La période d'entre les deux guerres a été très fertile musicalement en France. Mais avec un spectre très large de compositeurs et d'oeuvres, qui ont maintenu une moyenne plutôt conservatrice, si on la compare à ce qui se passait à Vienne ou chez les compositeurs de l'Est, dont néanmoins on pouvait entendre les oeuvres à Paris. En ces temps où la télé n'existait pas et où la radio n'existait qu'à peine, où les disques n'étaient pas si universellement diffusés, je crois qu'on se méprendrait si l'on voulait obtenir une idée de "l'opinion publique générale". Le public des Ballets russes qui a fêté Stravinsky était un public élitiste, éclairé, parisien ou international, mais la modernité n'avait sûrement pas atteint la France provinciale au même titre.
Et d'ailleurs, est-ce si différent aujourd'hui ? Est-ce qu'en 2009, on peut dire que la seconde école de Vienne a un vaste public ? Certainement pas.
Il y a, grâce au disque, quelques mordus, mais je doute qu'on puisse organiser des concerts non subventionnés de cette musique dans toutes les villes de France.