Le nouveau confessionnal (remis à neuf!)

Parfois, j'écoute du Vivaldi.
Bon ok, je précise : les sonates pour violons de Vivaldi

J'aime le boléro de Ravel (mais ça je crois qu'il y a quand même des défenseurs acharnés de ce boléro ici)

Bon, très de plaisanteries, j'avoue le pire :

Je reporte chaque année l'opéra, je ne connais presque rien en opéra, je pourrais emprunté des DVD mais à chaque fois je préfère prendre autre chose.
Et le spécial Xavier : je me suis endormis devant Peleasse et Melissande.

En live ou bien devant un DVD? Quelle version?

Spiritus a écrit:

Seulement le premier mouvement, Diapason le proposait en extrait dans son CD du mois... J'ai trouvé ça très agréable à écouter.

Tiens j'ai trouvé ça chiant… très chiant…
Pas autant qu'avec Atys mais presque.

Citation :

En live ou bien devant un DVD? Quelle version?

En DVD emprunté, mais c'était une très mauvaise version. Mise en scène affreuse, style : "on est moderne", je me souviens que les couleurs dominantes étaient le bleu et le blanc... de grands espaces... Cependant, le texte à aussi contribué à m'endormir... je n'ai pas été sensible à la poésie où il faut vraiment faire abstraction des paroles pour apprécier ? Parce que le coup de "oh mais tu as fait tombé la bague / ah oui j'ai fait tombé la bague ! / bah oui regarde elle est tombée / oh mon dieu c'est vrai !" huuummmm...
Pourtant j'aime énormément Debussy, qu'il s'agisse de piano, de musique orchestrale ou de chambre.

Je te conseille de parcourir le topic Pelléas et aussi celui qui correspond à sa discographie pour te prendre une bonne version...
En l'occurrence ta description à aucune des versions DVD que je connaisse.
Etait-ce la Boulez/Stein? Mise en scène très classique au contraire.
Gardiner/Strosser? Ca ne correspond pas non plus.
Et ça ne correspond pas du tout à Davis/Vick.
Peut-être la version sortie chez TDK? Niveau mise en scène ça semble coller d'après ce que j'en ai lu...

Kryzstof a écrit:

Citation :

En live ou bien devant un DVD? Quelle version?

En DVD emprunté, mais c'était une très mauvaise version. Mise en scène affreuse, style : "on est moderne", je me souviens que les couleurs dominantes étaient le bleu et le blanc... de grands espaces... Cependant, le texte à aussi contribué à m'endormir... je n'ai pas été sensible à la poésie où il faut vraiment faire abstraction des paroles pour apprécier ? Parce que le coup de "oh mais tu as fait tombé la bague / ah oui j'ai fait tombé la bague ! / bah oui regarde elle est tombée / oh mon dieu c'est vrai !" huuummmm...
Pourtant j'aime énormément Debussy, qu'il s'agisse de piano, de musique orchestrale ou de chambre.

Ok, tu parles de Welser-Möst.

Pour la poésie, oui, je trouve ce livret formidable, mais il faut s'en imprégner. C'est fondé sur un système de métaphores "horizontales" assez riche.

On peut en parler si tu veux, ou refourguer des liens, j'en ai une batterie prête à emploi. Mais ce serait peut-être plus sympa de causer dans le fil général Pelléas, tout bêtement.

DavidLeMarrec a écrit:

Ok, tu parles de Welser-Möst.

Je ne me souvenais plus du chef, mais on a fait la même conclusion.

beurk

Très intelligent Sud.

sud273 a écrit:

beurk

Aïe, il a perdu la parole...

Je crois que le metteur en scène était Chéreau, mais je me trompe peut-être (en tous cas, si vous me dites que Chéreau c'est bien, je dois me tromper, ou alors j'ai de l'huile d'olive dans les oreilles.

Kryzstof a écrit:

Je crois que le metteur en scène était Chéreau, mais je me trompe peut-être (en tous cas, si vous me dites que Chéreau c'est bien, je dois me tromper, ou alors j'ai de l'huile d'olive dans les oreilles.

Chéreau n'a jamais mis en scène Pelléas à ma connaissance. La version de Welser-Möst est mise en scène par Bechtof, dans la glace et la neige.

On peut peut-être se retrouver sur le fil consacré à la disco de Pelléas, on a déjà commencé à poursuivre avec Xavier...

Kryzstof a écrit:

Je crois que le metteur en scène était Chéreau, mais je me trompe peut-être (en tous cas, si vous me dites que Chéreau c'est bien, je dois me tromper, ou alors j'ai de l'huile d'olive dans les oreilles.

David a répondu, mais de toute façon la mise en scène ne change en théorie rien au résultat sonore...

En fait si : un plateau vide peut faire forcer les chanteurs, par exemple. Mais je ne crois pas que c'était ce dont parlait Kryzstof.

Xavier a écrit:

Kryzstof a écrit:

Je crois que le metteur en scène était Chéreau, mais je me trompe peut-être (en tous cas, si vous me dites que Chéreau c'est bien, je dois me tromper, ou alors j'ai de l'huile d'olive dans les oreilles.

David a répondu, mais de toute façon la mise en scène ne change en théorie rien au résultat sonore...

Les déplacements ne "dérangent"-ils pas un peu les chanteurs ?

Je n'y connais rien, certes

Spiritus a écrit:

Xavier a écrit:

Kryzstof a écrit:

Je crois que le metteur en scène était Chéreau, mais je me trompe peut-être (en tous cas, si vous me dites que Chéreau c'est bien, je dois me tromper, ou alors j'ai de l'huile d'olive dans les oreilles.

David a répondu, mais de toute façon la mise en scène ne change en théorie rien au résultat sonore...

Les déplacements ne "dérangent"-ils pas un peu les chanteurs ?

Les déplacements, il ne faut pas exagérer, c'est leur métier (désormais). Evidemment, c'est plus facile de chanter debout à l'avant-scène d'un décor capitonné que couché et se roulant à l'arrière-scène, sous les cintres béants.

Père Xavier j'ai péché...

Je suis allé à la médiathèque aujourd'hui. Ne trouvant pas la Turangalila de Messiaen que j'étais venu chercher, je me suis finalement rabattu sur un disque qui contenait des pièces de Ligeti, Kurtag, Florentz et Pesson : le seul disque de musique contemporaine sur les cinq que j'étais autorisé à emprunter.

Au moment de passer à la banque d'emprunt, alors que j'étais au milieu de la file d'attente je ne sais pas ce qui m'a pris - le démon s'est-il emparé de moi ? - mais je me suis soudain ravisé et suis retourné dans les rayons pour échanger ce CD contre un disque des petits motets de Nicolas Bernier (1664-1734) que j'avais aperçu cinq minutes plus tôt...

Mon Père, je ne sais vraiment plus quoi faire pour arrêter d'écouter de la musique de qualité...

WoO a écrit:

Père Xavier j'ai péché...

Je suis allé à la médiathèque aujourd'hui. Ne trouvant pas la Turangalila de Messiaen que j'étais venu chercher, je me suis finalement rabattu sur un disque qui contenait des pièces de Ligeti, Kurtag, Florentz et Pesson : le seul disque de musique contemporaine sur les cinq que j'étais autorisé à emprunter.

Au moment de passer à la banque d'emprunt, alors que j'étais au milieu de la file d'attente je ne sais pas ce qui m'a pris - le démon s'est-il emparé de moi ? - mais je me suis soudain ravisé et suis retourné dans les rayons pour échanger ce CD contre un disque des petits motets de Nicolas Bernier (1664-1734) que j'avais aperçu cinq minutes plus tôt...

Mon Père, je ne sais vraiment plus quoi faire pour arrêter d'écouter de la musique de qualité...

En tant que conseiller du père supérieur, je plaiderai en ta faveur - mais uniquement parce que ce sont des petits motets et de la deuxième école. Sans quoi, malheureux, abandonner Pesson et surtout Kurtág !

Je demanderai à ce qu'on se limite à cinq siècles de purgatoire pour ce péché véniel.

Et comment sais-tu que le CD que tu n'as pas emprunté n'était pas de qualité?

Cinq siècles ?! Chanoine LeMarrec Vous êtes décidément trop bon !

La musique... Mais qui chante ???

Pour Kurtag ça sera vraiment pour très bientôt. J'ai été fasciné par son Perpetuum Mobile que j'ai visionné sur Youtube. Un extrait de "Sur incises" de Boulez m'a aussi beaucoup plu. Mais je ne sais pas si l'attrait que j'ai éprouvé pour ces deux musiques ne tenait pas en partie à leur aspect visuel : beauté du jeu de Kurtag en train de parcourir son piano, étrangeté et curiosité suscitées par la direction et la spacialisation des différents instruments chez Boulez.

Pour Florentz, pas besoin de visuel, cette musique évoque énormément...

C'est curieux cette idée que la musique de la fin du XXème ne serait pas de qualité...

Alors que Nicolas Bernier, forcément...

Mais il ne faut surtout pas se forcer à écouter des choses dont on n'a pas envie. C'est un coup à s'en dégoûter pour de mauvaises raisons.

Morloch a écrit:

Mais il ne faut surtout pas se forcer à écouter des choses dont on n'a pas envie. C'est un coup à s'en dégoûter pour de mauvaises raisons.

Ca occasionne de bonnes surprises aussi.
Exemple avec le Elgar que je me suis infligé l'autre jour, je pensais détester et en fait c'était pas si mal.

Après, je ne dis pas que passer directement du 17è à la fin du 20è soit forcément une excellente idée...

Xavier a écrit:

Et comment sais-tu que le CD que tu n'as pas emprunté n'était pas de qualité?

Il l'est peut-être je ne dis pas le contraire. Il ne faut pas mal interpréter ma dernière phrase.

D'autant plus que j'ai réellement envie de découvrir la musique contemporaine.

Je n'ai pas eu l'impression que WoO n'écoutait que du baroque...

Non j'ai vu dans sa playlist hier le concerto pour metronomes de Ligeti

Morloch a écrit:

C'est curieux cette idée que la musique de la fin du XXème ne serait pas de qualité...

Alors que Nicolas Bernier, forcément...

Hum... Décidément je me suis vraiment mal fait comprendre

Oh désolé, c'est ce qu'on comprend de ton message

Et sinon, Nicolas Bernier c'est bien ? Je ne connais pas du tout...

WoO a écrit:

Morloch a écrit:

C'est curieux cette idée que la musique de la fin du XXème ne serait pas de qualité...

Alors que Nicolas Bernier, forcément...

Hum... Décidément je me suis vraiment mal fait comprendre

Oui on a tous mal compris.
Tu sembles considérer que prendre ce CD de musique contemporaine équivaudrait à "arrêter d'écouter de la musique de qualité", ce sont tes mots, je n'invente rien.

DavidLeMarrec a écrit:

Je n'ai pas eu l'impression que WoO n'écoutait que du baroque...

J'ai sans doute simplifié un peu, mais disons que c'est plus son créneau habituel quand même je crois.
Je dis juste que ce n'est pas évident d'appréhender la fin du XXè si on connaît mal les 100 ans qui précédent...

Crapio a écrit:

Non j'ai vu dans sa playlist hier le concerto pour metronomes de Ligeti

Oui, j'ai trouvé ça très amusant.

J'écoute essentiellement du baroque mais aussi pas mal de classiques et beaucoup de (post-)romantiques : Brahms figure toujours parmi disons mon "quatuor" de compositeurs préférés. J'essaie progressivement d'élargir en direction de l'opéra et du contemporain. Pour le moment je suis plutôt réfractaire aux compositeurs du type Debussy : je trouve ça très beau au niveau des sonorités mais je m'y ennuie très vite, j'ai besoin de sentir une ossature solide. Je n'ai toujours pas non plus accroché aux ballets de Stravinsky ce qui m'ennuie un peu vu leur importance dans l'histoire de la musique du début du siècle... Mais je ne me force pas, je sais que j'y reviendrai et que sur une pièce en particulier le déclic se fera peut-être (cf. la révélation "Atys"). En tout cas je l'espère : chaque compositeur a son univers personnel et c'est ce qui me les rend tous, à différents degrés, attachants.

Xavier a écrit:

Oui on a tous mal compris.
Tu sembles considérer que prendre ce CD de musique contemporaine équivaudrait à "arrêter d'écouter de la musique de qualité", ce sont tes mots, je n'invente rien.

Bon en fait c'était aussi pour te taquiner car je doute fortement que tu places l'intérêt musical de ce pauvre Nicolas Bernier au même niveau que les artistes sur la pochette...

WoO a écrit:

Pour le moment je suis plutôt réfractaire aux compositeurs du type Debussy : je trouve ça très beau au niveau des sonorités mais je m'y ennuie très vite, j'ai besoin de sentir une ossature solide. Je n'ai toujours pas non plus accroché aux ballets de Stravinsky ce qui m'ennuie un peu vu leur importance dans l'histoire de la musique du début du siècle...

Voilà ce que je voulais dire: tant que tu n'as pas apprivoisé ceux-là (ou leurs contemporains: Ravel, Schoenberg, Bartok...), il me semble un peu difficile d'attaquer les Kurtag, Ligeti ou Boulez...
Mais rien n'est impossible et il n'y a pas de parcours obligé.

WoO a écrit:

Bon en fait c'était aussi pour te taquiner

Je sais bien.

WoO a écrit:

car je doute fortement que tu places l'intérêt musical de ce pauvre Nicolas Bernier au même niveau que les artistes sur la pochette...

Pas forcément: je ne connais pas Pesson davantage que Bernier et je n'aime pas beaucoup Kurtag...

Xavier a écrit:

Voilà ce que je voulais dire: tant que tu n'as pas apprivoisé ceux-là (ou leurs contemporains: Ravel, Schoenberg, Bartok...), il me semble un peu difficile d'attaquer les Kurtag, Ligeti ou Boulez...
Mais rien n'est impossible et il n'y a pas de parcours obligé.

Pas forcément si difficile que ça, étant donné l'hétérogénéité des répertoires de Kurtag et Ligeti (je ne parle pas de Boulez ! ).

On peut facilement tomber sur du Ligeti plus "accessible" que du Schoenberg, selon les opus.

Voire même du Berio.

Oui, tout à fait, on peut passer par le contemporain d'abord, il y a des choses plus accessibles (et surtout très différentes), surtout lorsque l'on vient d'un système sans chromatisme.

Parce que l'atonalisme, au moins, ne torture pas la tonalité.

De surcroît, même si l'on n'accroche pas, après on trouve Debussy aimable et facile.

Xavier a écrit:

Je dis juste que ce n'est pas évident d'appréhender la fin du XXè si on connaît mal les 100 ans qui précédent...

Pipeau ! Je ne comprends toujours rien au XIX° !

Oui enfin tu adores Schubert Berlioz, Wagner...

Xavier a écrit:

Oui enfin tu adores Schubert Berlioz, Wagner...

C'est venu bien après le XX° pour moi. Franchement j'ai toujours découvert dans les opposés plus que dans les contigus.

Xavier a écrit:

Ca occasionne de bonnes surprises aussi.
Exemple avec le Elgar que je me suis infligé l'autre jour, je pensais détester et en fait c'était pas si mal.

Et c'est grâce aux comptes rendus de qui ?

DavidLeMarrec a écrit:

Parce que l'atonalisme, au moins, ne torture pas la tonalité.

Il est clair que si l'on ne vient pas du tonal, on peut y aller dans l'atonal tout de suite... Mais moi qui venais du XIXe romantique, j'ai eu vraiment beaucoup de mal avec la musique atonale.

Spiritus a écrit:

Il est clair que si l'on ne vient pas du tonal, on peut y aller dans l'atonal tout de suite...

Tu veux venir d'où ?

Je voulais juste dire que le fait de recntonrer une tonalité élargie ou torturée peut déstabiliser davantage que l'atonalisme lui-même, selon les profils...

A mon tour.

Wagner m'agace. Je n'ai pas d'affinités particulières avec lui, je trouve son Götterdämmerung mal fichu, et je suis en train de l'écouter avec plaisir.

Pour couronner le tout, j'ai assidument fréquenté ses Wesendonck et ses Grenadiers avant d'allumer mon poste.


Je le hais.

ça ne tient peut-être pas qu'à tonal/atonal - dans la musique contemporaine, l'instrumentation joue pour beaucoup, et il y a d'autres facteurs : rythme, timbre qui peuvent (je dis bien peuvent) la rendre plus facile d'accès - à l'inverse les cocos comme Schoenberg j'ai eu beaucoup plus de mal, tellement je trouvais ça austère, mais c'était certainement plus à cause du part-pris artistique (toute musique est dans l'histoire) que de ses caractéristiques tonales.

Stanlea a écrit:

ça ne tient peut-être pas qu'à tonal/atonal - dans la musique contemporaine, l'instrumentation joue pour beaucoup, et il y a d'autres facteurs : rythme, timbre qui peuvent (je dis bien peuvent) la rendre plus facile d'accès - à l'inverse les cocos comme Schoenberg j'ai eu beaucoup plus de mal, tellement je trouvais ça austère, mais c'était certainement plus à cause du part-pris artistique (toute musique est dans l'histoire) que de ses caractéristiques tonales.

Tu as tout à fait raison.

Je suis d'accord, pour les raisons que tu indiques, la grisaille Schönberg est bien plus difficile d'accès à mon sens que Xenakis.

J'ajouterais même que j'ai longtemps trouvé Bartok plus difficile d'accès que Xenakis ou Penderecki (qui sont, pour leurs parts, venu assez naturellement), c'est dire !

Dans mon cas, je trouve toujours Bartók plus difficile...

A vrai dire moi aussi (mais j'aime beaucoup quand même)