
Autour de la musique classique Le but de ce forum est d'être un espace dédié principalement à la musique classique sous toutes ses périodes, mais aussi ouvert à d'autres genres. |
| | Bellini I Capuleti e I Montecchi | |
|
+11Polyeucte Otello aurele saint corentin Radames Richard Octavian Pison Futé Guillaume calbo Morloch 15 participants | |
Auteur | Message |
---|
DavidLeMarrec Mélomane inépuisable

Nombre de messages : 96694 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
 | Sujet: Re: Bellini I Capuleti e I Montecchi Dim 11 Oct 2015 - 14:52 | |
| - Otello a écrit:
- DavidLeMarrec a écrit:
- autre chose que des cordes baveuses, des ploum-ploums gras et des voyelles uniques mollement distendues dans des gammes scolaires.
Mais y a rien de tout ça dans les grandes versions de l'oeuvre (Muti/Luisi/Abbado) que tu me sembles surtout avoir très peu écoutées... Oh, je ne prétends pas, vu mon intérêt pour l'œuvre et les normes d'interprétation en vigueur, les avoir toutes écoutées… Mais il se trouve que celles-là, si. C. Abbado 68 => Certes, c'est suprêmement chanté, mais farci de ralentis, avec un orchestre un peu gras. Muti => L'archétype de ce que je décrivais… orchestre lentissime et baveux, la pire période de Muti de toute façon (quasiment tous ses disques de cette époque sont des énigmes pour moi, et contrairement à Gardelli, il n'y a pas beaucoup d'exceptions…). Luisi => Effectivement, orchestralement, même si ça reste très lisse (pas sa faute si ce n'est pas orchestré, à peine instrumenté…), c'est au-dessus des reproches (mais ennuyeux quand même). Le problème est plutôt que j'aime, à tout prendre, que ce soit chanté en italien. Donc j'irais plutôt entendre R. Abbado ou Runnicles, qui sonnent propre à défaut d'être passionnants (car, là aussi, je m'ennuie). Je n'ai pas essayé Bolton, mais malgré les prétentions musicologiques, il s'empâte vite dans les mêmes travers que les autres, en général – ses Bruckner ont un son plus transparent, mais son aussi pesants et monumentaux que les copains. Pour moi, écouter toutes ces intégrales en entier est quasiment impossible. Quand on y met de l'articulation, de la couleur, de l'aération, des tempi compatibles avec la dramaturgie, on se rend compte que ça peut fonctionner. J'ai écouté Biondi en une seule fois, rarissime pour un opéra de ce genre. Sinon, j'ai l'impression d'entendre pendant deux heures une orchestration des œuvres didactiques de Vaccai, il faut vraiment aimer de la voix pure en continu déconnectée de tout sens (et de toute musique). Mon argument est d'ailleurs purement musical : dans une musique aussi pauvre, il est indispensable de ménager une excellente respiration des phrasés. Si on noie tout sous un legato uniforme, tout sombre. Biondi résout le problème en multipliant les détachés (et avec la coloration et les diminutions du piano). |
|  | | Polyeucte Mélomane chevronné

Nombre de messages : 20747 Age : 40 Date d'inscription : 03/07/2009
 | Sujet: Re: Bellini I Capuleti e I Montecchi Lun 12 Oct 2015 - 13:22 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Je n'ai pas encore lu le livret, je suis curieux des considérations sur l'inclusion du pianoforte.
En gros les mêmes justifications que pour Norma : à l'époque c'était majoritairement le premier violon qui dirigeait l'orchestre, et le compositeur/chef avait devant lui un clavier... donc ne devait pas juste intervenir pendant les récitatifs sûrement improviser à la manière d'un continuo durant l'opéra... de même pour la harpe toujours signalée dans la composition des orchestres alors que des fois elle n'est indiquée dans la partition que pour trois petites interventions (et qu'on ne détail pas la présence d'autres instruments ayant une part plus importante dans l'orchestre). Ceci est un résumé de mémoire...  ça me fait toujours un peu étrange d'entendre ces ajouts, mais on s'y fait!  |
|  | | Colbran Mélomane averti

Nombre de messages : 233 Date d'inscription : 07/09/2014
 | Sujet: Re: Bellini I Capuleti e I Montecchi Lun 12 Oct 2015 - 16:47 | |
| Quelques extraits écoutés par curiosité malsaine. Cette édition est à mettre de suite au catalogue des perle nere. Vivica Genaux confirme de nouveau, si c'était encore nécessaire, son statut d'icône du malcanto. Son émission terriblement arrière et engorgée produit une porcherie de sons bancales, faux, hurlés, fixes, trémulants, rauques. Un capharnaüm vocal assez sidérant. Elle ne nous épargne pas sa légendaire agilité glottique et bouffonne à base de "vavava". Son "chant" n'est supporté que par sa gorge, j'ai mal pour elle, rien n'est sur le souffle, rien de rien. Quant à l'expression, incapable de construire la moindre ligne de chant, elle transforme le moindre cantabile langoureux et élégiaque en mauvais récitatif, hystérique et plein de piaillements, plein d'air aussi. Tout est pollué d'effets véristes d'un allègre mauvais goût, parfaitement hors style bien entendu. Sa diction est caricaturale au possible, aucune spontanéité, aucune fluidité, un accent plébéien et excessivement véhément. Elle est totalement étrangère à l'équilibre et la noblesse de la langue. Valentina Farcas, Soubrette d'école douteuse. Fixe comme un sifflement de bouilloire dans l'aigu, elle positionne bien en arrière quand elle tente de s'inventer un médium. Elle partage avec son Romeo un bel engorgement, bien qu'il soit moins marqué que celui, flamboyant, de Mme Genaux. Elle est inexistante dans le mediograve et le grave. La voix est pleine d'air, sans soutien, elle sombre dans le spianato où l'instrument n'a pas les ressources nécessaires pour soutenir le legato et réussir de vraies colorations ou nuances, qui ne peuvent s'exécuter que sur le souffle dans cette musique. Avec ces deux protagonistes, les duos sont de grands moments de grand n'importe quoi! Giusti, que je ne connaissais pas est, comment dire,  . Biondi est aussi fixe, confus, sec et décharné que son plateau. Aucun intérêt. Pour moi les Capuleti, c'est Dupuy/Cuberli à Reggio Emilia. Deux voix naturellement modestes c'est certain, mais un triomphe de technique, de style et de goût. Le tout dirigé par un superbe Zedda ne reniant pas certains rossinismes dans sa lecture, parfaitement cohérents à mon sens. |
|  | | Otello Mélomane chevronné

Nombre de messages : 7281 Age : 57 Date d'inscription : 20/05/2010
 | Sujet: Re: Bellini I Capuleti e I Montecchi Lun 12 Oct 2015 - 19:29 | |
| Même si le propos de Colbran est très sévèrement formulé, je ne peux qu'y adhérer! |
|  | | hugo75 Mélomane averti

Nombre de messages : 470 Date d'inscription : 24/12/2012
 | Sujet: Re: Bellini I Capuleti e I Montecchi Mar 13 Oct 2015 - 8:52 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Magnétisé pour la première fois par une œuvre toujours jouée de façon distendue et molle. Là, c'est palpitant.
Pour la mollesse, c'est exactement ce que je ressens en écoutant cela :  Et en même temps, je souscris totalement aux propos d'Otello au sujet de la version Biondi : - Otello a écrit:
Intégrale sans grand intérêt avec des chanteurs allant du juste correct à l'indigne (c'est quoi ce ténor ???) et Genaux qui n'est plus que l'ombre d'elle-même. Les grandes versions de référence n'ont aucun souci à se faire: ce n'est pas cette curiosité qui les détrônera ... Donc, c'est super, je suis d'accord avec tout le monde. |
|  | | Contenu sponsorisé
 | Sujet: Re: Bellini I Capuleti e I Montecchi  | |
| |
|  | | | Bellini I Capuleti e I Montecchi | |
|
Sujets similaires |  |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|