Bach a travaillé sur cette messe à plusieurs périodes étalées sur 20 ans (le Sanctus en 1724, le Kyrie et le Gloria en 1733, en 1748 le Credo, le Sanctus et l'Agnus Dei)
La première version pouvait servir utilisée aussi bien dans le rituel catholique que luthérien. Porté par une vision encore plus grandiose il ajoute aux partitions déjà constituées, le Sanctus qui puise dans une partition liée à la Nativité, datant de 1724. Ensuite, celui qui au soir de sa vie, est engagé dans son testament musical sur le mode strictement instrumental, L'art de la fugue, dans les années 1748/1749, soit quelques mois avant sa mort, écrit la seconde moitié de la Messe en si.
La messe est essentiellement composée d'un assemblage de diverses pages puisées dans différents ouvrages antérieurs du compositeur et réécrites par lui selon le procédé dit de la parodie : par exemple la cantate BWV 12 a fourni la matière du Crucifixus, l'Hosanna est repris de la cantate BWV 215, l'Agnus Dei provenant quant à lui de l'oratorio de l'Ascension BWV 11. Seul un tiers de l'œuvre environ consiste en compositions « originales ». C'est l'oeuvre d'une vie, l'aboutissement d'une écriture et d'une expérience musicale portée tout au long de la carrière ,inscrite comme un journal. Bach y dépose toute sa science et sa sensibilité, mais ne l'entendit jamais de son vivant.Sorte de catalogue de toutes les écritures dont était capable le musicien, l'ensemble concentre la maîtrise d'un Bach universel.
Peut-être destinait-il son oeuvre à Auguste III, souhaitant plus que jamais quitter Leipzig pour Dresde... Ou encore s'agit-il d'une commande privée dont la monumentalité et l'ampleur de l'architecture est liée au goût et à la volonté du Comte Johann Adam von Questerberg (mort en 1752), riche mélomane, membre de la Cour impériale Viennoise qui aurait pu financer le grand oeuvre choral du musicien toujours en quête de projets audacieux.
Cette messe nécessite 5 voix en plus du choeur et de l'orchestre :
-2 sopranos
-un contralto
-un ténor
-une basse
Je trouve cette messe magnifique même si je ne suis pas vraiment une fana de Bach. Je pense qu'il faut avoir écouté au moins une fois cet oeuvre dans sa vie.
J'aime beaucoup le principe que pour chaque soliste, un instrument correspond (mais après c'est peut-être comme ça dans les autres messes de Bach ? Pour le moment c'est la seule que j'ai écouté.)
•Je trouve que le Kyrie Eleison, n'est pas assez varié, surtout dans les 10 premières minutes en même temps c'est une messe donc c'est normal que ça soit répétitif mais au bout de 10 minutes ça lasse. Je trouve que l'entrée en matière n'est pas très passionnante.
•Par contre, au contraire je trouve le Gloria superbe, vivant énergique avec les trompettes et les percussions, je trouve ça vraiment magnifique, passionnant ! Ça attire beaucoup plus l'attention que le Kyrie Eleison.
•Domine Deus est tout aussi magnifique que le Gloria. les passages avec les solistes sont tout aussi magnifique, surtout le premier avec une flûte traversière, une soprano et un ténor. Je trouve que la flûte apporte un côté festif, léger qui est fort agréable.
•Symbolum Nicenum, un peu le même problème que pour le Kyrie, un peu long pour pas grand chose (enfin après c'est mon avis). Cette partie révèle de l'intérêt à partir de "il est ressuscité".
•Sanctus rien à dire à part que c'est magnifique, superbe montée en puissance au début, c'en est même frissonnant tellement c'est beau ! Avec le Domine Deus c'est ma partie préférée de cette messe.
•Osanna , rien d'exceptionnel, j'adore le solo avec flûte (enfin je dois avouer que je l'aimerai peut-être moins si dans la version que j'ai il n'était pas chanté par Paul Agnew
).
• L'Agnus Dei n'est pas la partie la plus marquante mais elle est bien quand même. J'aime bien le passage du contralto avec seulement les cordes, avec les violoncelles et les contrebasses je trouve que ça fait un charmant contraste avec la vois du contralto. Par contre le final je le trouve décevant par rapport au reste de l'oeuvre.