Franz Liszt - Lieder

Bon, je reviens un peu sur ce que j'ai dit, la voix m'a un peu gêné au début, mais en fait c'est très très bien globalement Bruce Brewer.

Par contre ce qui est frustrant c'est d'avoir un coffret avec seulement un peu plus de la moitié des lieder, et de ne pas avoir la traduction des textes à l'intérieur.

Du coup, dans le genre coffret totalement introuvable, je préfère celui avec Huvé au piano, avec différents chanteurs. (tous excellents)

Quelqu’un peut recommander un disque avec Tristesse – "J'ai perdu ma force et ma vie"?
 
Je connais Fischer Dieskau avec Demus (sur spotify) – c'est très beau mais je veux écouter un autre chanteur

Il faut aimer Fassbaender qui est ici en fin de carrière (1990), car ça vibre beaucoup, sinon c'est très beau.

Excellente nouvelle, le coffret quasi-intégral de Cyril Huvé (4 CD) est réédité!

http://www.amazon.fr/Int%C3%A9grale-Lieder-Franz-Liszt/dp/B00ABQM3BM/ref=sr_1_1?s=music&ie=UTF8&qid=1358385213&sr=1-1

Un beau recueil de lieder sur des textes de Goethe, Heine, Lenau, et aussi Musset et Dumas.
Belle interprétation de la mezzo Angelika Kirchschlager, accompagnée par Julius Drake.

Le volume 3 qui est annoncé comme étant le dernier de "l'intégrale".
J'ai l'impression que ce n'est pas vraiment une intégrale, mais avec les lieder de liszt, dont il a fait souvent plusieurs versions, c'est un peu compliqué.

Ici on trouve des textes de Heine, Goethe, Schober, Petrarch, Coronini, Freiligrath , Tennyson, Béranger et aussi deux textes de Hugo dont le "Gastibelza" , mis en musique et interprété aussi par un certain...Brassens !

Belle interprétation de Gérald Finley, accompagné aussi par Julius Drake.

En 3 CD, ça ne peut pas être une intégrale, ça c'est certain, car le coffret 4 CD de Cyril Huvé n'en était déjà pas tout à fait une.

Xavier a écrit:

En 3 CD, ça ne peut pas être une intégrale, ça c'est certain, car le coffret 4 CD de Cyril Huvé n'en était déjà pas tout à fait une.

Effectivement, j'ai trouvé ça un peu curieux !
Je cite: "Ce dernier album de l'intégrale des mélodies et Lieder de Liszt"

...il en manque quand même un bon nombre.

Hyperion ne nous avait pas habitué à ça. Ce ne sont pas des doubles albums ?

Au passage, il existe, d'après les partitions éditées chez EMB, des mélodies en anglais et en hongrois que je ne crois pas avoir vu passer dans les enregistrements divers. Xavier ?

Finalement, c'est toujours la même dizaine qu'on entend en permanence…

DavidLeMarrec a écrit:

 
Au passage, il existe, d'après les partitions éditées chez EMB, des mélodies en anglais et en hongrois que je ne crois pas avoir vu passer dans les enregistrements divers. Xavier ?

Non, jamais non plus...

Je relisais les notes de pochettes du volume 3: il n'y a qu'en français qu'ils parlent de "dernier album". En anglais et en allemand il est bien question de troisième album.

Je me dis qu'il y aura peut-être un volume 4 !?

De toute façon on est loin du compte: 5 mélodies françaises sur les 15 composées par Liszt.
Pas de mélodies hongroise ni russe, et il en manque aussi en allemand.
La mélodie anglaise "Go not, happy day" est présente sur le volume 3.

Un mot sur le volume 1:je n'aime pas trop la voix du ténor Matthew Polenzani, surtout les aigus que je trouve désagréables.

EDIT: Après vérification sur le site Hyperion, il y aura bien un volume 4 !  

...et c'est un beau volume 4, avec la belle voix de la mezzo Sasha Cooke.

Au programme:

Ah oui, la petite Cooke est impressionnante (la netteté du trait pour une voix de ce calibre !). Mais pas encore écouté ce volume, ça fait envie.

DavidLeMarrec a écrit:

Ah oui, la petite Cooke est impressionnante (la netteté du trait pour une voix de ce calibre !). Mais pas encore écouté ce volume, ça fait envie.  

Je ne la connaissais pas (juste écouté des extraits) ; et elle est vraiment extra sur ce volume 4, l'un des plus beaux de l'intégrale en cours.

Je suis en train d'écouter Finley dans le volume 3, qu'est-ce que c'est beau.

On peut imaginer qu'Hyperion se lance dans une vraie intégrale la plus complète possible, car il y a là 3 titres qu'on ne trouve pas dans le coffret Huvé qui fait 4 disques, donc 2 pièces très tardives: Weimars Toten (1848), Und wir dachten der Toten (1884) et Go not, happy day (1879).

L'introduction de Weimars Toten évoque très fortement Funérailles, composées un an plus tard.
D'après le livret, Liszt en aurait fait une orchestration.

Ce volume comporte notamment Die Vätergruft, qui est un de mes préférés.
Surtout, j'aimerais beaucoup entendre l'orchestration faite par Liszt, son dernier travail avant sa mort à Bayreuth.

A noter que la Tombe et la rose est indiqué pour soprano ou ténor sur la partition, mais c'est vrai que la tessiture est très basse (la1-mi3) pour un ténor, ici c'est donc chanté par un baryton sans transposition aucune et ça semble tout naturel.

Le Vieux vagabond est donné ici dans une version plus longue qu'Huttenlocher et Huvé, il y a 2 strophes en plus. (identiques musicalement à la 2è, du coup c'est vrai que c'est un peu long)
La pièce termine sur un mi1 que Finley attrape difficilement. (la partition est écrite pour basse)

Il y avait déjà 2-3 raretés dans le disque Kirchschlager. (volume 2)

Pour le volume 4, je vérifie rapidement, semblent rares et en tout cas non enregistrés dans le coffret Huvé:
-Sei still (1877)
-Gebet (1878)
Encore 2 lieder tardifs donc.

Donc a priori on se dirige vers une intégrale nettement plus complète de 5, ou peut-être 6 CD?

Rubato a écrit:

Je relisais les notes de pochettes du volume 3: il n'y a qu'en français qu'ils parlent de "dernier album". En anglais et en allemand il est bien question de troisième album.

Je pense qu'il fallait comprendre "le dernier en date".

Xavier a écrit:

Rubato a écrit:

Je relisais les notes de pochettes du volume 3: il n'y a qu'en français qu'ils parlent de "dernier album". En anglais et en allemand il est bien question de troisième album.

Je pense qu'il fallait comprendre "le dernier en date".

Oui, c'est bien ça ! puisque le volume 4 est sorti.

Une belle intégrale en cours.

De "playlist"

Xavier a écrit:

Liszt: Lieder et mélodies/Finley

C'est celui avec Julius Drake au piano ?

Oui, le volume 3 de chez Hyperion.

Spoiler:

LISZT - Lieder vol. 5

Allan Clayton : ténor
Julius Drake : piano

Bien que "descendu" par une certaine presse "spécialisée" française, personnellement j'ai aimé ce volume 5 de la série consacrée aux Lieder de Liszt.

Contrairement à "eux", j'ai apprécié la performance du ténor Alan Clayton, bien meilleur que Matthew Polenzani (vol1).
Et cela dès le "Freudvoll und leidvoll" (première version); j'aime moins la deuxième.

La suite pour moi est du même niveau, c'est à dire bon, et le piano de Julius Drake est vraiment bien.
Pas déçu.

Je n'ai écouté aucun volume de cette intégrale Liszt (Hyperion fait le choix de ne pas être du tout disponible en flux, et comme ils ne font plus guère d'inédits absolus, tant pis), mais ce que tu dis est effectivement étonnant : je trouve Clayton, même dans le baroque, assez blanc, tandis que Polenzani est tout le contraire, élégant et capiteux (mais c'est à l'opéra : Mozart, Verdi, R. Strauss, le lied c'est parfois différent). Il faudrait que j'aille en écouter des extraits sur leur site, ça me permettrait au moins de me représenter ce que deviennent les timbres.

Je n'aime pas le timbre de Polenzani (Lieder), mais pour l'opéra effectivement c'est peut-être différent.

Ca vient de sortir et ça vaut le détour:



Le piano de Tristan Raës est précis, net, dénué de toute pédale excessive, et Dubois est égal à lui-même, très clair, très bien chantant, très expressif.
Un régal.

Petit regret: c'est une anthologie avec principalement les lieder les plus connus. (1h27 tout de même)

Je viens de terminer l'écoute donc j'en remets une couche: à écouter absolument.

Il y a quand même des lieder moins célèbres (certains très beaux d'ailleurs). Je n'adore pas Dubois dans la mélodie (où je trouve la voix un peu grêle), mais ici, il a offre une vaillance inaccoutumée qui cadre bien avec l'écriture vocale atypique de ces lieder. Remarquable articulation vocale, musicale, textuelle, un disque singulier qu'il faut entendre !

(Ma pointe de regret à moi, c'est qu'il n'y ait pas de version française de Liebestraum comme ça avait un temps été pressenti – vieille traduction patrimoniale ou traduction nouvelle plus exacte.)

Très vaillant c'est vrai, nuancé aussi, à l'aise dans les différents idiomes et vraiment en phase avec l'esprit "romantique" dans sa sa diversité expressive... il passe défendre ce répertoire mercredi à Toulouse, je vous raconterai si vous voulez...

J'ai entendu des extraits du disque ce matin à la radio :
https://www.francemusique.fr/emissions/le-disque-classique-du-jour/lieder-de-franz-liszt-par-cyril-dubois-et-tristan-raes-76347

L'allemand de Cyrille Dubois m'a un peu fait tiquer. La voix paraissait en effet un peu grêle comme disait David, surtout comparée à celles d'autres liedersänger.
Il m'a fait nettement meilleure impression avec les textes en français.
Le piano de Tristan Raes était très beau.

Ils ont diffusé la mélodie "S'il est un charmant gazon"... 

Spoiler:

Liszt
The complete songs-volume 6

Julia Kleiter : soprano
Julius Drake : piano

Spoiler:

Liszt ayant composé plusieurs versions (parfois quatre) de presque tous ses Lieder, la grande majorité de ceux qui sont interprétés ici,
l'on déjà été dans les volumes précédents sous des versions différentes.

Beau chant de la soprano allemande Julia Kleiter, mais un peu "d'acidité" dans les aiguës quand même. (je deviens de plus en plus difficile sur les aigues des sopranos! )
Pour les mélodies de Victor Hugo, son français n'est pas toujours très compréhensible...heureusement il y a les textes, et ces poèmes ont été souvent interprétés: on les connaît !

Julius Drake égal à lui même dans un domaine de prédilection.

Liszt aurait composé autour de 80 Lieder, mais je pense que c'est sans compter les "multi-versions"

J'ai trouvé superbe ce volume 6 par Julia Kleiter, la voix est magnifique.
Très intéressant d'écouter la première version de la célèbre Loreley, ou bien le rare "Quand tu chantes, bercée".

Désolé de revenir à un cycle populaire, après ces posts à la recherche de Lieder moins connus.

Je tenais à signaler une magnifique version des Sonetti di Petrarca, dans ce CD de Lawrence Brownlee qui a pu passer sous les radars, vu que le nom de Liszt n'apparait même pas en couverture.





Un vrai chant d’école belcantiste, idéal pour cette écriture vocale inspirée de Bellini et Donizetti (ligne, morbidezza, slancio... tout y est)
Une beauté de timbre assez rare chez les ténors qui se risquent aux variantes aiguës (et les contre-ré b ne semblent pas lui poser le moindre problème)
Une interprétation vibrante et passionnée (c'est un Live), où le texte italien est rendu avec beaucoup de présence, sans aucun effet superflu, et en réservant de vrais moments de poésie ("e i sospir e'l desio"...)

Pour moi, c'est peut-être la plus belle version de ténor de cette œuvre.

En comparaison, parmi les ténors aux voix plus larges, Pavarotti (avec Wustman) est évidemment solaire, mais plus extérieur, moins subtil. Carreras (avec Schneider ou Scalera) est enregistré un peu tard et tend davantage vers Puccini. Heppner (avec Rutenberg) plie admirablement sa voix héroïque aux mélismes de Liszt, mais laisse percevoir l'effort. Kaufmann (avec Deutsch) semble très calculé et artificiel.
Et parmi les ténors qui tentent certains variantes aiguës: Brewer (avec Thiollier) et Ford (avec Harper) n'offrent pas la même séduction de timbre. Kraus (avec Arnaltes) et Gedda (avec Roos) ont tous les 2 été enregistrés trop tard, avec des aigus toujours intacts mais un médium terni. Meli (avec Pais) a tendance à pousser. Polenzani (avec Drake) propose une vision personnelle, particulièrement raffinée et inventive, mais avec un timbre particulier et moins de spontanéité. Et Dubois (avec Raes) est admirable de musicalité, mais avec un italien peu idiomatique...

Burnside est un partenaire efficace, au jeu vivant et contrasté, même si certains pourront préférer la subtilité des sonorités de Raes, ou surtout l'inventivité et le pouvoir évocateur de Katsaris (peut-être le plus fantastique des pianistes dans cette œuvre).

Ah mais oui, si tu veux du belcanto (et plus encore du belcanto moelleux, qui ne soit pas dans le pur métal, plus adapté au mélodies), Brownlee c'est un peu l'idéal. Je ne savais pas en revanche s'il pouvait toucher juste expressivement dans ces petits formats, je l'ai toujours entendu, que ce soit à la radio ou en salle, avec orchestre. (Il a très peu enregistré, par ailleurs, non ? J'ai juste son Syme de 1984 en tête, parmi les parutions officielles.)