va-t-il de presque tous les contre-mibémol du XIXème. Très peu figurent dans la partition, mais pourquoi bouder notre plaisir ? Very Happy 
Rassure toi tu ne te trompes pas de version pour le contre-mi bémol de Callas dans Aida. Il est superbe, arrogant, éclatant dans chacun des lives qu'on a d'elle à Mexico.
Par ailleurs ce type d'extrapolations fait partie du style interprétatif du 19ème siècle et je suis donc entièrement d'accord avec toi.
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