Zarzuelas

El nino Judio de Luna par exemple.
Chapi c'est toujours assez minimal, peu de musique et beaucoup de dialogue.

sud273 a écrit:

El nino Judio de Luna par exemple.
Chapi c'est toujours assez minimal, peu de musique et beaucoup de dialogue.

Oh là là, oui, il a fallu attendre un petit moment pour avoir un peu de musique. C'est barbant... Je vais voir si je peux trouver cet El nino, merci sud.

La Taberna del puerto ! de Pablo Sorozabal, avec Placido Domingo, Juan Pons, Maria Bayo.

(Musicalement, c'est heu... moyen. Mais Domingo dans No puede ser ! est addictif à un point incroyable)

Une zarzuela italienne ??

Sinon, il y a quelques oeuvres importantes dans ce catalogue.

Le chef-d'oeuvre des chefs-d'oeuvre, c'est pour moi El Dúo de la Africana, de Caballero : à la fois captivant musicalement et franchement drôle (une caricature de troupe). A connaître absolument. Il en existe un très bon enregistrement.

Sinon, dans le goût opéra romantique pas trop lourd, il faut connaître Marina d'Arrieta - superbe version de Victor Pablo Pérez avec Bayo, Kraus et Pons. Et puis Doña Francisquita de Vives (on peut aller voir, pour changer de Kraus, vers Miguel Roa, avec Domingo).

Dans le registre "on est totalement anachronique et premier degré", Sorozábal, une sorte de Niels Gade du vingtième siècle, est très sympathique avec son Black el Payaso.


Jesús Guridi, un compositeur basque assez intéressant, a aussi écrit de l'opéra espagnol (Amaya et El caserío ont paru en CD), il faudrait aller voir à quoi ça ressemble.

(Et puis côté non-zarzuela, je présume que tu adores le très verdien Gomes...)

Pour Boccherini, c'est marqué sur la pochette du cd "Zarzuela in due atti"...

Pour Gomes, je risque d'avoir du mal de l'adorer vu que je ne le connais pas... c'est vraiment bien ?

Gomes c'est papa Malibran ou le frère?

J'ai entendu il y a quelques années (grâce au cd diapason) un extrait d'une zarzuela de Barbieri qui m'avait bien plus (j'ai oublié le titre mais je crois d'après mon espagnol que cela avait un rapport avec des étudiants).
Faute de finance j'ai pas acheté ce disque et maintenant il est introuvable…

sud273 a écrit:

Gomes c'est papa Malibran ou le frère?

Ni l'un ni l'autre, c'est un brésilien qui a écrit des opéras italiens. Je le fourguais là parce qu'on ne va pas ouvrir un fil Sous-verdiens portugais du Nouveau Monde.

Pour te répondre, Elvira, c'est du sous-Verdi assez bien fichu. Verdi tendance Trouvère, disons.

Plutôt que d'écouter la Battaglia di Legnano, tant qu'à faire, on peut aller entendre ça.

Citation :

Pour te répondre, Elvira, c'est du sous-Verdi assez bien fichu. Verdi tendance Trouvère, disons.

Plutôt que d'écouter la Battaglia di Legnano, tant qu'à faire, on peut aller entendre ça.

AH, intéressant. Du Bel canto, pur et dur, pour le meilleur et pour le pire ?

Elvira a écrit:

Citation :

Pour te répondre, Elvira, c'est du sous-Verdi assez bien fichu. Verdi tendance Trouvère, disons.

Plutôt que d'écouter la Battaglia di Legnano, tant qu'à faire, on peut aller entendre ça.

AH, intéressant. Du Bel canto, pur et dur, pour le meilleur et pour le pire ?

Non, pas du belcanto, du verdisme, donc plus âpre, mais du verdisme très policé, c'est pour cela que je citais le trouvère.

DavidLeMarrec a écrit:

Elvira a écrit:

Citation :

Pour te répondre, Elvira, c'est du sous-Verdi assez bien fichu. Verdi tendance Trouvère, disons.

Plutôt que d'écouter la Battaglia di Legnano, tant qu'à faire, on peut aller entendre ça.

AH, intéressant. Du Bel canto, pur et dur, pour le meilleur et pour le pire ?

Non, pas du belcanto, du verdisme, donc plus âpre, mais du verdisme très policé, c'est pour cela que je citais le trouvère.

Trovatore, c'est assez bel cantiste encore (d'où ma remarque aussi ). BOn, j'essayerais car ça m'intéresse grandement.

Oui, tout à fait, c'est policé vocalement, mais comme Trovatore, ce n'est pas exactement du belcanto.

Je n'ai vu et entendu, personnellement qu'une zarzuela dans son intégralité, c'est Luisa Fernanda de Federico Moreno Torroba, ce compositeur espagnol né en 1891 et mort en 1982, que l'on connaît principalement pour ses oeuvres pour guitare. Et j'ai beaucoup aimé cette musique pour sa gaîté et son rythme ô combien espagnol.

Concernant la Clementina de Boccherini, je possède le CD enregistré par les solistes, choeurs et l'orchestre de la Suisse italienne dirigé par Angelo Ephrikian.
L'oeuvre est bien intitulée zarzuela, en 2 actes et sur un livret (en italien) de Ramon de la Cruz y Cano.
J'avoue que ce qui m'intéresse le plus dans cette oeuvre, c'est l'ouverture. sinon, je m'attendais à mieux de la part de Boccherini, qui par ailleurs est un compositeur que j'aime beaucoup.

Ah merci pour ces précisions joachim.

Connaissez-vous des zarzuelas des XVIIe et XVIIIe siècles ?

Voilà ce que j'ai trouvé sur la zarzuela ancienne :

Zarzuela (diminutif de zarza = ronce), représentation dramatique et musicale où alternent le chant et la déclamation, ainsi appelée parce que les premières furent données au Théâtre du Palais royal de la Zarzuela de Madrid. À l'origine du genre, on trouve le fameux dramaturge P. Calderón de la Barca, chapelain de Philippe IV et poète officiel de la Cour. Dans une première période, la zarzuela était donc destinée à des fêtes royales et représentée avec une mise en scène somptueuse. Elle était lyrique et allégorique, son ton était noble et élevé. Elle empruntait ses sujets à la mythologie, à l'histoire et à la légende. Limitée à deux actes alors que la « comedia » comptait trois journée, elle faisait appel au merveilleux et necessitait une importante machinerie. La première zarzuela fut El jardin de Falerina de Calderón (1648), à qui on doit aussi El golfo de las sirenas et El laurel de Apolo. Le genre connut très vite la plus grande faveur. Dans la seconde moitié du XVIIe siècle et jusque vers 1750, les écrivains les plus célèbres ont fourni des livrets de zarzuela : J.B. Diamante, A. Solis, A. de Salazar y Torres, A. de Zamora et J. de Cañizares. Parmi les compositeurs, il faut citer Juan Hidalgo (El amor hace estrellas, livret de J. Vélez de Guevara), José Marín, Antonio de Líteres (Celos no guardan respeto, livret d'A. de Zamora), José San Juan, J. de Nebra, Francisco Courcelle, A. Duni, Francesco Coradini, G.B. Mele et S. Durón (Selva encantada de amor, Veneno de amor es la envidia, Apolo y Dafne, Las nuevas armas de amor).

Source : Dictionnaire de la musique de Marc Honegger (Bordas)

La discographie du genre à l'air plutôt limitée : je n'en ai trouvé qu'une !

Luisa Fernanda est sorti en DVD :

http://www.amazon.fr/gp/product/images/B000NHHF2Q/sr=1-1/qid=1216732271/ref=dp_image_0?ie=UTF8&n=405322&s=dvd&qid=1216732271&sr=1-1

c'est pas mal du tout, quoique ça s'apparente un peu à un one-man-show Domingo. Jose Bros est très bien aussi, par contre la distribution féminine est un peu dépassée.

La Taberna del puerto en cd est bien meilleure.

On peut citer El niño fingido de Joaquin Rodrigo.

Quels sont les CDs incontournables dans l'art lyrique espagnol ? Je ne sais pas trop par quel sens commencer…

La vida breve de Falla
El Nino Judio de Luna, El barbero de Lavapies, La Rosa di Asafran par exemple.

J'ai déjà écouté La vida breve de Falla, la version de Pons à Grenade.

Quels enregistrements conseiller pour ces zarzuelas ?

Merci beaucoup sur ce

en général il n'y en pas 36 (sauf Vida Breve qui est considéré comme un opéra). Les enregistrements d'Argenta des années 50 sont souvent bien (La verbena de la paloma,Allegria del batalion, Corte del Farao aussi dans les plus connues)
Un bon site pour débrouiller tout ça
http://www.zarzuela.net/

Les zarzuelas que je recommanderais sont:
- Doña Francisquita (Vives)
- La Tempranica (Gerónimo Giménez)
- La Verbena de la Paloma (Bretón)
- Luisa Fernanda (Moreno Torroba)
- El Barberillo de Lavapiés (Barbieri)
- La Tabernera del Puerto (Sorozábal)
- El Dúo de la Africana (Fernández Caballero)
- La Revoltosa et Curro Vargas (Chapí)

Quant aux zarzuelas baroques:
- Viento es la dicha de amor (José de Nebra)
- La Fontana del Placer (José Castel)
- Acis y Galatea (Antonio de Literes)

La Vida Breve est un opéra, commo sud273 l'a dit, et La Corte del Faraón est une revue.