Votre dernier film visionné.

Wolferl a écrit:

Bref, ça part en couille et le réalisateur oublie son propos, cherche des rebondissements (ratés) et une fin "en demi-teinte" (inintéressante). Toute l'originalité de l'idée initiale est balayée par le cahier des charges du scénario hollywoodien. Pas sûr qu'on s'en souvienne.

Pour ce que j'en sais, la première partie que tu décris correspond grosso modo au court-métrage initial du réalisateur. Il a rallongé la sauce pour en faire un long-métrage. C'est rarement une bonne idée (euphémisme).

(Avec tout ça j'ai oublié de dire que j'avais enfin vu Là-Haut, en 3D qui plus est, que c'était pour ça que je n'étais pas là à la fin du jeu-dont-on-ne-doit-plus-prononcer-le-nom dimanche, et surtout que j'ai beaucoup aimé, même si la dernière partie est là aussi - mais sans doute dans de moindres proportions que pour District 9! - un peu plus convenue que le début vraiment très beau.)

Wolferl a écrit:

Mais, au fur et à mesure, le film, qui semblait inclassable, tombe dans le cliché de film de SF plein d'action

C'est étonnant ça, surtout pour un film d'action et de SF...

Octavian a écrit:

Pour ce que j'en sais, la première partie que tu décris correspond grosso modo au court-métrage initial du réalisateur. Il a rallongé la sauce pour en faire un long-métrage. C'est rarement une bonne idée (euphémisme)

Oui, c'est pareil pour Cashback.
Le début correspondant grosso-modo au court-métrage fonctionne bien mais l'histoire d'amour qu'il brode autour pour l'allonger en film est banale et chiante.

Les bons vivants — Grangier et Lautner, secondés par Audiard aux dialogues, réalisent avec ce film à chapitres une jolie complainte du bon vieux temps des maisons closes qui, sans être exceptionnelle, s'avère pleine de saveur par son ironie guillerette et sa subtile immoralité.



Et si le paragraphe ci-dessus ne ressemble pas aux meilleurs résumés des magazines-télé intellectuels de gauche, je ne sais pas ce qu'il vous faut !

Picrotal a écrit:

Et si le paragraphe ci-dessus ne ressemble pas aux meilleurs résumés des magazines-télé intellectuels de gauche, je ne sais pas ce qu'il vous faut !

J'allais le dire

Cet été Harry Potter et le prince de sang mêlé. A la rigueur c'est un hertzazt du livre : pas d'action, pas d'effets spéciaux pour ne laisser la place qu'aux histoires d'amour. Quand à la bataille de Poudlard elle est carrément zapée. Bref un film totalement raté sans aucun rapport avec le livre. Je ne comprends pas comment Rowling a pu laisser passer ça.

calbo a écrit:

Cet été

C'est vraiment ton dernier film visionné?

calbo a écrit:

Cet été Harry Potter et le prince de sang mêlé. A la rigueur c'est un hertzazt du livre : pas d'action, pas d'effets spéciaux pour ne laisser la place qu'aux histoires d'amour. Quand à la bataille de Poudlard elle est carrément zapée. Bref un film totalement raté sans aucun rapport avec le livre. Je ne comprends pas comment Rowling a pu laisser passer ça.

Moi j'ai détesté Romeo + Juliette. Je ne comprend pas comment Shakespeare a pu laisser passer ça !

Oui dans la seconde quinzaine d'Août. En fait je vais assez peu au cinéma.

Picrotal a écrit:

calbo a écrit:

Cet été Harry Potter et le prince de sang mêlé. A la rigueur c'est un hertzazt du livre : pas d'action, pas d'effets spéciaux pour ne laisser la place qu'aux histoires d'amour. Quand à la bataille de Poudlard elle est carrément zapée. Bref un film totalement raté sans aucun rapport avec le livre. Je ne comprends pas comment Rowling a pu laisser passer ça.

Moi j'ai détesté Romeo + Juliette. Je ne comprend pas comment Shakespeare a pu laisser passer ça !

(Au passage moi non plus je n'ai pas du tout aimé Roméo+Juliette)

Picrotal a écrit:

Moi j'ai détesté Romeo + Juliette. Je ne comprend pas comment Shakespeare a pu laisser passer ça !

Fleur bleue.

Roméo + Juliette je n'ai pas accroché tout de suite, mais en fait au final je trouve ça assez fantastique.

calbo a écrit:

Oui dans la seconde quinzaine d'Août. En fait je vais assez peu au cinéma.

J'entends bien, et c'est ton droit. Mais c'est un peu dommage de n'être allé voir que ça alors que pour une fois, alors que l'été est traditionnellement plutôt une morte saison en termes de sorties, il y avait cette année pléthore de choses intéressantes dans tout un tas de registres différents. Et puis il y a aussi la télé, le DVD...

Avant j'avais vu Anges et Démons que j'avais beaucoup aimé. Quand à la TV en général je regarde les séries plus que les films sauf quand il y a un film que je n'ai pas vu au ciné parce que je n'en ai pas eu la possibilité (Le crime est notre affaire par exemple). Et du côté des DVDs il n'y en a pas à la maison et si ma mère a uen demande particulière je vais à la médiathèque.

Moi j'attends la sortie du DVD de Ludwig de Visconti le 20 octobre ! A priori, ce sera la version de 4h05. Il n'était jusque-là disponible nulle part en DVD en français.

Ce film fait partie de mes films préférés avouables, aux cotés de Citizen Kane, Lawrence d'Arabie, Docteur Jivago ou encore Barry Lyndon.

Aprés, si vous me demandez quel est le meilleur film de tous les temps, il y a de fortes chances que je vous parle de la Grande Vadrouille....

Guillaume a écrit:

Aprés, si vous me demandez quel est le meilleur film de tous les temps, il y a de fortes chances que je vous parle de la Grande Vadrouille....

Je l'ai jamais vu

Octavian a écrit:

Roméo + Juliette je n'ai pas accroché tout de suite, mais en fait au final je trouve ça assez fantastique.

Voilà ! C'est décalé en plus !

Frère Elustaphe a écrit:

Octavian a écrit:

Roméo + Juliette je n'ai pas accroché tout de suite, mais en fait au final je trouve ça assez fantastique.

Voilà ! C'est décalé en plus !

Justement, il y a un vrai jeu de décalage par rapport aux conventions. Il ne s'agit pas seulement de vérifier si oui ou non Shakespeare "survit" au fait d'être joué en bermuda et chemises à fleurs. Si tu prends la scène du balcon par exemple (je cite celle-là parce que je l'ai en tête), tu te rends compte que Lurhmann s'est amusé à prendre systématiquement à rebours la tradition de représentation (Roméo est en hauteur et Juliette en bas quand on attend l'inverse, etc.), c'est très ludique. Et puis passé le début un peu clipesquo-hystérique, il y a vraiment une alchimie qui se met en place et tout fonctionne, je trouve. Danes et Di Caprio notamment: ils avaient l'âge des rôles et ils contribuent à "rendre" au texte sa vitalité et sa chair que d'autres adaptations plus académiques... hum..... tendent à escamoter (contre-exemple: la version Zeffirelli ).

WoO a écrit:

Wolferl a écrit:

Mais, au fur et à mesure, le film, qui semblait inclassable, tombe dans le cliché de film de SF plein d'action

C'est étonnant ça, surtout pour un film d'action et de SF...

Bah non, justement, le point fort était pour moi le fait qu'il ne rentre pas dans de petites cases. Après, les amateurs de films de SF pure qui se ressemblent tous risqueront d'adorer.

Wolferl a écrit:

WoO a écrit:

Wolferl a écrit:

Mais, au fur et à mesure, le film, qui semblait inclassable, tombe dans le cliché de film de SF plein d'action

C'est étonnant ça, surtout pour un film d'action et de SF...

Bah non, justement, le point fort était pour moi le fait qu'il ne rentre pas dans de petites cases. Après, les amateurs de films de SF pure qui se ressemblent tous risqueront d'adorer.

Mais il ne rentre pas complètement dans ces petites cases !

J'avais bien aimé Roméo+Juliette mais quand je l'ai revu, bof...

Octavian a écrit:

ils contribuent à "rendre" au texte sa vitalité et sa chair que d'autres adaptations plus académiques... hum..... tendent à escamoter (contre-exemple: la version Zeffirelli ).

Tu veux que je rentre dans les détails?

La lumière du matin, Roméo et Juliette dans leurs beaux draps blancs

Espèce de sans coeur !

La lumière du matin, Roméo et Juliette sous leurs beaux draps blancs... oups ça c'est Lurhmann.

Octavian a écrit:

La lumière du matin, Roméo et Juliette sous leurs beaux draps blancs... oups ça c'est Lurhmann.

Preuves à l'appui :

Zeffirelli



Lurhmann



Dans les deux cas nos deux tourtereaux se sont mis dans de beaux draps

WoO a écrit:

Preuves à l'appui

Je n'ose imaginer ce que tu as gougueulisé pour trouver ces photos.

WoO a écrit:

Dans les deux cas nos deux tourtereaux se sont mis dans de beaux draps

Il a les DVDs, j'en suis sûr.

Moi aussi mais je ne suis jamais arrivé à la fin de la version Zeffirelli.

Le Tueur — Un polar de facture assez classique, bien distribué et bien filmé, qui se laisse regarder sans captiver outre-mesure.

District 9 — Plutôt pas mal, mais franchement pas à la hauteur de ses ambitions. Ça part sur une fable façon Spielberg dans ses jeunes années, et à la fin on se croirait dans du Verhoeven. C'est un peu dommage, mais pas catastrophique.

WoO a écrit:

Zeffirelli



Lurhmann

Je ne connais pas le film, mais l'image de Zefirelli est drôlement plus esthétique ! je ne m'arrêterai que sur ce point...

Un singe en hiver — Magnifique.

Un taxi pour Tobrouk — Encore un film merveilleux, dur et drôle à la fois. J'ai adoré !

Le Pacha — Un peu déçu, je dois bien le reconnaître, mais ça reste un polar de bonne facture.

La Traversée de Paris — Bah oui c'est un chef-d'oeuvre, mais bon tout le monde le sait... La scène en « ombres chinoises » est une merveille !

Ha oui, je voulais parler du film thaïlandais que tu mas conseillé, Emmanuelle chez les Schtroumpfs Le pensionnat de Songyos Sugmakanan. Un joli film avec des enfants comme personnages principaux.
Un gamin est envoyé manu militari dans un pensionnat. Il se lie d'amitié avec un autre qui semble être un revenant. Très belle photo, couleurs bleutées et tendres, des acteurs excellents, de la poésie et du mystère aussi.

Un très beau film d'épouvante, oui... Très poétique et très sensible, pas du tout bouh-je-te-fais-peur !

J'avais pas vu Dune de Lynch depuis que j'étais enfant (je le regardais principalement pour les images, les vers de sable etc.) et j'ai enfin compris l'histoire.

J'avais pas vu 2001 depuis un petit moment et j'ai enfin compris l'histoire c'est vraiment un bon film se Science Fiction, vraiment atypique, ce mélange de genre aussi, la manière de le traiter.
Le dernier chapitre laisse le champ à toute supposition métaphysique, mais au final peu m'importe, je ne cherche pas à savoir même si il y a les idées évidentes de la notion du temps (la scène finale elle-même puis du début préhistorique au fin futuriste), des notions "humanistes", de "renaissance" etc.
Et on touche à la SF pure et dure ("le robot qui se révolte") mais elle est tellement dénuée de tout stéréotype, c'est comme un renouveau !
En tout cas la manière de traiter l'image de Kubrick est très étrange : à la fois très très esthétique, impressionnante, réfléchie, et à la fois c'est traîté de manière très naturel, comme si il était était évident de montrer ça, de cette manière, ce n'est pas pour en mettre plein la vue seulement, mais ces prises de vue apporte réellement quelque chose.

Et j'ai maté plein de trucs en fait ces derniers temps.

Crapio a écrit:

ce n'est pas pour en mettre plein la vue seulement, mais ces prises de vue apporte réellement quelque chose.

Pas seulement, non, mais un peu quand même je pense...

Et puis c'est très noble d'en mettre « plein la vue » ! L'expression colle parfaitement avec un cinéaste qui provenait du monde de la photographie !

Picrotal a écrit:

Pas seulement, non, mais un peu quand même je pense...

Ah oui clairement ! Mais je veux dire que chez lui il y a vraiment un traitement de l'image savant (la scène de la conférence où la caméra ne bouge pas, reste à l'extérieur) que je trouve original. Disons qu'il "sait" nous en mettre plein la vue, et que l'image est "instructive". il me semble que beaucoup de gens n'y arrivent pas.
Une magnifique photographie, comme tu dis.

C'est un fait stylistique marquant chez Kubrick en effet, le fait de ne pas hésiter à faire des plans fixes, de véritables photographies au sein desquelles le mouvement prend une autre dimension, souvent lourde de sens. Les premières images de Barry Lyndon offrent ainsi l'une des ouvertures les plus ironiques de l'histoire du cinéma ! Je ne peux pas m'empêcher de penser que Kubrick a énormément influencé la bande-dessinée « contemporaine ». Il y a une organisation des plans extraordinaire chez ce réalisateur. On retrouve ça chez Carpenter aussi, mais en moins côté évidemment...

Crapio a écrit:

J'avais pas vu Dune de Lynch depuis que j'étais enfant (je le regardais principalement pour les images, les vers de sable etc.) et j'ai enfin compris l'histoire.

Il ne te reste plus qu'à te plonger dans les bouquins de Frank Herbert... pour comprendre (peut-être) vraiment l'histoire - ou ce qu'elle aurait dû être.

J'aime beaucoup ce "film malade" de Lynch, notamment parce que j'y trouve une poésie absente, à mon goût, des téléfilms qui ont été faits depuis, (un peu) plus fidèles au roman de départ, sans doute, mais qui manquent d'âme (et puis les effets spéciaux tout-numériques.....). Lynch "compense" largement, de ce point de vue, les "faiblesses" de l'adaptation imposées par les circonstances extérieures (difficulté du matériau d'origine, superproduction où il n'avait pas la haute main, tournage plus que difficile, projet de trilogie finalement abandonné au dernier moment).

Ce qui n'empêche pas de constater que le résultat est assez éloigné de la complexité et de la finesse de l'original.

Sache quand même une chose: contrairement à ce qui est clamé haut et fort dans le final un peu rapidement "plaqué" du film, dans le(s) roman(s) Paul n'est pas le Kwisatz Haderach. Et il en a bien conscience.

Crapio a écrit:

J'avais pas vu 2001 depuis un petit moment et j'ai enfin compris l'histoire c'est vraiment un bon film se Science Fiction, vraiment atypique, ce mélange de genre aussi, la manière de le traiter.

Effectivement la juxtaposition des deux titres reste un poil étonnante.

Crapio a écrit:

Le dernier chapitre laisse le champ à toute supposition métaphysique, mais au final peu m'importe, je ne cherche pas à savoir même si il y a les idées évidentes de la notion du temps (la scène finale elle-même puis du début préhistorique au fin futuriste), des notions "humanistes", de "renaissance" etc.

Il y aurait matière à écrire des milliers de pages mais... ah on me signale dans mon oreillette que c'est déjà fait.

Le plus fascinant est peut-être que la possibilité infinie de quête du sens que ce film permet. Et dont il parle, aussi, accessoirement, peut-être (entre autres choses).

Quant à la dimension "formelle" de la chose (plein la vue ou pas plein la vue ), je ne dirai qu'une chose: il faut absolument voir le film dans les conditions pour lesquelles il a été pensé, c'est-à-dire en salle. Là on touche à l'expérience mystique. Et je parle d'expérience.

Picrotal a écrit:

Je ne peux pas m'empêcher de penser que Kubrick a énormément influencé la bande-dessinée « contemporaine ». Il y a une organisation des plans extraordinaire chez ce réalisateur. On retrouve ça chez Carpenter aussi, mais en moins côté évidemment...

Je révère Kubrick et j'aime beaucoup Carpenter, mais si tu pouvais développer les points communs que tu y trouves, ça m'intéresserait car là, spontanément, je ne vois pas. Idem pour les liens avec la BD "contemporaine".

Kubrick fait parti de ces gens que j'admire : filmographie modeste sans aucun déchet et très différents (d'ailleurs Shining est de loin mon film d'horreur préféré et le traitement de l'image y est encore pour énormément... tellement angoissant )

C'est vrai que quand on regarde Dune, on n'a pas besoin d'avoir lu Herbert (ce que je n'ai pas encore fait, à ma grande honte) pour se rendre compte d'instinct qu'il n'y a pas le quart de la moitié de l'oeuvre originale dans le film... Et pourtant il y a derrière tout cela une telle mystique, un caractère tellement hypnotisant dans l'image même, une telle poésie visuelle, qu'on s'en moque un peu... Les toutes dernières images du film me donnent toujours des frissons... « For he is the Kwisatz Haderach ! »

Crapio a écrit:

filmographie modeste

Tu parles quantitativement là j'espère.

Octavian a écrit:

Crapio a écrit:

filmographie modeste

Tu parles quantitativement là j'espère.

Evidemment, je te dis que c'est un de mes réalisateurs préférés!

Octavian a écrit:

Crapio a écrit:

filmographie modeste

Tu parles quantitativement là j'espère.

Sans aucun doute !

Picrotal a écrit:

C'est vrai que quand on regarde Dune, on n'a pas besoin d'avoir lu Herbert (ce que je n'ai pas encore fait, à ma grande honte) pour se rendre compte d'instinct qu'il n'y a pas le quart de la moitié de l'oeuvre originale dans le film...

Mais je doute que cela soit "transférable" en images de toute façon. Et encore, Dune proprement dit, ça va, mais les volumes suivants...

Picrotal a écrit:

Et pourtant il y a derrière tout cela une telle mystique, un caractère tellement hypnotisant dans l'image même, une telle poésie visuelle, qu'on s'en moque un peu...

C'est ce que j'essayais d'exprimer un peu plus haut, le traitement "poétique" de Lynch transcende les faiblesses de l'adaptation "en tant que telle".

Picrotal a écrit:

Les toutes dernières images du film me donnent toujours des frissons... « For he is the Kwisatz Haderach ! »

Oui mais alors si tu savais sur quoi ça va déboucher "en vrai"...

Octavian a écrit:

C'est ce que j'essayais d'exprimer un peu plus haut, le traitement "poétique" de Lynch transcende les faiblesses de l'adaptation "en tant que telle".

Mais tu y arrivais très bien, c'est juste qu'il faut toujours que j'en rajoute même quand tout a été dit...