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| | Verdi - AIDA | |
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Auteur | Message |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97784 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Dim 20 Oct 2013 - 0:50 | |
| - André a écrit:
- Le contre-mi bémol n'est pas plus nécessaire que ceux de Sempre libera ou de la Scène de la folie de Lucia.
Complètement. Et mon avis sera le même. - Citation :
- Ainsi en va-t-il de presque tous les contre-mibémol du XIXème. Très peu figurent dans la partition, mais pourquoi bouder notre plaisir ?
Je ne vois aucun exemple de contre-mi bémol requis par écrit dans une partition belcantiste, à vrai dire. Le seul problème est que cela conditionne l'écoute (et l'interprétation, notamment les prises de souffle et l'expression) et que le résultat est presque toujours moins réussi que la version originale du compositeur. Si Verdi termine Di quella pira sur une note qui n'est pas la tonique (chose à peu près sans exemple dans la littérature de l'époque, à part peut-être sur la tierce), c'est pour donner cette impression de suspension – ellipse résolue dès le décor de prison qui ouvre l'acte suivant –, un très beau moment dramatique. Le contre-ut le change en air triomphal, assez à rebours du propos (davantage désespéré)... En revanche, je n'ai rien contre l'interpolation à l'intérieur d'une pièce (justement, il y en a un exemple dans Di quella pira), si elle enrichit la tension générale et n'appauvrit pas la mélodie ou l'harmonie. On peut dire la même chose sur Sempre libera, le contre-mi bémol abîme la logique prosodique et mélodique de l'ensemble. Et puis cet aigu triomphal est tout à fait contraire au trouble décrit dans cette fin ; joyeux, peut-être, mais de façon tout sauf limpide ! Et ce n'est pas une posture anti-aigus : j'aime beaucoup les aigus bien faits, je n'ai rien contre les points d'orgue raisonnables s'ils n'explosent pas la mesure, je ne suis pas non plus opposé aux interpolations et contre-notes (j'aime beaucoup le contre-fa de Credeasi misera, qui apporte réellement quelque chose !), mais il faut du discernement, et certains choix vont à rebours de la partition et minorent mon plaisir plus qu'ils l'augmentent. Quant au style interprétatif, je suis tout à fait volontaire pour entendre des diminutions, mais que ça ne se limite pas à ajouter un peu n'importe oùdes aigus à durées indéterminées. Oui, dans le public de Donizetti et Verdi, je suis très minoritaire, je ne prétends pas faire voir la Lumière à tout le monde. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97784 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Dim 20 Oct 2013 - 0:55 | |
| [quote="André"]Merci de mettre nos différences sur le compte de l'âge . Mais non, je disais simplement : - Citation :
- Peut-être que le soir même, c'était électrique, mais ma glottophilie (et mon âge ) a des limites.
, c'est-à-dire que je n'étais évidemment pas dans la salle. Rien à voir avec toi (ni moi, en fait). - Citation :
- Il se peut que je me trompe de version pour le contre mi bémol de Callas.
Certains sont plus blancs et tirés que d'autres, mais sur le principe, je ne suis de toute façon pas d'accord pour la beauté sublime supposée cet aigu (quand on entend dans de meilleures conditions sonores ses contre-ut, on se rend compte que l'état du mi bémol est logique). Ce n'est pas grave, on ne demande pas à un dramatique de chanter Zerbinette, et Callas m'a toujours bien davantage convaincu dans les rôles de mezzo où elle ne s'exposait pas à ce genre de blanchissement (et de vibrato asymétrique). De toute façon, vu les conditions sonores, on ne perçoit qu'une partie du spectre, alors il sera difficile pour qui que ce soit d'être définitif – et à mon humble avis, les admirateurs de Callas lui supposent spontanément le timbre du reste de la tessiture, alors que de timbre, on n'en entend plus beaucoup à cette hauteur. |
| | | Otello Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7308 Age : 58 Date d'inscription : 20/05/2010
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Dim 20 Oct 2013 - 1:06 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- je ne suis pas non plus opposé aux interpolations et contre-notes (j'aime beaucoup le contre-fa de Credeasi misera, qui apporte réellement quelque chose !)
En même temps celui là il est écrit ... Je ne vois pas trop bien comment tu pourrais y être opposé. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97784 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Dim 20 Oct 2013 - 1:16 | |
| - Otello a écrit:
- DavidLeMarrec a écrit:
- je ne suis pas non plus opposé aux interpolations et contre-notes (j'aime beaucoup le contre-fa de Credeasi misera, qui apporte réellement quelque chose !)
En même temps celui là il est écrit ... Je ne vois pas trop bien comment tu pourrais y être opposé. D'après ce que j'ai lu, il est possible qu'il résulte d'une erreur de lecture lors de la création, qui aurait ensuite plu et été retranscrite sur les éditions postérieures. Mais je n'ai pas vu l'autographe ni le matériel de la création pour confirmer (toi peut-être ?). Sur ces matières, je ne fais confiance qu'à ce que je vois, j'ai lu tellement de gens a priori sérieux écrire des choses fantaisistes sur le contenu réel des partitions... Quoi qu'il en soit, il apporte une couleur différente, et cadre assez bien avec la situation (celui de Lucia, pourquoi pas, on peut tout faire avec de la folie ; celui d'Aida éventuellement s'il est très beau – ce qui est rarement le cas avec une voix de lyrico-dramatique ; mais celui de Violetta, je ne vois pas trop comment le justifier), donc je le garde. |
| | | Otello Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7308 Age : 58 Date d'inscription : 20/05/2010
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Dim 20 Oct 2013 - 2:01 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Mais je n'ai pas vu l'autographe ni le matériel de la création pour confirmer (toi peut-être ?).
oui et il y est ce contre-fa: enchaînement contre-fa tenu + contre-mi bémol + contre-ré bémol. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97784 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Dim 20 Oct 2013 - 2:23 | |
| - Otello a écrit:
- DavidLeMarrec a écrit:
- Mais je n'ai pas vu l'autographe ni le matériel de la création pour confirmer (toi peut-être ?).
oui et il y est ce contre-fa: enchaînement contre-fa tenu + contre-mi bémol + contre-ré bémol. Sur la particelle, l'autographe complet, le conducteur ou le matériel ? Intéressant, c'est quand même de très loin la note la plus haute jamais notée pour un ténor – je n'ai jamais rien vu au delà du contre-ré, déjà tout à fait exceptionnel. |
| | | Otello Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7308 Age : 58 Date d'inscription : 20/05/2010
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Dim 20 Oct 2013 - 3:40 | |
| le manuscrit autographe je te signale au passage que la cabalette de Fernando (encore un ténor aigu) au 1er acte de Bianca e Fernando du même Bellini monte à 2 reprises au contre-mi bémol et également à 2 reprises au contre-fa ... |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97784 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Dim 20 Oct 2013 - 3:46 | |
| - Otello a écrit:
- le manuscrit autographe
Donc irréfutable. Merci. - Citation :
- je te signale au passage que la cabalette de Fernando (encore un ténor aigu) au 1er acte de Bianca e Fernando du même Bellini monte à 2 reprises au contre-mi bémol et également à 2 reprises au contre-fa ...
Ah tiens, je vais aller voir ça, ce doit être rigolo. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97784 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Dim 20 Oct 2013 - 3:59 | |
| J'en reviens.
Effectivement, elles y sont ; mais elles sont dans une cadence rapide, ça se remarque moins, elles ne font pas partie de la mélodie principale comme dans Credeasi misera. C'est d'ailleurs étonnant comme cadence, parce que vocalement, ça oblige forcément à un décrochage quelque part, comme un autre passaggio (j'ai écouté Kunde en lisant ça, et il est quand même obligé de falsettiser le fa, avec une interruption très audible de la ligne). Bien sûr que Bellini laisse ses interprètes libres dans les cadences, mais je suis curieux de ce que cela signifie chez les voix (et surtout les techniques) des ténors auxquels il destinait cela ; sans doute des voix très très mixées, pour ne pas dire falsettisées. |
| | | Otello Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7308 Age : 58 Date d'inscription : 20/05/2010
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Dim 20 Oct 2013 - 23:59 | |
| Quelques superbes versions live: Très belle version live regroupant le must verdien de l'époque tant au chant qu'à la baguette, le tout restitué dans un son fort bon pour 1967. Bon son, beau chant, direction tendue, âpre, noire, dramatique et tellement verdienne. Son satisfaisant, chant superbement mené par une Jones au chant vibrant et l'Amnéris sanguine de Viorica Cortez, superbe direction de Muti. Très beau cast (très impressionnante Marilyn Horne dans une Amnéris dont elle n'était pas coutumière) pour cette version spectaculaire admirablement dirigée par Levine. Le son n'est qu'honorable car un peu cotonneux. Version de grande classe: Stella en état de grâce, Di Stefano Radamès vocalement hyper sexy, Simionato, Guelfi et Zaccaria en très grande forme; direction de Votto prenante et très verdienne dont s'inspirera d'ailleurs beaucoup Riccardo Muti. Version de concert donnée à Paris en 1973 restituée ici dans un excellent son avec un cast de qualité qui vaut surtout pour la rare Aida de Jessye Norman. Bonne interprétation d'ensemble. Un vrai petit bijou: presque la même distribution que le studio de Muti mais sans Caballé et avec Martina Arroyo, sublimissime Aida qui aurait mérité d'être préservée en studio elle aussi. Le plateau est électrisant. Magnifique direction d'Abbado, d'un lyrisme fondant et d'une plasticité toute verdienne. Très bon son.
Et puis quelques lives pour le plus affolant des Radamès (et à la vérité le meilleur de tous):avec une préférence pour le live du MET d'une urgence totalement électrique et où il est accompagné d'une chanteuse qui ferait aujourd'hui dans cette période de disette verdienne une carrière de tout premier plan en tant que meilleur soprano verdien et qui est intrinsèquement magnifique: Gabriella Tucci laquelle peut s'entendre dans 2 autres lives de l'ouvrage: Très bon son et belle version d'ensemble. Version sympathique pour les chaudes couleurs de l'orchestre de La Fenice, chant de qualité, direction efficace mais, le rendu n'étant pas spécialement exceptionnel, ça s'adresse davantage aux collectionneurs. Voilà 12 lives parmi les meilleurs à mon sens sur un total de + de 60 lives (dont ceux de Callas, Rysanek, Nilsson, Tebaldi, ... ) |
| | | A Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5473 Date d'inscription : 04/02/2013
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Lun 21 Oct 2013 - 3:14 | |
| Merci beaucoup pour cette superbe recension - et les détails concernant le prise de son ! Au-delà de l'étiquette d'intreprétwtion 'légendaire' on se demande toujours comment ça sonne.
Une colle: si tu ne retenais que cinq versions, quelles seraient-elles ???
Quant à moi, j'aimerais beaucoup entendre l'Amneris de Viorica Cortez et une des Aidas de Leontyne Price. Est-ce que la version sous Leinsdorf est recommandable globalement ? |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97784 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Lun 21 Oct 2013 - 6:55 | |
| Tiens, tu ne cites pas Muti / Munich ? Pourtant, c'est une version ultime, en particulier à l'orchestre... Sinon, deux réactions : - Otello a écrit:
- Version de grande classe: Stella en état de grâce, Di Stefano Radamès vocalement hyper sexy, Simionato, Guelfi et Zaccaria en très grande forme; direction de Votto prenante et très verdienne dont s'inspirera d'ailleurs beaucoup Riccardo Muti.
C'est vrai que Votto ressemble beaucoup à Muti, mais il y a quelque chose de très étrange : les textures sont magnifiques, les respirations de l'accompagnement superbes... mais les phrasés des mélodies solistes sont terriblement empesés, parfois même maladroits ou indifférents... Comme l'essentiel réside quand même dans l'accompagnement des chanteurs, c'est excellent ; mais je trouve quand même qu'accompagner aussi bien et phraser aussi mal est sacrément bizarre. J'ai aussi une petite réserve sur la prise de son (radio et non pirate, donc on entend bien, mais les chanteurs sont artificiellement placés en avant). Sinon tout le reste est magnifique effectivement. Côté textures, il y a Ono qui est encore plus extraordinaire ; le plateau est beaucoup moins superlatif, mais l'orchestre fusionne tout cela en quelque chose de terriblement captivant. - Citation :
- Très bon son et belle version d'ensemble.
Là aussi, une version « amusante » : plateau de feu (enfin, sauf Protti ), mais à cette date le timbre de Del Monaco a perdu en velours (il reste surtout le métal... et le phraseur inapprochable), et surtout Capuana dispense à mon avis la pire direction de la discographie, difficile de faire plus superficiel et vulgaire (les accélérations !). Mais ce sont deux versions parmi celles que j'aime le plus, néanmoins. |
| | | Otello Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7308 Age : 58 Date d'inscription : 20/05/2010
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Lun 21 Oct 2013 - 11:13 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Tiens, tu ne cites pas Muti / Munich ? Pourtant, c'est une version ultime, en particulier à l'orchestre...
elle fait partie d'un post précédent avec les versions officielles et officialisées. |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Ven 29 Nov 2013 - 16:39 | |
| - Otello a écrit:
[b]Très beau cast (très impressionnante Marilyn Horne dans une Amnéris dont elle n'était pas coutumière) pour cette version spectaculaire admirablement dirigée par Levine. Le son n'est qu'honorable car un peu cotonneux. Moui... je suis beaucoup moins emballé que toi... je l'ai écouté il y a quelques jours et au final, j'ai quelques reproches sur tous... Domingo nous fait du Domingo sanguin mais sans grande finesse (cracouillant même son aigu en fin d'air d'entrée...). Marilyne Horne est impressionnante dans certains passages, mais le timbre est peu sayant dans ce répertoire je trouve, un peu trop nasal et pas assez rond à mon goût... MacNeil est bon mais rien d'extraordinaire. Morris fait du Morris déjà, avec une voix droite, dure et sans aucune séduction... (donc ça m'étonne pas que je ne l'aime pas vieux vu que déjà jeune, j'ai du mal! ) Et même Leontyne Price est beaucoup moins tenue que dans d'autres versions, se permettant quelques glissando d'un goût douteux ou des effets qui ne sont pas à mon avis bien nécessaires. Et pour Levine, disons que c'est bien dirigé mais assez planplan je trouve... Donc oui, une bonne version, mais rien de non plus extraordinaire. Je trouve par exemple l'enregistrement de 1985 avec Price et Levine encore beaucoup plus intéressant... |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Dim 19 Jan 2014 - 0:37 | |
| La distribution me plaisait beaucoup... et la mise en scène avait l'air chouette... Bon, ben la mise en scène est impressionnante au début, et puis au bout d'un moment, bof bof. Et surtout, quand on veut faire dans le "tradi/réaliste", on évite les absurdités de changement d'éclairage! On passe du plein jour à la nuit avec pleine lune entre les deux premières scènes, les éclairages lors du triomphe changent brutalement (on passe d'une lumière "naturelle", à une seule zone éclairée très blanc, puis un éclairage rouge... enfin bref, des trucs pas réalistes du tout!). Des grands décors, mais rien de bien fabuleux. Zubin Mehta à la baguette fait beaucoup de bruit pour pas grand chose. Il est assez violent et lourd à certains moments, précipité l'orchestre à d'autres moments sans raison... et le reste du temps, on a un orchestre un peu laissé à lui-même qui nous donne des beaux couacs à la flûte par moments. En bref, rien de passionnant là non plus! Le chant est beaucoup mieux quand même! Giacomo Prestia est assez imposant en Ramfis, autoritaire et puissant... et Roberto Tagliavini est assez sobre. Ambrogio Maestri m'a un peu déçu. J'attendais un Amonasro très puissant, et au final, j'ai trouvé son personnage un peu en retrait, sans grand relief. Le chant est beau mais n'a pas la présence que j'attendais. Luciana d'Intino possède par contre cette présence, cette noblesse d'accents malgré ses poitrinages intempestifs... La voix est belle, plus sonore j'ai l'impression qu'à Bastille. Et son Amnéris est vraiment là, fauve et féminine... Marco Berti est un vrai problème par contre! Son air d'entrée est un vrai calvaire, alternant aigus claironnés, problème de justesse, mocheté des accents... c'est sans aucune grâce, totalement en force... brrrrr... et la suite est du même niveau! Je ne comprend pas comment on peut inviter un tel chanteur!!! Enfin Hui He... qui justifie à elle seule ce DVD. Car son Aïda est vraiment belle et à mon sens elle est l'Aïda du moment! Le seule petit point difficile est l'ut du Nil : il me semble bien bas. Mais sinon, que de nuances, d'éclat et de couleurs... son chant est très humain et touchant, toujours à fleur de peau. Et que la voix est belle!!! |
| | | Montfort Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4155 Age : 75 Localisation : Paris 16 Date d'inscription : 11/05/2010
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Dim 19 Jan 2014 - 9:49 | |
| @ Polyeucte
C'était où et quand ? Qui a signé la m e s ? Ce que tu dis de Hui He confirme ce que j'ai lu partout à son sujet : dommage qu'on ne l'ait pas eu à Bastille !! Quand à Marco Berti, tu m'inquiètes, c'est lui qui chante Dick Johnson dans la Fanciulla de l'ONP, que je verrai le 1er février.
Montfort |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Dim 19 Jan 2014 - 11:44 | |
| C'était à Florence en 2011, et la mise en scène est signée Ferzan Ozpetek... |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97784 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Dim 19 Jan 2014 - 11:49 | |
| Production de Florence, dirigée scéniquement par Ferzan Özpetek. - Montfort a écrit:
- Ce que tu dis de Hui He confirme ce que j'ai lu partout à son sujet : dommage qu'on ne l'ait pas eu à Bastille !!
On l'a déjà eue à Bastille dans d'autres rôles, il faut bien varier les plaisirs, ça nous a permis d'entendre de jeunes chanteuses au moins aussi talentueuses. - Citation :
- Quand à Marco Berti, tu m'inquiètes, c'est lui qui chante Dick Johnson dans la Fanciulla de l'ONP, que je verrai le 1er février.
La voix de Berti est très ancrée dans le sol, extrêmement lourde et chargées en harmoniques (au point qu'il peut paraître chanter faux quelquefois) : son émission est comme un coup de canon longuement préparé, et qui ne décolle du sol que par la surpuissance de l'impulsion. Dans un rôle brutal, ce sera parfait. Après, dès qu'on va vers des rôles qui réclament de la souplesse ou de la grâce, on peut déjà plus discuter. Il fait partie des rares chanteurs dont on peut trouver qu'ils chantent trop fort à Bastille. Je suis sûr que lorsqu'il répète, il doit aussi louer les studios adjacents, pour ne pas dire tout l'étage. |
| | | Montfort Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4155 Age : 75 Localisation : Paris 16 Date d'inscription : 11/05/2010
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Dim 19 Jan 2014 - 11:59 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Production de Florence, dirigée scéniquement par Ferzan Özpetek.
- Montfort a écrit:
- Ce que tu dis de Hui He confirme ce que j'ai lu partout à son sujet : dommage qu'on ne l'ait pas eu à Bastille !!
On l'a déjà eue à Bastille dans d'autres rôles, il faut bien varier les plaisirs, ça nous a permis d'entendre de jeunes chanteuses au moins aussi talentueuses.
- Citation :
- Quand à Marco Berti, tu m'inquiètes, c'est lui qui chante Dick Johnson dans la Fanciulla de l'ONP, que je verrai le 1er février.
La voix de Berti est très ancrée dans le sol, extrêmement lourde et chargées en harmoniques (au point qu'il peut paraître chanter faux quelquefois) : son émission est comme un coup de canon longuement préparé, et qui ne décolle du sol que par la surpuissance de l'impulsion. Dans un rôle brutal, ce sera parfait.
Après, dès qu'on va vers des rôles qui réclament de la souplesse ou de la grâce, on peut déjà plus discuter. Il fait partie des rares chanteurs dont on peut trouver qu'ils chantent trop fort à Bastille.
Je suis sûr que lorsqu'il répète, il doit aussi louer les studios adjacents, pour ne pas dire tout l'étage. J'avais trouvé Garcia plus qu'acceptable - d'après ce qu'on m'a dit, le problème, c'était Dyka, semble-t-il inadaptée. Autrement qu'est-ce Hui He a chanté à l'ONP ? Montfort |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97784 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Dim 19 Jan 2014 - 12:31 | |
| - Montfort a écrit:
- J'avais trouvé Garcia plus qu'acceptable - d'après ce qu'on m'a dit, le problème, c'était Dyka, semble-t-il inadaptée.
C'est bien sûr une question de goût que je ne vais pas discuter... en revanche, sur le strict plan technique, je n'ai pas entendu mieux – aussi, bien, oui, si on remonte à Beňačková, et plus loin à Tucci et Tebaldi... mais mieux, je ne vois pas. Tout juste aurait-on pu vouloi un peu plus d'allègements (ils y étaient, mais le timbre restait large) dans le dernier tableau, pour faire la paire avec Álvarez. Après, on peut trouver ça trop sombre, trop large, un peu trop homogène... Oui, clairement, si on avait pu avoir la différenciation vocalique des grandes anciennes, je ne dirais pas non... mais pour Bastille, on ne pouvait vraiment pas trouver mieux. - Citation :
- Autrement qu'est-ce Hui He a chanté à l'ONP ?
Au moins Cio-Cio-San, gros succès d'ailleurs. |
| | | Otello Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7308 Age : 58 Date d'inscription : 20/05/2010
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Dim 19 Jan 2014 - 12:32 | |
| De mémoire, elle a chanté à Bastille un seul rôle: Madama Butterfly en janvier 2006 |
| | | A Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5473 Date d'inscription : 04/02/2013
| Sujet: Aïda par Pappano 2015 Mar 17 Mar 2015 - 0:55 | |
| Une nouvelle Aïda dirigée par Pappano a été enregistrée en février 2015 Aïda: Anja Harteros Radamès: Jonas Kaufmann Amonasro: Ludovic Tézier Amneris: Ekaterina Semenchuk Ramfis: Erwin Schrott Choeurs et orchestre de l'Académie Sainte Cécile de Rome. Sur Warner Classics. Je crois que je vais me laisser tenter. |
| | | calbo Pertusienne
Nombre de messages : 28126 Age : 53 Localisation : Pictavia Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Mar 17 Mar 2015 - 9:47 | |
| C'est, me semble-t-il, l'enregistrement d'une Aïda donnée en version concert à Milan |
| | | bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 43 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Mar 17 Mar 2015 - 11:05 | |
| - calbo a écrit:
- C'est, me semble-t-il, l'enregistrement d'une Aïda donnée en version concert à Milan
... qui avait été, un temps, annoncée avec Hibla Germzava en princesse éthiopienne ; ce dont je ne me guéris pas totalement (même si ce que j'ai entendu d'Harteros, air du Nil excepté, était suffisamment moelleux/assumé/assuré pour dépasser le stade des regrets, cf. la scène finale fabuleuse pour elle comme pour lui [Kaufmann, j'entends]). |
| | | Otello Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7308 Age : 58 Date d'inscription : 20/05/2010
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Mar 17 Mar 2015 - 13:33 | |
| - calbo a écrit:
- C'est, me semble-t-il, l'enregistrement d'une Aïda donnée en version concert à Milan
Ben non puisque c'est à Rome! lol Et par ailleurs, c'est un enregistrement studio fait à Rome! Le concert, toujours à Rome, a été donné après la session d'enregistrement. |
| | | calbo Pertusienne
Nombre de messages : 28126 Age : 53 Localisation : Pictavia Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Mar 17 Mar 2015 - 20:49 | |
| Comme si je connaissais par coeur le programme de toutes les scènes lyriques européennes |
| | | Otello Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7308 Age : 58 Date d'inscription : 20/05/2010
| | | | Figaro Mélomaniaque
Nombre de messages : 932 Localisation : Quelque part ;-) Date d'inscription : 08/06/2010
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Mar 17 Mar 2015 - 21:49 | |
| Il y a une critique du concert sur le site Forum Opéra : http://www.forumopera.com/aida-rome-succes-pharaonique En tout cas, moi ça me fait bien envie |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Mar 17 Mar 2015 - 23:40 | |
| Je fusionne avec le sujet sur Aïda... |
| | | A Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5473 Date d'inscription : 04/02/2013
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Sam 3 Oct 2015 - 1:23 | |
| J'ai été avisé de la livraison prochaine de l'Aida de Pappano. Avec un peu de chance je pourrai m'en régaler d'ici une cople de semaines. La critique de Prestoo Classical est quasi dithyrambique. En tout cas excellente, surtout en ce qui concerne le Radamès de Kaufmann et l'Amneris de Semenchuk. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97784 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Sam 3 Oct 2015 - 12:51 | |
| Les bandes romaines pirates sont impressionnantes en tout cas (et révèlent, du fait de leur « réalité » sur les genoux, des choses très attrayantes sur Harteros, bien plus que dans les bandes radio officielles).
De mon côté, j'écoute Molinari-Pradelli à San Francisco en 1960 (Line / Cantus Classics). Il n'y a pourtant rien qui m'attire là-dedans (Rysanek, Dalis, Vickers, pas du tout mes chouchous), mais Molinari-Pradelli met le feu à tout ça… Irrésistible.
Et puis Dalis semble n'avoir chanté que Verdi toute sa vie (alors qu'elle faisait simultanément les beaux soirs de Bayreuth…), Rysanek fait du n'importe quoi incandescent irrésistible, et Vickers, à cette date, propose encore une voix lumineuse, ronde, très équilibrée (pas du tout le canard boiteux des années 70). |
| | | Michel Croz Mélomane averti
Nombre de messages : 119 Age : 31 Date d'inscription : 29/10/2012
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Sam 3 Oct 2015 - 19:52 | |
| Je veux aller voir Aida à Turin dans quelques jours. Je n'y vais pas seulement pour ça(pour du Verdi ça va pas la tête ). Mais je n'ai aucune idée de la valeur de la distribution: Kristin Lewis en Aida, Ekaterina Gubanova en Amneris, et pour le reste Mark S. Doss, Giacomo Prestia, In-Sung Sim, Kate Fruchterman. Le chef est Noseda avec Friedkin à la mise en scène. A votre avis, je prends une place ou je passe? |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Sam 3 Oct 2015 - 20:29 | |
| Noseda, Gubanova et Priesta, ça vaut le coup... le reste pas forcément a priori, mais ça reste Aïda! |
| | | math Mélomane averti
Nombre de messages : 403 Localisation : Au nord du centre du sud de la France Date d'inscription : 13/09/2010
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Mar 6 Oct 2015 - 22:03 | |
| Je suis en train d'écouter la version de Pappano. C'est tout simplement Ce n'est pas seulement une version d'Aïda supplémentaire. C'est un miracle. Et ceci grâce à Pappano qui arrive à imprimer à la phrase musicale une tension qu'on ne retrouve habituellement qu'en concert. Chanteurs et musiciens, en état de lévitation, accomplissent des prouesses dont ils ne se croyaient peut-être pas eux-mêmes capables: n'oublions pas que l'orchestre de l'Académie Sainte-Cécile est d'une qualité exceptionnelle, avec - par exemple - quelques pointures telles qu'Enrico Dindo (violoncelle solo) ou Andrea Oliva (flûte-solo). Les cuivres sont fabuleux: le passage des trompettes, par exemple, est joué avec beaucoup de grâce et de finesse. Quant aux chanteurs, ce ne sont certainement pas les monstres vocaux auquels nous sommes habitués, mais ils n'en sont que plus touchants et plus proches de nous. Et c'est aussi cela qui fait de cet enregistrement un évènement. |
| | | A Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5473 Date d'inscription : 04/02/2013
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Mer 7 Oct 2015 - 2:12 | |
| |
| | | AD Mélomaniaque
Nombre de messages : 1230 Date d'inscription : 19/04/2010
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Mer 7 Oct 2015 - 23:01 | |
| - math a écrit:
- Je suis en train d'écouter la version de Pappano. C'est tout simplement
Ce n'est pas seulement une version d'Aïda supplémentaire. C'est un miracle. Et ceci grâce à Pappano qui arrive à imprimer à la phrase musicale une tension qu'on ne retrouve habituellement qu'en concert. Chanteurs et musiciens, en état de lévitation, accomplissent des prouesses dont ils ne se croyaient peut-être pas eux-mêmes capables: n'oublions pas que l'orchestre de l'Académie Sainte-Cécile est d'une qualité exceptionnelle, avec - par exemple - quelques pointures telles qu'Enrico Dindo (violoncelle solo) ou Andrea Oliva (flûte-solo). Les cuivres sont fabuleux: le passage des trompettes, par exemple, est joué avec beaucoup de grâce et de finesse.
Quant aux chanteurs, ce ne sont certainement pas les monstres vocaux auquels nous sommes habitués, mais ils n'en sont que plus touchants et plus proches de nous. Et c'est aussi cela qui fait de cet enregistrement un évènement. Avis partagé! Cela faisait longtemps que j'attendais un enregistrement vraiment intéressant chez Verdi (mais chez Wagner je l'attends encore). La prise de son est pleine, la dynamique réaliste, les timbres respectés et riches, plus mats que brillants mais plus théâtraux pour moi et c'est tant mieux. L'orchestre est magnifiquement mis en valeur mais sans écraser les voix pour autant. La direction de Pappano prend ses marques pendant l'ouverture mais ne vous lâche plus ensuite. L'entrée de Kaufmann donne le ton avec l'intelligence et les qualité réunies d'un Vickers et Domingo! La note finale ne se veut pas outrageusement spectaculaire mais en phase avec l'interprétation, et c'est fort réussi sans aucune frustration! Semenchuk est absolument fascinante et domine Harteros dont le timbre ne manque pas de caractère de nature et la technique est bien en place, mais pour moi il lui manque un ingrédient pour en faire une Aïda absolue et pas seulement une grande : soit une personnalité plus forte que celle de son Amnéris mais avec d'autres armes, soit une extension, une luminosité et une fluidité dans les registres ultimes. Mais Harteros n'est en aucun cas un choix par défaut et le tout peut se hisser très haut dans la discographie. Et bravo encore à Pappano, son orchestre et les choeurs mémorables! |
| | | malko Mélomaniaque
Nombre de messages : 703 Date d'inscription : 09/01/2011
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Sam 10 Oct 2015 - 17:48 | |
| Je viens de l'entendre.
C'est propre, net, bio. C'est la version de la Mondialisation (AOC ITALY). Sous ce label, tout y est : les effusions (sous controle), la stupeur (feinte) et les tremblements (immobiles) ; Le ténor a allégé son engorgement et achève son air céleste par une note érudite : Kaurelzsi bémol ; la soprane réussit le prodige millimétré de se tenir à égale distance des trois extrémités du rôle qu'illustrent, chacune donc dans son style, ses illustres devancières : Price, Caballé, Nilsson. Le tout sans épice scorie. Bref, ça plaira à tout le monde et ne passionnera personne.
Les murs sont tombés. Sauf pour Aida. |
| | | Jaky Mélomane chevronné
Nombre de messages : 9426 Age : 64 Localisation : Ch'tite ville Date d'inscription : 23/07/2005
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Dim 11 Oct 2015 - 2:33 | |
| - malko a écrit:
- Je viens de l'entendre.
C'est propre, net, bio. C'est la version de la Mondialisation (AOC ITALY). Sous ce label, tout y est : les effusions (sous controle), la stupeur (feinte) et les tremblements (immobiles) ; Le ténor a allégé son engorgement et achève son air céleste par une note érudite : Kaurelzsi bémol ; la soprane réussit le prodige millimétré de se tenir à égale distance des trois extrémités du rôle qu'illustrent, chacune donc dans son style, ses illustres devancières : Price, Caballé, Nilsson. Le tout sans épice scorie. Bref, ça plaira à tout le monde et ne passionnera personne.
Les murs sont tombés. Sauf pour Aida. Sans être spécialiste, c'est ce que je me suis dit, prise de son superlative mais chanteurs anonymes. Kaufmann et Harteros transparents et inexpressifs au possibles… Une version pour chaînes Hi-fi… Bof! |
| | | Otello Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7308 Age : 58 Date d'inscription : 20/05/2010
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Dim 11 Oct 2015 - 10:21 | |
| Cette nouvelle version rejoint immédiatement le panthéon des très grandes versions de l'oeuvre! Pappano est sensationnel et il est servi par des forces orchestrales et chorales de premier ordre. La distribution s'élève au niveau des plus grandes du passé avec un Kaufmann supérieur même à toutes les version de Domingo, une Harteros en état de grâce (nonobstant un ut du Nil bien blanc et pas si pianissimo que ça), Semenschuk dans la lignée des grandes Amnéris (Bumbry, Cossotto, Zajick), Tézier Amonasro de grande classe. On pourra pinailler sur Schrott, efficace mais pas aussi impressionnant qu'un Ghiaurov par exemple. Magnifique prise de son. |
| | | Cololi chaste Col
Nombre de messages : 33257 Age : 43 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Dim 11 Oct 2015 - 10:46 | |
| - Otello a écrit:
- Kaufmann supérieur même à toutes les version de Domingo
Alors là ... j'aimerais bien entendre ça ! Car perso tout ce que j'ai entendu de Kaufmann n'a que peu d'intérêt : la voix est dans la gorge ... il éteint toute la lumière de la voix de ténor ... se rajouter des harmoniques graves ... tout cela sonne totalement éteint. J'ai aimé son Parsifal au MET ... car pour la 1° fois il faisait un effort pour sortir de cette très sale manie. A l'inverse Domingo est un ténor qui a de la réserve dans la grave ... mais qui malgré sa voix plutôt basse pour un ténor place sa voix de façon beaucoup plus haute. Et ce n'est pas une question de répertoire italien ou allemand ... car si c'est évidemment à l'inverse de l'archétype du ténor à l'italienne ... ce n'est pas pour autant que c'est intéressant en allemand (cf son Siegmund entièrement dans la gorge). Ni que les autres ténors wagnériens chantent ainsi ... (car ce n'est vraiment pas le cas). Alors maintenant, si même toi tu tombes chez les idolâtres de ce Mr, alors c'est la fin des haricots _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
|
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97784 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Dim 11 Oct 2015 - 11:36 | |
| Alors que je viens d'écouter les deux plus belles versions (discographiques) d'Aida jamais passées entre mes oreilles (Molinari-Pradelli San Francisco 60 et surtout Solti Met 63), je reste très impressionné par cette version Pappano qui tient toutes ses promesses et réunit à peu près toutes les qualités requises. D'abord, avant tout (et contrairement à ce qu'on peut croire, c'est capital dans Verdi), un chef formidable, qui tire des couleurs inédites, choisit des tempi neufs (le premier acte est très marquant de ce côté) souvent très habilement fondés (j'aime moins le ralentissement du trio de sidération du III), travaille la présence des masses ou des chambrismes… Il y a eu plus subtil dans le détail des phrasés, mais jamais plus beau dans les timbres. Le plateau est très bon, à commencer par Schrott (contre toute attente, choisir une basse chantante permet une expression assez charismatique, on récupère donc largement de ce côté ce qu'on perd en profondeur de son dans les ensembles – je n'avais jamais entendu un Ramfis qui ressemblait vraiment à un personnage ) et Kaufmann, toujours tendu et incroyablement nuancé (le duo du Nil, le duo final, c'est fascinant). Là où je diverge avec Otello, c'est que les pirates du concert révèlent une voix assez limitée en volume, un peu masquée dans les grands tutti et peu audible dans les graves. Très beau, mais un rien malingre pour le rôle ; en revanche, en studio, c'est évidemment la perfection incarnée (je n'ai jamais trouvé Domingo passionnant dans le rôle, donc je suis d'accord au bout du compte, mais en salle, je suis certain que l'effet était sans comparaison !). J'aime moins le reste : Semenchuk irréprochable, mais vraiment esthétiquement dans le registre de l'ogresse russe (à tout prendre, je choisis plutôt le tempérament d'Obraztsova ou la sobriété de Borodina), pas trop mon goût ici (en Lyubasha, avec plaisir) ; Tézier dont le grain s'élime irrémédiablement, avec un accent français assez pénible (toutes les finales sont lourdes, les mots accentués avec une minutie scolaire assez maladroite), alors que je n'avais jamais ressenti cela chez lui (qui a quand même passé l'essentiel de sa vie à chanter ce répertoire) ; Harteros impeccable vocalement, mais toujours impavide (et ce vibrato lent blanchâtre, vraiment pas beau) – en revanche, les bandes sur les genoux révèlent une voix qui, de loin, sonne au contraire juvénile, avec une largeur d'émission couronnée par un superbe squillo (éclat d'harmoniques aiguës), un peu à la façon de Janowitz ou Isokoski. De toute façon, contrairement à la plupart des Aida, elle chante le rôle écrasant sans difficulté (sauf l'ut, blanc et auquel on a rajouté un maximum de réverbération , mais de toute façon quasiment aucune voix de ce format ne peut le faire proprement), c'est déjà suffisant pour moi – le rôle est étrangement peu attachant, je trouve. Donc pas une référence absolue pour moi, mais un réel émerveillement qui se place parmi les plus belles réussites de la discographie. Disons que ce serait la dernière des cinq versions que j'aime le plus, quelque chose comme ça. |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Dim 11 Oct 2015 - 21:09 | |
| Bon, j'ai écouté cette version aussi! Et pour moi on est loin de la réussite parfaite qui est vantée un peu partout! Question orchestre et direction en effet c'est magnifique. Pappano fait du superbe travail et donne magnifiquement vie à la partition. Etrangement, Kaufmann ne me pose pas trop de problème dans Radamès. Certes le timbre manque cruellement d'éclat mais après tout, Vickers n'en avait pas énormément non plus. En fait ce sont plus ses postures habituelles (aigus blancs, redescente dans un grave sombre à l’excès...). Mais l'ensemble est beau, bien chanté. Manque juste un peu plus de métal! Harteros c'est vraiment incolore à mon goût. Elle me fait un peu penser à l'Aïda de Nilson : un chant assez froid, peu d'implication... et un manque cruel de rondeur et de chaleur! On est loin des grandes Aïda flottantes et royales comme Tebaldi ou Price. Tézier, j'ai la cruelle sensation qu'il est absent. Le volume est réduit, et le personnage transparent. Semenchuk est pas mal mais très traditionnelle. Schrott très bien par contre En fait, je pense aussi que je réagis parce que quand je lis qu'on a distribué ce qui se fait de mieux dans le chant verdien, je tremble... Kaufmann verdien? Hartéros verdienne? Personnellement, si j'avais voulu rassembler une distribution verdienne, j'aurai plutôt pensé à Marcelo Alvarez qui avait composé un Radamès immense à Bastille... et pour Aïda, on a des noms certes moins glorieux comme Hui He qui sont beaucoup plus à leur place et engagé. Non, j'ai vraiment encore l'impression de voir la machine médiatique en marche : Harteros et Kaufmann, le couple parfait de l'opéra, qui peuvent tout chanter! Bref, c'est pas honteux bien sûr... mais on est très très loin des grandes versions. Le dernier studio d'Harnoncourt est autrement plus marquant à mon avis dans la discographie que celui-ci. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97784 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Dim 11 Oct 2015 - 21:37 | |
| - Polyeucte a écrit:
- Certes le timbre manque cruellement d'éclat mais après tout, Vickers n'en avait pas énormément non plus.
Oh si, dans ses versions les plus anciennes, quand la voix était encore équilibrée (avant Solti, donc), avec Molinari-Pradelli en 60… - Citation :
- En fait, je pense aussi que je réagis parce que quand je lis qu'on a distribué ce qui se fait de mieux dans le chant verdien, je tremble... Kaufmann verdien? Hartéros verdienne?
Ils ont beaucoup chanté Verdi (et s'en tirent quand même avec les honneurs). Après, je suis d'accord, ce n'est pas très typé verdien et encore moins italien. - Citation :
- Personnellement, si j'avais voulu rassembler une distribution verdienne, j'aurai plutôt pensé à Marcelo Alvarez qui avait composé un Radamès immense à Bastille... et pour Aïda, on a des noms certes moins glorieux comme Hui He qui sont beaucoup plus à leur place et engagé.
Non, j'ai vraiment encore l'impression de voir la machine médiatique en marche : Harteros et Kaufmann, le couple parfait de l'opéra, qui peuvent tout chanter! Mais évidemment, pour un studio, tu croyais que c'était une question d'adéquation intrinsèque ? Price en Isolde, Gheorghiu en Charlotte, Bocelli en Manrico… - Citation :
- Bref, c'est pas honteux bien sûr... mais on est très très loin des grandes versions. Le dernier studio d'Harnoncourt est autrement plus marquant à mon avis dans la discographie que celui-ci.
Unanimement détesté… Moi j'aime beaucoup cette version aussi, mais les voix sont toutes un peu courtes, et ça gomme un tout petit peu du plaisir, il faut bien l'avouer. Je ne suis pas sûr que ce soit plus vivant que Pappano, ça se vaut assez, je trouve. |
| | | hugo75 Mélomane averti
Nombre de messages : 470 Date d'inscription : 24/12/2012
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Lun 12 Oct 2015 - 9:04 | |
| - Polyeucte a écrit:
- Bon, j'ai écouté cette version aussi! Et pour moi on est loin de la réussite parfaite qui est vantée un peu partout!
C'est un peu ce qui me dérange aussi. Contrairement à toi, j'aime beaucoup cette nouvelle intégrale mais je trouve cette unanimité presque suspecte et ce, d'autant plus qu'ils reprennent tous la même argumentation un peu comme s'ils avaient été conseillés par les mêmes communicants. - Polyeucte a écrit:
- Etrangement, Kaufmann ne me pose pas trop de problème dans Radamès. Certes le timbre manque cruellement d'éclat mais après tout, Vickers n'en avait pas énormément non plus.
Je n'ai jamais compris cette comparaison entre Kaufmann et Vickers que tout oppose. Je déteste, en effet, le ténor canadien qui en fait souvent des caisses avec un timbre immonde quand Kaufmann déploie un métal splendide avec des nuances et des couleurs très supérieures à son devancier. Bref, s'ils se ressemblaient tant, j'aimerais les deux; ce qui n'est pas le cas. - Polyeucte a écrit:
- Semenchuk est pas mal mais très traditionnelle.
Oui, elle a les moyens du rôle et "fait le job" pour reprendre une expression chère à Otello. Mais pour le reste, le timbre est tellement banal que je serais incapable de la reconnaître en aveugle. - Polyeucte a écrit:
- En fait, je pense aussi que je réagis parce que quand je lis qu'on a distribué ce qui se fait de mieux dans le chant verdien, je tremble... Kaufmann verdien? Hartéros verdienne?.
C'est un Verdi atypique (on imagine plutôt ces deux là dans le 1er acte de la Walkyrie) mais c'est tellement bien chanté, subtil et intelligent que je rend les armes. Maintenant entre Harteros et Price, j'ai vite choisi quand Kaufmann, lui, me semble insurpassable. - Polyeucte a écrit:
- Bref, c'est pas honteux bien sûr... mais on est très très loin des grandes versions. Le dernier studio d'Harnoncourt est autrement plus marquant à mon avis dans la discographie que celui-ci.
Martet, dans sa critique dithyrambique parue dans opéra magazine, qualifie, en préambule, la version Harnoncourt de "naufrage" tout en trouvant le timbre de Semenchuk, magnifique. Et Borodina, dans l'histoire, elle compte pour du beurre ? De plus, même si cette version Harnoncourt est très contestable, en raison de tempi trop lents et d'un ténor dépassé par les évènements, elle est loin d'être inintéressante. Néanmoins, je rejoins Le journaliste français pour estimer que la version Pappano lui est globalement très préférable en s'inscrivant au Panthéon des références de l'œuvre. Bref, je l'aime bien Martet mais je trouve qu'il perd tout sens critique dès qu'il s'agit de faire un compte-rendu sur les enregistrements de ses idoles. C'est ainsi que quasiment toutes les gravures de Kaufmann, Harteros ou Bartoli (cf sa dernière Norma) ont obtenu le "diamant" d'Opéra magazine. |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Lun 12 Oct 2015 - 9:50 | |
| - hugo75 a écrit:
- Je n'ai jamais compris cette comparaison entre Kaufmann et Vickers que tout oppose. Je déteste, en effet, le ténor canadien qui en fait souvent des caisses avec un timbre immonde quand Kaufmann déploie un métal splendide avec des nuances et des couleurs très supérieures à son devancier. Bref, s'ils se ressemblaient tant, j'aimerais les deux; ce qui n'est pas le cas.
Pourtant, il y a des phrasés et des couleurs qui sont exactement les mêmes je trouve... Mais tu vois, je trouve une ressemblance, mais autant j'admire Vickers, autant je suis loin d'être un admirateur de Kaufmann. Question de naturel. (au passage, Vickers n'en fait pas des caisses... et son timbre était superbe encore dans les années 60... après ça se dégrade...) - Citation :
C'est un Verdi atypique (on imagine plutôt ces deux là dans le 1er acte de la Walkyrie) mais c'est tellement bien chanté, subtil et intelligent que je rend les armes. Maintenant entre Harteros et Price, j'ai vite choisi quand Kaufmann, lui, me semble insurpassable. Kaufmann insurpassable? Ah ben personnellement, je lui préfère largement un Bergonzi ou un Vickers... ou actuellement un Alvarez! C'est très intelligent et subtile oui... mais toujours uniforme par rapport à d'autres rôles. Il manque un petit côté claironnant par moments et une douceur plus naturelle. [quoteMartet, dans sa critique dithyrambique parue dans opéra magazine, qualifie, en préambule, la version Harnoncourt de "naufrage" tout en trouvant le timbre de Semenchuk, magnifique. Et Borodina, dans l'histoire, elle compte pour du beurre ? De plus, même si cette version Harnoncourt est très contestable, en raison de tempi trop lents et d'un ténor dépassé par les évènements, elle est loin d'être inintéressante. Néanmoins, je rejoins Le journaliste français pour estimer que la version Pappano lui est globalement très préférable en s'inscrivant au Panthéon des références de l'œuvre. Bref, je l'aime bien Martet mais je trouve qu'il perd tout sens critique dès qu'il s'agit de faire un compte-rendu sur les enregistrements de ses idoles. C'est ainsi que quasiment toutes les gravures de Kaufmann, Harteros ou Bartoli (cf sa dernière Norma) ont obtenu le "diamant" d'Opéra magazine.[/quote] Ah mais pour Bartoli et sa Norma, c'était justifié! |
| | | Otello Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7308 Age : 58 Date d'inscription : 20/05/2010
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Lun 12 Oct 2015 - 11:58 | |
| Nan nan! C'était absolument pas justifié pour la non-Norma de Bartoli!
Pour ce qui est d'Aida, je n'irais pas jusqu'à dire que Kaufmann est insurpassable au regard de l'ensemble de la discographie de l'oeuvre. Des Radamès extraordinaires il y en a eu avant lui (Bergonzi, Pavarotti et surtout Corelli qui faisait un aussi sublime diminuendo sur l'aigu conclusif du Celeste Aida!)! On a eu des Aida de légende et certainement supérieures à Harteros (Leontyne Price en tête!), ... mais au regard de ce qu'aujourd'hui le grand chant verdien peut proposer, cette intégrale est incontestablement la meilleure possible de ces 30 dernières années tant pour le chef que pour le cast. Et on est là à un tel haut niveau que cette intégrale peut, sans rougir, rejoindre le panthéon des grandes versions studios de l'oeuvre. Et si la version Harnoncourt est intéressante et à acquérir à plus d'un titre, sans évidemment parler de naufrage (ce qui serait considérablement injuste!), elle n'est pas exempte de réelles faiblesses (notamment un Radamès totalement à la ramasse!) et se voit dès lors balayée par la version Pappano qui devient la meilleure version contemporaine d'un ouvrage par ailleurs plutôt bien servi par le disque. |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Lun 12 Oct 2015 - 12:43 | |
| - Otello a écrit:
- Nan nan! C'était absolument pas justifié pour la non-Norma de Bartoli!
Ben tu vois, on est pas d'accord! - Citation :
- ... mais au regard de ce qu'aujourd'hui le grand chant verdien peut proposer, cette intégrale est incontestablement la meilleure possible de ces 30 dernières années tant pour le chef que pour le cast. Et on est là à un tel haut niveau que cette intégrale peut, sans rougir, rejoindre le panthéon des grandes versions studios de l'oeuvre.
Mais justement, en quoi cette intégrale rassemble la fine fleur du chant verdien de maintenant? Personnellement, j'ai du mal à me dire que Harteros est l'Aïda parfaite, de même pour Kaufmann. Tout cela me semble manquer de la flamme qui doit respirer chez Verdi. De nos jours, on a tout de même de très beaux verdiens beaucoup plus dans la "tradition" si j'ose dire! Aïda : Sondra Radvanovsky, Anna Netrebko, Hui He, Tatiana Serjan Radamès : Marcelo Alvarez, Gregory Kunde Amonasro : Dmitri Hvorostovsky, Ambrogio Maestri, Leo Nucci A mon sens, ces noms sont quand même plus dans une grande tradition italienne de l'interprétation d'Aïda que Harteros, Kaufmann et Tézier (avec tout le respect). Que ce soit une assez bonne version, pourquoi pas. Mais qu'elle soit la meilleure possible (même pas enregistrée... juste dans le domaine du possible!!) de ces 30 dernières années, je ne comprends pas du tout |
| | | Otello Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7308 Age : 58 Date d'inscription : 20/05/2010
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Lun 12 Oct 2015 - 12:55 | |
| - Polyeucte a écrit:
- De nos jours, on a tout de même de très beaux verdiens beaucoup plus dans la "tradition" si j'ose dire!
Aïda : Sondra Radvanovsky, Anna Netrebko, Hui He, Tatiana Serjan Radamès : Marcelo Alvarez, Gregory Kunde Amonasro : Dmitri Hvorostovsky, Ambrogio Maestri, Leo Nucci Radvanovsky, non! pas au disque dans ce rôle là! Hui He , oui mais c'est assez uniforme et impersonnel comme chant, Netrebko c'est trop tôt puisqu'elle ne l'envisage que dans quelques années, Serjan est à mon sens très inférieure à Harteros. Alvarez, oui pas mal mais Kaufmann lui est supérieur! Kunde, certainement pas! Hvorostovsky, mille fois oui mais il n'est pas sous contrat Warner; Maestri, mouais! Nucci, un peu sur le tard et a déjà enregistré le rôle 2 fois! |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Lun 12 Oct 2015 - 12:59 | |
| - Otello a écrit:
- Radvanovsky, non! pas au disque dans ce rôle là! Hui He , oui mais c'est assez uniforme et impersonnel comme chant, Netrebko c'est trop tôt puisqu'elle ne l'envisage que dans quelques années, Serjan est à mon sens très inférieure à Harteros.
Alvarez, oui pas mal mais Kaufmann lui est supérieur! Kunde, certainement pas! Hvorostovsky, mille fois oui mais il n'est pas sous contrat Warner; Maestri, mouais! Nucci, un peu sur le tard et a déjà enregistré le rôle 2 fois! Hui He impersonnel et uniforme? Ah... franchement c'est ce que j'ai entendu de mieux actuellement pour ma part. Netrebko trop tôt? Trop tôt dans son cheminement, mais la voix assurerait sans aucun soucis le rôle! Et pour Serjan, c'est plus fruité, coloré et large je trouve que Harteros. Enfin pour Radvanovsky, je compte bien la voir et l'entendre à Bastille en fin de saison. Mais question chant verdien, on est quand même très loin au dessus d'Arteros (pour le Trouvère ou Don Carlo par exemple où je les ai entendues toutes les deux!) En quoi Kaufmann est supérieur à Alvarez? Et pour Kunde, vu ce qu'il fait de tous les autres rôles verdiens qu'il aborde, je n'ai pas trop de soucis pour lui. Enfin pour les barytons, de toute façon je trouve Tézier vraiment absent dans cet enregistrement. |
| | | hugo75 Mélomane averti
Nombre de messages : 470 Date d'inscription : 24/12/2012
| Sujet: Re: Verdi - AIDA Lun 12 Oct 2015 - 15:27 | |
| - Otello a écrit:
- Serjan est à mon sens très inférieure à Harteros.
Hvorostovsky, mille fois oui mais il n'est pas sous contrat Warner; Maestri, mouais! Nucci, un peu sur le tard et a déjà enregistré le rôle 2 fois! Pas d'accord sur Serjan dont le timbre est beaucoup plus velouté et riche en harmoniques dans le grave que celui de Harteros. Sans parler des aigus infiniment plus sûrs. A mon avis, on a affaire à un véritable spinto (belle Abigaille avec Muti, splendide Lisa avec Jansons) qui serait bien plus à sa place dans Aïda que la soprano allemande que j'aime néanmoins beaucoup. Sinon, oui Hvorostovsky même si l'idéal, dans Amonasro, serait un authentique baryton dramatique comme celui là (je recommande particulièrement le passage entre 4'50 et 5'35 qui déchaîne le public) : /watch?v=aFiG-11BxdQ |
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