Où mange-t-on le mieux ?

natrav a écrit:

Schwark a écrit:

Grenache, Syrah et Mouvèdre, c'est la sainte trinité

Mais ce sont des cépages, pas des vins !

bien oui, et c'est avec ces cepages qu'on fait les Côtes du Rhone

Ah !

Dommage.

Vartan méchant ce soir.

entropie a écrit:

Allez puisqu'on est dans la religion je confesse un faible pour le Gewurtz mais ça reste entre nous hein !

On va tenter de contenir la Sainte Inquisition.

Vous connaissez le vin jaune ? Parce que l'alsace, à côté, c'est du verjux - expression connue des seuls bourguignons

Oh oui !
J'adore, j'en ai dans ma cave, du vin jaune, du vin de paille. Les vins du Jura sont assez extraordinaires, des senteurs fumées, boisées, de noix. Et j'ai même du Macvin pour s'arsouiller à l'apéro.

Macvin ? C'est quoi ça? Une potion fournie par Elustaphe?

Au fait, le titre du fil, c'est "où mange-t-on le mieux" et pas "où boit-on le mieux ?"

Bien manger ne se conçoit pas sans bon vin.

On sous-estime beaucoup le Chenin, cépage blanc de Loire qui produit des vins variés et subtils, avec un potentiel de garde incroyable.

D'ailleurs ça doit être là qu'on mange le mieux (Sandre beurre blanc avec un verre de Savennières, miom !)

On oublie souvent cette très belle région à la gastronomie discrète mais très fine. Oui, les poissons de la Loire, les brochets aussi. Pour les vins, ceux de Pouilly, les Mennetou-Salon également

J'ai goûté au Pommard et je ne bois plus que ça.

Quel ramassis d'avinés !

Citation :

Sandre beurre blanc avec un verre de Savennières, miom !

Voilà un garçon qui a du goût !

Elvira a écrit:

ET LA NORMANDIE !!!
ET L'AUVERGNE !!!

Des oublis honteux !

Bah oui, il manque l'Auvergne Clémence enfin !!
Du coup j'ai voté limousin

natrav a écrit:

On oublie souvent cette très belle région à la gastronomie discrète mais très fine. Oui, les poissons de la Loire, les brochets aussi. Pour les vins, ceux de Pouilly, les Mennetou-Salon également

La Loire. Y a que ça de vrai.

Era a écrit:

Elvira a écrit:

ET LA NORMANDIE !!!
ET L'AUVERGNE !!!

Des oublis honteux !

Bah oui, il manque l'Auvergne Clémence enfin !!
Du coup j'ai voté limousin

Toi tu t'entendrais bien avec une de mes amies qui est du Limousin !

Au fait, quand je suis allée à Paris, je ne suis pas allée manger à un McDo ni à un quick, mais dans un resto sympa, pas cher, et pas mauvais. D'ailleurs, merci aux deux personnes qui m'y ont emmené.

Ah la jeunesse

Oui, franchement, natrav !!!

J'ai voté pour l'elsass parceque je suis chauvin et qu'il faut passer devant bordeaux
mais assé d'accord avec l'avi de vartan sur le pinard alsacien

Bordeaux c'est le sud façon

calbo a écrit:

Macvin ? C'est quoi ça? Une potion fournie par Elustaphe?

Le macvin ! Raaaah, le vice

Le Château d'Arlay fait un macvin rouge qui est un vrai bonheur !

J'ai visionné hier soir un numéro du magazine de reportages Compléments d'Enquête, Tais-toi et mange, diffusé l'an dernier en décembre.

On y raconte que 70% des "restaurants" se fourniraient en plats préparés par l'industrie-agroalimentaire   

Mélomaniac a écrit:

On y raconte que 70% des "restaurants" se fourniraient en plats préparés par l'industrie-agroalimentaire   

Je n'en crois rien. En tout cas pas formulé comme cela. Si utiliser un cube Maggi ou de temps à autre des sauces préparées entre dans ce décompte, ok, mais sinon je ne vois pas trop comment on peut servir une bavette avec des frites qui soient livrées en camion prêtes à être réchauffées.

Pas les viandes à griller comme une bavette, mais les plats en sauce oui, c'est facile.

Y a qu'à voir toute la gamme de produits sous vide qu'on trouve en supermarché.

Il ne s'agit pas que d'ajouter un cube d'arômes, mais bel et bien de recourir à un plat déjà cuisiné et emballé en usine, d'ouvrir le sachet, et de verser dans l'assiette.

Dans le reportage, un commercial de ces industries raconte que du moment que le cuistot rajoute un élément de sa main, on peut parler de plat maison...

Mélomaniac a écrit:

Il ne s'agit pas que d'ajouter un cube d'arômes, mais bel et bien de recourir à un plat déjà cuisiné et emballé en usine, d'ouvrir le sachet, et de verser dans l'assiette.

Si c'est le cas, pourquoi ils ne les vendent pas au supermarché ? Parce que la différence entre ce que je mange au restaurant (certes, pas tous les jours, me diront les compères ) et les infâmes plats épaissis à l'eau et sursalés vendus dans le commerce ne souffrent pas vraiment de comparaison. Ou alors le travail d'amélioration est tel que ça mérite effectivement sa dénomination « fait maison ».

Cela dit, même si c'était vrai (ce dont je doute fort... comment établir ce chiffre, déjà ?), ce n'est pas vraiment un problème éthique : si c'est bon, si le service est agréable et si on est bien assis, on a ce qu'on veut, il me semble.

DavidLeMarrec a écrit:

Si c'est le cas, pourquoi ils ne les vendent pas au supermarché ?  Parce que la différence entre ce que je mange au restaurant [...] et les infâmes plats épaissis à l'eau et sursalés vendus dans le commerce ne souffrent pas vraiment de comparaison.

Les plats industriels destinés à la restauration professionnelle présentent plusieurs gammes, pour que le client n'y voie que du feu selon le standing du lieu.
Les progrès en la matière permettent de garantir les qualités organoleptiques des aliments jusque dans l'assiette, même si les adjuvants (colorants, agents de texture ou de sapidité...) y contribuent artificiellement.

DavidLeMarrec a écrit:

Cela dit, [...] ce n'est pas vraiment un problème éthique : si c'est bon, si le service est agréable et si on est bien assis, on a ce qu'on veut, il me semble.

C'est l'argument d'un restaurateur : selon lui leur métier c'est la convivialité. Accueillir le client dans un cadre agréable où il peut être servi à table (ça reste au moins l'apanage du resto).
Ce même restaurateur avait au moins l'honnêteté de prévenir le client quand le plat au menu est d'origine industrielle.
Dans ce cas, on peut dire que l'éthique est sauve, sinon on peut estimer qu'il y a tromperie...

Mélomaniac a écrit:

Les plats industriels destinés à la restauration professionnelle présentent plusieurs gammes, pour que le client n'y voie que du feu selon le standing du lieu.

Dans ce cas, ça me paraît tout sauf un scandale (ça ne concerne qu'une partie de la carte, et c'est bon). Après, c'est sûr que ça altère un peu le prestige du lieu.

Je reste quand même très dubitatif : un plat préparé coûte plus cher que les produits bruts... ils font ça pour ne plus payer de cuisinier ? Ça existe ? Et il y aurait donc 70% des enseignes qui n'auraient pas de cuisinier (ou un cuisinier qui ne ferait que des frites et des haricots ??). Et on n'a pas vu le chômage grimper astronomiquement dans la filière ?
En fait, si c'était vrai, ça aurait pas mal d'implications pratiques, et je ne vois pas trop le bénéfice pour le restaurateur.

Citation :

Dans ce cas, on peut dire que l'éthique est sauve, sinon on peut estimer qu'il y a tromperie...

Oui, il y a beaucoup à discuter, selon l'horizon d'attente de chacun.

Faudrait que d'autres s'expriment, mais je crois que l'attente collective, quand on va dans un restaurant (bon, je ne parle pas des brasseries à deux balles), c'est de goûter des plats élaborés sur place.

Tu t'interroges sur l'intérêt pour les restaurateurs ?


Recourir à une main d'oeuvre peu qualifiée et facilement interchangeable (emploi précaire...), donc moins chère et surtout flexible.
Passer moins de temps devant les fourneaux : moins cher en salaires, et meilleure qualité de vie pour les patrons qui officient en cuisine.

Certes ces plats préparés sont onéreux, et leur coût peut excéder celui d'une confection artisanale par le restaurateur. L'économie n'est donc pas le seul paramètre.

D'autres arguments entrent en jeu :

Garantir une qualité constante.
Offrir un large menu.
Répondre aux draconiennes contraintes d'hygiène et de traçabilité, et donc faire porter la responsabilité au fournisseur de produit fini.

David, ça s'appelle tout simplement des économies d'échelle : outre l'allègement conséquent des charges de personnel, le prix de ces plats industriels est beaucoup moins élevé qu'on ne l'imagine, et la marge des restaurateurs, particulièrement ceux du type brasserie (mais pas seulement), qui ont un bon débit (et peut-être même pour les autres) et ont recours aux plats industriels est beaucoup plus large qu'en continuant la fabrication maison. Le phénomène est très largement répandu dans les grandes agglomérations au moins (et peut-être déjà majoritaire à Paris, je doute par ex. que les restaurateurs asiatiques qui reprennent systématiquement les restaurants de bougnats soient tous d'authentiques spécialistes de la potée auvergnate, même s'ils n'utilisent pas forcément les mêmes circuits d'approvisionnement), de même qu'il l'est pour la pâtisserie industrielle qu'on trouve dans nombre de boulangeries.

Un bon moyen de le détecter est les cartes à rallonge similaires d'un établissement à un autre (ou pour les pâtisseries, celles qu'on retrouve strictement identiques d'une échoppe à l'autre).

Pour ce qui est des normes sanitaires et de leur incidence, c'est de longue date et même dans des établissements de qualité, où l'on ne s'aventure plus depuis longtemps, du fait de cette contrainte, à élaborer par ex. des oeufs en neige maison.

Votre raisonnement me paraît très valable, en effet.

C'est avéré, même si peu de restaurants usant de cette pratique s'en vantent ou tout simplement l'assument clairement, tout comme les boulangers dans le même cas d'ailleurs, même si là il existe, il me semble bien (mais je peux me tromper), une règlementation d'affichage devant permettre de distinguer si on affaire à des produits industriels ou maison.

Après, tout dépend de l'attente, comme tu l'écris : si elle est uniquement fonctionnelle, pourquoi pas, mais là où il y a effectivement tromperie, c'est lorsqu'on te vend une carte "maison" qui ne l'est pas en fait, surtout si c'est à des prix moyennement sympathiques.

Alifie a écrit:

une règlementation d'affichage devant permettre de distinguer si on affaire à des produits industriels ou maison.

http://www.huffingtonpost.fr/2013/12/16/fait-maison-la-mention-adoptee-a-assemblee_n_4419588.html c'est récent

 L'article est illustré par une photo du bouillon Chartier ! J'espère qu'il s'agit d'une photo sans rapport avec le sujet, parce que si cette vénérable institution, aussi peu gastronomique soit-elle, a opté pour la bouffe industrielle, alors c'est vraiment la fin d'un monde.

Alifie a écrit:

 L'article est illustré par une photo du bouillon Chartier ! J'espère qu'il s'agit d'une photo sans rapport avec le sujet, parce que si cette vénérable institution, aussi peu gastronomique soit-elle, a opté pour la bouffe industrielle, alors c'est vraiment la fin d'un monde.

En tout cas, pour habiter juste à côté, je peux vous assurer que son succès ne se dément pas... Surtout chez les touristes étrangers, d'ailleurs, japonais de préférence   

  Je suis allé manger une délicieuse pizza chez Armand ce midi...

Je ne sais pas si c'est là qu'on mange "le mieux", mais je conseille à ceux qui ne connaîtraient pas : Les Coupoles, 55 rue des Mathurins dans le 8e.
Bistrot (en réalité, dans l'article que j'avais lu à son sujet, c'était l'adjectif "pompidolien" qui m'avait aiguillonné) tenu par une Auvergnate qui pratique les viandes Aubrac & Salers, la truffade, l'aligot (le mardi), un excellent jambon à l'os, etc.
Simple et accueillant, sans aprêt mais roboratif (dans le bon sens du terme) ; "ménager" suivant l'acception modeuse, je dirais moi : généreux.
Desserts maison et de saison.
Il vaut mieux réserver, notamment pour le midi ; moi, j'essaye d'y aller quand je suis, d'aventure, à Paris pour le boulot ou le plaisir.
Bon appétit.

Un resto sous l'eau...

http://immobilier.lefigaro.fr/article/le-premier-restaurant-sous-marin-d-europe-va-voir-le-jour-en-norvege_74f97bd6-b7fd-11e7-8bd2-4d87b82d3252/

Enfin, pas très profond, 5 mètres sous la surface.
Le mobilier et l'ambiance ont l'air très dépouillés.
Cette salle sous-marine me fait quand même penser aux Dents de la mer (opus 3)
quand on voit l'énorme requin foncer sur la vitre