Ecoute à l'aveugle : belcantoserie and co.

Certes.
Comme j'ai rien à faire je suis en train de préparer pleins d'écoutes à l'aveugle, ça sera pour la rentrée.

Bene, bene !

Peut-on savoir sur quoi ?

- Le porgi amor des noces j'ai 6 extraits
- La cenerentola, j'ai choisi 4 airs dans 3 versions
- Le barbier de Séville j'ai pas encore choisi
- Don Giovanni, j'ai pas choisi non plus.

Mais a priori c'est des trucs que tout le monde connait.

Parfait !

Oui, je sais

Non, je n'ai pas dit parfaite...

On peut rêver non ?

On dit bien que l'espoir fait vivre...

Vas t'en méchante !!!

Citation :

Vas t'en méchante !!!

Va, crudele ! Ti maledetto ! Ti maledettooo, o Elvira funesta ! Moooorte ! Guerra ! Strage ! Orrore ! Sterminio ! Disastro ! Inferno !

palapapapapam

Je n'aurais pas mieux dit

Voilà ce que c'est d'écouter du bel canto à longueur de journée.

Io parlo un poco italiano.

pfff

Quand on écoute du baroque français c'est autre chose !!!

Qui parliamo musica, non baraonda.

Tiens, tu n'avais pas dit que tu ferais l'écoute au lieu de dire des bêtises ?

On verra.

Je ne céderai pas au chantage !!!

Guillaume, joue au lieu de flooder.

Guillaume a écrit:

Citation :

Vas t'en méchante !!!

Va, crudele ! Ti maledetto ! Ti maledettooo, o Elvira funesta ! Moooorte ! Guerra ! Strage ! Orrore ! Sterminio ! Disastro ! Inferno !

palapapapapam

Je me permets une petite incidente linguistique, parce qu'il y a confusion : maledetto est le participe passé. Tu as mélangé la parole du marquis de Calatrava (Ti maledico - "Je te maudis") avec celui de Monterone (Sii maledetto - "Sois maudit"). Il y a d'ailleurs une petite nuance entre les deux, mais nous y reviendrons dans le fil adéquat si les circonstances s'y prêtent.

Et pof.

Guillaume a écrit:

Qui parliamo musica, non baraonda.

Ce jeune homme a de mauvaises fréquentations, il apprend de drôles de mots nouveaux.

Oui, de fort mauvaises fréquentations.


--

Ich habe gesagt, dass ich nur ein bisschen Italienisch sprechen kann. Nichtdestoweniger, danke schön Herr von Marrec.

et pof

Nichtdestoweniger, j'adore le sortir. Ca laisse croire à mon interlocuteur pendant un bref instant que je parle bien allemand.

Guillaume a écrit:

Oui, de fort mauvaises fréquentations.


--

Ich habe gesagt, dass ich nur ein bisschen Italienisch sprechen kann. Nichtdestoweniger, danke schön Herr von Marrec.

et pof

Nichtdestoweniger, j'adore le sortir. Ca laisse croire à mon interlocuteur pendant un bref instant que je parle bien allemand.

Cabalette d'Odabella Attila G.Verdi

Si vous arrivez à aller jusqu'au bout de l'écoute sans devenir fou, vous êtes vraiment forts.

Gros machins chantant (oreilles sensibles s'abstenir) :

/watch?v=U28ri8e30kY
/watch?v=jzPUL3Xeruo&feature=related
/watch?v=iCk9f9F2ZyY&feature=related


Plus aigrelet (oreilles sensibles aussi s'abstenir ):
/watch?v=LWtygRZxIPE&feature=related
/watch?v=LWtygRZxIPE&feature=related

Moumou :

/watch?v=6-djvmfJ9xs&feature=related

(et on se demande comment elle arrive à se maintenir dans la justesse)

Bubble pâte :

/watch?v=f_odCIFVt-c

C'est déjà pas mal je crois...

Je veux bien interrompre deux minutes ma Callirhoé pour te faire plaisir, mais ne compte pas sur moi pour écouter cette cabalette nullasse en entier.

Alors, Eva Marton. J'aime beaucoup son énergie, ses phrasés bien déhanchés. Après ça, la voix hurlante, l'accentuation sur les premières syllabes (on sent d'où elle vient...), les costumes... c'est moins mon truc.
Et Dieu que cette musique est médiocre.

Ca passe quand même nettement mieux qu'avec Deutekom, accordé.


On est vraiment obligé d'écouter les autres ?

2) Guleghina au bout, avec Ramey au bout, dans la fascinante mise en scène Dayan / Moreau. J'avais un meilleur souvenir de la retransmission, et en particulier de la direction fluide et lyrique de Steinberg.

Je passe à la suivante, si tu permets.

DavidLeMarrec a écrit:

ne compte pas sur moi pour écouter cette cabalette nullasse en entier.

A moins d'un second degré qui m'aurait échappé je me sens moins seul (deuxième écoute et déjà je n'en peux plus).

Et puis elle ressemble bizarrement à Massis ici. Ca me perturbe.

3) Ghenita. Ca fait du bruit, c'est électrique. OK, c'est vraiment très bien pour ce qu'on peut faire de ce rôle pourri dans cet opéra mineur.
Après ça, c'est peut-être un peu trop certain pour une vierge guerrière. On sait qu'elle va le manger tout cru dès le début, pas beaucoup de place à la fragilité.
Plus beau vocalement que Marton, parce que le timbre est sympa, mais finalement le portrait et les phrasés sont moins convaincants.

A te lire, on a une folle envie d'écouter cet Attila.

emmanuel a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

ne compte pas sur moi pour écouter cette cabalette nullasse en entier.

A moins d'un second degré qui m'aurait échappé je me sens moins seul (deuxième écoute et déjà je n'en peux plus).

Non, pas de second degré : j'adore Verdi, mais pas quand il fait du (bon) Donizetti. Ici, c'est juste un réservoir à vocalises et contre-notes à exécuter tout en force, ça n'a aucun intérêt, ni musical, ni dramatique. Ca fait juste du bruit, comme le relève Elvira, qui a toujours le mérite de ne jamais nous mentir sur la marchandise.

emmanuel a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

ne compte pas sur moi pour écouter cette cabalette nullasse en entier.

A moins d'un second degré qui m'aurait échappé je me sens moins seul (deuxième écoute et déjà je n'en peux plus).

Sans blague.

Guillaume a écrit:

A te lire, on a une folle envie d'écouter cet Attila.

J'ai été plus loin : je l'ai joué et chanté plusieurs fois en entier. C'est mineur, mais il y a de bons moments. Pas chez le couple de jeunes premiers en revanche, qui sont vraiment un calvaire...

Allez, vous me distrayez, j'ai les rossignols à écouter à présent.

DavidLeMarrec a écrit:

emmanuel a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

ne compte pas sur moi pour écouter cette cabalette nullasse en entier.

A moins d'un second degré qui m'aurait échappé je me sens moins seul (deuxième écoute et déjà je n'en peux plus).

Non, pas de second degré : j'adore Verdi, mais pas quand il fait du (bon) Donizetti. Ici, c'est juste un réservoir à vocalises et contre-notes à exécuter tout en force, ça n'a aucun intérêt, ni musical, ni dramatique. Ca fait juste du bruit, comme le relève Elvira, qui a toujours le mérite de ne jamais nous mentir sur la marchandise.

Je n'osais pas le dire. Ouf.
Mais pourquoi suis-je en train d'écouter la troisième version?

Effectivement, la fin de la cabalette (pendant que je causais, j'ai tout entendu ) doit te rappeler Abi... L'harmonie des choeurs est totalement identique. C'est rigolo, les compositeurs italiens de l'époque avaient toujours leur propre cadence conclusive, mais une fois qu'ils l'avaient trouvé, il la replaçaient à chaque ouvrage.

On continue.

Je suis trop " " en vous lisant !

Abigaillettina, dis-moi, qui est le chef de la version de Sofia ? C'est mécanique, mais extrêmement léger. Tant qu'à faire littéral, c'est d'assez bon goût, ça rythme sobrement.

4) Studer / Muti.

On sent qu'il y a un chef derrière, même si c'est mou. Scéniquement et vocalement, c'est beaucoup plus ma tasse de thé, la voix est belle et lumineuse (pas exactement un rossignol !), et beaucoup de conviction. Pour moi, elle donne vraiment du sens au tout. Encore meilleur que dans mon souvenir, où je trouvais qu'elle améliorait Odabella ; ici, elle la rend presque intéressante.
J'ai dit presque.

Allez, la suite, qu'on en finisse.

Ah bah ça tombe bien, je possède Studer/Muti au disque ET au DVD.

Bien sûr, j'ai acquis cela par hasard.

DavidLeMarrec a écrit:

4) Studer / Muti.

On sent qu'il y a un chef derrière, même si c'est mou.

Je ne sais pas qui c'est dans la version Marton, mais les décalages pullulent.

5) C'est aussi Studer, tu as copié le même lien. Je passe à la suite.

6) Zampieri. Elle était jeune à l'époque, la voix est glorieuse et

On finirait pas y prendre du plaisir, c'est la définition même de la perversion. Tu ranimes en moi des penchants glottophiles honteux depuis longtemps étouffés. Si je replonge, je n'écoute plus jamais une glotte glorieuse.

C'est une sorte de compromis entre la luminosité de Studer et l'impact de Marton ou Dimitrova, même si la projection est en comparaison plus limitée - ce sont surtout les harmoniques aiguës qui passent. C'est bizarre, d'ailleurs, un soprano dramatique qui n'a presque que des harmoniques aiguës. C'est peut-être aussi parce qu'elle a forcé une nature ou une technique à l'origine plus légères quoique très puissantes qui l'a un peu déglinguée par la suite.

En tout cas, ça me plaît assez. Même si pour le coup elle reste strictement au niveau de l'oeuvre.

Pour le nom du chef, je ne sais absolument pas... en fait, tu vois, je m'en fiche un peu...

DavidLeMarrec a écrit:

5) C'est aussi Studer, tu as copié le même lien. Je passe à la suite.

Zut, bon c'était CHiara. Bon, on ne va pas en mourir que je ne l'ai pas finalement mise.

Emmanuel est encore vivant sinon ?

Faire les reprises sur des trucs pareils, ce devrait être interdit.

Bien, la dernière.

7) J'ai reconnu le timbre même sans demander. Etonnant, c'est presque dynamique, c'est même assez beaucoup, il y a une pureté presque nilssonienne dans le récitatif.

Bon, après, c'est mou et le texte est en bouillie. C'est toi, c'est moi, comme on dit.





Bien, j'ai tout (à peu près) écouté et tout commenté, j'ai droit à un bon point ?

Je n'ai écouté que les trois premières versions, donc j'ai survécu. A la même époque, Macbeth c'est quand même moins pire.

emmanuel a écrit:

Je n'ai écouté que les trois premières versions, donc j'ai survécu. A la même époque, Macbeth c'est quand même moins pire.

Ouf, tu m'as fait peur.

Wolfgang, l'éloquence, chez certaines interprètes sûrement (écoute la dernière avant d'être catégorique, cependant), mais enfin...

emmanuel a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

4) Studer / Muti.

On sent qu'il y a un chef derrière, même si c'est mou.

Je ne sais pas qui c'est dans la version Marton, mais les décalages pullulent.

C'est un chef local pour la télévision hongroise, je pense. Ou alors un routinier de formation italienne quatrième couteau : car la loi est toujours que plus les oeuvres sont faciles, plus les chefs embauchés sont mauvais. Alors qu'Erede dans Sur Incises ne s'entendrait pas et que Kazushi Ono rend vraiment l'orchestre d'Aida passionnant. Ils n'ont rien compris.

Les décalages n'ont rien d'inhabituel dans ce répertoire ; il faut dire qu'il faut suivre les chanteurs souvent peu scrupuleux indépendamment des points d'orgue qu'il respectent amplement plus que la lettre... et que les décalages ne font pas perdre de géniaux frottements dans l'harmonie...

David, tu es un grand malade.

Oui, parce que je suis sûre que tu es le seul du forum à avoir tout écouté.

Parce que moi, je n'ai pas tout écouté.

DavidLeMarrec a écrit:

Wolfgang, l'éloquence, chez certaines interprètes sûrement (écoute la dernière avant d'être catégorique, cependant), mais enfin...

Je parlais de la musique. Mais ne fait pas attention... Je suis du genre à aimer le 5ème caprice de Paganini d'un point de vue musical pour son éloquence.

Elvira a écrit:

Pour le nom du chef, je ne sais absolument pas... en fait, tu vois, je m'en fiche un peu...

Ca me dépasse toujours. Sur ces vidéos, on a le nom du moindre comprimario, et si on veut le nom du chef ou même parfois de l'orchestre, rien de rien. Pas évident de trouver la réponse sur Google, dommage, pour une fois qu'il y avait quelque chose d'intéressant à regarder dans cette confrontation.

Bon, et c'était quoi ton but, à part de nous faire dire du mal de Verdi ?

DavidLeMarrec a écrit:

Elvira a écrit:

Pour le nom du chef, je ne sais absolument pas... en fait, tu vois, je m'en fiche un peu...

Ca me dépasse toujours. Sur ces vidéos, on a le nom du moindre comprimario, et si on veut le nom du chef ou même parfois de l'orchestre, rien de rien. Pas évident de trouver la réponse sur Google, dommage, pour une fois qu'il y avait quelque chose d'intéressant à regarder dans cette confrontation.

Bon, et c'était quoi ton but, à part de nous faire dire du mal de Verdi ?

A dire que tu es un gros malade glottopathe, et c'est réussi.

Elvira a écrit:

David, tu es un grand malade.

Oui, parce que je suis sûre que tu es le seul du forum à avoir tout écouté.

Parce que moi, je n'ai pas tout écouté.

Elvy, si tu faisais ça, tu serais la dernière des dernières !

Cela dit, tu te vantes, mais je suis absolument certain que si tu ne les as pas écoutées ce soir, tu les as écoutées, et plusieurs fois encore...

Je n'ai pas tout écouté en entier, et surtout j'ai écouté tandis que j'écrivais le commentaire en temps réel, ça faisait agréablement passer le temps, disons, c'est plus rigolo que regarder les moulures de la salle.

Wolfgang a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Wolfgang, l'éloquence, chez certaines interprètes sûrement (écoute la dernière avant d'être catégorique, cependant), mais enfin...

Je parlais de la musique. Mais ne fait pas attention... Je suis du genre à aimer le 5ème caprice de Paganini d'un point de vue musical pour son éloquence.

Mais c'est génial Paganini, et très chouettes les Caprices.