Autour de la musique classique Le but de ce forum est d'être un espace dédié principalement à la musique classique sous toutes ses périodes, mais aussi ouvert à d'autres genres. |
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| Label et politique | |
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Auteur | Message |
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Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Label et politique Mer 27 Nov 2019 - 18:11 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- J'en ai discuté souvent avec des patrons de labels ; j'ai aussi lu les chiffres de vente. C'est pas compliqué, quand tu vends une vingtaine de disques, même si tu as des coûts de prod raisonnable, tu perds de l'argent. Et c'est la norme en classique.
Sony, qui ne produit plus que quelques récitals ciblés de stars, doit très bien s'en sortir, oui. Très peu de titres, et des gros tirages. Pas de quoi les rendre riches, mais de quoi rentrer dans ses frais et faire du bénéfice la plupart du temps, je présume. C'est curieux: je pense être, à l'échelle de la production de disque classique, ce qu'on peut appeler un très gros consommateur - mais ma consommation de disques classiques semble totalement atypique par rapport aux ventes du secteur. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97901 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Label et politique Ven 29 Nov 2019 - 14:47 | |
| Ben oui, les gens comme toi sont une plaies, une machine de guerre à ruiner les écarts-types. |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Label et politique Ven 29 Nov 2019 - 16:09 | |
| Cela dit, que ma consommation, certes importante, ne suffise pas à faire vivre Timpani-Glossa-Aparté-æon-CPO-Kairos-Alpha-Lyrita-Hänssler-Capriccio-Fuga Libera-Ricercar, je le conçois très bien; en revanche, ce que j'ai du mal à me représenter, c'est que les gens prêts à acheter un récital de glotte ou de piano par une star chez Polygram ou Sony soient finalement si nombreux (je veux dire: à l'échelle de la production industrielle.) |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Label et politique Ven 29 Nov 2019 - 16:19 | |
| - Benedictus a écrit:
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Cela dit, que ma consommation, certes importante, ne suffise pas à faire vivre Timpani-Glossa-Aparté-æon-CPO-Kairos-Alpha-Lyrita-Hänssler-Capriccio-Fuga Libera-Ricercar, je le conçois très bien; en revanche, ce que j'ai du mal à me représenter, c'est que les gens prêts à acheter un récital de glotte ou de piano par une star chez Polygram ou Sony soient finalement si nombreux (je veux dire: à l'échelle de la production industrielle.) On m'appelle? (ben oui, vu que ce soir je vais aller me précipiter acheter le dernier récital de Bartoli... je me sens visé! ) Bon, en même temps, quand je regarde mes achats récents, il n'y a pas beaucoup de DG, DECCA, Erato et autres... plutôt du Aparté/Glossa/Alpha... _________________ Les Carnets d'Erik, le retour!
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| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97901 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Label et politique Ven 29 Nov 2019 - 16:22 | |
| - Benedictus a écrit:
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Cela dit, que ma consommation, certes importante, ne suffise pas à faire vivre Timpani-Glossa-Aparté-æon-CPO-Kairos-Alpha-Lyrita-Hänssler-Capriccio-Fuga Libera-Ricercar, je le conçois très bien; en revanche, ce que j'ai du mal à me représenter, c'est que les gens prêts à acheter un récital de glotte ou de piano par une star chez Polygram ou Sony soient finalement si nombreux (je veux dire: à l'échelle de la production industrielle.) Ce ne sont pas les gens que tu fréquentes (ni même, probablement, qui peuplent ce forum), mais les chiffres parlent d'eux-mêmes. Ensuite, les chiffres du classique restent ce qu'ils sont : même les récitals d'Alagna qui se vendent le mieux sont à des années-lumières des artistes à la mode en pop, évidemment. Ce n'est pas avec Lang Lang ou Kaufmann, sans doute bénéficiaires, certes, que les majors sont devenues riches. |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Label et politique Ven 29 Nov 2019 - 16:26 | |
| Après, il est vraiment intéressant de voir les meilleures ventes du classique dans les magasins. Etrangement, ce ne sont pas forcément les derniers DG... pendant un temps on a eu le Faust de Rousset, le Vivaldi de Jupiter, Anamorfosi de Dumestre... Bref, des disques de "petits" labels... (le tout en même temps dans les 5 meilleures ventes!) _________________ Les Carnets d'Erik, le retour!
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Label et politique Sam 30 Nov 2019 - 1:33 | |
| - David a écrit:
- J'en ai discuté souvent avec des patrons de labels ; j'ai aussi lu les chiffres de vente. C'est pas compliqué, quand tu vends une vingtaine de disques, même si tu as des coûts de prod raisonnable, tu perds de l'argent. Et c'est la norme en classique.
J'ai déjà vu après des petits concerts genre Proquartet, des musiciens vendre 20 disques d'un coup ... Je constate aussi que la vente de disques de musique classique peut se faire partout dans le monde et sur des périodes très longues. On peut acheter des disques Naxos qui ont été enregistrés il y a plus de 30 ans ... Commercialement, cela doit bien offrir quelques possibilités. Cela n'a strictement rien à voir avec un chanteur de variété qui va seulement vendre pendant quelques mois dans 3 ou 4 pays ... et basta. - albatros a écrit:
- Les catalogues de labels comme Praga Digitals, Marston, Scribendum, ne sont pas proposés online par download en 16/24 bits non MP3.
L'un des 3 me répond que : "Part of the reason for this is because of the care and effort that go into our packaging and booklet materials." Mouais... => La diffusion par dématérialisation serait-elle si pénalisante pour le label ? Ces labels éditent essentiellement des enregistrements qui sont dans le domaine public ... Pour vendre en dématérialisé, il faudrait qu'ils aient leurs propres plateformes de diffusion je suppose. Ce n'est sûrement pas évident. Et pour Praga, l'activité a probablement cessé de toute façon depuis la disparition de Pierre-Emile Barbier. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97901 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Label et politique Sam 30 Nov 2019 - 9:51 | |
| - docteur mabuse a écrit:
- J'ai déjà vu après des petits concerts genre Proquartet, des musiciens vendre 20 disques d'un coup ...
Oui, les concerts sont très importants pour écouler les disques (qui eux-mêmes servent essentiellement de carte de visite pour donner une visibilité 'sérieuse' à un ensemble, et remplir les concerts qui, eux, leur permettent de vivre). Mais un disque d'un jeune ensemble qui est à ProQuartet (avantage immense d'être très présent sur plusieurs années en région parisienne, ils sont très en vue pour une masse ciritique de mélomanes chevronnés), les 20 que tu as vus doivent représenter la moitié des ventes totales… - Citation :
- Je constate aussi que la vente de disques de musique classique peut se faire partout dans le monde et sur des périodes très longues. On peut acheter des disques Naxos qui ont été enregistrés il y a plus de 30 ans ...
Pour la viabilité de boîtes qui vivent déjà mal, c'est une maigre consolation (et les coûts de stockage, de distribution, doivent finir par annuler le revenu). Je ne dis pas ça pour le plaisir de te désespérer : j'ai juste discuté, la semaine passée encore, avec trois responsables haut placés dans des labels différents (assez importants à l'échelle française), tous avec le même discours (« on vend rien, il n'y aucun potentiel économique là-dessous »). Se développe beaucoup les disques autoproduits d'ailleurs – par exemple les labels d'orchestre, mais aussi les autoproductions à l'intérieur de labels déjà existants, comme la série Harmonia Nova chez Harmonia Mundi (de jeunes artistes proposent une sorte de carte de visite, en général très originale, de très loin ce qu'ils ont produit de plus intéressant depuis 25 ans). - Citation :
- Ces labels éditent essentiellement des enregistrements qui sont dans le domaine public ... Pour vendre en dématérialisé, il faudrait qu'ils aient leurs propres plateformes de diffusion je suppose. Ce n'est sûrement pas évident.
C'est surtout que la restauration sonore n'est pas protégée par le droit d'auteur (ce qui est à la fois défendable – l'enregistrement ne leur appartient pas – et discutable – il offre une réelle plus-value artistique). Donc s'ils mettent les bandes haute définition à disposition, n'importe qui peut les rééditer sous son propre nom, légalement. (Je suis toujours étonné que les microlabels spécialistes du domaine public ne volent pas les bandes les mieux restaurées, peut-être parce que la législation est différente dans certains pays ?) |
| | | albatros Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 36 Age : 60 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 07/09/2017
| Sujet: Re: Label et politique Sam 30 Nov 2019 - 11:25 | |
| - C'est surtout que la restauration sonore n'est pas protégée par le droit d'auteur (ce qui est à la fois défendable – l'enregistrement ne leur appartient pas – et discutable – il offre une réelle plus-value artistique). Donc s'ils mettent les bandes haute définition à disposition, n'importe qui peut les rééditer sous son propre nom, légalement. (Je suis toujours étonné que les microlabels spécialistes du domaine public ne volent pas les bandes les mieux restaurées, peut-être parce que la législation est différente dans certains pays ?) a écrit:
Merci pour cette réponse - Que la restauration ne soit pas protégée est un vrai sujet. |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Label et politique Jeu 12 Déc 2019 - 21:14 | |
| Decca signe trois artistes aux marges du répertoire classique : https://slippedisc.com/2019/12/label-news-decca-sign-3-non-classical/ L'ancrage du label anglais dans la pop, le jazz, ou la musique de film n'est pas nouveau, mais on a l'impression que les majors d'Universal (tout comme DG) font irrémédiablement basculer leur positionnement vers le crossover. |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Label et politique Lun 20 Sep 2021 - 22:59 | |
| - Анастасия231, in playlist, a écrit:
- Mélomaniac a écrit:
C'est incroyable tout ce qu'on trouve chez Melodiya... Même des compositeurs dont j'ignorais l'existence
Le problème (plutôt le handicap dirais-je) de la firme Melodiya c'est qu'ils gardent les trois quart de leurs bandes magnétiques - sorties sur disques microsillon à l'époque soviétique - à la cave, dans le grenier ou par un gardien scientologue de la 9e dimension. Du coup, il y a énormément d'œuvres ET de compositeurs qui sont passés du 《goulag de la pensée》 au 《goulag du silence》. De toute façon, un compositeur tadjik, ça s'vend pas trop, soyons honnête ! On préférera une énième réédition des symphonies de Beethoven par Barshaï en format physique ou la création soviétique de la 4e symphonie de Karetnikov par Rojdestvensky en format dématérialisé (!). Ou alors, 'faut se payer la grosse bûche Svetlanov pour (re)découvrir Eshpai, Pakhmutova, Boïko et Chtchédrine... de quoi devenir cinglée !
Pour moi, l'alternative, c'est Northern Flowers mais ça reste insuffisant (hélas).
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| | | Cololi chaste Col
Nombre de messages : 33400 Age : 43 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: Label et politique Mar 21 Sep 2021 - 13:18 | |
| AH ça Mélodya ... non seulement ils gardent tout à la cave ... mais quand ils éditent c'est super cher J'attends la 14° de Chosta par Rostro ! _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
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| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91584 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Label et politique Sam 25 Déc 2021 - 22:38 | |
| Après The Liszt Project, The Wagner Project, The Freischütz Project (ou l'art de vendre un CD d'extraits...), et j'en passe... Est-ce le mot "projet"? L'utilisation de l'anglais coûte que coûte? (même avec des interprètes français) Toujours est-il que je trouve cette mode horripilante. Tiens, je viens de trouver aussi celui-là: Pourquoi ne pas juste mettre "Diabelli variations", soit le titre de l'oeuvre? (bon dans ce dernier cas j'exagère, ça se justifie davantage car je vois qu'il y a des oeuvres d'autres compositeurs tournant autour de Diabelli) |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| | | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91584 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Label et politique Dim 26 Déc 2021 - 3:20 | |
| Je n'en attendais pas tant! |
| | | Iskender Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2696 Age : 57 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 11/08/2009
| Sujet: Re: Label et politique Mar 28 Déc 2021 - 10:59 | |
| Oui Deutsche Grammophon part en sucette depuis un bon moment. Que le marketing du classique ait évolué chez la plupart des éditeurs a de très bons côtés : albums conçus comme des programmes de concert plutôt que les traditionnels couplages de concertos, iconographie plus soignée et au goût du jour, tout cela a plutôt du sens. Mais quand on va sur le site de DG, ce qui est mis en avant ce sont surtout les albums se rattachant à cette esthétique que je ne sais pas nommer et que je définirais comme [musique nouvelle/néo classique/planante/post minimaliste/easy listening et j'en passe ] dans la lignée Max Richter, Peter Gregson ou autres, ou alors des albums d'artistes classique maison comme Daniel Hope composés de diverses pièces éparses au format court, façon pop-rock, avec pochette semblant sortie d'une revue de mode. Si certaines productions dans le format traditionnel sont présentées (les enregistrements de Nelsons ou Nezet-Seguin par exemple), d'autres n'apparaissent pas du tout sur leur site, et on les découvre par hasard sur les plate-formes de streaming (la violoniste italienne Francesca Dego par exemple). Tout cela rend leur politique de production totalement illisible et donne l'impression que leurs responsables se sont complètement perdus. |
| | | Cololi chaste Col
Nombre de messages : 33400 Age : 43 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: Label et politique Mar 28 Déc 2021 - 11:20 | |
| Parce que c'est notre projet !!! _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
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| | | Prosopopus Mélomaniaque
Nombre de messages : 901 Age : 41 Localisation : Paris Date d'inscription : 21/11/2017
| Sujet: Re: Label et politique Mer 29 Déc 2021 - 8:32 | |
| En plus, ils sont fréquemment mensongers chez DG. Là, ils essaient de nous faire croire que Lang Lang lit les partitions avant de jouer les morceaux. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97901 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Label et politique Mer 29 Déc 2021 - 22:36 | |
| (interprétation incroyable par ailleurs ) |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Label et politique Dim 2 Jan 2022 - 22:23 | |
| - Benedictus a écrit:
- Et bien sûr, ce grand classique (à réserver à un public adulte):
Énorme !!! Un album que j'avais acheté à sa parution, car je cherchais une première version CD du concerto de Stravinsky. |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91584 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Label et politique Mar 11 Jan 2022 - 15:40 | |
| Ah tiens, il y aussi the Tchaïkovsky project chez Decca. (Bychkov) |
| | | francis1317 Néophyte
Nombre de messages : 9 Date d'inscription : 06/12/2015
| Sujet: différents prix des Disques Mar 8 Fév 2022 - 18:13 | |
| Bonjour à tous. Pourriez-vous m'expliquer les différences de prix que l'on trouve sur 2 mêmes productions. Par exemple à la FN.C : -les Nocturnes de Chopin par Claudio Arrau label Decca : 12€ -les Nocturnes de Chopin par Claudio Arrau label Philips Classic : 45€. Le Decca est sorti en 1997, alors que le Philips est sorti en 1989, mais la durée de chaque piste est rigoureusement la même sur les 2 articles. On peut donc en conclure qu'il s'agit de la même version, même enregistrement. Est-ce que la différence n'est que le marketing (photos, livret, coffret), ou peut-il y avoir aussi une différence de qualité de gravure ou autre et donc une différence à l'écoute? Je vois souvent ces différences de prix sur des versions différentes des même enregistrements. Merci d'avance. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97901 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Label et politique Mar 8 Fév 2022 - 18:22 | |
| Bonjour Francis !
Universal a racheté Philips il y a très longtemps (fin des années 80 ? début des années 90 ?), mais a eu le droit d'apposer le logo d'origine pendant très longtemps (ça s'est terminé il y a une dizaine d'années).
Ce sont donc des rééditions économiques du même enregistrement, sous l'étiquette de la maison.
Comme pour les livres qui paraissent ensuite en livre de poche, il arrive souvent que les nouveautés soient chères (très chères en l'occurrence) et que les rééditions soient à un prix économique, lorsqu'on considère le disque amorti, ou moins attractif. |
| | | Iskender Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2696 Age : 57 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 11/08/2009
| Sujet: Re: Label et politique Mar 8 Fév 2022 - 19:01 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Universal a racheté Philips il y a très longtemps (fin des années 80 ? début des années 90 ?), mais a eu le droit d'apposer le logo d'origine pendant très longtemps (ça s'est terminé il y a une dizaine d'années
Pour être complet - et ça ne s'inscrit donc pas en faux par rapport à ce que tu dis - c'était à la fin des années 90, Universal a fusionné sous son nom avec la major PolyGram qui possédait pour la musique classique les labels Philips, Deutsche Grammophon et Decca, car le groupe Philips qui possédait PolyGram a décidé à l'époque de se désengager de la production phonographique. En effet Universal a gardé un contrat de licence pour exploiter la marque Philips, mais le label a été intégré dans Decca, les bureaux et studios hollandais de Philips ont fermé, et Philips a ainsi progressivement disparu. Du coup depuis lors les rééditions Philips sont sous étiquette Decca. |
| | | francis1317 Néophyte
Nombre de messages : 9 Date d'inscription : 06/12/2015
| Sujet: Re: Label et politique Mar 8 Fév 2022 - 19:22 | |
| Merci à tous les 2 pour vos réponses. je comprends mieux et ça me rassure quand à la qualité de mes derniers achats. Merci encore |
| | | Prosopopus Mélomaniaque
Nombre de messages : 901 Age : 41 Localisation : Paris Date d'inscription : 21/11/2017
| Sujet: Re: Label et politique Jeu 10 Mar 2022 - 16:50 | |
| - Prosopopus a écrit:
- En plus, ils sont fréquemment mensongers chez DG.
Là, ils essaient de nous faire croire que Lang Lang lit les partitions avant de jouer les morceaux. - DavidLeMarrec a écrit:
- (interprétation incroyable par ailleurs )
Je n'avais pas vu cette réponse de David et je cherchais du coup le smiley le plus dubitatif possible sans succès. La dernière fois que j'ai écouté du Lang Lang, il massacrait à la télé La marche turque mais je veux bien croire que ce n'était pas une bonne journée. C'est vraiment bien cette version de Lang Lang du coup ? (ça doit être en plus son programme le plus aventureux...) |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97901 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Label et politique Jeu 10 Mar 2022 - 17:01 | |
| Dans les pièces de cirque, Lang Lang fait du cirque. Mais il a aussi fait de bons disques : le Trio de Tchaïkovski, le Troisième Concerto de Prokofiev, et surtout ces Variations Goldberg, très détaillées et vivantes. C'est vraiment très bien – bien sûr ce n'est que mon opinion, mais c'est pas de la guignolade en tout cas ! |
| | | Prosopopus Mélomaniaque
Nombre de messages : 901 Age : 41 Localisation : Paris Date d'inscription : 21/11/2017
| Sujet: Re: Label et politique Jeu 10 Mar 2022 - 17:06 | |
| Ok, je dis pourquoi pas. Je l'avais vu en 2010 je crois à Pleyel avec Herbie Hancock, ils jouaient des standards du piano classique (et pas de jazz), il ne m'en reste que le souvenir d'un ennui poli (et j'avais pris surtout la place pour Hancock mais il était plus là comme faire valoir). Depuis à chaque fois que je vois ses pochettes de disques, que je l'aperçois au détour d'un plateau télé ou que je tombe sur ses interprétations je me dis que c'est très poussif (même dans le côté pianiste star je trouve ça assez terne et convenu finalement). |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97901 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Label et politique Jeu 10 Mar 2022 - 17:22 | |
| Il ne faut clairement pas regarder ce qu'il faisait sur les plateaux télé il y a quinze ans : il a mûri depuis, et ce n'est clairement pas dans ses « démonstrations » qu'on peut trouver son compte. |
| | | xoph Mélomane chevronné
Nombre de messages : 6080 Age : 66 Localisation : là Date d'inscription : 12/10/2011
| Sujet: Re: Label et politique Ven 8 Juil 2022 - 23:05 | |
| Hyperion le dernier des Mohicans https://www.couacs.info/p/streaming-classique-le-dernier-des
Finalement, que le disque CPE Bach par Marc-André Hamelin, double album couvert d'éloges, ne puisse s'écouter que si l'on fait le chemin n'est peut-être pas si mal… pour celles ou ceux qui peuvent (déjà !) le réserver en médiathèque (hyperexclusivementcentrée ! ), ou se le procurer à l'aveugle… avec le sentiment de faire partie du club, d'y retrouver Mahan Esfahani qui en signe la pochette (et dont la politique d'Hyperion n'a sans doute pas facilité l'écoute de son dernier album Musique ?), ou penser que ce manque d'audibilité est tout compte fait préférable à l'ensevelissement dans le flux égal, toujours renouvelé et à disposition qui nous est offert.
Vous avez un avis sur la question ? |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97901 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Label et politique Sam 9 Juil 2022 - 1:55 | |
| L'article est payant, donc je n'en ai que le chapô, je ne sais pas exactement ce qu'il défend.
Sur ta question, ma réponse serait assez simple. En tant qu'auditeur, clairement, alors que tout le catalogue de tous les labels est présent en flux, hé bien je me passe d'Hyperion. Il faudrait vraiment qu'ils enregistrent des ultra-inédits pile dans mon cœur de cible pour que je change mes modes d'écoute rien que pour un seul label. J'aime beaucoup ce qu'ils font, mais vu la quantité que j'écoute (et le prix du foncier en IDF), je ne peux clairement pas acheter ni stocker tous les disques que j'écoute (plusieurs par jour, et en général pas les mêmes !).
Ensuite, du point de vue du label : le classique a un public trop restreint pour qu'un disque soit rentable avec une rémunération en flux. Chaque plate-forme a son format, mais il faut faire au moins un million d'écoutes pour commencer à toucher le prix d'un CD… Ça peut fonctionner avec Beyoncé, ou servir de produit d'appel, carte de visite pour vendre des billets de concerts subventionnés, et donc des cachets qui permettent aux artistes de vivre. Mais pour un label qui voudrait avoir une existence autonome, le modèle est absolument impossible. Par ailleurs être absent des plateformes de flux pousse l'amateur à faire l'effort d'acheter l'objet qu'il aurait autrement parcouru en ligne… Ce n'est donc pas du tout absurde.
Pour ta remarque sur le côté robinet, je ne dis pas que le flux n'affecte pas nos habitudes d'écoute, mais honnêtement, comme pour toute technologie, tout dépend ce qu'on en fait. Quand j'entends les gens tempêter sur Twitter qui est abrutissant (j'y lis, moi, des explications extrêmement bien vulgarisées sur les cultures slaves, le droit français, l'astrophysique…), se plaindre que les gens perdent leur temps dans leur téléphone (j'y lis la presse du XVIIIe siècle ou les archives des cours allemandes du XVIIe, comme tu sais…), je crois que c'est vraiment se tromper : bien sûr, on peut être tenté d'en faire l'usage facile, mais ça ne se limite pas à cela. Avoir tout en flux, c'est aussi la possibilité d'accès instantané à la plus vaste bibliothèque qu'on aurait jamais eue, pour creuser un compositeur, un répertoire…
Mon avis n'est pas spécialement original, donc, mais ça te fait au moins une réponse (en juillet, il ne faut pas espérer des avalanches de contributions). |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Label et politique Sam 9 Juil 2022 - 3:07 | |
| Sur le fond, je n'ai rien à retrancher ni à ajouter aux deux derniers paragraphes de David. La seule différence concerne le premier paragraphe, parce que je n'ai pas les mêmes pratiques - j'ai gardé trop d'habitudes de mes premières années de mélomanie: je continue d'acheter des disques physiques (même si je revends régulièrement une partie de mes stocks), j'ai davantage recours à ma médiathèque qu'aux services de flux (ces derniers le plus souvent pour me décider avant un achat - ou alors pour explorer des répertoires hors classique, comme les excellentes recommandations de Thomasl47 en nouvelle musique brésilienne), et il m'arrive ponctuellement d'acheter des albums dématérialisés (généralement quand il s'agit de choses introuvable en CD, comme les récentes rééditions Xenakis / ORTF chez Warner ou Hadrien de Méhul): du coup, j'achète encore des disques neufs. Et j'achète des disques Hyperion neufs, je viens même d'en précommander un (la Messe Faulte d'argent de Mouton par le Brabant Ensemble); si je fais le bilan de mes achats des deux dernières années (Feldman et Feinberg par Hamelin, le volume Bliss / Rubbra de la collection The Romantic Piano Concerto, le volume Sophie Rennert de l'intégrale des lieder de Brahms, les disques Regnart et Johannes de Cleve de l'ensemble Cinquecento), ça fait un peu moins que mes achats chez les labels Outhere, chez CPO, Versailles, Aparté, Bru Zane, Lyrita, Northern Flowers, Glossa, Kairos, Neos, Wergo ou HM, mais sensiblement plus que chez Warner / Erato, Sony ou Universal. - xoph a écrit:
- Finalement, que le disque CPE Bach par Marc-André Hamelin, double album couvert d'éloges, ne puisse s'écouter que si l'on fait le chemin n'est peut-être pas si mal… pour celles ou ceux qui peuvent (déjà !) le réserver en médiathèque (hyperexclusivementcentrée ! ), ou se le procurer à l'aveugle… avec le sentiment de faire partie du club, d'y retrouver Mahan Esfahani qui en signe la pochette (et dont la politique d'Hyperion n'a sans doute pas facilité l'écoute de son dernier album Musique ?), ou penser que ce manque d'audibilité est tout compte fait préférable à l'ensevelissement dans le flux égal, toujours renouvelé et à disposition qui nous est offert.
Vous avez un avis sur la question ? C'est marrant, xoph a posé sa question en suivant pas à pas la méthode Laurent Delahousse: en commençant par « finalement», en proposant des réponses possibles développées par des incises en cascade, où se glissent des allusions un peu cryptiques destinées à créer de la connivence avec l'interlocuteur... et puis, quand on est à la limite de perdre le fil, un blanc (là où xoph a sauté une ligne, Delahousse fait en général un mouvement de mèche) avant d'enchaîner sur: « vous en dites quoi?» |
| | | xoph Mélomane chevronné
Nombre de messages : 6080 Age : 66 Localisation : là Date d'inscription : 12/10/2011
| Sujet: Re: Label et politique Sam 9 Juil 2022 - 9:10 | |
| @ Benedictus
Me voilà démasqué ! Oui, voilà mon Maître en geste et pensée : Delahousse (auquel tu me compares pour la seconde fois, la première était dans le fil Chanson Française) !
Je ne sais quels sont les tiens, qui te font user de ces formes si élégamment méprisantes : - Se servir de rapprochements dépréciatifs : Delahousse (que tu n'estimes guère, ni moi par ailleurs) - Porter quelques estocades mine de rien : suivre pas à pas, glisser des allusions, le mouvement de mèche. - S'attacher à la forme, et pas au fond
Ah, j'oubliais ce grand classique (tu noteras le blanc, et le faux oubli si convenu) : - Parler à son interlocuteur à la troisième personne du singulier, comme s'il était absent.
Bravo, c'est du grand art, et tu as sûrement été à meilleur enseignement que moi !
Néanmoins, petit bréviaire delahoussien : - déjà : j'ai réservé le disque CPE Hamelin en médiathèque (six mois seulement après sa parution) - hyperexclusivementcentrée : Paris et ses privilèges culturels, la seule médiathèque parisienne à ce jour possédant le disque est celle des Halles. C'est tout dire. - Club : je renvoie aux dictionnaires - à l'aveugle : acheter sans écouter - Mahan Esfahani : claveciniste, ayant enregistré chez Hyperion, et CPE Bach ; signe le texte du disque Hamelin - n'a pas facilité l'écoute : je ne sais pas à combien s'est vendu l'album Musique ? de Mahan Esfahani, paru chez Hyperion. Mais comme DLM (à propos d'autres albums Hyperion), beaucoup ont pu en être détournés, du fait de l'accès impossible à une pré-écoute. Il y a effectivement une allusion (que tu as pu percevoir comme cryptique ou appel à la connivence) à nos échanges à propos de cet album. De mémoire : la difficulté d'accès en pré-écoute avait scellé ton peu d'envie d'écouter ce disque, fondée essentiellement sur des raisons de répertoire. J'avais recherché l'échange pour te citer et pas retrouvé hier soir, mais tu n'es absolument pas seul dans ce cas. Te citer n'avait donc pas tant d'importance.
Je suis très heureux d'avoir enfin pu, grâce à tes remarques, Benedictus, échapper au ton vaporeux, et aguicheur, qui est le mien, même si je n'ai pas trop ri. Par contre, concernant la vacuité de mon esprit : désolé, je crains qu'il ne soit trop tard.
----------
Sinon, j'ai posé ces questions pour deux raisons
Si ce n'avait été le couplage Hamelin/CPE Bach : je n'aurais pas fait l'effort de pousser plus loin.
Je m'interroge sur ma "surconsommation" musicale, même si je suis un très petit joueur. Et la politique d'Hypérion peut se comprendre, dans l'idéal, comme une invitation à "peser" ses écoutes.
Donc, finalement, c'est peut-être bien d'avoir à faire ce chemin. |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Label et politique Sam 9 Juil 2022 - 11:22 | |
| Désolé, c'était vraiment juste pour rire, sur le ton de la complicité vanneuse (quand je vanne Cololi aussi, j'emploie fréquemment la troisième personne.)
Et sinon: bien sûr, je ne prétendais pas «démasquer» la «vacuité d'esprit» dont tu me prêtes que je te la prête; bien sûr, je voulais juste te taquiner sur le fait qu'à force d'incises et d'allusions, on finissait de plus en plus souvent par perdre un peu le fil de tes posts (ce n'est pas non plus un reproche bien grave, dans mon esprit); bien sûr, «Laurent Delahousse», ça relève certes de la moquerie, mais franchement pas d'une moquerie bien méchante (je veux dire: ce n'est ce n'est pas comme si je disais «Cyril Hanouna», «Christophe Barbier», «Pascal Praud», «PPDA» ou «Louis de Raguenel», non plus.)
(Et puis, avant de «m'attacher à la forme», je t'avais déjà longuement répondu sur le «fond», en disant partager la plus grande partie de l'argumentaire de David, mais précisant aussi sur deux longs paragraphes en quoi ma pratique du disque, physique comme dématérialisé, et ma consommation de la production Hyperion différaient des siennes.)
Évidemment, je te prie de m'excuser si je t'ai blessé. |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Label et politique Sam 15 Oct 2022 - 12:07 | |
| Dans les toutes dernières sorties DG, j'ai noté ceci: Si on y ajoute quelques publications de ces derniers mois voire de ces dernières années (intégrales des symphonies de Schmidt par Järvi, intégrale des symphonies d'Ives par Dudamel, symphonies de Weinberg par Gražinytė-Tyla)... est-ce que c'est moi qui suis exagérément optimiste, ou bien est-ce qu'on n'assisterait pas mine de rien à l'émergence d'une politique de répertoire raisonnablement ambitieuse chez DG (au moins dans le domaine symphonique)? |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97901 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Label et politique Sam 15 Oct 2022 - 12:21 | |
| Comme ils publient peu, désormais, j'ai l'impression qu'ils sont revenus à une politique « de prestige » où les interprètes sont davantage libres de choisir leur répertoire (puisqu'on sait que ça ne se vendra pas, autant faire un objet singulier ou faire plaisir à l'artiste). Mais c'est peut-être une illusion d'optique, je n'ai pas d'infos internes pour confirmer ça… mais j'ai remarqué moi aussi… |
| | | Iskender Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2696 Age : 57 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 11/08/2009
| Sujet: Re: Label et politique Sam 15 Oct 2022 - 13:42 | |
| Mouais. Je salue ces choix plus judicieux qu'une nouvelle version de symphonies archi enregistrées; n'empêche que comme je l'ai déjà écrit cela n'est toujours pas du tout mis en avant quand on va sur leur site : toujours ces "projets" cross-over néotonaux-minimalistes-planants (je ne sais toujours pas quel terme exact employer), ou alors pour qu'un projet plus classique bénéficie d'une vraie promotion il faut que ce soit une star (sortie Hilary Hahn Dvorak/Ginastera actuellement par exemple). Alors on ne va pas se plaindre qu'ils ne laissent pas pour autant tomber le répertoire et qu'ils s'y montrent enfin plus aventureux, mais tout cela reste bien planqué derrière leur vitrine 2.0 ; comme s'ils voulaient donner à tout pris un gage de modernité consensuelle. |
| | | sophie11 Néophyte
Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 21/12/2021
| Sujet: Modèle économique des petits et moyens labels classique Jeu 5 Jan 2023 - 21:01 | |
| Bonjour à tous,
J'ai du mal à comprendre la viabilité du modèle économique des petits et moyens labels de musique classique, spécialement ceux qui ne vendent pas de CD physique.
Comment réussissent-ils à générer des revenus suffisamment importants permettant d'assurer la pérénnité de leur activité ? La liste des charges me parait en effet longue et conséquente : production des enregistrements, promotion et distribution, éventuellement, personnel à rémunérer, etc.
Alors que pour les revenus, j'ai plus de mal à trouver: Concrètement, leurs sites génèrent peu de trafic, ils n'ont pas particulièrement de visibilité sur les plateformes de streaming, .. je pourrais citer d'autres arguments qui me convainquent que cela doit être très compliqué de générer des revenus en vendant digitalement les enregistrements.
Et puis en ce qui concerne les contrats de licence, comme il ne s'agit pas de major, cela doit être assez difficile pour eux de placer beaucoup de leurs enregistrements dans des films, émissions, etc.
Donc là vraiment, il y a quelque chose qui m'échappe, et j'aimerais pouvoir mieux comprendre. Je serais donc intéressée d'avoir vos avis là-dessus.
Je me demande si en tant qu'artiste pas très connu, il n'est pas plus rentable et judicieux de consacrer ses efforts à essayer de trouver un tourneur plutôt qu'un label.
Merci beaucoup. Bonne année 2023.
|
| | | Cololi chaste Col
Nombre de messages : 33400 Age : 43 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: Label et politique Jeu 5 Jan 2023 - 21:10 | |
| C'est une question que je me pose souvent.
Il y a 2 labels pour qui c'est facile de répondre cependant : -> Naxos : eux ils ne rémunèrent pas les artistes, si j'ai bien compris. Le CD est ici vu comme une possibilité pour les artistes de se faire connaître. -> CPO : alors eux ils s'appuient sur JPC, qui est un gros revendeur de CD (et ils ne revendent pas que du classique eux ... j'imagine que ça permet de financer CPO). Je me demande s'ils payent les orchestres aussi ... quand il s'agit des orchestres des radios allemandes. _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
|
| | | Otello Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7308 Age : 58 Date d'inscription : 20/05/2010
| Sujet: Re: Label et politique Ven 6 Jan 2023 - 18:38 | |
| - Cololi a écrit:
- Naxos : eux ils ne rémunèrent pas les artistes, si j'ai bien compris.
euh ... t'es vraiment certain de ça ?? |
| | | Cololi chaste Col
Nombre de messages : 33400 Age : 43 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: Label et politique Ven 6 Jan 2023 - 18:50 | |
| - Otello a écrit:
- Cololi a écrit:
- Naxos : eux ils ne rémunèrent pas les artistes, si j'ai bien compris.
euh ... t'es vraiment certain de ça ?? Non, c'est un disquaire qui m'a dit cela. En même temps, c'est congruant avec leurs tarifs. _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
|
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97901 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Label et politique Sam 7 Jan 2023 - 9:42 | |
| - Cololi a écrit:
- Il y a 2 labels pour qui c'est facile de répondre cependant :
-> Naxos : eux ils ne rémunèrent pas les artistes, si j'ai bien compris. Le CD est ici vu comme une possibilité pour les artistes de se faire connaître. -> CPO : alors eux ils s'appuient sur JPC, qui est un gros revendeur de CD (et ils ne revendent pas que du classique eux ... j'imagine que ça permet de financer CPO). Je me demande s'ils payent les orchestres aussi ... quand il s'agit des orchestres des radios allemandes. Naxos rémunère (bien sûr) les artistes, mais ils sont obligés de céder leurs droits d'auteur (enfin, droits voisins plus exactement), et rémunérés sous forme de forfait (très bas). Ton disquaire a un peu exagéré, mais oui, c'est l'esprit : ils embauchent surtout des gens peu célèbres, qu'ils paient peu, et ne dépensent pas des fortunes en charte graphique et promotion. C'est un peu moins vrai aujourd'hui, où ils travaillent avec des gens vraiment célèbres, mais ils ont désormais une telle place, notamment en tant que distributeur, que la pression économique n'est plus la même. (Aucun interprète, à part peut-être Beyoncé, ne gagne de toute façon sa vie avec le disque, qui est plutôt une carte de visite qui atteste de leur sérieux et donne envie d'aller entendre leurs concerts, pas forcément excédentaires mais subventionnés. C'est vraiment complexe pour gagner sa vie comme artiste classique.) CPO est effectivement le label de JPC, j'imagine qu'ils ont une ligne budgétaire conçue comme du mécénat, et qu'ils se moquent que ça ne rapporte pas d'argent (parce que l'intégrale des lieder de Loewe ou des trios de Dốþößtrøm, publiée CD à CD, je ne sais pas bien qui peut acheter ça… même en flux gratyut, je n'ai pas le temps de tous les écouter !). |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97901 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Label et politique Sam 7 Jan 2023 - 15:42 | |
| Bonjour Sophie ! Vaste question, à laquelle il est impossible de donner une réponse unifiée : chaque label dispose de son modèle économique, et il peut être très différent. Ceux qui ne vendent pas de CD physique limitent leurs coûts de production et de distribution : une fois enregistré, il n'y a pas de pressage ni de livraison dans les magasins, et encore moins de stock, grosses économies. Parmi eux, ceux qui ne font que du flux reprennent souvent des enregistrements libres de droit (qui ne leur ont donc rien coûté) et essaient de les monétiser : comme le coût est à la charge du label d'origine d'une part, de la plate-forme de flux d'autre part, il n'y a donc que des bénéfices à faire entrer. S'ils le font sur suffisamment de disques, ça finit fatalement par rapporter un peu d'argent. Quant aux labels physiques, il y a autant de modèles que de labels. 1) Les très gros, comme Universal ou Sony, répartissent leurs coûts entre les albums qui ont du succès (et qui se vendent en très grand nombre, la pop, les Alagna / Bartoli de Noël) et ceux un peu moins grand public qui sont déficitaires (mais se vendent tout de même en nombre meilleur, vu leur prestige, leur visibilité, leur meilleure distribution dans les bacs physiques). 2) Chez les moyens, certains rognent sur les coûts et visent sur la vente d'un grand nombre de pièces (Brilliant Classics a fait ça avec ses coffrets à une époque), en achetant des enregistrements sous licence (passés de mode chez d'autres labels qui ne comptent pas les rééditer, tout le monde y gagne) ou en faisant travailler des artistes peu connus qui seront à peine rémunérés. C'est tout de même un modèle d'équilibriste, parce qu'il faut malgré tout enregistrer les choses, les presser, les distribuer… et en vendre suffisamment avec les faibles marges. 3) D'autres limitent les coûts en réutilisant des bandes déjà captées par les radios (CPO, typiquement, collabore avec les diverses radios allemandes) : les artistes et les ingénieurs du son ont déjà été payés, il suffit de négocier avec la radio (publique) qui est en général tout simplement contente que son travail soit diffusé et ne doit pas se montrer trop gourmande, je suppose. 4) Certains (de plus en plus nombreux) sont adossés à des chœurs, des orchestres… de ce fait, leur budget est inclus dans le coût de fonctionnement global de l'institution. C'est avantageux, parce que ça donne plus de visibilité et de prestige à l'orchestre, ce qui est déjà un but en soi, mais peut de surcroît motiver des spectateurs moins habitués ou plus éloignés géographiquement, et donc remplir la salle (et contenter la tutelle qui subventionne). C'est un mode de fonctionnement assez confortable : pas de rendement minimal requis. 5) Il y a aussi ceux qui vivent grâce à une subvention ou du mécénat, comme Bru Zane. Chaque année, le nombre de disques dépend de l'argent doté. Pour optimiser les coûts, ces disques sont adossés à des productions réelles, où interviennent aussi les financements propres des théâtres (qui pendant les répétitions rémunèrent les artistes et fournissent la salle !) 5) Encore plus sûr pour le label : accueillir des projets déjà financés. C'est le cas pour Aparté : le label fournit, contre rémunération, des moyens techniques (prises de son superlatives, appareil critique, pressage, publicité, bonne visibilité) aux artistes qui en retour paient les frais. Je crois que ça fonctionne très bien pour eux : les artistes montent des dossiers de subvention (ou, quelquefois, paient avec leurs économies) pour qu'on leur fournisse l'ensemble de la prestation (avec, de surcroît, le tampon prestigieux d'un label qui a beaucoup gagné en visibilité). Pour le label, la vente d'exemplaires ou la limitation des coûts n'est donc plus un enjeu d'incertitude économique : c'est l'artiste qui apporte en amont le financement – dans le but de devenir plus célèbre et donc de recevoir de meilleurs cachets dans des lieux plus prestigieux, de créer une communauté de fans qui va le suivre et le rendre plus désirable pour les recruteurs. Je crois que pour eux ça se passe vraiment bien. 6) Certains labels peuvent utiliser différents modes opératoires (Harmonia Mundi fait des disques autoproduits par de jeunes musiciens, mais a aussi ses propres projets ; Maguelone publie aussi bien les projets de Didier Henry que d'autres projets invités déjà financés). 7) Et puis il y a ceux qui, en effet, sont ambitieux en voulant proposer des projets qu'ils montent eux-mêmes pour l'amour de l'art, et ne s'en sortent pas forcément, comme Timpani qui a proposé des projets sur ses propres deniers, parfois très ambitieux (des opéras de Séverac, Cras, Le Flem…), mais peinent évidemment à trouver les financement, d'autant qu'ils ne peuvent pas compter sur la quantité de disques vendus (à prix très raisonnable par ailleurs) pour financer leur travail. Hyperion, après avoir été en quasi-faillite, s'est redressé grâce à des artistes qui ont travaillent gratuitement pour soutenir le label. La politique du label est à présent de proposer un répertoire et des artistes de haute qualité, et de fidéliser un public qui achète les disques – rien n'est disponible en ligne, le flux n'étant pas du tout rémunérateur ; ce conservatisme a possiblement sauvé le label. - Citation :
- Je me demande si en tant qu'artiste pas très connu, il n'est pas plus rentable et judicieux de consacrer ses efforts à essayer de trouver un tourneur plutôt qu'un label.
Un tourneur ? (un agent de tournée ?) Un disque est quand même important pour crédibiliser un artiste, aussi bien auprès du public que des décideurs. J'espère t'avoir donné quelques pistes ! |
| | | Stanlea Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5830 Age : 66 Localisation : Fly me to the moon Date d'inscription : 22/02/2008
| Sujet: Re: Label et politique Dim 8 Jan 2023 - 12:47 | |
| Après, il y a Bandcamp où on peut vendre du dématérialisé et/où du physique, en autoproduit ou via des labels. |
| | | xoph Mélomane chevronné
Nombre de messages : 6080 Age : 66 Localisation : là Date d'inscription : 12/10/2011
| Sujet: Re: Label et politique Sam 25 Fév 2023 - 15:10 | |
| Hypérion aurait été vendu à Universal MusicChouette, on va pouvoir écouter en streaming Veillée funèbre par Pierre Jean Tribot dans Crescendohttps://www.crescendo-magazine.be/veillee-funebre-pour-le-marche-du-disque/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=veillee-funebre-pour-le-marche-du-disque + https://slippedisc.com/2023/02/exclusive-hyperion-label-is-sold/ |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97901 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Label et politique Sam 25 Fév 2023 - 23:12 | |
| … et dans le même temps, ce sera sûrement l'arrêt, au moins partiel, de l'ambition éditoriale. J'espère qu'ils n'en feront pas une coquille vide comme lorsqu'ils ont rayé d'un trait de plume tous les projets Erato… |
| | | xoph Mélomane chevronné
Nombre de messages : 6080 Age : 66 Localisation : là Date d'inscription : 12/10/2011
| Sujet: Re: Label et politique Sam 25 Fév 2023 - 23:17 | |
| Ma remarque était à comprendre comme ironique (à l'image du smiley) ou de veillée funèbre |
| | | Bruno Luong Mélomaniaque
Nombre de messages : 1750 Date d'inscription : 07/08/2012
| Sujet: Re: Label et politique Dim 30 Juil 2023 - 23:31 | |
| - xoph a écrit:
- Hypérion aurait été vendu à Universal Music
Chouette, on va pouvoir écouter en streaming
C'est arrivé pour commencer 200 CDs dispos en flux sur les platforms. |
| | | Bruno Luong Mélomaniaque
Nombre de messages : 1750 Date d'inscription : 07/08/2012
| Sujet: Re: Label et politique Ven 8 Sep 2023 - 13:21 | |
| Le label Bis est vendu à Apple https://www.musicbusinessworldwide.com/apple-acquires-50-year-old-classical-music-label-bis-records/ |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91584 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Label et politique Ven 8 Sep 2023 - 16:34 | |
| Quelle tristesse. |
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| Sujet: Re: Label et politique | |
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| | | | Label et politique | |
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