Les oeuvres les + noires et les + tristes

Tu as une vision optimiste du couple, dis-moi.

Comme quoi il n'y a pas que dans les sacs à main qu'il ne faut pas fouiller.

c'est vrai qu'il ne faut pas toujours chercher à comprendre

Oui, elle veut ouvrir la porte ? Deux tartes et on n'en parle plus.

BB, ça mérite bien 5 tartelettes

Mazeppa...

PIT a écrit:

Mazeppa...

C'est pas noir c'est juste trop bon, moi aussi la première foi je suis arrivé avec des choses comme ça, Ça ne fait même pas une semaine que je suis sur le forum XD

Essai le requiem de Ligeti ou le Dies Irae de Pendericki

Et j'ai aussi écouté Wozzeck, et ce n'est vraiment pas aussi terrible que vous le dites, en fait j'ai été très déçu, la musique est bonne, mais je crois que la scène de l'immolation à la fin du Ring m'a étouffé vraiment plus. Et vous ne pouvez pas dire que j'ai écouté une mauvaise interprétation c'est de Karajan et en général je ne jure que par lui, sauf dans le cas du Ring où il a modifié l'instrumentalisation.

Beethoven_Liszt_Wagner a écrit:

PIT a écrit:

Mazeppa...

Et j'ai aussi écouté Wozzeck, et ce n'est vraiment pas aussi terrible que vous le dites, en fait j'ai été très déçu, la musique est bonne, mais je crois que la scène de l'immolation à la fin du Ring m'a étouffé vraiment plus. Et vous ne pouvez pas dire que j'ai écouté une mauvaise interprétation c'est de Karajan et en général je ne jure que par lui, sauf dans le cas du Ring où il a modifié l'instrumentalisation.

Il n'y a pas de version Karajan de Wozzeck
Soit vous avez écouté la version Boehm, soit vous avez écouté une autre oeuvre....

... et Karajan n'a jamais modifié l'instrumetation du Ring.

Sinon, que pensez vous du "Pie Jesu" de Lili Boulanger et du "Cygne noir" de Menotti (voir les liens dans un de mes messages plus haut) ?

Cornélius a écrit:

Beethoven_Liszt_Wagner a écrit:

PIT a écrit:

Mazeppa...

Et j'ai aussi écouté Wozzeck, et ce n'est vraiment pas aussi terrible que vous le dites, en fait j'ai été très déçu, la musique est bonne, mais je crois que la scène de l'immolation à la fin du Ring m'a étouffé vraiment plus. Et vous ne pouvez pas dire que j'ai écouté une mauvaise interprétation c'est de Karajan et en général je ne jure que par lui, sauf dans le cas du Ring où il a modifié l'instrumentalisation.

Il n'y a pas de version Karajan de Wozzeck
Soit vous avez écouté la version Boehm, soit vous avez écouté une autre oeuvre....

... et Karajan n'a jamais modifié l'instrumetation du Ring.

Sinon, que pensez vous du "Pie Jesu" de Lili Boulanger et du "Cygne noir" de Menotti (voir les liens dans un de mes messages plus haut) ?

Ben c'est ça qui est écrit, qu'est-ce que tu veux. Et oui il a rétréci l'orchestre dans le Ring.

Il a allégé le nombre de violons qu'on mettait habituellement, mais il n'a pas changé la partition, si tu veux.

Sinon effectivement, pas de Wozzeck par Karajan, donc... Tu peux nous montrer la pochette, peut-être ?

Alors si c'est le cas je me suis fait trompe, désolé je vous crois. Je suis juste déçu que ce ne soit pas le cas, car c'est mon best Karajan. Tant pis.

Et je ne comprends pas, vous m'avez parlé de à quel point Wozzeck est une oeuvre extrême, à part les quelques cries qu'on entends, ce n'est pas si pire que ça. Pouvez dire votre réelle opinion sur l'oeuvre ?

Y a un fil, tu peux le consulter.

Beethoven_Liszt_Wagner a écrit:

Alors si c'est le cas je me suis fait trompe, désolé je vous crois. Je suis juste déçu que ce ne soit pas le cas, car c'est mon best Karajan. Tant pis.

Et je ne comprends pas, vous m'avez parlé de à quel point Wozzeck est une oeuvre extrême, à part les quelques cries qu'on entends, ce n'est pas si pire que ça. Pouvez dire votre réelle opinion sur l'oeuvre ?

Il y a plusuieurs fils qui en parlent en rubrique générale, admirablement faits en plus.

Mais s'il y a marqué Karajan dessus, le problème est que ce n'est peut-être pas Wozzeck... Il faudrait que tu nous montres ce que tu as écouté.

Karajan a peut-être enregistré les trois extraits préliminaires à la création de l'oeuvre.

C'est un vilain préjugé, mais j'ai plutôt tendance à penser au mp3 mal étiqueté.

Cornélius a écrit:

Sinon, parmi les musiques les plus flippantes que je connaisse, sous une apparence angélique, il y a le "Pie Jesu" de Lili Boulanger, surtout dans la version d'Alain Fauqueur :

/watch?v=g1LT1H-Yczk

C'est assez glaçant en effet. Ces ondulations chromatiques de l'orgue font leur effet, peut-être un peu poussé dans le trip horrifique cependant.
Etonnant pour 1918 je trouve et orgue + Quatuor + harpe + soprano forment un ensemble bien expressif.

Je viens de voir Elektra pour la deuxième fois (DVD Bohm/Rysanek/Varnay) et c'est une des choses les plus sombres et tristes que j'ai entendues/vues.

Triste ? Pour moi la tristesse va avec une forme d'abattement, alors qu'ici on est plus dans une hystérie collective, pire que la tristesse sans doute, mais beaucoup plus du côté de la noirceur (voire du désespoir, encore que Chryso soit là !).

Si il y a bien une œuvre qui soit la plus noire et la plus triste, je pencherais ma balance pour la sixième de Tchaïkovsky (premier et quatrième mouvements )

Vinogradovsky a écrit:

Si il y a bien une œuvre qui soit la plus noire et la plus triste, je pencherais ma balance pour la sixième de Tchaïkovsky (premier et quatrième mouvements )

Vous lui trouvez quoi, tous, à cette 6e, qui est loin d'être la meilleure de ses symphonies ? Et noire, en plus ? Pleine de pathos, oui, mais ça n'équivaut pas à de la noirceur.

Navré Renard@, mais c'est le seul chef-d'œuvre qui arrive à me faire pleurer à ce point
De même que pour le troisième mouvement de la cinquième de Prokofiev...

DavidLeMarrec a écrit:

Triste ? Pour moi la tristesse va avec une forme d'abattement, alors qu'ici on est plus dans une hystérie collective, pire que la tristesse sans doute, mais beaucoup plus du côté de la noirceur (voire du désespoir, encore que Chryso soit là !).

La tristesse m'est venue quand à la fin, j'ai envisagé l'oeuvre dans son entier, son discours sur la famille, ses moments de joie vite rattrapés par la fatalité, pour finir par Oreste qui se détourne d'une Elektra qu'il a compris irrécupérable... oui pour moi c'est profondément triste.

Ah oui, mais alors c'est plus sur le plan du livret, qui est effectivement assez terrible sur la vision de la famille et plus généralement de l'humanité, avec sa fin assez désespérée - parce que musicalement, je sens plus d'exaltation que d'abattament.

Pour moi Elektra c'est au contraire complètement festif
Chez Strauss je citerais plutôt les Métamorphoses, mais ce n'est vraiment pas un compositeur que j'associe à la tristesse.

christopher a écrit:

Pour moi Elektra c'est au contraire complètement festif

au 15ème degré ?

Pelléas a écrit:

christopher a écrit:

Pour moi Elektra c'est au contraire complètement festif

au 15ème degré ?

musicalement pour moi c'est pas triste !

Je suis d'accord avec David et Chris, ça danse, ça jubile, d'accord c'est noir, sombre, mais pas triste!

Triste ça m'évoque quelque chose de forcément plus lent, moins coloré...

Il n'y a aucun pathos, c'est sûr, ce n'est pas triste, mais je ne comprends pas très bien le mot "festif" de Christopher, sauf pour dire qu'on a du plaisir à écouter ou voir Elektra.

christopher a écrit:

Pour moi Elektra c'est au contraire complètement festif
Chez Strauss je citerais plutôt les Métamorphoses, mais ce n'est vraiment pas un compositeur que j'associe à la tristesse.

Tout à fait d'accord. Pour moi Strauss donne dans le joyeux, mais sans niaiserie aucune, et en la teintant de mélancolie et de choses plus profondes. C'est qq un qui a connu dans son pays des changements absolument gigantesque .. Contrairement à beaucoup de compositeurs de la génération suivante, il ne va jamais céder à la déclinologie. Alors que le monde ne sait pas où il va ... Strauss reste fidèle a lui même.
Et c'est vrai que Métamorphose contraste avec le reste de ses oeuvres. La 2° guerre est passée par là.

Pelléas a écrit:

mais je ne comprends pas très bien le mot "festif" de Christopher, sauf pour dire qu'on a du plaisir à écouter ou voir Elektra.

voilà c'est ça (je reconnais que le mot "festif" était un poil exagéré!)

C'est vrai que la musique n'est pas à proprement parler triste. Mais ses constants soubre-sauts alliés à un livret, qui lui, est bel et bien triste, composent au final une oeuvre pas très rassurante sur la nature humaine.

Pelléas a écrit:

Il n'y a aucun pathos, c'est sûr, ce n'est pas triste, mais je ne comprends pas très bien le mot "festif" de Christopher, sauf pour dire qu'on a du plaisir à écouter ou voir Elektra.

La scène finale de l'opéra est pourtant une vraie fête, avec ce choeur de réjouissances ! Bien sûr, ça reste une joie macabre autour de la mort des odieux souverains, mais les termes de "festif" voire "jouissif" (avec tout ce que ça peut avoir de destructeur) me semblent tout à fait appropriés.

Très intéressant ce sujet je viens de le découvrir. C'est triste (et c'est justement le cas de le dire ) mais ce sont souvent les choses les plus sombres qui donnent naissance aux plus belles oeuvres.

Parmi les oeuvres les plus noires Tristan occupe une bonne place je trouve.

L'acte 1 est etouffant de noirceur.

Je crois que celui qui bat tous les records reste quand même Les Nègres de Michaël Levinas.








bah quoi ?

Moi j'ai bien envie de citer Julian Scriabin et ses préludes que je trouve particulièrement mature pour un enfant de 10ans. Dommage qu'il soit mort si jeune, il aurait pu surpasser son père à mon avis.

Bon moi je pense de suite a certain opéra du 20em siecle :Lady Macbet de Mtensk de chostakowich. puis Woycek de berg . je pense aussi a Electra de R Strauss. Lulu de berg encore c est oeuvres qui viennent aprés la guerre ou un peu avant reflete la noirceure d une époque la guerre mondiale . les régimes totalitaires stalinien ou nazi . J ai toujour pensé qu il y avait un lien entre l histoire et la musique . Si la période est dur et noire la musique le sera . La 7 em symphonie Leningrad en est aussi un exemple . Pour les versions je laisse les plus expérimentés donner leurs avis

Pour ma part, le top du noir du lugubre et de l'odeur du cadavre, est ''In memoriam Titanic'' pièce pour orgue de Joseph Bonnet, surtout la dernière partie avec la Voix humaine du Récit volets fermés et les flûtes 32' et 16' du pédalier, voulant exprimer les morts flottants sur l'eau... c'est glacial de déprime, je vous assures.

De Liszt, son Trauerode, d'après ''Les Morts'' de Lamartine, soit pour piano ou orgue est lugubre à souhait, il suffit de penser à un cimetière au mois de novembre alors que les arbres sont dénudés et que
le brouillard d'un jour nuageux y est.

Le Trauerode de Max Reger, op.145, est sombre à souhait!

Le Kyrie de la Missa festiva de Flor Peeters, qui est d'un lugubre épouvantable, heureusement que le Gloria arrange les choses.

La suite de Jehan Alain pour orgue est noire surtout les deux premiers mouvements.

Quelques pièces pour piano de Clara Schumann dénotent une tristesse incommensurable!

Le 4e mouvement de la 6e Symphonie pour orgue de Vierne, qui par son chromatisme wagnérien, évoquant également Gustav Malheur ( ), est tortueux au possible, et le 1er mouvement de son Quintette.

Autres pièces, cette fois de Marcel Dupré, il y a son Chemin de Croix, en plus de celui de Liszt, cité auparavant, et Crucifixion de sa Symphonie Passion.

ysov a écrit:

Pour ma part, le top du noir du lugubre et de l'odeur du cadavre, est ''In memoriam Titanic'' pièce pour orgue de Joseph Bonnet, surtout la dernière partie avec la Voix humaine du Récit volets fermés et les flûtes 32' et 16' du pédalier, voulant exprimer les morts flottants sur l'eau... c'est glacial de déprime, je vous assures.

De Liszt, son Trauerode, d'après ''Les Morts'' de Lamartine, soit pour piano ou orgue est lugubre à souhait, il suffit de penser à un cimetière au mois de novembre alors que les arbres sont dénudés et que
le brouillard d'un jour nuageux y est.

Le Trauerode de Max Reger, op.145, est sombre à souhait!

Le Kyrie de la Missa festiva de Flor Peeters, qui est d'un lugubre épouvantable, heureusement que le Gloria arrange les choses.

La suite de Jehan Alain pour orgue est noire surtout les deux premiers mouvements.

Quelques pièces pour piano de Clara Schumann dénotent une tristesse incommensurable!

Le 4e mouvement de la 6e Symphonie pour orgue de Vierne, qui par son chromatisme wagnérien, évoquant également Gustav Malheur ( ), est tortueux au possible, et le 1er mouvement de son Quintette.

Autres pièces, cette fois de Marcel Dupré, il y a son Chemin de Croix, en plus de celui de Liszt, cité auparavant, et Crucifixion de sa Symphonie Passion.

J'ai l'imrpession que tu aime beaucoup l'orgue toi ^^ quoi que après avoir entendu la version de l'Apprenti Sorcier de Dukas à l'orgue, je peu que devenir fan aussi de cet instrument que j'ai eu tendance a trop oublier. C'est déjà tellement beau à regarder

Bien-sûr, la facture d'orgue fut mon métier durant des années. Du point de vue discographique, hélas tellement de scories.

ysov a écrit:

Bien-sûr, la facture d'orgue fut mon métier durant des années. Du point de vue discographique, hélas tellement de scories.

Wao la facture d'orgue en voila un beau métier.

L’œuvre la plus noire et la plus triste pour moi : - Anna Karenina

Bonjour,

Tout nouveau sur ce forum, je viens de découvrir ce topic et tout particulièrement cette oeuvre :

Henryk Górecki - Symphony Nº3 (Symphony of Sorrowful Songs).

Je ne suis pas "encore" un grand expert en musique classique car je viens d'un autre monde beaucoup plus adepte aux décibels amplifiées ( ) mais je dois dire que je viens
d'être bouleversé et ultra conquis par ce que je viens d'entendre.

On sent que c'est une musique qui a influencé Moby sur le dernier morceau qui clôt en beauté son disque Play.

Pour moi, deux oeuvres particulièrement, me retournent l'estomac : les Métamorphoses de Strauss et l'Adagio de Barber. Classique, j'imagine ; limite banal, peut-être (j'avoue, j'ai pas tout lu). Les Lettres de Westerbork de Greif, par Doris Lamprecht couplées avec les Chants de l'âme, du même par Smith ; et le Survivant de Varsovie, toute versions confondues !

Ah oui les Métamorphoses ça a un goût de fin du monde assez génial.

Une œuvre que je trouve particulièrement noire et triste (mais si belle ! ) : les Kindertotenlieder de Mahler.

J'ai immédiatement pensé à la 4è de Sibelius !

Ben. a écrit:

J'ai immédiatement pensé à la 4è de Sibelius !

La 6e de Tchaikovski ; mais, là aussi, je donne sans doute dans le cliché éculé !

je pense que l'adagio final de la 6ème de Tchaïkovsky, tout comme l'adagio de Barber sont des scènes d'amour, donc je ne les vois pas vraiment comme des musiques sombres, mais plutôt comme des effets de la passion. Ned Rorem qui voyait ainsi l'adagio de Barber ajoutait "a love scene, and a very gratifying one".
Pour moi ce serait plutôt la 14ème symphonie et la sonate pour alto de Chostakovitch. Sibelius me paraît trop apaisé et contemplatif pour me renvoyer une image de tristesse. Sa désolation contient une dose d'extase.

De la tristesse, on en trouve en belles lettres chez Mahler qui est un homme naturellement doué pour être malheureux (Je ne sais plus qui disait d'ailleurs ça à peu près en ces termes). Bien au delà du simple déversement de larmes, sa musique a quant même l'art de plonger l'auditeur dans un état de tristesse intérieure ..