Puccini - Tosca

[quote]Sur le papier, la distribution est plutôt intéressante. A l'écoute, c'est plutôt décevant. Corelli qui veut se la jouer lors du Vittoria (comme d'hab' quoi), sauf que là, il est plutôt fatiguer et aurait du mieux s'abstenir.
De fait, il loupe le rythme (ben oui, c'est épuisant !) après les deux aigus tenus. (bon, je l'avoue je suis mauvaise langue : je n'aime pas Corelli ).
[quote]

C'est bien le souci avec ces enregistrements "live" aux distributions aguichantes. Car même les meilleurs peuvent avoir des méformes ou des loupés. En outre, les chanteurs "surjouent" moins en studio qu'à la scène et ce qui peut passer au théatre devient ridicule au disque. Enfin les prises de son sont souvent tartignoles. Je suis donc devenu très circonspect vis-à-vis de ce type d'en registrement.

Citation :

Pour le reste, je suis incapable de qualifier de Milanov, hormis qu'elle ponctue son chant de quelques cris, c'est assez pénible. La dame n'est pas très impliquée dans ce rôle, elle fait même vieille rombière (et on dit que Dimitrova est une nouvelle Milanov ?
Alors celle-ci devait être en méforme). Pareil pour Guelfi, pas très engagé.

Puccini a beaucoup souffert (et ses détracteurs s'en sont emparé) de ces artistes gémissantes et pleurnichantes, par ailleurs conformes à l'idée qu'il se faisait de ses héroïnes: "Ces petites femmes qui ne savent qu'aimer et mourir" disait-il. C'est assez vrai pour Manon, Mimi, Cio-Cio-San et Liu. Moins pour Tosca et Turandot.
Et moi, je les adore ces "petites femmes".

Sud, au contraire, le timbre de Corelli est extrêmement chargé en harmoniques métalliques ! Qui lui permettent de passer l'orchestre sans faiblir. Je ne vois pas bien ce que tu appelles métallique, alors ?

J'imagine une voix très agressive en concert, pas forcément agréable.

Et son Mario est détestable, du cabotinage insupportable (et le public encore plus).

Citation :

C'est bien le souci avec ces enregistrements "live" aux distributions aguichantes. Car même les meilleurs peuvent avoir des méformes ou des loupés. En outre, les chanteurs "surjouent" moins en studio qu'à la scène et ce qui peut passer au théatre devient ridicule au disque. Enfin les prises de son sont souvent tartignoles. Je suis donc devenu très circonspect vis-à-vis de ce type d'en registrement.

Oui, c'est le problème, mais les lives ont tout de même des avantages : les chanteurs sont plus investis dans le rôle, plus de feu dans leurs chants. Et surtout, on peut avoir la valeur intrinsèque du chanteur.

Citation :

Puccini a beaucoup souffert (et ses détracteurs s'en sont emparé) de ces artistes gémissantes et pleurnichantes,

Et oui, pour faire vériste, on sanglote et ça fait vraiment beauf.

Citation :

par ailleurs conformes à l'idée qu'il se faisait de ses héroïnes: "Ces petites femmes qui ne savent qu'aimer et mourir" disait-il. C'est assez vrai pour Manon, Mimi, Cio-Cio-San et Liu. Moins pour Tosca et Turandot.

Pas du tout des petites femmes, elles ont du caractère sacrebleu ! L'une tranche les têtes des princes étrangers, l'autre poignarde le chef de la police.

Citation :

Pas du tout des petites femmes, elles ont du caractère sacrebleu ! L'une tranche les têtes des princes étrangers, l'autre poignarde le chef de la police.

Je suis bien d'accord. Je ne faisais que citer Puccini parlant de ses héroïnes .
Je n'ai pas tout à fait la même vision des femmes que Puccini .

Je ne crois pas que Puccini qualifier Tosca ou Turandot de "petites femmes". Surtout pour la dernière, et c'est entre autre pour cela qu'il a rajouté Liù.

Alors, on m'a demandé un bref résumé des versions que j'ai écouté. Attention, certains n'existent pas en vente car ce sont des retransmissions radios plus ou moins vieilles.

Bon, je vais parler d'abord des opéras filmés.

Je vais tout d'abord parler des versions avec Tosca. Celle qui m'est vraiment rester est la version avec Gobbi au Covent Garden 1964. Vraiment un très bon jeu de scène de la part des chanteurs, une implication vocale impressionante malgré pour Callas, quelques défaillances et Gobbi pas toujours juste.

L'autre version (1953 à Milan), je ne l'ai trouvé que par bribes (d'ailleurs je crois qu'il n'existe qu'en extraits).

Passons à sa rivale : Tebaldi. Celui qui est le meilleur pour moi, est avec Mac Neil à Tokyo. Belle interprétation vocale des chanteurs (le ténor un peu limite, pas grande amplitude). Alors qu'à Stuttgart en 1961 avec Tobin et London, déjà je trouve London moyen (alors qu'on m'annonçait un des meilleurs barytons) et surtout, le jeu de scène est disons... primesautier.

Je passerais brièvement sur la version film avec Kaibavanska, Domingo et Milnes qui est pour moi la référence absolue. Très belle équipe et très bien filmé.

Autre version avec Domingo mais entouré de Malfitano et de Raimondi cette fois. Vraiment moyen. Malfitano n'a rien d'une Tosca et cela gache vraiment cette version. Raimondi est encore très bien (alors que la version Jacquot, il est limite et endormant) et Domingo encore très en verve (et maintenant aussi....)

Passons à la version Jacquot maintenant. D'abord, je n'aime pas du tout la façon dont c'est filmé (sauf peut-être les décors assez dépouillés et l'entourage assez sombre donnent une ambiance assez intimiste). Vocalement c'est pas mal, Raimondi est évidemment moins bon que dans la version de 1992 et a la voix très molle. Alagna rappelle, par son timbre, Pavarotti. Un très bon Mario. Gheorghiu une bonne Tosca mais dont le jeu m'horripile un peu parfois (et Raimondi qui souffle comme un buffle pour montrer qu'il est très intéressé par Tosca... pouah !)

Une autre version, là vous m'excuserez je n'ai plus aucune souvenance des noms des chanteurs... mais c'est une version de Zurich. La mise-en-scène est meublée par un grand oeil... qui représente peut-être l'omniscience de Scarpia et c'est très moche. Le jeu d'acteur est assez bête je trouve... Scarpia qui s'élève sur une rampe pendant le Te Deum, et qui est obligé de redescendre lors de l'acte 2 (notez que pendant le Te Deum, il se déshabille légèrement). Vocalement, c'est pas mal. La Tosca est peut-être un peu aigre et le baryton un peu limite.

Autre version encore : Schicoff/Raimondi à Milan. Je serais brève : Shicoff pas trop mal mais pas transcendant, Raimondi égal à lui même, et la Tosca (le nom, je ne l'ai pas retenu désolée) pas très autoritaire on va dire...

Voilà un petit tour des versions filmées que j'ai pu voir. Je parlerais à mon retour des audios.

PS: j'ai déjà parlé de la version Guelfi/Milanov/Corelli : à oublier.

Merci beaucoup

Ce que je n'ai pas saisi c'est si toutes les versions dont tu parles sont des films réalisés en studio (je sais que c'est le cas pour le Jacquot et le Kaibavanska-Domingo-Milnes) ou simplement des versions dont le on et l'image ont été captés en direct dans une salle d'opéra.

Citation :

Je passerais brièvement sur la version film avec Kaibavanska, Domingo et Milnes qui est pour moi la référence absolue. Très belle équipe et très bien filmé.

Pour moi la référence c'est Jacquot, mais ces deux versions sont vraiment au coude à coude.

Citation :

Passons à la version Jacquot maintenant. D'abord, je n'aime pas du tout la façon dont c'est filmé (sauf peut-être les décors assez dépouillés et l'entourage assez sombre donnent une ambiance assez intimiste).

Les décors dépouillés vraiment je ne vois pas. On ne peut certes pas dire que c'est très chargé, mais de là à dire que c'est dépouillé... Les éclairages du deuxième acte sont superbes je touve, notamment avec ces ombres que tu soulignes, ces clairs-obscurs se marient très bien avec le rouge intense de la robe de Tosca. Et puis ce feu de cheminée est une très belle idée...

Citation :

Alagna rappelle, par son timbre, Pavarotti.

Ah bon ? Je ne trouve pas. Le timbre de Pavarotti et sa clarté légendaire ne me rappelle pas la densité du timbre d'Alagna qui me rappelle plus un Gedda, mais en moins extrème. J'ai toujours eu des réticences face à la vocalité d'Alagna dans cette production sans jamais être parvenu à savoir à quoi elles tenaient. Des réticences d'ordre techniques surtout...

Citation :

(et Raimondi qui souffle comme un buffle pour montrer qu'il est très intéressé par Tosca... pouah !)

Xavier a fat la même remarque mais moi je n'ai rien remarqué J'aime beaucoup ce qu'il fait dans ce rôle, ça lui va vraiment très bien. Il a un peu la gueule de l'emploi.

Citation :

Ce que je n'ai pas saisi c'est si toutes les versions dont tu parles sont des films réalisés en studio (je sais que c'est le cas pour le Jacquot et le Kaibavanska-Domingo-Milnes) ou simplement des versions dont le on et l'image ont été captés en direct dans une salle d'opéra.

Les deux mon colonel !

Citation :

Les décors dépouillés vraiment je ne vois pas. On ne peut certes pas dire que c'est très chargé, mais de là à dire que c'est dépouillé... Les éclairages du deuxième acte sont superbes je touve, notamment avec ces ombres que tu soulignes, ces clairs-obscurs se marient très bien avec le rouge intense de la robe de Tosca. Et puis ce feu de cheminée est une très belle idée...

J'aime quand c'est faste. Non, je veux dire que le deuxième acte ou encore le Te Deum, les décors n'étaient pas très recherchés. Et ces plans où l'on voit les choeurs et l'orchestre jouaient, je ne vois pas l'intérêt.

Citation :

Ah bon ? Je ne trouve pas. Le timbre de Pavarotti et sa clarté légendaire ne me rappelle pas la densité du timbre d'Alagna qui me rappelle plus un Gedda, mais en moins extrème. J'ai toujours eu des réticences face à la vocalité d'Alagna dans cette production sans jamais être parvenu à savoir à quoi elles tenaient. Des réticences d'ordre techniques surtout...

Ah, tu vois, je trouvais qu'il y avait quelques accents très proche de Pavarotti !

Citation :

Xavier a fat la même remarque mais moi je n'ai rien remarqué J'aime beaucoup ce qu'il fait dans ce rôle, ça lui va vraiment très bien. Il a un peu la gueule de l'emploi.

Celui qui a vraiment la gueule de l'emploi, c'est Gobbi ! Vraiment, incroyable !

Elvira a écrit:

je veux dire que le deuxième acte ou encore le Te Deum, les décors n'étaient pas très recherchés.

Ah bon, pourtant le portrait est très beau je trouve (portrait d'Isild Le Besco, la muse de Jacquot) et la madone aussi... Enfin, pas très recherchés, c'est sans doute vrai, mais à mon sens c'est suffisant et efficace.

Citation :

Et ces plans où l'on voit les choeurs et l'orchestre jouaient, je ne vois pas l'intérêt.

Oui, c'est une critique récurente de cette production. Disons que ça permet une certaine distanciation face à l'oeuvre. C'est un choix esthétique qui se discute. Moi ça ne me gène pas du tout.

Citation :

Ah, tu vois, je trouvais qu'il y avait quelques accents très proche de Pavarotti !

Oui, enfin je ne crois que ce que je souligne soit en apport avec Pavarotti. Mais peut-être que oui après tout, je ne sais pas ...

Citation :

Celui qui a vraiment la gueule de l'emploi, c'est Gobbi ! Vraiment, incroyable !

Oui je viens de voir ça sur une photo das le livret du disque de Sabatta. Il fronce les sourcils comme il faut
Milness n'est pas mal dans le genre également.

Pour les trop rares admirateurs de Tebaldi, et peut-être pour convaincre les autres, rippé à l'instant même à partir d'un vinyle (ça gratte un peu) :

"Vissi d'arte" (Tosca Puccini) avec Tebaldi et Mitropoulos New York 1955

Cliquer ICI


y a-t-il existé plus belle voix que celle-là ?

sofro a écrit:

Pour les trop rares admirateurs de Tebaldi, et peut-être pour convaincre les autres, rippé à l'instant même à partir d'un vinyle (ça gratte un peu) :

"Vissi d'arte" (Tosca Puccini) avec Tebaldi et Mitropoulos New York 1955

Cliquer ICI


y a-t-il existé plus belle voix que celle-là ?

Que ... c'est ........ l..e........n................t........

Et c'est moi ou la diction est inexacte ?

Mais la voix est superbe, j'aime beaucoup.

Sud il est où ton message ? Je voulais le lien moi ...

Quelle drôle d'idée, faire la promotion de Tebaldi par Tosca.

ouannier a écrit:

Sud il est où ton message ? Je voulais le lien moi ...

dans You tube tu tapes Leontyne Price vissi d'arte, tu prends la version télé de 1965 (qui n'est pas la meilleure mais il y a des images qui bougent, il y en a 5 ou 6 autres)
J'ai fini par éditer car je me suis dit que le point de vue était trop personnel pour soumettre la plus grande diva de tous les temps à des comparaisons hasardeuses

DavidLeMarrec a écrit:

Quelle drôle d'idée, faire la promotion de Tebaldi par Tosca.

S'il y a encore des raisons de type 5 qui s'y opposent, je refuse de les connaître...
Ne me gâchez pas mon plaisir !


Je reste cependant à votre disposition sur le canal 2.

sofro a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Quelle drôle d'idée, faire la promotion de Tebaldi par Tosca.

S'il y a encore des raisons de type 5 qui s'y opposent, je refuse de les connaître...
Ne me gâchez pas mon plaisir !


Je reste cependant à votre disposition sur le canal 2.

Oui, je pensais à des raisons de type 2. Je viens d'écouter l'extrait, et je ne connaissais pas cette version où elle est en effet en pleine forme, rien à redire.

Vous avez de la chance, c'est moi qui vous le dis.


P.S. @ Ouannier : Tebaldi est l'exactitude même côté diction, je ne vois pas ce qui cloche. Bien sûr, la tension des aigus brouille un peu les choses (du point de vue de la clarté), surtout dans Tosca qui n'est pas ce qu'il y a de plus adapté à ses possibilités à mon avis.

J'envoie ma version préférée de Tosca...

Citation :

Vous avez de la chance, c'est moi qui vous le dis.

Je pense que j'en aurai moins ici...

J'ai des points communs avec toi Elvira à propos de Jacquot.

Si jamais tu connais, ça m'intéresserait que tu me dises ce que tu penses de la version Sinopoli du Met avec Domingo et Behrens.

sofro a écrit:

J'envoie ma version préférée de Tosca...

Citation :

Vous avez de la chance, c'est moi qui vous le dis.

Je pense que j'en aurai moins ici...

La meilleure, c'est vrai.

Elvira a écrit:

Je vais tout d'abord parler des versions avec Tosca. Celle qui m'est vraiment rester est la version avec Gobbi au Covent Garden 1964.

Tu as écrit Tosca pour Callas, c'est ça?

sofro a écrit:

Pour les trop rares admirateurs de Tebaldi, et peut-être pour convaincre les autres, rippé à l'instant même à partir d'un vinyle (ça gratte un peu) :

"Vissi d'arte" (Tosca Puccini) avec Tebaldi et Mitropoulos New York 1955

Cliquer ICI


y a-t-il existé plus belle voix que celle-là ?

Elle en fait des caisses et c'est lent... J'aime pas plus que ça donc.
Et l'attaque du si bémol aigü est légèrement fausse.

Xavier a écrit:

sofro a écrit:

Pour les trop rares admirateurs de Tebaldi, et peut-être pour convaincre les autres, rippé à l'instant même à partir d'un vinyle (ça gratte un peu) :

"Vissi d'arte" (Tosca Puccini) avec Tebaldi et Mitropoulos New York 1955

Cliquer ICI


y a-t-il existé plus belle voix que celle-là ?

Elle en fait des caisses et c'est lent... J'aime pas plus que ça donc.
Et l'attaque du si bémol aigü est légèrement fausse.

Le style de l'époque (1955) des grandes chanteurs verdiennes ne se caractérise pas par une ligne de chant lisse, épurée et brûlante de caractère post wagnérien à la Nilsson-Turandot. Tu n'aimerais pas Callas non plus. Et pourtant quelle émotion et quelle beauté de timbre dans la voix de la jeune Tebaldi !...
C'est vrai, certaines notes ne sont pas justes.
Mais c'est toujours ce que l'on entend quand on n'est pas sensible à l'essentiel !

Tebaldi a toujours eu un bout aigu de la tessiture pas parfaitement sûr. Les italiens décérébrés le lui ont suffisamment reproché...

sofro a écrit:

J'envoie ma version préférée de Tosca...

Citation :

Vous avez de la chance, c'est moi qui vous le dis.

Je pense que j'en aurai moins ici...

En effet.

C'est très bien, évidemment. Mais il faut aimer Price.

on ne peut pas ne pas aimer Price (Leontyne pas Margaret ou Vincent), on n'a pas le droit, c'est La Voce, l'unique

sofro a écrit:

Xavier a écrit:

Elle en fait des caisses et c'est lent... J'aime pas plus que ça donc.
Et l'attaque du si bémol aigü est légèrement fausse.

Le style de l'époque (1955) des grandes chanteurs verdiennes ne se caractérise pas par une ligne de chant lisse, épurée et brûlante de caractère post wagnérien à la Nilsson-Turandot. Tu n'aimerais pas Callas non plus. Et pourtant quelle émotion et quelle beauté de timbre dans la voix de la jeune Tebaldi !...
C'est vrai, certaines notes ne sont pas justes.
Mais c'est toujours ce que l'on entend quand on n'est pas sensible à l'essentiel !

Il me semble avoir dit autre chose que signaler une note un peu fausse.

Ma version préférée de la Tosca :



Le "Tre sbirri, una carrozza" "Va, Tosca" et le "Te Deum" y sont grandioses et pris, selon moi, au bon rythme. Souvent les cuivres sont pris beaucoup trop vite à mon goût, ce qui n'est pas le cas dans cette version. J'aime beaucoup Tosca et Scarpia dans cette version. En fait j'aime tout.

Xavier a écrit:

sofro a écrit:

Pour les trop rares admirateurs de Tebaldi, et peut-être pour convaincre les autres, rippé à l'instant même à partir d'un vinyle (ça gratte un peu) :

"Vissi d'arte" (Tosca Puccini) avec Tebaldi et Mitropoulos New York 1955

Cliquer ICI


y a-t-il existé plus belle voix que celle-là ?

Elle en fait des caisses et c'est lent... J'aime pas plus que ça donc.
Et l'attaque du si bémol aigü est légèrement fausse.

Tiens ça me fait penser à Behrens dans le Liebestod cette description...

C'est lent mais elle en fait pas du tout des caisses.

Et c'est pas faux.

J'ai souligné "lent et des caisses"... et pour moi elle en fait des caisses...

Xavier a écrit:

Elvira a écrit:

Je vais tout d'abord parler des versions avec Tosca. Celle qui m'est vraiment rester est la version avec Gobbi au Covent Garden 1964.

Tu as écrit Tosca pour Callas, c'est ça?

Oui... C'était pour voir si vous suiviez.

Xavier a écrit:

J'ai des points communs avec toi Elvira à propos de Jacquot.

Si jamais tu connais, ça m'intéresserait que tu me dises ce que tu penses de la version Sinopoli du Met avec Domingo et Behrens.

Ah oui ! J'ai oublié d'en parler ! Merci Xavier de me le rappeler. Je vais faire la faignante (je viens juste de me "taper" 14 heures de bus alors... ). Ca fait un bout de temps que j'ai vu cette production. Domingo ne m'a pas marqué (il me semble qu'il était égal à lui même), le Scarpia... Ah ! Un salaud vil bonhomme comme il faut. Une voix pas particulièrement belle mais qui colle parfaitement au personnage. Un peu comme à la Gobbi. Et puis, l'expression du visage est assez cynique, génial !
Par contre, la Tosca, il y a du bon et du pas bon. Le bon, une belle ligne de chant, aigus qui se tiennent bien mais ça se gate dès qu'elle veut paraître plus vériste : elle pousse des cris totalement affreux (on dirait qu'elle est enrouée) et qui n'ont rien de réalistes. En fait, il faudrait déjà qu'elle sache crier. De plus, elle fait un peu trop "soumise" à son destin, pas assez de caractère. Mais là, je pense que c'est affaire de goût.

Elvira a écrit:

Xavier a écrit:

Si jamais tu connais, ça m'intéresserait que tu me dises ce que tu penses de la version Sinopoli du Met avec Domingo et Behrens.

Ca fait un bout de temps que j'ai vu cette production. Domingo ne m'a pas marqué (il me semble qu'il était égal à lui même)

Donc marquant! Non?

Elvira a écrit:

le Scarpia... Ah ! Un salaud vil bonhomme comme il faut. Une voix pas particulièrement belle mais qui colle parfaitement au personnage. Un peu comme à la Gobbi. Et puis, l'expression du visage est assez cynique, génial !

Justement je n'ai pas été totalement convaincu parce qu'il ne pouvait pas du tout être séduisant, et donc pas incarner l'ambiguïté nécessaire à mon avis.
J'avais bien aimé sur le coup, mais après avoir entendu (et vu) Milnes...

Elvira a écrit:

Par contre, la Tosca, il y a du bon et du pas bon. Le bon, une belle ligne de chant, aigus qui se tiennent bien mais ça se gate dès qu'elle veut paraître plus vériste : elle pousse des cris totalement affreux (on dirait qu'elle est enrouée) et qui n'ont rien de réalistes. En fait, il faudrait déjà qu'elle sache crier. De plus, elle fait un peu trop "soumise" à son destin, pas assez de caractère. Mais là, je pense que c'est affaire de goût.

Moi j'ai bien aimé ses cris!
Un peu bizarres c'est vrai.
Mais bon, c'est pas l'essentiel du rôle de toute façon...
Par contre je ne l'ai pas trouvée soumise du tout, au contraire...

Et sinon, la direction de Sinopoli? La mise en scène?
(tu trouveras ma critique dans les premières pages)

Xavier a écrit:

Donc marquant! Non?

Oui, enfin... voilà quoi... mais bon... et puis... il ne faut pas chercher à comprendre.

Citation :

Justement je n'ai pas été totalement convaincu parce qu'il ne pouvait pas du tout être séduisant, et donc pas incarner l'ambiguïté nécessaire à mon avis.
J'avais bien aimé sur le coup, mais après avoir entendu (et vu) Milnes...

Ah ben, c'est sûr qu'il souffre de la comparaison avec Milnes... Tiens, en parlant de bons scarpias : Bacquier est pas mal du tout.
Mais MacNeil était beaucoup plus royal avant mais faisait un Scarpia assez différent.

Citation :

Moi j'ai bien aimé ses cris!
Un peu bizarres c'est vrai.
Mais bon, c'est pas l'essentiel du rôle de toute façon...

Oh oui, et puis il y a vraiment pire Tosca !!

Citation :

Et sinon, la direction de Sinopoli? La mise en scène?
(tu trouveras ma critique dans les premières pages)

J'adore la mise-en-scène ! L'esprit de l'opéra est très bien rendu sans trop d'excès (contrairement à d'autres opéras surchargés de dorures). Sinopoli est toujours très en verve mais cela reste très bien.

Elvira a écrit:

Oh oui, et puis il y a vraiment pire Tosca !!

Pour l'instant, je cherche s'il y a mieux. (oui, ce sont mes goûts...)

Xavier a écrit:

Elvira a écrit:

Oh oui, et puis il y a vraiment pire Tosca !!

Pour l'instant, je cherche s'il y a mieux. (oui, ce sont mes goûts...)

Callas, Tebaldi, Dimitrova ( )... Oui, ce sont mes goûts.

J'aime pas Callas, j'aime pas Tebaldi, déjà...

Xavier a écrit:

J'aime pas Callas, j'aime pas Tebaldi, déjà...

Bon, il reste la dernière... mais je ne sais pas pourquoi, tu risques de ne pas aimer.

PS : il y a Carol Vaness aussi.

Elvira a écrit:

PS : il y a Carol Vaness aussi.

De ce que je connais d'elle, ça risque de moyennement le faire...

Eva Marton devrait m'aller par contre.

Xavier a écrit:

Elvira a écrit:

PS : il y a Carol Vaness aussi.

De ce que je connais d'elle, ça risque de moyennement le faire...

Eva Marton devrait m'aller par contre.

Tosca est l'un des rôles ont cassé la voix de Carol Vaness, mais la Tosca avec Domingo est loin d'être inintéressante.
Eva Marton, pas encore essayé... Mais une Tosca des années 70 ou début 80, mais pas après pour moi. (gnagnagna David)

Et c'est dans quelle version que l'on trouve le Scarpia le plus tyrannique, tel l'incarnation même du mal

Jorge a écrit:

Et c'est dans quelle version que l'on trouve le Scarpia le plus tyrannique, tel l'incarnation même du mal

Aimes-tu le beau chant ? Ou tu t'en fous si il y a des ratés ?

A priori je préfère le beau chant mais on peut toujours tenter des acrobaties si le jeu en vaut la chandelle

C'est une vidéo... Je vais radoter : mais je trouve GENIALE le jeu d'acteurs de Gobbi.
Il y a Milnes aussi ! Son Te Deum me donne des frissons. Et le DVD en lui même est très bien.

il est inutile de chercher une autre version de Tosca que celle de Karajan avec di Stefano(1963) surtout qu'on peut se la procurer pour moins de 7 dollars.

sud273 a écrit:

il est inutile de chercher une autre version de Tosca que celle de Karajan avec di Stefano(1963) surtout qu'on peut se la procurer pour moins de 7 dollars.

Je n'aime pas du tout di Stefano là-dedans. Par contre, l'orchestration de Karajan est sublime, très dense et ça va très bien dans Puccini.

sud273 a écrit:

il est inutile de chercher une autre version de Tosca que celle de Karajan avec di Stefano(1963) surtout qu'on peut se la procurer pour moins de 7 dollars.

Presque d'accord, car je mettrais quand même Callas/Sabata, avec le même Di Stefano, un poil au dessus.

D'ailleurs, pour ceux qui aiment aussi (surtout?) l'orchestre puccinien, y a-t-il selon vous mieux que Karajan et Sabata dans le Te Deum ?

Les extraits d'opéra italien avec Milnes, sous la baguette de Nello Santi, c'est tout bon aussi.

Je ne connais pas la version De Sabata, mais c'est vrai que je n'arrive pas à écouter autre chose que Karajan/di Stefano...

Et vous arrivez à écouter Di Stefano ? Je préfère mille fois Corelli dans ce rôle...