Jordi Savall

Bon il faut vraiment que je me trouve ça alors

Ce disque part d'une idée intéressante: mettre en relation l'histoire et la musique en associant à chaque étape personnelle ou politique de la vie de Charles Quint une oeuvre musicale choisie de façon pertinente, en fonction du caractère de l'événement et de ses conditions historiques. Cela donne un ensemble de pièces très variées, musique de cour, fanfares, musique savante, vocale ou instrumentale avec une signification chaque fois précise. Au centre de cette mosaïque musicale, la chanson de Josquin Desprez "Mille Regretz" dénommée "chanson de l'Empereur" aimée semble-t-il particulièrement de Charles Quint, figurant une fin de vie douloureuse et dramatique à la tête d'un Empire brisé et discrédité (sac de Rome, rebellion des Etats...).
Les polyphonistes de l'école franco flamande (Josquin, Isaac) et espagnol (Morales) auteurs d'un langage musical "international", sont à l'honneur, au milieu de compositeurs moins célèbres ou anonymes. Le tout est d'une très grande beauté. Certaines musiques sont de véritables révélations (par exemple le "Jubilate" composé par Morales à l'occasion de la paix de Nice, d'une grandeur extatique), alternant le divertissement des mariages et des naissances (fanfares, chansons) et la gravité des situations solennelles (messes, pièces religieuses...).

Cette idée est servie par une superbe réalisation instrumentale et vocale !
Une grande oeuvre de Jordi Savall.

Bon je profite de ce topic pour dire enfin quelques mots concernant ce disque :



Pour l'instant je n'en ai parlé que dans la rubrique Playlist et en fait j'avoue ne pas trop savoir quoi en dire, si ce n'est que voilà maintenant près d'une semaine que je n'écoute quasiment que cela et que je n'arrive pas à m'en lasser. Mes voisins font finir par croire que j'envisage d'entrer dans les Ordres...

Ce disque est une merveille, c'est tout. Le son est splendide, profond, rugueux, on se croirait dans une église. Les mélodies les chants tout cela est d'une densité et en même temps d'une simplicité à faire pleurer un banquier suisse. C'est chaud sans être lourd, c'est sensuel sans être pute, c'est d'une beauté sans nom. Ça n'a rien d'austère et ça vous prend aux tripes, même si vous êtes comme moi un abominable militant athéïste.

Je sais bien que je n'arrive pas à dire exactement ce que je ressens et que ça doit être agaçant de me voir me cacher derrière des plaisanteries idiotes et des formules pompeuses, mais voilà je voulais quand même dire à toutes les personnes qui n'ont pas écouté ce disque : ECOUTEZ-LE !

C'est ma première « grande » découverte de cette année 2008.

Picrotal a écrit:

son splendide, profond, rugueux,
densité
à faire pleurer un banquier suisse.

Oui je commence a connaitre savall . C'est tout à fait ça.
Pour le banquier, ca marche aussi pour les autres nationalité ?

Qui peut faire pleurer un banquier suisse peut faire pleurer n'importe quel banquier de n'importe quelle autre nationalité, mais peu importe ce n'est pas le sujet.

Non vraiment ce disque m'a fichu par terre. Encore mille fois merci à Jaky de me l'avoir conseillé !!!

Le succès de Jordi Savall, de sa nana, de sa fille et de son ensemble à géométrie variable est tout à fait mérité.
Je participe de grand coeur aux louanges qui s'exprime.

Bien avant son apparition, il y avait déja le Llibre Vermell qui me faisait vibrer totalement dans la version de Gregorio Paniagua enregistrée en 1972, avec le bruit des oiseaux au monastère de Santo Domingo de Silos ...

Vais je trouver la version Savall dans les bacs ?

BE

Bernard Emile a écrit:

Le succès de Jordi Savall, de sa nana, de sa fille et de son ensemble à géométrie variable est tout à fait mérité.
Je participe de grand coeur aux louanges qui s'exprime.

De son fils aussi, luthiste et guitariste talentueux et sanguin. Par contre la voix de Madame Savall me fait souffrir mille morts.

vartan a écrit:

Bernard Emile a écrit:

Le succès de Jordi Savall, de sa nana, de sa fille et de son ensemble à géométrie variable est tout à fait mérité.
Je participe de grand coeur aux louanges qui s'exprime.

De son fils aussi, luthiste et guitariste talentueux et sanguin. Par contre la voix de Madame Savall me fait souffrir mille morts.

Surtout dans état actuel, il faut dire. Auparavant, il y avait de (très) bonnes choses.

Je ne les ai jamais entendues alors. Je ne l'écoute que depuis une vingtaine d'années.

Quelle rosse !

Quoi ?

Je vois que l'élévation mystique gagne du terrain sur ce forum. Et Savall est à la fête. O joie !

David, il te sera pardonné ce que tu as écrit sur Montserrat Figueras. Elle n'a jamais chanté aussi bien, l'épaisseur humaine - humaniste - de la voix atteignant des sommets rarements foulés. C'est un peu comme si tu disais que Billie Holiday chantait mal à la fin de sa carrière, alors que c'était de plus en plus bouleversant. Mais tout dépend de quel point de vue on se place.

Je ne connais personnellement que des gens qui pleurent d'émotion en écoutant Montserrat.

Pierre_78 a écrit:

David, il te sera pardonné ce que tu as écrit sur Montserrat Figueras.

C'est bien la peine que je la défende...

Citation :

Elle n'a jamais chanté aussi bien,

Peut-être du point de vue humaniste, mais j'ai beau ne pas être tatillon sur la justesse (au contraire, je "rétablis" mentalement ce qui manque), actuellement le minimum technique n'est plus rempli. Dans de la déclamation baroque, je ne dis pas.

Citation :

Je ne connais personnellement que des gens qui pleurent d'émotion en l'entendant.

Je ne connais personnellement que des gens qui hurlent de douleur en entendant comme elle détonne à présent.


(Voilà qui s'ajoute encore à mon triste relativisme. )

Bonjour à tous!

voilà, ceci est mon 1er post!
j'adore aussi Savall, peut-être parceque je suis un amoureux de la culture Espagnole.
j'adore de nombreux enregistrements qu'il a réalisé, le plus fameux pour moi est celui des Vèpres de Monteverdi, je suis toujours bouleversé en l'écoutant!
j'aime beaucoup aussi Montserrat Figueras, mais surtout dans ses 1er enregistrements.
voilà!

Bienvenue caballo !

Tu aimes Caballé ?

Bienvenue Caballo

Merci!

caballo a écrit:

Bonjour à tous!

voilà, ceci est mon 1er post!
j'adore aussi Savall, peut-être parceque je suis un amoureux de la culture Espagnole.
j'adore de nombreux enregistrements qu'il a réalisé, le plus fameux pour moi est celui des Vèpres de Monteverdi, je suis toujours bouleversé en l'écoutant!
j'aime beaucoup aussi Montserrat Figueras, mais surtout dans ses 1er enregistrements.
voilà!

Salut Caballo !

Tu as raison d'aimer la culture espagnole et Jordi Savall pour tout ce qu'il nous a apporté pour faire connaitre la musique ancienne de son pays, et des pays limitrophe ...
Montserrat Figueras a une voix tellement caractéristique qu'on peut s'en lasser à la longue, surtout dans des répertoires baroques.
C'est vrai que dans les Vespres je n'aime pas trop.

BE

J'ai acheté le dernier album de Savall dédié à la viole celtique.

Du Savall intimiste comme je l'aime tant.

Dans un répertoire qu'il n'a jamais abordé, certes, mais qui de plus digne que ce troubadour catalan, musicien cosmopolite pour interpréter l'âme d'un peuple ? Quand ceux qui s'en réclament descendants légitimes ne voient souvent qu'un fond de commerce dans cet art de transmission orale dont ils semblent mépriser la seule raison d'être... la communion.


A travers des reels, des lamentations irlandaises et écossaises consignés au 18ème et 19ème siècle dans des manuscrits souvent par des violonistes émigrés aux Etats-Unis et accompagné par des improvisations à la harpe irlandaise par Andrew Lawrence-King, Savall nous convie à nouveau dans une de ses grandes aventures musicales dont il a le secret.

Quel bonheur d'entendre vivre et revivre sous sa viole la musique d'un peuple qui a su perpétuer à travers les siècles son art, son âme.

Je n'aurai jamais assez de gratitude envers Savall et l'Hesperion, quelle générosité immense, quelle grandeur d'âme, à mon sens l'entreprise artistique la plus importante qui soit en ce 21ème siècle.

Et j'en profite pour citer Savall dans son introduction de cet album

"C’est l’un des plus riches et des plus beaux patrimoines de toutes les traditions musicales vivantes de notre temps. Tous ces milliers d’Airs, de Pastorals, Laments, Hornpipes, Reels, Rants, Jigs etc. conservés par les différentes traditions orales, transmises avec amour de père en fils et avec persévérance, d’une génération à l’autre, sont en réalité de véritables musiques survivantes. Ce sont, en effet, des musiques qui ont eu le privilège, et la chance pour nous, de survivre à l’inévitable et constante amnésie culturelle de l’homme et de ses folies globalisantes (c'est surtout en cela que je vois dans l'Hesperion une si importante mission en ce morne 21ème siècle uniformisé)."

Il est d'ailleurs disponible sur musicme.com en écoute gratuite (légale)

http://www.musicme.com/#/Jordi-Savall/albums/The-Celtic-Viol-7619986398655.html

Merci Meister, j'attendais d'en avoir des (bonnes) nouvelles avant de l'acheter, et en plus j'avais omis de chercher sur MusicMe histoire de m'en faire ma propre opinion.

Le son a l'air bon (même sur MusicMe, c'est dire), ayant toujours eu un faible pour les jigs, je crois que je finirais par l'acheter...

J'adore le CD Carlos V, nommé plus haut, j'en ai d'autres; j'aime un peu moins Lacrime Carravagio, mais voilà une nouveauté :





Ecouter les extraits me donne envie de l'acheter, je vais l'acheter d'ailleurs.
C'est plus musiques du monde, comme on dit maintenant, que classique peut-être, mais après tout la musique classique n'est pas limitée au monde occidental....

Tout à fait cohérent question style avec la musique traditionnelle arménienne que je connais. Belle interprétation. Pour les pièces turques, je ne peux pas dire.

Il y a toute une série du genre avec Savall à la Cité de la Musique, ces temps-ci (le Japon le week-end dernier).

Je poste ici vu qu'il y a du Corelli, du Telemann, du Rameau. Quelqu'un a écouté et aurait un avis sur le dernier disque de Savall ?

je suis reconnaissant à jordi Savall d'avoir repris Una Cosa Rara de Martin Y Soler, un catalan converti à l'opéra napolitain, très célébré fin du 18è siècle dans toute l'europe. Una Cosa Rara a été un triomphe à Vienne en 1786. Mozart a cité un air dans don Giovanni.
CD de Savall avec le concert des nations. Un pur chef d'oeuvre pour la beauté des arias et des choeurs. Eblouissante interprétation, claire, vibrante, on sent le plaiseir des chanteurs a avoir honoré le grand talent de Martin Y Soler.

C'est justement un opéra et une interprétation que j'ai trouvé faibles, pour du MyS.

DlM: Tu préféres je suppose la version d Una Cosa Rara de la Fenice d' Andretta, qui est à l'opposé quand à l'interprétation mais que je trouve beaucoup trop rapide, comme dans une course, brouillonne, les voix avec peu d' articulation et sans donner du sens aux propos.
Savall donne à Cosa Rara de l'éclat et de l'ampleur, magnifiant les voix. Il rapelle que Martini était espagnol, en donnant plus de noblesse aux personnages qu'Andretta.
MYS avait intitulé son opéra dramma giocoso et pas opéra buffa. Savall en a tenu compte.

Alain92 a écrit:

DlM: Tu préféres je suppose la version d Una Cosa Rara de la Fenice d' Andretta, qui est à l'opposé quand à l'interprétation mais que je trouve beaucoup trop rapide, comme dans une course, brouillonne, les voix avec peu d' articulation et sans donner du sens aux propos.

Je crois que je n'ai écouté que Savall, mais j'ai un doute à présent, parce que cette histoire de final brouillon m'évoque des choses. En tout cas, Savall c'est sûr.

Citation :

MYS avait intitulé son opéra dramma giocoso et pas opéra buffa. Savall en a tenu compte.

Ces deux dénominations ont en fait sensiblement le même sens à l'époque.

Non, pas tout-à-fait, si le Dramma Giocoso est une extension de l'opéra buffa, du genre buffa exactement, qui a un sens très large et s'étendra de plus en plus vers le semi-seria, il signfie une diminution de l'aspect buffa italien habituel. Il est un type particulier et évolué du buffa.
Mozart par exemple intitule son Don Giovani opéra buffa lors de la création, il le catalogue ainsi, puis il se rend compte que son héros a un côté tragique bien qu'on soit dans le genre buffa avec les personnages, les situations, les dialogues, il l'intitule alors dramma giocoso.
Par contre, les Noces et Cosi, de mémoire, restent pour Mozart des opéras buffa.

Justement, ça fait quelques années que cette interprétation a été battue en brèche par les recherches musicologiques : dramma giocoso signifie simplement non serio, qu'il soit mêlé d'éléments sérieux ou non.

C'est à cause de la nature très particulière de Don Giovanni et bien sûr de sa réception au siècle suivant qu'on a développé cette théorie de la distinction, mais elle semble ne pas tenir en réalité.

Au 18è, la distinction tient mais c'est une nuance d'un même genre. Ce que veulent dire certains aujourd'hui, c'est que le dramma giocoso n'est pas un genre en lui-même. C'est exact, il est une variété du buffa, une sorte de buffa avec du sérieux.
Robbins Landon grand musicologue pour le 18è indique que c'est Goldini, grand auteur de livrets, en plus de son théatre, qui aurait inventé le concept en intitulant dramma giocoso une oeuvre buffa (ensemble de règles ) qui comporte des emplois buffa et des emplois serias. Piccinni l'utilise pour sa magnifique Cecchina dès 1860.
Et Da Ponte a repris pour don Giovanni le terme, changeant le buffa d'origine de Mozart. L'expression a ensuite été utilisée, sans doute parce que le buffa-buffa n'était plus à la mode. Ces codes disparaissent ensuite.

D'autres soutiennent que ces termes sont parfaitement interchangeables. Il est vrai cependant que plusieurs dramma giocoso ont des restes de composantes de type seria - mais certains défendent même l'idée que Don Giovanni est tout entier parodique (le Commandeur est un personnage de marionnettes démodé et les ennemis de Don Giovanni finalement caricaturaux).

Je ne suis pas pleinement convaincu par cette dernière thèse, mais tout cela circule. Il faudrait faire des statistiques pour trancher cette histoire.

DavidLeMarrec a écrit:

D'autres soutiennent que ces termes sont parfaitement interchangeables

Qui par exemple soutient qu 'à l'époque les deux termes étaient interchangeables ?

Octavian a écrit:

Je poste ici vu qu'il y a du Corelli, du Telemann, du Rameau. Quelqu'un a écouté et aurait un avis sur le dernier disque de Savall ?

j'ai juste écouté le début du concerto de telemann.. c'est ample, rond, plein, dansant..mais ça manque un peu de folie comme le mérite cette musique ; il faut préciser que ce concerto de telemann est un des 3 plus beaux qu'il ai composés, à mon goût ;

athos a écrit:

J'adore le CD Carlos V, nommé plus haut, j'en ai d'autres; j'aime un peu moins Lacrime Carravagio, mais voilà une nouveauté :





Ecouter les extraits me donne envie de l'acheter, je vais l'acheter d'ailleurs.
C'est plus musiques du monde, comme on dit maintenant, que classique peut-être, mais après tout la musique classique n'est pas limitée au monde occidental....

Ce disque est sublime, c'est un des chocs de l'année pour moi, je n'avais pas entendu du savall si beau depuis longtemps ; les mélodies sont bouleversantes, surtout arméniennes, l'écoute de la plage 16 donnera idée de l'ampleur du miracle!

C'est tout simplement essentiel d'avoir ça dans sa discothèque.
Comme, disons, les trois quarts de ce qu'a fait Savall.

Une telle musique me donne envie de me convertir à l'Islam d'épouser une musulmane.

Zeno a écrit:

C'est tout simplement essentiel d'avoir ça dans sa discothèque.
Comme, disons, les trois quarts de ce qu'a fait Savall.

Une telle musique me donne envie de me convertir à l'Islam d'épouser une musulmane.

A ce point ? Houla, va pas falloir l'écouter trop longtemps souvent ce CD

Je te jure, je suis sérieux. J'ai un tropisme oriental marqué, et comme je suis très vieux à présent et très divorcé, j'envisage de retrouver la réincarnation de Roxelane.

Zeno a écrit:

C'est tout simplement essentiel d'avoir ça dans sa discothèque.
Comme, disons, les trois quarts de ce qu'a fait Savall.

Une telle musique me donne envie de me convertir à l'Islam d'épouser une musulmane.

(bis)
Oui c'est essentiel, rien que ça.
En écoutant, on contemple le mont ararat , étendu dans la plaine.
Et la musique se répercute sur la moindre pierre jusqu'à s'éteindre dans les hauteurs de cette montagne superbe!

Ah oui ! Qu'est-ce que j'aime lire des témoignages comme ça !
La musique reliée à la nature...

J'ai vécu 8 ans au maroc dans mon enfance : virées dans le désert et dans la montagne ont émaillé ce temps suspendu au mileu des odeurs typiques.
Et bien, le kemancha que l'on entend sur cette fameuse plage 16 me plonge dans ces souvenirs d'étendues desertiques, mélancoliques dans les têtes des hommes qui y habitent ;
Par cette musique je suis chez moi en Arménie parce que (et comme) je l'étais au Maroc.
C'est tellement évident de retrouver ses espaces et ses odeurs par ces mélodies et timbres à fleur de peau!
La mélancolie qui en ressort est tellement viscérale, tellement pure..

Et c'est peut-être ça, la plus haute gloire de la musique : arrêter le temps.

absolument

Alors, Savall le mieux possible.

Je peux affiner ma déception par contre pour le disque intitulé "le concert spirituel" :
précisions : il y a 50mn de telemann, encadrées par 10mn de corelli et 10mn de rameau.
Problème : Telemann est joué comme Rameau, Lully ou Couperin, à la française. Cela dénature la musique et surtout lui hôte son suc dramatique. C'est joué trop verticalement à mon goût, les trilles étant bien trop accentuées.
Pour le reste ça va, notamment Rameau interprété avec un bon goût parfait..10mn!
Je précise que Telemann est un de mes compositeurs favoris et que je connais bien les oeuvres jouées, notamment ce fabuleux concerto pour flûte à bec et viole de gambe, dont je connais 2 versions superbes, surtout la 2eme :
http://www.amazon.fr/Telemann-Concertos-Chambre-Reinhardt-Goebel/dp/B00008AD9X/ref=sr_1_10?ie=UTF8&s=music&qid=1278942853&sr=1-10
http://www.amazon.fr/Viola-Da-Gamba-Concerti-Telemann/dp/B00000J7X2/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=music&qid=1278942832&sr=8-1

De quoi ? Savall qui joue avec un style français ? Ca existe, ça ?

Souvenir amer du massacre des ballets d'Alcyone...

Telemann avec l'inégalité et les agréments, ça m'intéresse.

Si on ne connait pas bien Telemann, on pourra sûrement apprécier cette façon de le jouer.
Personnellement je trouve qu'elle a occulte le côté émouvant de sa musique, celui teinté d'une mélancolie déplorablement méconnue.

HOLLIGER a écrit:

Si on ne connait pas bien Telemann, on pourra sûrement apprécier cette façon de le jouer.

Je ne vois pas le rapport... On peut aimer les choses qui ne sont pas en style, non ?
Je dirais même le contraire : plus on maîtrise un répertoire, plus ou peut apprécier les écarts, non ?

Citation :

Personnellement je trouve qu'elle a occulte le côté émouvant de sa musique, celui teinté d'une mélancolie déplorablement méconnue.

De toute façon, franchement, je n'irais pas acheter un disque Savall dans ce genre de répertoire.