Playlist (9)

DavidLeMarrec a écrit:

Toi, tu veux te faire manger tout cru par Sud...

Médiocre, on ne va peut-être pas pousser. Mais son timbre est très... spécial, oui. C'est ce qui séduit (cet espèce de beuglement à mi-chemin entre le mâle humain et la femelle bovine), ou ce qui agace.

Oui, le son est boursouflé si tu veux, mais dans le genre, Callas est quand même tout dans les joues...

Moi ça m'agace, c'est quasiment insupportable....

Callas c'est le timbre naturel je trouve...


Bon je rezappe sur Sabata. Mehta et Price sont agaçants, l'un avec ses tempi, l'autre avec ses gémissements boursouflés...

Du coté de Milnes, c'est un peu mieux. Domy ne parvient pas à sauver ce naufrage.

Guillaume a écrit:

C'est horriblement lent. Le sacristain est moyen. Domy arrive. Et c'est déja mieux. Mais les tempi sont toujours horribles. On a l'impression d'être en mode ralenti.

Attention, ça fait toujours ça lorsqu'on a longtemps écouté la même interprété. La question qu'il faut se poser est donc : pourquoi ces tempi différents ? Qu'est-ce que ça nous dit ?

Elvira a écrit:

Pour moi, même si j'aime bien GObbi, je le trouve nettement plus grossier que Milnes. Et excuse-moi, il a une très grande classe le Milnes, ça vaut bien ton Raimondi.

Gobbi est bien brutal, mais je préfère Raimondi qui réussit tout ce qu'il entreprend parce qu'il a une classe naturelle, une certaine capacité à passer du "saint au sa***d"...le timbre de Milnes je le trouve pas assez planant, pas assez de classe.

DavidLeMarrec a écrit:

Guillaume a écrit:

C'est horriblement lent. Le sacristain est moyen. Domy arrive. Et c'est déja mieux. Mais les tempi sont toujours horribles. On a l'impression d'être en mode ralenti.

Attention, ça fait toujours ça lorsqu'on a longtemps écouté la même interprété. La question qu'il faut se poser est donc : pourquoi ces tempi différents ? Qu'est-ce que ça nous dit ?

ça nous dit que chaque chef fait comme il veut...et que Sabata, pour moi, est plus dans le vrai. (en tous cas plus prés du vrai)

Guillaume a écrit:

Il emet une phrase articulée, puis un mot en forme de bouillie...

Non, non, il a une diction tout à fait claire. Ses allègements ne nuisent pas à la compréhension, je trouve.

Citation :

Moi ça m'agace, c'est quasiment insupportable....

Parce que tu as une idée préconçue de ce que tu souhaites entendre (c'est-à-dire Callas), vraisemblablement. Il faut l'écouter pour ce que c'est, sinon tu ne fais que te frustrer.

Citation :

Callas c'est le timbre naturel je trouve...

Callas est le timbre le plus fabriqué qui soit. Avec beaucoup d'équilibre et des qualités infinies, mais quand même très artificiel !

Ce qu'on appelle timbre naturel est précisément à l'opposé de ce genre-là.

Moi, je trouve la voix de Raimondi un peu ennuyeuse parfois. Enfin, j'ai pas mal d'enregistrements de lui en Scarpia, et ça manque réellement de profondeur. D'ailleurs, même dans les années 80, je trouvais que ça faisait pareil.

Citation :

le timbre de Milnes je le trouve pas assez planant

Voix planante pour un Scarpia, je ne vois pas là...

Citation :

ça nous dit que chaque chef fait comme il veut...et que Sabata, pour moi, est plus dans le vrai. (en tous cas plus prés du vrai)

Ta vérité.

Guillaume a écrit:

ça nous dit que chaque chef fait comme il veut...et que Sabata, pour moi, est plus dans le vrai. (en tous cas plus prés du vrai)

Ce qui serait intéressant, ce serait de savoir pourquoi tu peux dire qu'il est plus dans le vrai. Le vrai par rapport à quoi ? Tu as essayé de lire la partition sans rien écouter, par exemple ? Je pense que c'est un bon exercice pour essayer de voir où ça va.

Sinon, effectivement, on veut à tout prix voir la vérité d'un tempo quelque part, alors que l'important est juste ce qu'il sert.

Mais lorsqu'on a une version dans l'oreille, oui, l'accélérateur ou le frein, c'est toujours un peu gênant.

Vous préférez tout de même pas ces beuglements au raffinement de la Callas ?

Raffiné, je ne sais pas si c'est le mot... Très travaillé en tout cas.

Moi, de toute façon, je ne suis pas un inconditionnel de Callas dans ce rôle (je trouve ça excellent, mais pas irremplaçable), et pour Price, ma foi, je n'ai pas beaucoup de goût pour cette chanteuse (à part lorsqu'elle sort de ses rails comme pour le belcanto, là c'est intéressant). Trop vocal pour moi, et un timbre assez spécial.

C'est là que tu découvres le pouvoir de la subjectivité : certains aiment l'une et pas l'autre, d'autres les deux, d'autres enfin aucune... Ou pas au même degré que toi, et pour l'admiration, et pour la détestation.

Callas, raffinée... mouais, pas tellement non plus.

Je ne connais pas cette version, mais Guillaume apparemment tu es bloqué sur ta version et tu n'arrives pas à autre chose...

Il faut effectivement se méfier, quand on écoute trop une version on a du mal à s'en défaire et à accepter quelque chose de très différent.

Milnes est superbe pour moi, je ne comprends pas ce que tu lui reproches.

Après, le timbre ingrat de Price, si c'est Leontyne, je suis d'accord.

"Ma" version est considérée comme une (ou la) référence. C'est fatiguant de se faire déboulonner.

Effectivement, c'est Leontyne. Et son timbre est plus qu'ingrat.

Ah attend, c'est très bien que tu aimes Callas 53. C'est juste qu'il faut savoir ne pas s'attendre que les autres versions soient comme Callas 53.

Bon, moi, j'ai bien eu du mal au départ d'écouter différentes versions de Nabucco, surtout lorsqu'on a l'excellentissime version Sinopoli dans l'oreille.

Guillaume a écrit:

"Ma" version est considérée comme une (ou la) référence.

Mais ça on s'en fout, c'est pas pour ça qu'on va se ranger à ton avis.

Bah forcément. On ne demande pas à Raimondi de faire comme Gobbi.

Ni à Price de se lancer dans les beuglements, mais si elle a envie...

Oui, mais à te lire, j'ai l'impression que c'est ce que tu cherches.

Je n'ai pas toujours adulé cette version...au début je ne savais même pas qui était Tito Gobbi.

La référence pour moi c'était Pappano.

Mais tu ne peux pas parler de référence en ayant écouté une ou deux versions!
Il faut avoir comparé un peu plus que ça quand même...

j'en ai écouté au moins 3, avec trois distributions typiques, citées comme trés bonnes, une de 1953, une de 1960-1970 et une de 2001. Trois équipes différentes.

Suor Angelica, Puccini.
Scotto, Horne, Cotrubas

Je viens de commencer.

DavidLeMarrec a écrit:

Guillaume a écrit:

Il emet une phrase articulée, puis un mot en forme de bouillie...

Non, non, il a une diction tout à fait claire. Ses allègements ne nuisent pas à la compréhension, je trouve.

Citation :

Moi ça m'agace, c'est quasiment insupportable....

Parce que tu as une idée préconçue de ce que tu souhaites entendre (c'est-à-dire Callas), vraisemblablement. Il faut l'écouter pour ce que c'est, sinon tu ne fais que te frustrer.

Citation :

Callas c'est le timbre naturel je trouve...

Callas est le timbre le plus fabriqué qui soit. Avec beaucoup d'équilibre et des qualités infinies, mais quand même très artificiel !


Ce qu'on appelle timbre naturel est précisément à l'opposé de ce genre-là.

Viens, nous allons nous asseoir ici, GuiReu ; viens sur mes genoux ; nous verrons d'ici ce qui ce passe sur le forum. Je ne te vois plus du tout raconter des choses énormes depuis quelque temps. Tu m'abandonnes...

DLM-GR traductorSofroPro v.2.1




Baissez un peu vos pieds, seigneur, je vais les essuyer...

Xavier a écrit:

Après, le timbre ingrat de Price, si c'est Leontyne, je suis d'accord.

achète-toi des oreilles... ou non un coeur plutôt

venant de GuiReu c'est tout à fait normal, elle n'a pas la bonne couleur...vocale! mais des autres c'est juste indigne

Tu réagis toujours autant sur L.Price je vois...

Un disque sur les années vingt-trente à Berlin.

Avec notamment Ratjen et la Radio de Berlin-Est pour l'orchestral.


~ Schreker, Petite Suite
Une superbe interprétation, l'oeuvre prend une dimension supplémentaire.

~ Grete von Zieritz, Prélude et Fugue.
Etonnant, du Bach décadent...

~ Křenek, Symphonie pour vents et percussions.
Ca débute à la façon d'Ogelala de Schulhoff, une claudication un peu grotesque, et ça se poursuit avec de jolies citations de Salomé. Un bel accordéon solo aussi...

~ Rathaus, Sonate avec clarinette. Op.21
Dans un style très sériel-like (mais avec des répétitions et donc des pôles...), de grands sauts d'intervalle, une certaine distance émotive. Un peu démonstratif peut-être pour être pleinement convaincant.

~ Weill, Zu Postdam unter den Eichen
Un joli choeur a capella, qui n'apprend pas grand'chose depuis Schubert, mais j'adore ce genre, alors...

~ Eisler, lieder Op.5
Dans l'esprit de Pierrot, un petit groupe de lieder brefs pour petit ensemble, un chant avec des sauts d'intervalle assez importants. Intéressant et surprenant.

~ Pfitzner, Sechs Liebeslieder
Les lieder de Pfitzner n'ont rien d'original de toute façon, mais j'aime bien le style postromantique affirmé. A choisir, je crois que l'urgence reste tout de même de remettre un peu ceux de Reger sur le métier, qui sont d'une autre personnalité et d'une autre richesse.

Disque très intéressant, fait de découvertes, et qui comprend aussi une interprétation de premier choix d'une oeuvre de Schreker qui, dans d'autres interprétations, ne nous en dit pas autant...


Vu que c'est long, je doublonne dans le fil approprié, merci de répondre plutôt là-bas.

Mieczyslaw Weinberg: Sonates 1 et 2 pour violoncelle et piano.
Boris Tchaikovsky: Sonate pour violoncelle et piano, dédiée a Weinberg.

GLEBOV
Symphonie n°5

La joie, ce matin, un simple petit trio de Schubert par le trio Oistakh.

@ Guillaume : je suis d'accord avec toi pour la version de Tosca par Callas que je trouve indépassable, moi aussi. Mais David a aussi raison, je l'ai écoutée des dizaines de fois… Tosca, pour moi, c'est Callas, point. Depuis trente ans.

On passe aux choses sérieuses.
Bartok, Quatuor N°3, Hindemith Quatuor n°3, Martinon Quatuor n°2, par le Fine Arts Quartet.

Bach - Amadis de Gaule

C'est vraiment génial ce truc, je crains que ce ne soit encore plus palpitant que le Lully (qui est pourtant un de ses meilleurs...).

Camille Maurane, Mélodies de Fauré

Strauss R. (toujours beaucoup en périodes d'examens)
- Sinfonia Domestica
- Métamorphoses (il y a un passage vers la cinquième minute, avec la montée haletante du violon solo, qui me donne le vertige)

Schreker: Memnon Vorspiel ( )

Schönberg: Variations op.31

(vous avez vu ce programme d'intello? )

mariefran a écrit:

La joie, ce matin, un simple petit trio de Schubert par le trio Oistakh.

@ Guillaume : je suis d'accord avec toi pour la version de Tosca par Callas que je trouve indépassable, moi aussi. Mais David a aussi raison, je l'ai écoutée des dizaines de fois… Tosca, pour moi, c'est Callas, point. Depuis trente ans.

Ah tout de même, on trouve des callassophiles ici...

Callassophile, oui, depuis toujours, mais sur ce forum, c'est une honte absolue Il faut savoir faire des concessions, ils m'ont tant donné…

Je continue mon petit Maurane (coffret Erato japan), avec du Chabrier, Poulenc et autres Ravel.

Spiritus a écrit:

Strauss R. (toujours beaucoup en périodes d'examens)
- Sinfonia Domestica

Pas encore endormi ?

Spiritus a écrit:

- Métamorphoses (il y a un passage vers la cinquième minute, avec la montée haletante du violon solo, qui me donne le vertige)

T'as gagné, j'écoute...

Citation :

Schreker: Memnon Vorspiel ( )

Je ne connais pas encoooooore

mais non, la Domestica c'est un chef d'oeuvre, n'écoute pas sud pour une fois. (et réécoute-la, ça va finir par venir)

pour Schreker tu devrais retourner à la médiathèque!

Spiritus a écrit:

mais non, la Domestica c'est un chef d'oeuvre, n'écoute pas sud pour une fois. (et réécoute-la, ça va finir par venir)

Non, je m'endors à chaque fois La dernière fois, j'ai fait une grosse sieste de deux heures !

Spiritus a écrit:

pour Schreker tu devrais retourner à la médiathèque!

Strauss, quatre derniers lieder, Janowitz/Karajan. ad libitum. Comme qui dirait.



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Vaughan Williams, Overture to "The Wasp".
Ca me plaît

Il faut écouter l'intégrale maintenant!

en vrac :
-Bernard Hermann musiques de film (E. Pekka Salonen). je suis une inconditionnelle de Hitchkock, alors... c'est forcément génial.
-Fidelio, direction Karajan, Vienne. Live avec Vickers, Ludwig. Assez décevant. Enfin, non, bien. Mais j'en attendais beaucoup plus.
-la Walkyrie d'Aix. Deuxième visionnage, ce n'est toujours pas terrible (visuellement). Mais White est un chanteur extraordinaire, un type d'une dignité incroyable.
-Monna Vanna, opéra de H. Février, écoute en cours... it's a bit strange, but why not ? Il faut que j'écoute plus attentivement.
-écoute du premier mouvement de la 3e symphonie de Mahler, direction Haitink. Il faut que je réécoute cette intégrale d'urgence.

J'ai réaffronté le tout début de Falstaff. Ca va mieux !

Un programme musique des années 20 à Berlin : j'ai bien aimé les lieder d'Eisler et Pfitzner, le reste n'est pas très intéressant voir pas du tout…

Freia a écrit:

-Bernard Hermann musiques de film (E. Pekka Salonen). je suis une inconditionnelle de Hitchkock, alors... c'est forcément génial.

Que penses-tu de la direction de Salonen?
Je trouve que ça a tendance à être trop beau trop lisse. (le générique de Psychose par exemple, comparer avec le son rêche et agressif dans le film, sans parler du tempo)

Debussy - préludes livre I, Isle joyeuse - Pollini.
(la cathédrale engloutie et l'Isle : )

Deux disques de Kabalevsky:
Les symphonies 1 et 2 (Olympia);
Les concertos 1 et 2 pour violoncelle et orchestre et la pièce pour orchestre "Printemps" (Naxos).
Je souligne en particulier la beauté de l'andante non troppo dans la Symphonie no. 2.

Jaky a écrit:

Il faut écouter l'intégrale maintenant!

J'ai continué avec la London Symphony et ça m'a plu aussi

Jaky a écrit:

Un programme musique des années 20 à Berlin : j'ai bien aimé les lieder d'Eisler et Pfitzner, le reste n'est pas très intéressant voir pas du tout…

Que ça ne plaise pas, c'est aisément compréhensible, c'est très... personnel. Mais pas intéressant, ça me paraît un peu téméraire.

=> Dalayrac / Gluck / Gossec / Bach / Cherubini / Hérold / Spontini / Catel
Récital Delunsch / Rhorer du 20 mars 2008.
Mimi est malheureusement un peu prudente - ce qui n'est pas son genre -, car la voix se dérobe, méforme probable.

Le programme est intéressant, mais pas autant que le fascinant Gosser/Kreutzer/Le Sueur/Monsigny/Philidor/Paer de Pruvot.

Ca vaut quand même deux belles tartelettes, j'y reviens de temps en temps.

LALO

Le roi d'Ys - Dervaux

Xavier a écrit:

Freia a écrit:

-Bernard Hermann musiques de film (E. Pekka Salonen). je suis une inconditionnelle de Hitchkock, alors... c'est forcément génial.

Que penses-tu de la direction de Salonen?
Je trouve que ça a tendance à être trop beau trop lisse. (le générique de Psychose par exemple, comparer avec le son rêche et agressif dans le film, sans parler du tempo)

oui, je vois ce que tu veux dire. C'est assez différent des interprétations des films, mais on est plus dans l'optique "musique-pour-elle-même" avec la volonté de rendre hommage à Hermann en tant que compositeur et pas uniquement "compositeur-de-musiques-de-film". C'est déconnecté des images : Vertigo prend des allures de grand opera romantique et le parallèle avec Tristan n'a jamais autant été accentué. North by northwest est un exercice de rythmes et Psychose traité de la même manière, déconnecté des images. Je voue un véritable culte à un film comme Vertigo, mais lorsque j'écoute ce disque, je ne "vois" pas les images, j'entends juste la musique. Du coup, je supporte mieux Psychose qui à tendance à me glacer d'horreur lorsque je regarde le film.

Eragny a écrit:

Jaky a écrit:

Il faut écouter l'intégrale maintenant!

J'ai continué avec la London Symphony et ça m'a plu aussi

comment ça ne pourrait pas! c'est écrit pour toi.