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| Pelle Gudmundsen-Holmgreen (1932-....) | |
| | Auteur | Message |
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Schwark Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2761 Age : 47 Localisation : Wallonie Date d'inscription : 02/07/2005
| Sujet: Pelle Gudmundsen-Holmgreen (1932-....) Mar 28 Avr 2009 - 0:07 | |
| Pelle Gudmundsen-Holmgreen est né le 21 novembre 1932 à Copenhague, d'un père sculpteur. A partir de 1948, il reçoit de leçon de violon. De 1951 à 1953, il suit des cours privés de théorie et de composition avec Finn Hofding. Ensuite, il entre à l'Académie royale de musique de Copenhague, où il eut comme professeur Finn Hofding, Svend Westergaard, et Vagn Holmboe. En 1959, il commence à travailler comme assistant technique au Théâtre Royal Danois jusqu'en 1964. De 67 à 72, il est professeur de composition à l'Académie Royale de Musique de Arhus.
Il a reçu de nombreux prix : le Lange-Müller Stipend en 1965, le Prix Herman Sandby en 1971, le Prix Carl Nielsen en 1973, le Prix de Musique du Conseil Nordique pour Symphony/Antiphony en 1980 et le Prix Wilhelm Hansen en 1996.
A ses débuts, il est influencé par les néoclassiques et plus particulièrement Bartok. Oeuvres : Variations pour violoncelle seul (1954), les 2 premiers quatuors à cordes.
Puis, il s'intéresse au sérialisme. Oeuvre : Chronos (1962).
Quelques années plus tard, il commence à composer dans un style éloigné du sérialisme et clairement anti-romantique. Oeuvres : Collegium Musicum Konsert (1964) et Frère Jacques (1964). L'humour absurde et grotesque entre dans ses oeuvres, il est influencé par Samuel Beckett dont il lira tous les livres. Oeuvre : Je ne me tairai jamais jamais (1966)
Vers la moitié des années 60, son style évolue vers la "Nouvelle Simplicité". C'est donc effectivement très simple, répétitif. Sa musique devient plus "rituelle". Il utilise aussi des objets quotidiens comme instruments. Oeuvres : Tricolore I (1966), Tricolore IV (1969), Plateaux pour deux (1970). Plusieurs oeuvres sont basées sur des symétries, des renversements : Genbrug (1975), Symfony/Antiphony (1977). On peut aussi citer dans ses oeuvres plus récentes : quatuors à cordes 5 6 7 8 (1982-86), Triptykon (1985), Concerto Grosso pour quatuor à cordes et ensemble symphonique (1990), Pour violoncelle et orchestre (1996).
source : http://home.wanadoo.nl/eli.ichie/webpagepgh/indexbio.html
Dernière édition par Schwark le Ven 1 Mai 2009 - 21:44, édité 3 fois |
| | | Schwark Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2761 Age : 47 Localisation : Wallonie Date d'inscription : 02/07/2005
| Sujet: Re: Pelle Gudmundsen-Holmgreen (1932-....) Mar 28 Avr 2009 - 0:18 | |
| La discographie n'étant pas très abondante, je propose que l'on parle des disques et oeuvres enregistrées dans ce sujet général.Voici le disque, l'excellent disque, par lequel j'ai découvert ce compositeur Pour violoncelle et orchestre (1996) : un seul mouvement (29:03). Une musique en suspension qui s'agite par intermitence. Le silence, émaillé de notes brèves et de notes très longues, a beaucoup de présence et apporte à l'ensemble un aspect méditatif. Malgré les remous, les envies de bruit, les arpèges répétés, on sent que l'inertie de ce silence va finir par éteindre tous les instruments. Frère Jacques (1964) : (9:05) pièce plus ancienne. le silence n'a pas le même rôle. Dans ce morceau, la musique, basique, plus brute, un peu naive, semble avoir du mal à s'exprimer, à se développer. Concerto grosso (1990) : un seul mouvement (37:11). Au début, la musique semble se rapprocher du morceau pour violoncelle et orchestre. Mais ici le silence a moins d'inertie, et il y a plus d'exubérance et d'inquiétude dans la musique. Cette oeuvre me donne l'impression d'être devant une sculpture imposante, massive et rudimentaire, dont le mystère ne voudrait pas se dévoiler (je pense à un dolmen ) ) je vais laisser mes impressions sur les autres disques disponibles mais je dois d'abord les réécouter
Dernière édition par Schwark le Ven 1 Mai 2009 - 21:48, édité 2 fois |
| | | Schwark Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2761 Age : 47 Localisation : Wallonie Date d'inscription : 02/07/2005
| Sujet: Re: Pelle Gudmundsen-Holmgreen (1932-....) Ven 1 Mai 2009 - 21:27 | |
| Mirrors Pieces (1980) pour clarinette, violoncelle et piano : Le premier mouvement (6:53) est légèrement agité et me fait penser aux Ligeti de la même époque, influences de Bartok également. Le deuxième (10:01) est très zen, on dirait un morceau de Cage. Le troisième est extrèmement court (0:34), une pirouette pour terminer l'oeuvre. Passacaglia (1977) pour tabla, clarinette, violon, violoncelle et piano : (12:53) Le tabla crée un léger effet de transe et son mélange avec des instruments classiques peut éventuellement surprendre mais ça n'empêche pas la musique d'être assez ennuyeuse. Double (1994) pour violon et piano : Premier mouvement (5:36). L'utilisation du violon est originale : quelques pizzicatos et couinements accompagnés par un piano qui fait penser à un morceau de John Cage pour piano non préparé. Deuxième mouvement (8:44). Durant la première minute, le piano est agité. Puis il se calme et laisse la place au violon qui retrouve l'usage de l'archet pour un chant nostalgique et désincarné accompagné de quelques rares notes de piano. Vers la moitié du mouvement, des pizzicatos du violon introduisent un changement d'atmosphère, la partie du violon devient plus exaltée et le piano suit l'exaltation du violon. Au 3/4, le violon se calme et laisse le piano égrener de rares notes en forte. Le jeu du piano s'étoffe, devient mécanique d'horlogerie et s'arrête tic tac, fin du morceau. Territorial Song (1995-1997) pour clarinette basse, violoncelle, piano, hihat, chain? et sleigh bells? : 1. Different kind (5:16) 2. The same different kind (8:07) La clarinette a l'air de revendiquer son statut d'instrument soliste pendant que les autres instruments crééent une ambiance inquiétante In terra pax (1961) pour clarinette, piano et percussion : (6:43) Le travail sur le temps est nettement perceptible. Cela pourrait être rébarbatif et ça ne l'est pas : l'association de la clarinette et des percussions apporte une certaine légèreté. Plateaux pour deux (1970) pour violoncelle et percussions : I (2:37) pendant lesquelles on entend un klaxon répétitif et simpliste. En tendant l'oreille, on peut entendre le violoncelle jouer de longues notes II (1:31) même chose sauf que le violoncelle est plus audible III (1:08 ) idem IV (2:04) là, le violoncelle se réveille et le klaxon est remplacé par des percussions 'classiques' V (5:59) le violoncelle se fait de nouveau plus discret et mélancolique Finalement, des oeuvres très intéressantes (Mirrors pieces, Double, In terra pax) et d'autres qui le sont beaucoup moins.
Dernière édition par Schwark le Dim 10 Mai 2009 - 23:31, édité 1 fois |
| | | Schwark Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2761 Age : 47 Localisation : Wallonie Date d'inscription : 02/07/2005
| Sujet: Re: Pelle Gudmundsen-Holmgreen (1932-....) Dim 3 Mai 2009 - 23:37 | |
| Concerto Grosso (version revisée en 2006) : (29:45) On a droit ici à un enregistrement live, les musiciens sont plus proches, on entend mieux les détails (ça m'a l'air mieux enregistré que le disque Marco-Polo). Par contre, l'oeuvre ainsi révisée et interprétée est plus courte (7:30 dans la vue !), plus bruyante et moins contrastée. Et franchement, le résultat est moins séduisant... enfin... à vous de voir. Pour une première approche, je conseillerais plutôt le disque Marco-Polo. Moving Still (2004) pour bariton et quatuor à cordes : (27:02) Une commande pour le 200ème anniversaire de Hans Christian Andersen (On peut en voir des extraits sur tontube) Il y a 2 mouvements et pour chacun des mouvements, Gudmundsen-Holmgreen a choisi un texte d'Andersen. I. Moving Still (Europe Seen in a Week) (12:25) Le 1er mouvement est composé sur base d'un texte qui s'intitule "Dans un millier d'années", une vision du futur qu'Andersen a eu en 1852. Pour rester poli, je dirais que c'est une musique qui a le don de m'énerver, avec ses "tchic tchic tchic tchic tchic" et "tchic tchic tchic tchic tchic"... II. Still (In Denmark I Was Born) La musique n'est pas casse-bonbon comme dans le premier mouvement. Et pour cause : elle est totalement anecdotique durant les 6 premières minutes, belle musique de fond. Une petite minute d'agitation puis on retombe en léthargie jusqu'à la fin du morceau. Un peu orientalisant mais peu captivant. Last Ground (2006) pour quatuor à cordes et océan : (10:05) Bruits de vagues. Cris de mouettes. Puis, le quatuor se met en action, doublé par des bruits aquatiques. Et de nouveau des bruits de vagues pour terminer. L'oeuvre est globalement reposante à défaut d'être intéressante. Un disque à réserver aux fans inconditionnels du Kronos Quartet, et encore... |
| | | Schwark Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2761 Age : 47 Localisation : Wallonie Date d'inscription : 02/07/2005
| Sujet: Re: Pelle Gudmundsen-Holmgreen (1932-....) Dim 10 Mai 2009 - 22:16 | |
| Triptykon (1985) pour percussion et orchestre : (35:49) en 3 mouvements. Parlant des oeuvres faisant partie de la 'Nouvelle Simplicité', le livret dit ceci : "La simplicité des timbres et l'articulation des motifs -souvent aux effets crus et grotesques- ainsi que l'emploi fréquent de répétitions sont utilisés pour redonner à la musique ses caractéristiques rituelles. Triptykon en est un exemple remarquable." en effet, la musique a un aspect rituel assez marqué. Dans le premier mouvement, la musique, d'abord mystérieuse, inquiétante, répétitive, finit par s'agiter et prend des airs de messe déglingée, tribale. Les percussions sont en métal et dans l'orchestre seuls les cuivres jouent. Le 2ème mouvement, plus mystérieux, inquiétant et calme que le début du 1er, est fait de longues notes planantes et de percussions... heu... 'grelottantes' (? je ne connais pas le terme exact mais ça ressemble à des grelots ). Les percussions sont en bois et dans l'orchestre seules les cordes jouent. A l'écoute du 3ème mouvement, on entend des aspects du 1er et du 2ème (les notes planantes du 2ème, les percussions 'tribales' du 1er). En fait, la partie orchestrale consiste en la somme du 1er et du 2ème mouvement. Côté percussions, on a les percussions des deux premiers mouvements, plus des tambours. C'est clairement une oeuvre essentielle, aussi intéressante que le concerto grosso ou le concerto pour violoncelle
Dernière édition par Schwark le Dim 10 Mai 2009 - 23:22, édité 2 fois |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
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| Sujet: Re: Pelle Gudmundsen-Holmgreen (1932-....) | |
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| | | | Pelle Gudmundsen-Holmgreen (1932-....) | |
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