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| LILI BOULANGER (1893-1918) | |
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Auteur | Message |
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franchom Mélomane averti
Nombre de messages : 439 Age : 57 Localisation : valenciennes Date d'inscription : 29/01/2008
| Sujet: LILI BOULANGER (1893-1918) Mer 29 Juil 2009 - 19:35 | |
| En 1988 je sortais du cinéma, je venais de voir La Passion Béatrice de Bertrand Tavernier. Je découvrais en fait Lili Boulanger, je me hâtais d’aller au « Furet du nord » acheter, sur microsillon, la bande originale du film. Voilà pour les circonstances personnelles. LILLI BOULANGER (1893-1918) Après quelques lectures comparatives l’ article de Wikipédia est un bon résumé http://fr.wikipedia.org/wiki/Lili_Boulanger Bibliographie indicative : Un premier ouvrage édité chez Fayard : « A la recherche de Lili Boulanger » par Jérôme Spycket. En 380 pages il retrace la vie de la compositrice, parle peu des œuvres mais organise son livre en 10 mystères. Le mystère le plus croustillant étant celui de l’opéra inachevé La princesse Maleine . Sur la princesse Maleine un article scientifique en anglais extrêmement intéressant. http://www.unc.edu/~fauser/jrma-97.pdf Le second ouvrage édité chez Symétrie « Nadia Boulanger et Lilli Boulanger ; témoignages et études » ouvrage le plus complet et le plus scientifique sur Lilli Boulanger et « in extenso » sur les Boulanger. 544 pages. http://www.symetrie.com/fr/edition/alexandra.laederich/nadia-boulanger-et-lili-boulanger • Discographie indicative. J’ai fait un copié collé du catalogue de Lili Boulanger ci-dessous. En gras œuvre enregistrée avec le numéro du cd En cinq disques, l’essentiel de son catalogue est parcouru. Les mélodies Les psaumes La cantate de prix de Rome Faust et Hélène disque 1 Pour découvrir l' univers Boulanger disque 2 Les plus belles mélodies disque 3 Pour s ' initier aux mélodies et à sa musique de piano Disque 4 Pour découvrir sa cantate de prix de Rome et sa musique orchestrale Disque 5 premier enregistrement fin des années 60 par Markevitch • 1905-1906, Valse en mi pour piano [inachevé] • 1906, La lettre de mort sur un poème d'E. Manuel, voix soliste et piano [perdu] • 1907, Psaumes CXXXI & CXXXVII, deux voix et orchestre [perdu] • 1908, Ave Maria, voix soliste, orgue [perdu] • 1909, 5 études, piano [perdu] • 1909, Psaume CXIX, choeur, orchestre [perdu] • 1910-1916, Psaume CXXIX Ils m’ont assez opprimé, pour baryton, choeur d'hommes et orchestre 5 • 1910-1917, Psaume CXXX Du fond de l’abîme, pour alto, ténor, choeur, orgue et orchestre 4, 5 • 1911, Sous bois, sur un poème de P. Gille, chœur et orchestre 1• 1911, Nocturne pour flûte ou violon et piano ou orchestre [titre original, Pièce courte] Partition : partie et conducteur piano • 1911, 3 études, piano [perdu] • 1911, Prélude en si bémol pour piano [inédit] • 1911, Frédégonde, cantate, texte de C. Morel, soprano, ténor, basse, piano [inachevé] • 1911, Les sirènes, sur un poème de C. Grandmougin, pour mezzo, choeur, piano 1,2• 1911, Maïa, cantate, texte de F. Beisser, soprano, ténor, basse, piano • 1911, Reflets sur un poème de M. Maeterlinck, voix soliste, piano ou orchestre 1 3• 1911, Prélude en ré majeur pour piano [inédit] • 1911-1912, Soleils de Septembre, chœur et orchestre [inachevé] • 1911-1914, Morceau de piano : thème et variations [perdu d'après Jacques Chailley dans Revue Musicale 1982 ; manuscrit Légué à la Bibliothèque nationale de France par Nadia Boulanger, manuscrit conservé sous la cote ms. 19493] • 1911-1916, Renouveau sur un poème d' A. Silvestre, choeur, 4 voix solistes, piano ou orchestre 2• 1911-1918, La princesse Maleine, opéra en 5 actes, livret de M. Maeterlinck et T. Ricordi [inachevé] • 1912, Le retour, sur un poème de G. Delaquys, voix soliste, piano [version originale, La nef légère, chœur et piano 1 3 • 1912, Attente, sur un poème de Maeterlinck, voix soliste, piano 1 3• 1912, Le soir, chœur, piano ou orchestre [inachevé] • 1912, Hymne au soleil, sur un poème de C. Delavigne, alto, chœur, orchestre ou piano 1 ,2• 1912, 2 études, piano à 4 mains [perdu] • 1912, Soir d’été, chœur, piano [inachevé] • 1912, La source sur un poème de Leconte de Lisle, chœur, orchestre 1 • 1912, La tempête (Pendant la tempête) sur un poème de T. Gautier, chœur, piano 1 • 1912-1913, Pour les funérailles d’un soldat sur un poème d'A. de Musset, Baryton, chœur, orchestre 2• 1912-1913, 2 fugues a capela à 4 • 1912-1916, Sonate, violon et piano [perdu] • 1913, Soir sur la plaine sur un poème d' A. Samain, soprano, ténor, choeur, orchestre 2 • 1913, Faust et Hélène, cantate sur un texte d' E. Adenis d'après Goethe, mezzo, ténor, baryton, orchestre 4• 1913, Alyssa, cantate, soprano, ténor, basse, orchestre [perdu] • 1914, Pièce, hautbois et piano [perdu] • 1914, Pièce, violoncelle et piano [perdu] • 1914, D’un jardin clair, pour piano 3 • 1914, D’un vieux jardin, pourpiano 3 • 1914, Cortège pour violon ou flûte et piano ou orchestre [une version pour piano 2 mains est éditée chez Ricordi, dédicacée à Yvonne Astruc] Version pour flûte et piano, parties et conducteur 3 • 1914-1917, Vieille prière bouddhique (prière d'après Visuddhimagga taduite par S. Karpelès), ténor, chœur, orchestre 5• 1915, Pièce, trompette et petit orchestre [perdu] • 1915-1916, Poème symphonique, orchestre[inachevé] [perdu] • 1915-1916, Clairières dans le ciel sur des poesies de Francis James, dédicacé à Gabriel Fauré (cycle de 13 chansons) ténor et piano [n°. 1, 5, 6, 7, 10, 11, 12, 13 orchestrés] Version piano et chant 2 ,3• 1916, Sicilienne, petit orchestre [perdu] • 1916, Dans l’immense tristesse sur un poème de B. Galéron de Calone, voix soliste et piano 1 3• 1916, Marche funèbre, petit orchestre [perdu] • 1916, Marche gaie, petit orchestre [perdu] • 1916, Psaume XXIV La terre appartient à l’Éternel, ténor, chœur, orgue, orchestre 4,5 • 1917-1918, D’un matin de printemps pour violon ou flûte et piano ou orchestre. Partition : parties séparées et directeur piano 4 • 1917-1918, D’un soir triste pour trio de cordes ou violoncelle et piano ou orchestre 4 • 1918, Pie Jesu, soprano, quatuor de cordes, harpe, orgue 5• s. d. Les pauvres sur un poème d'Émile Verhaeren, voix soliste, piano, [inachevé] [perdu] • s. d., Psaume CXXVI, choeur, orchestre [inachevé] [perdu][b] Dans le prochain message je parlerai de sa musique , de son style. voilà le débat lancé
Dernière édition par franchom le Lun 3 Aoû 2009 - 16:05, édité 2 fois |
| | | Percy Bysshe Mélomane chevronné
Nombre de messages : 9940 Date d'inscription : 06/04/2009
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Mer 29 Juil 2009 - 19:43 | |
| Je vais déchiffrer ses trois pièces pour piano ("D'un vieux jardin", "D'un jardin clair", "Cortège"), partitions sur l'IMSLP. A suivre aussi... |
| | | joachim Mélomaniaque
Nombre de messages : 1232 Age : 78 Localisation : Nord (avesnois/thiérache) Date d'inscription : 02/03/2006
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Mer 29 Juil 2009 - 20:33 | |
| Très intéressant article sur Lili Boulanger Quand on consulte le catalogue, on s'aperçoit qu'il y a à peu près la moitié de l'oeuvre de perdu. Bizarre quand même pour un personnage du 20ème siècle ! J'ai entendu la majeure partie des enregistrements, et je trouve que ses chefs d'oeuvres sont dans la musique religieuse, en particulier les 3 psaumes, la vieille prière bouddhique et bien sûr le magnifique Pie Jesu. Ce sont d'ailleurs ces morceaux qui figurent ensemble dans les CD. Par contre, les mélodies me laissent de marbre (mais il est vrai que les mélodies en général ne sont pas ma tasse de thé), à l'exception du "pour les funérailles d'un soldat" que je trouve magnifique. Il est vrai que composée avec choeur et orchestre, ce n'est pas tout à fait une mélodie. J'aime bien aussi les autres choeurs, en particulier l'Hymne au soleil, ainsi que les deux petits poèmes symphoniques, D'un soir triste, et D'un matin de printemps. Les 3 pièces pour violon et piano sont magnifiques elles aussi (on y retrouve d'ailleurs D'un matin de printemps). Mais Faust et Hélène a plutôt tendance à m'ennuyer, je trouve la cantate trop longue. Ce que je ne connais pas, ce sont les extraits de la Princesse Maleine. |
| | | Percy Bysshe Mélomane chevronné
Nombre de messages : 9940 Date d'inscription : 06/04/2009
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Mer 29 Juil 2009 - 20:48 | |
| J'aime beaucoup "D'un vieux jardin". Il y a sur ce morceau un très intéressant travail de sonorité, si on essaye d'éviter d'éviter la pédale tout le long. Résultat, je ne vais pas m'arrêter à un simple déchiffrage. Me fait penser à du Debussy, sans que ça n'en soit qu'une pâle copie. On a des sonorités modernes, et Lili Boulanger n'hésite pas à aller chercher aux frontières de la tonalité avec beaucoup de notes étrangères. Enfin, on est loin d'une atonalité franche, mais on trouve de riches sonorités. Je vais tâcher de trouver les disques que propose franchom, là ça donne très envie. |
| | | franchom Mélomane averti
Nombre de messages : 439 Age : 57 Localisation : valenciennes Date d'inscription : 29/01/2008
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Jeu 30 Juil 2009 - 12:53 | |
| FAUST ET HELENEDiscographie Chandos 1999 Yan-Pascal TORTELIER Chef d'orchestre, Violon, Direction (1-5), Lynne DAWSON Soprano (1), Ann MURRAY Mezzo-soprano (5), Bonaventura BOTTONE Ténor (1), Neil MACKENZIE Ténor (2, 5), Jason HOWARD Basse [voix] (1), CITY OF BIRMINGHAM SYMPHONY CHORUS Choeur mixte (2, 5), BBC PHILHARMONIC ORCHESTRA Orchestre symphonique (1-5). De nombreuses reprises en concert ces dernières années. Faust et Hélène, cantate pour mezzo-soprano, ténor, baryton, chœur et orchestre de Lili Boulanger (Paris, 1913) L’audition des diverses cantates eut lieu le 5 juillet 1913 en présence de Paladilhe, théodore Dubois, Fauré , Widor, Charpentier. Premier prix ex aequo Lilli Boulanger, Claude Delvincourt Second grand prix de Rome Marc Delmas. Pour la première fois la récompense allait à une femme, jeune fille de 20 ans. La partition fut exécutée pour la première fois par Claire Croiza, David Devries et Henri Albero, au piano sa sœur Nadia. La partition fait appel à un grand orchestre, bois et cuivres par trois, cordes divisées, adjonction d’un célesta. L’écriture est ferme, elle use de thèmes brefs et caractéristiques, sans omettre les élans lyriques. Les annotations destinées aux interprètes montrent la connaissance parfaite des ressources expressives Exemple : le récit de Mephisto veillant sur le sommeil de Faust doit être déclamé « Comme une psalmodie calme et mystérieuse, en mettant bien les mots en valeur, sans donner de la voix » Ci-dessous le texte de la cantate et quelques annotations simples en gras pendant l’écoute. Je suis d’ accord avec Joachim pour dire que l’œuvre tire en longueur, en revanche on ne peut lui imputer un charme certain. Faust et Hélène 30'04 malheureusement une seule plage sur le cd pour les 30'Prélude orchestral 2’35’’ (un joli thème aux cordes) assez vite relayé par les cuivres puis les bois. Après écoute intégrale l’essentiel des thèmes de la cantate est annoncéMéphisto Esprits qui voltigez dans l'ombre du soir calme Et qui rafraîchissez d'un souffle ami Avec la palme De vos ailes, Le front de mon Faust endormi, Si fous que soient les vœux qu'il forme dans la fièvre De ses désirs jamais lassés, Au moindre mot qui tombe de sa lèvre, Obéissez. Faust Je m'éveille aux parfums des roses de la plaine Purs Esprits, Épars sous les cieux, Qui me berciez d'un songe merveilleux, À vous merci ! Méphisto Plus légers qu'une haleine, Ils s'évanouissent dans l'air À quoi rêviez-vous donc ? Faust Après un début assez proche de Massenet des touches debussystes et fauréenne sont présentesÀ la beauté d'Hélène, Toujours ! À la splendeur divine de la chair ! Méphisto Quelle folie! Et, comme votre cœur facilement oublie! Marguerite n'est plus qu'un lointain souvenir. Faust Tais-toi ! Tais-toi ! Ne trouble pas encore ma conscience Du seul remords que j'en voudrais bannir ! Méphisto Ou retournez à la science, Ou cherchez en l'oubli dans le plaisir. Mais très vite Massenet prend le dessus Faust Non, non, je veux connaître sans souci d'autre volupté, Celle qui résume en son être Tout l'idéal de la beauté. Hélène au front de lys Hélène au cœur de flamme Toute la femme ! Toute l'âme, Tout le poème de l'amour Viens à travers les temps, Viens à travers les âges Hélène, Hélène, Viens. Hélène au front de lys Hélène au cœur de flamme, Toute la femme ! Toute l'âme, Tout le poème de l'amour Viens à travers les temps, Viens à travers les âges Émerveiller mes yeux du plus beau des visages Qui jamais apparût au jour ! Méphisto (utilisation des bassons intéressante)Tout, excepté cela, Docteur ! En vérité, vouloir posséder la beauté Qui n'apparût qu'une fois sur la terre, Et fit jaillir d'une source adultère tant de fleuves de sang C'est tenter Dieu. Faust Je veux... Méphisto Je crains que ce ne soit le dernier de vos vœux. Interlude orchestral Univers wagnérien Ring pour les premières mesures. Et utilisation encore basson contrebasson clarinette basse Thème harpe hautbois flûte ( Debussy)Faust Ah ! Hélène ! Hélène ! Mezzo soprano figuralisme sur le réveil Hélène Par l'effort d'un vouloir sublime Qui m'arrache à mon lourd sommeil ? Qui me ranime ? Faust L'éternel désir ô Divinité, O miracle éternel de grâce et de beauté ! Hélène Beauté fatale, qui déchaîne au terrestre séjour ! La Haine ! Faust mélodie à la Massenet à souhait.Et qui fait triompher l'amour ! Hélène, indifférent au blâme, Sourd à la voix du ciel qui s'attristait sur moi, Je t'ai voulue et j'ai donné mon âme Aux tourments de l'Enfer Pour un baiser de toi ! Hélène Oui, celui qui m'aime Se montre sans pitié pour autrui, Pour lui-même ! longueur J'ai souffert et j'ai fait souffrir longueur L'orgueil douloureux de mes charmes A semé, dans le deuil des larmes, La mort et je n'ai pu mourir. Mon âme errant sur le Désir Vit toujours, mais mon cœur repose. Ne me force pas à rouvrir, Insensé, ma paupière close. Faust Ils expiraient dans un sourire, Tous ceux qu'ont éblouis les regards de tes yeux ! Que je voie un instant leur double étoile luire, Je mourrai de bonheur comme eux ! On est toujours dans Massenet Hélène Non, non, plus de victimes ! Faust Je t'aime, sois à moi ! Hélène Fol amour ! Espoir vain ! N'ajoutons pas un nouveau crime à d'anciens crimes. L'Amour est maudit ! Faust vers DebussyL'Amour est divin, Hélène ! Ne te souviens plus du passé qui pleure. Rappelle-toi l'heure Où tu t'enivrais de l'ardent baiser. Hélène Je vis ! Je renais ! Faust Rappelle-toi ! Et Massenet redomine Hélène Quel feu me dévore ! Je vis ! Je renais ! L'amour fait encore palpiter ma chair sous l'ardent baiser ! Faust Ne te souviens plus du passé qui pleure. Hélène Quel feu me dévore ! Je vis ! Je renais ! Faust Rappelle-toi l'heure ! Rappelle-toi ! Amour qui m'enfièvres, Flammes du désir, Joignez nos deux lèvres pour les embraser ! Amour qui m'enfièvres, Brûlante flamme. Faust et Hélène O brûlante flamme, Ah ! Joignez nos deux lèvres pour les embraser Joignez nos deux lèvres, Joignez nos deux lèvres pour les embraser ! Hélène Je sens, Dieu d'amour S'embraser mon âme, Mon corps se briser. Faust Ah ! Hélène et Faust Ah ! Je t'aime ! Faust O nuit, o nuit, J'ai fait tenir toute une éternité de bonheur en une heure brève. Tel un Dieu, J'ai connu l'immortelle beauté ! Méphisto Hélas ! Tu n'as connu que la beauté du rêve Et voici le réveil ! Passage orchestral étrange intéressant (Berlioz damnation de Faust) modalitéFaust Dieu puissant ! Tous ces spectres tachés de sang ! Méphisto Les combattants d'Hellas ! Les conquérants d'Asie ! Tous ceux qui pour elle ont perdu la vie ! Ils vont vous enfermer dans un cercle étouffant. Au large ! À l'instant ! Hélène Quoi ! Déjà rompre la chaîne De nos bras amoureux ? Faust Hélène ! Hélène De mon amour es-tu las ? Méphisto Si vous ne vous séparez d'elle, C'en est fait de vous ! Hélène Ne suis-je plus belle ? Méphisto Loin d'ici ! Hélène Ne me quitte pas. Méphisto Loin d'ici ! Voyez, voyez tous ces fantômes, Dans la plaine au sombre décor. Faust Grandissez, grandissez, fantômes Dans la plaine au sombre décor. Méphisto Sa beauté coûta des royaumes, Son amour enchaîne la mort ! Hélène Mon amour sera le plus fort ! Laissez, laissez, ces fantômes ! Faust Grandissez, grandissez, fantômes Dans la plaine au sombre décor Sa beauté coûta des royaumes, Son amour entraîne la mort. Méphisto Son amour entraîne la mort. Hélène Mon amour sera le plus fort ! Méphisto Son amour entraîne la mort. Faust Grandissez, fantômes, Dans la plaine au sombre décor Sa beauté vaut tous les royaumes. Hélène Laissez, laissez, tous ces fantômes Dans la plaine au sombre décor Ma beauté coûta des royaumes, Mon amour sera le plus fort ! Méphisto Voyez, tous ces fantômes Dans la plaine au sombre décor. Voyez, Le cercle se resserre et la nue étincelle ! Faust Nuit d'hymen, de clartés ! Hélène Dis-moi que je suis belle ! Méphisto Regardez ! Faust Je ne vois qu'elle ! Hélène Cher amour ! Méphisto Écoutez ! Faust Je n'entends que sa voix ! Méphisto Il faut me suivre ! L’orchestre exploseHélène Conquise, en tes bras, garde-moi ! Par l'amour tu m'as fait renaître. Je ne veux vivre que pour toi ! Faust Fantôme, Esprit, Démon, Je suis ton Maître ! Arrière ! Méphisto Prenez garde ! Qu'allez-vous faire ? Faust Ni l'enfer ni le ciel, ne m'ôteront avec Hélène L'amour conquis, le bonheur éternel ! Hélène Ah ! L'on m'entraîne! Adieu ! Méphisto Sur nous malheur ! Nous avons tenté Dieu ! Sur nous malheur ! exténué________________________________________ Eugène Adénis-Colombeau (1854-1923)[b] |
| | | Passage De passage pour longtemps
Nombre de messages : 2134 Localisation : Paris Date d'inscription : 06/07/2007
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Jeu 30 Juil 2009 - 15:11 | |
| Brilliant vient de rééditer les psaumes de Boulanger couplés avec la Symphonie de psaumes de Stravinsky par Gardiner: http://www.brilliantclassics.com/release.aspx?id=FM02095951 |
| | | franchom Mélomane averti
Nombre de messages : 439 Age : 57 Localisation : valenciennes Date d'inscription : 29/01/2008
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Jeu 30 Juil 2009 - 15:22 | |
| Merci J ' ai omis cet enregistrement et en plus au prix Brilliant Classics... |
| | | franchom Mélomane averti
Nombre de messages : 439 Age : 57 Localisation : valenciennes Date d'inscription : 29/01/2008
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Ven 31 Juil 2009 - 14:02 | |
| PSAUME XXIV pour chœur à 4 voix cuivres, timbales, harpe et orgue 1916 Environ 3’30 Bibliographie Vous trouverez des informations dans l ‘ouvrage paru chez Symétrie cité dans le post introductif Toutefois pour les plus courageux Tasher, Cara Suzanne Conductor’s Guide to the Choral Works of Lili Boulanger (1893-1918) DMA, University of Cincinnati, College-Conservatory of Music : Conducting, Choral Emphasis, 2006. 187p. Discographie Introduction cuivres timbales orgue1 La terre appartient à l'Éternel et tout ce qui s'y trouve, a capella la terre habitable et ceux qui l'habitent. Cuivres timbales orgue2 Car Il l'a fondée sur les mers, et l'a établie sur les fleuves. 3 Qui est-ce qui montera à la montagne de l'Éternel, et qui est-ce qui demeurera au lieu de sa sainteté, 4 ce sera l'homme qui a les mains pures, et le cœur net, dont l'âme n'est point portée à la fausseté soutenu par l’ orgue pianissimo et qui ne jure point pour tromper. 5 Il recevra la bénédiction de l'Éternel TENOR et orgue et la justice de Dieu son sauveur. 6 Telle est la génération de ceux qui Le cherchent, chœur plus orgue qui cherchent Ta face en Jacob. Chœur Harpe dominante7 Portes, élevez vos têtes, portes éternelles, ponctuation cuivres haussez-vous, et le Roi de gloire entrera. 8 Qui est ce Roi de gloire ? C'est l'Éternel fort et puissant dans les combats. 9 Portes, élevez vos têtes, élevez-vous aussi, portes éternelles; Et le Roi de gloire entrera. De plus en plus crescendo10 Qui est ce Roi de gloire ? C'est l'Éternel des armées, c'est Lui qui est le Roi de gloire. Éternel. Eternel répété deux fois Pièce courte mais caractéristique, une entrée triomphale des cuivres pseudo-médiévale soutenue par les timbales. En fait un mode de mi. On comprend pourquoi Tavernier utilise ce Psaume dans son film ‘(La passion Béatrice) Un crescendo dynamique ponctue l’œuvre. Revigorant… Le psaume XXIV est fréquemment interprété par les chorales en version piano. |
| | | franchom Mélomane averti
Nombre de messages : 439 Age : 57 Localisation : valenciennes Date d'inscription : 29/01/2008
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Lun 3 Aoû 2009 - 16:04 | |
| Pie Jesu for mezzo, string quartet, harp & organ Environ 4’20
Oeuvre dictée à sa sœur Nadia sur son lit de mort en 1918.
Sept versions sont disponibles actuellement
Gérard Condé en parle admirablement
Gérard Condé le décrit admirablement ici : "Page ultime, dictée faute de trouver la force de la mettre en partition, le Pie Jesu (composé en janvier 1918) offre une poignante alliance de douceur, dans le rythme, dans la nuance comme dans l'effectif instrumental et de désespoir par ses progressions chromatiques, ses frottements harmoniques. Mais c'est avant tout un cheminement de la douleur résignée (Sol mineur) vers l'acceptation apaisée (Sol majeur) à travers des harmonies pénétrantes, des textures
je suis toujours bouleversé à l' écoute de cette musique
Le « Pie Jesu » d’ Andrew Lloyd Webber est assez proche de son esthétique. Même émotion chez Fauré
Youtube en présente une version dirigée par Nadia Boulanger
Lien retiré (non libre de droits)
Le texte: Pie Jesu Domine, dona eis requiem. Dona eis requiem sempiternam. |
| | | bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 44 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Jeu 7 Mar 2013 - 21:18 | |
| Un très beau concert (en fait deux très beaux concerts ; bel éventail de la musique religieuse à la musique de chambre), entre 1968 et 2013 à réécouter ici : http://sites.radiofrance.fr/francemusique/em/concert-am/emission.php?e_id=100000070&d_id=515006667. Avec les forces de l'ORTF, Bruck donne des interprétations vibrantes des Psaumes ; vision dense, fervente, aux limites de l'expressivité, chahutée même jusqu'à un Pie Jesu séraphique/étiolé. J'aurais besoin de réécouter pour vraiment m'en imprégner. La discographique n'est pas si pléthorique qu'on puisse passer outre ce diptyque. Votre avis ? |
| | | shushu Mélomaniaque
Nombre de messages : 1589 Localisation : Pays des ombres mais je connais un passage Date d'inscription : 15/05/2011
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Ven 3 Mai 2013 - 10:32 | |
| Il est sûr que ça mérite à être connu. Premier contact hier avec le CD Chandos, et la cantate Faust et Hélène + le psaume Du Fond de l'Abîme. J'ai même dû arrêter, je trouvais ça trop beau, le moment n'était pas propice à de telles agapes....... Au niveau du "taux d'écoute", sur 1900 mentions d'écoutes relevées dans les playlist de 3 forums distincts (dont celui-ci), aucune mention de Lili Boulanger. Elle n'est donc vraiment pas très connue, voire restée dans l'obscurité, et c'est sûrement dommage. |
| | | shushu Mélomaniaque
Nombre de messages : 1589 Localisation : Pays des ombres mais je connais un passage Date d'inscription : 15/05/2011
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Sam 4 Mai 2013 - 11:47 | |
| Des passages de la cantate Faust et Hélène me font irrésistiblement penser aux Gurre Lieder de Schönberg qui sont plus ou moins de la même époque. En fait, les Gurrelieder ont été terminés en 1913 bien que commencés bien avant, et la cantate de Lili Boulanger a été écrite...en 1913. Troublant. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 98002 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Sam 4 Mai 2013 - 11:58 | |
| Les influences reçues de Lili Boulanger sont à chercher plus en amont, et du côté français, chez les compositeurs français post-wagnériens, et bien sûr chez Fauré qui était un intime de la famille. Tu trouves des silimitudes avec les Gurre-Lieder parce qu'il s'agit de la même Europe, qui plonge dans les vertigineux possibles de l'harmonie après Wagner. Et ces gens se sont mutuellement influencés. Mais ça se passe en amont de Schönberg, pendant la formation de Lili Boulanger. Je n'avais jamais noté la ressemblance. Tu as des moments précis dans les deux oeuvres à indiquer ? |
| | | shushu Mélomaniaque
Nombre de messages : 1589 Localisation : Pays des ombres mais je connais un passage Date d'inscription : 15/05/2011
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Sam 4 Mai 2013 - 12:11 | |
| ouille....ça serait compliqué, je fais tout à l'oreille sans partitions (que je serais infoutu de lire de toute façon). Ca me demanderait trop de boulot, là. Anecdote pour montrer à quels rapprochements inopinés on peut arriver : plus loin sur le CD, il y a le Psaume "Du fond de l'abîme", et à un moment je sursaute en me disant : "ça j'ai déjà entendu quelque part", puis je cherche où....et je conclus à un extrait de l'accompagnement orchestral d'une chanson de Jacques Brel (dont le titre ne me vient pas immédiatement). Et là on en tire les conclusions que l'on veut...... |
| | | Asinius Pollion Mélomaniaque
Nombre de messages : 953 Age : 29 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 03/01/2013
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Sam 4 Mai 2013 - 12:16 | |
| Ah oui quand même |
| | | shushu Mélomaniaque
Nombre de messages : 1589 Localisation : Pays des ombres mais je connais un passage Date d'inscription : 15/05/2011
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Sam 4 Mai 2013 - 12:42 | |
| Bon, je continue? Il y a un passage du 11ème quatuor de Beethoven qui a été copié par les fabricants de klaxon (utilisé par les voitures suiveuses du Tour de France). Il faut absolument ouvrir un sujet" Tu ressembles à, tu ressembles à......" |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91729 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Sam 4 Mai 2013 - 12:48 | |
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| | | shushu Mélomaniaque
Nombre de messages : 1589 Localisation : Pays des ombres mais je connais un passage Date d'inscription : 15/05/2011
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Sam 4 Mai 2013 - 21:28 | |
| Je subis actuellement un envoûtement (qui ne sera pas éternel?) par ce CD, Gramophone Awards 2000 pour la musique chorale. La prise de son est superlative, ce qui pour la musique de Boulanger est intéressant, car elle est très riche du grave profond (p'tain ces basses bien timbrées) à l'extrême aigu. Dynamique très importante également, et il faut ça pour la musique de la Lili (attention, sous des apparences gentillette, elle peut envoyer du lourd). Il y a une importante ouverture d'espace devant l'auditeur avec ce disque (ressenti personnel). Pour une compositrice morte à 24 ans, c'est quand même pas mal! |
| | | shushu Mélomaniaque
Nombre de messages : 1589 Localisation : Pays des ombres mais je connais un passage Date d'inscription : 15/05/2011
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Dim 29 Déc 2013 - 1:12 | |
| Vive Lili!
C'est quand même très bien amha.
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| | | OYO TOHO Des chiffres et des Lettres
Nombre de messages : 6996 Localisation : LH Date d'inscription : 05/06/2007
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Mar 31 Déc 2013 - 17:47 | |
| je chante Hymne au soleil avec le chœur et c'est très sympa ! Bon c'est un peu grandiloquent mais ça passe bien, vraiment ! |
| | | WoO Surintendant
Nombre de messages : 14357 Date d'inscription : 14/04/2007
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Jeu 2 Jan 2014 - 10:45 | |
| Est-ce qu'elle a composé des oeuvres heureuses, légères et lumineuses ? |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91729 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Jeu 2 Jan 2014 - 11:11 | |
| Vu le message juste au-dessus du tien, on peut présumer que oui. (je ne connais pas, mais vu le titre...) |
| | | shushu Mélomaniaque
Nombre de messages : 1589 Localisation : Pays des ombres mais je connais un passage Date d'inscription : 15/05/2011
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Jeu 2 Jan 2014 - 13:16 | |
| Autre titre évocateur pour un peu de légèreté: D'un Matin de Printemps; je n'ai que la version orchestrale, on ne peut pas dire que ça respire la sérénité. Des harmonies surchargées, de la cave au grenier si j'ose dire, donc avec des graves profondes et maléfiques. L'Orchestre peut évoquer par moments La Mer de Debussy amha. Reste à savoir si l'intention était plutôt tournée vers la version flûte-piano, qui doit sonner plus cool. Il faut dire aussi que c'est une oeuvre de la fin et qu'elle savait depuis un bon moment qu'elle n'en avait pas pour longtemps. |
| | | Rafsan Mélomaniaque
Nombre de messages : 1678 Age : 60 Localisation : Brabant wallon Date d'inscription : 22/01/2008
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Dim 30 Mar 2014 - 16:23 | |
| Quel était l'état d'avancement de l'opéra La princesse Maleine au moment du décès de la compositrice? |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 98002 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Dim 30 Mar 2014 - 16:36 | |
| Je ne peux pas dire, mais malgré la mode pro-Lili (ses œuvres « officielles » existent quasiment toutes en plusieurs exemplaires, désormais), il semble que personne n'en ait rien exhumé... il n'en reste donc probablement pas beaucoup. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Dim 30 Mar 2014 - 16:42 | |
| selon l'article de JSTOR cité en référence dans le premier poste, il resterait la partition piano voix de la deuxième scène de l'acte I en tout et pour tout, et un carnet d'esquisse des corrections apportées à la partition complète: les trois carnets contenant le reste de la particelle sont perdus! Ce n'est pas tant cela le drame, plutôt qu'elle ait passé les deux dernières années de sa vie à s'étioler sur cette pièce imbuvable! |
| | | Rafsan Mélomaniaque
Nombre de messages : 1678 Age : 60 Localisation : Brabant wallon Date d'inscription : 22/01/2008
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Lun 31 Mar 2014 - 14:29 | |
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| | | chris28 Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 72 Age : 49 Localisation : Chartres Date d'inscription : 03/03/2013
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Jeu 15 Mai 2014 - 9:23 | |
| J'ai écouté "D'un matin de printemps" et "D'un soir triste" dans une version live pour violon, violoncelle et piano : http://www.qobuz.com/album/tanja-tetzlaff-lars-vogt-christian-tetzlaff-boulanger-debussy-hindemith/4260085532957 J'ai trouvé cette musique d'une puissance extraordinaire. Dés les premières mesures j'ai été happé par l'émotion, par la fièvre cette musique. Très belle découverte pour moi, dommage qu'elle n'ait composé que si peu de musique de chambre. |
| | | Roderick Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3456 Age : 49 Date d'inscription : 10/06/2013
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Jeu 15 Mai 2014 - 9:42 | |
| - chris28 a écrit:
- [...] dommage qu'elle n'ait composé que si peu
de musique de chambre. Sinon effectivement, c'est une musique qui me transporte, sans que je sache exactement pourquoi... (je reste assez indifférent à la suite du CD) |
| | | starluc Mélomaniaque
Nombre de messages : 951 Date d'inscription : 13/08/2013
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Jeu 15 Mai 2014 - 18:41 | |
| J'avoue que ce que j'ai entendu de Lili Boulanger ne m'a guère enthousiasmé : trop proche de Fauré!
Quant à sa soeur, j'ai entendu un jour sur France-Musique une "fantaisie pour piano et orchestre" plutôt filandreuse qui m'a fait penser qu'elle a bien fait d'arrêter le composition pour se consacrer à l'enseignement qui lui a fort bien réussi...
|
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91729 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Jeu 15 Mai 2014 - 23:33 | |
| - starluc a écrit:
J'avoue que ce que j'ai entendu de Lili Boulanger ne m'a guère enthousiasmé : trop proche de Fauré!
Quelles oeuvres? Ca me semble pas plus proche de Fauré que d'un autre... elle a vraiment quelque chose de personnel quand même je trouve. |
| | | starluc Mélomaniaque
Nombre de messages : 951 Date d'inscription : 13/08/2013
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Ven 16 Mai 2014 - 10:28 | |
| Un cycle de mélodies dont je ne me souviens plus du titre....Cela fait longtemps. Mais j'en ai retenu cette espèce de morosité délicate voire précieuse que l'on retrouve souvent chez Fauré...
|
| | | shushu Mélomaniaque
Nombre de messages : 1589 Localisation : Pays des ombres mais je connais un passage Date d'inscription : 15/05/2011
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Sam 12 Juil 2014 - 11:20 | |
| A noter au quelques témoignages sonores de Lili Boulanger interprétée par Nadia Boulanger. Il y a au moins ça, on est sauvé par BBC Legends: (téléchargeable Amazon ou Qobuz, sinon assez dur à trouver, et cher) Je n'ai pas encore vraiment approfondi l'écoute, je reviendrai peut-être en parler (en l'absence de sujet discographique). |
| | | shushu Mélomaniaque
Nombre de messages : 1589 Localisation : Pays des ombres mais je connais un passage Date d'inscription : 15/05/2011
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Ven 25 Juil 2014 - 22:40 | |
| Bon, ces prises live et probablement Grande Bretonnes du Psaume 24, du Pie Jesu et de Du Fond de l'Abîme, sont un peu décevantes amha. Ce n'est pas très en place, ça se perd parfois. Les solistes semblent ne pas très bien comprendre cette musique, ni le français. Mais la Nadia arrive à sublimer les Choeurs par moments, à les tenir avec poigne dans un gant de velours et on touche à des moments de grâce (oui, la musique de Lili fait surgir, comme ça, ni vu ni connu de ces moments indicibles dont elle a le secret).
Néanmoins, ce disque vaut un peu plus pour le Requiem de Fauré, toujours amha. |
| | | fgero Mélomaniaque
Nombre de messages : 908 Age : 56 Localisation : 78 Date d'inscription : 14/04/2007
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Sam 1 Avr 2017 - 20:12 | |
| Une série sur l'orchestration de sa Vieille prière Bouddhique : https://www.youtube.com/watch?v=CJJU1GPMKQw
Certaines pièces de cette compositrice m'ont laissé estomaqué et totalement envoûté : outre la Vieille prière, on peut ajouter le Psaume 129, D'un soir triste, D'un matin de printemps et les deux premiers tiers de Faust et Hélène. |
| | | shushu Mélomaniaque
Nombre de messages : 1589 Localisation : Pays des ombres mais je connais un passage Date d'inscription : 15/05/2011
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Ven 14 Avr 2017 - 23:24 | |
| Ah bah oui ça peut le faire en fait. Elle fait pas trop dans la dentelle quand même, mais on lui pardonne, elle était jeune |
| | | fgero Mélomaniaque
Nombre de messages : 908 Age : 56 Localisation : 78 Date d'inscription : 14/04/2007
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Sam 15 Avr 2017 - 13:13 | |
| Elle fait dans la dentelle aussi, harmoniquement (il y a de ces accords...) et en terme de couleurs. Par exemple dans le disque Chandos que tu citais plus haut, Psaume 130, les quelques délicates minutes à partir de 14:10 - et c'est encore mieux au casque. D'autre part, dans ses oeuvres, même lorsque l'orchestre joue fort, on a souvent de la dentelle dans les arrières plans, en tout cas je le ressens comme ça. Faust et Hélène est moins intéressant et moins riche de ce point de vue, mais offre un très grand plaisir d'écoute dans les deux premiers tiers, dans le genre des Alyssa et Alcyone de Ravel.
Les impressions ressenties à la découverte de ses oeuvres ne furent pas si éloignées de celles que j'ai ressenties à la découverte de Szymanowski (pourtant ce dernier reste différent de Lili). Je parle du plaisir apporté par des "couleurs" particulières.
Par contre les mélodies me laissent totalement de marbre.
Dernière édition par fgero le Sam 15 Avr 2017 - 14:15, édité 1 fois |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 98002 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Sam 15 Avr 2017 - 13:50 | |
| Les mélodies sont expérimentales aussi, avec des textures et des harmonies assez particulières, mais effectivement, elles ne me touchent pas beaucoup, contrairement à sa musique orchestrale. (La vraie tragédie reste qu'elle a entraîné Nadia, au moins aussi intéressante, dans sa chute. ) |
| | | shushu Mélomaniaque
Nombre de messages : 1589 Localisation : Pays des ombres mais je connais un passage Date d'inscription : 15/05/2011
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Sam 15 Avr 2017 - 14:16 | |
| - fgero a écrit:
- Elle fait dans la dentelle aussi, harmoniquement (il y a de ces accords...) et en terme de couleurs.
Oui, tout à fait d'accord, j'ai été plus ou moins consciemment provocant, ça m'arrive. Ce qui m'avait surtout surpris à l'origine c'est que son orchestration envoie du lourd. Et la cantate est assez moyenne. Quant au Psaume 130, dans l'enregistrement Chandos ça file la chaire de poule. |
| | | fgero Mélomaniaque
Nombre de messages : 908 Age : 56 Localisation : 78 Date d'inscription : 14/04/2007
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Sam 15 Avr 2017 - 16:36 | |
| Nadia au disque, il n'y a pas grand chose. Peut-être à part : Mademoiselle - Première Audience, unknown music of Nadia Boulanger, chez Delos (dispo chez Q.B.Z) |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 98002 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Sam 15 Avr 2017 - 21:31 | |
| Jusqu'à présent, je n'avais vu qu'une monographie, celle de Troubadisc, pas particulièrement éclatante en exécution et prise de son (très correcte néanmoins), mais très marquante en matière de composition – moins expérimental, mais peut-être plus abouti que les chambrismes de Lili. Je vais me mettre en quête de ce disque Delos, étrange que je ne l'aie jamais vu, je suis leur catalogue d'assez près. Merci. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 98002 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Mer 29 Nov 2017 - 20:51 | |
| Je squatte ce fil comme Lili a squatté la réputation de Nadia. Delos a publié, il n'y a pas longtemps, un disque tout-Nadia, le second jamais réalisé (le premier était un Troubadisc). Musique fabuleuse (style français qui tire sur le lied décadent suspendu ) que j'ai hâte de réentendre. Musique de chambre, et mélodies chantées par Crossley-Mercer. Nomination pour un Grammy Award. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 98002 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Sam 2 Déc 2017 - 21:26 | |
| Après écoute, les mélodies ressemblent beaucoup plus au Ropartz le plus sombre (Quatre Poèmes de l'Intermezzo plutôt que les Odelettes) qu'à du Lili. Et tant mieux en ce qui me concerne : plus de soin prosodique, moins de « liquidités », tout est très vertical. Ce n'est pas avenant, certes, mais très beau quand même. Jalon indispensable, donc. |
| | | fgero Mélomaniaque
Nombre de messages : 908 Age : 56 Localisation : 78 Date d'inscription : 14/04/2007
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Sam 2 Déc 2017 - 21:30 | |
| Je l'avais écouté peu après mon message, j'avoue ne pas avoir eu envie d'y revenir. Rien à voir en tout cas avec l'enthousiasme ressenti à la découverte des oeuvres de Lili. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 98002 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Sam 2 Déc 2017 - 22:12 | |
| Ah, pour sûr, ce n'est pas chatoyant. Mais beaucoup plus à mon goût que les mélodies de Lili.
Évidemment, Faust et les Psaumes, c'est autre chose, difficilement comparable ! |
| | | fgero Mélomaniaque
Nombre de messages : 908 Age : 56 Localisation : 78 Date d'inscription : 14/04/2007
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Sam 26 Mai 2018 - 18:55 | |
| Bon cette fois ça vient de sortir et c'est, à mon sens, assez indispensable pour les "fans" : Oeuvres très majoritairement chorales avec piano, pour moi ça navigue entre le correct, le délicieux, le presque déchirant et le merveilleux. Concernant la Vieille Prière Bouddhique, que j'ai l'habitude d'écouter pour orchestre et craignais d'entendre avec juste un piano : j'ai failli lâcher au début mais curieusement à partir de l'intervention du piano en solo (au tiers de la piste) et presque jusqu'à la fin j'ai bien apprécié. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 98002 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Sam 21 Juil 2018 - 0:25 | |
| - fgero, dans le fil « Cinq œuvres à faire découvrir » a écrit:
- Lili Boulanger : les Sirènes
Avec d'autres oeuvres vocales presque toutes dignes d'intérêt, sorti récemment Très beau en effet. Il existait déjà un disque de 2006 chez Onyx, couplé avec le Concerto Sacré de Naoumoff (pour piano et chœur), très étonnant, avec des bouts de Moussorgski déformés dedans. (Ça m'a plus intéressé que les chœurs de Lili, je l'avoue ). |
| | | fgero Mélomaniaque
Nombre de messages : 908 Age : 56 Localisation : 78 Date d'inscription : 14/04/2007
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Sam 21 Juil 2018 - 10:22 | |
| Justement : alors que je ne m'étais pas vraiment arrêté sur ces oeuvres piano/choeur après l'écoute du disque Onyx, lorsque le disque Carus est sorti cette année, je les ai enfin appréciées. La prise de son et l'interprétation sont nettement plus avenantes, je trouve, et font enfin ressortir les qualités de l'oeuvre. Ces choeurs Orpheus, par exemple dans Les sirènes (la fin..), sonnent très bien. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 98002 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Sam 21 Juil 2018 - 12:08 | |
| Ce chœur a de superbes couleurs (et capté avec plus d'espace que chez Onyx), mais la diction est beaucoup moins précise. J'aime beaucoup que, dans le disque Onyx, on puisse suivre aisément ce qui est dit, et puis cette proximité avec les musiciens.
Mais oui, ce sont des qualités différentes, de belles atmosphères en particulier. |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 50 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) Sam 26 Oct 2019 - 19:40 | |
| • Psaume 24¹. Pour les funérailles d’un soldat². Psaume 129Martial Defontaine (ténor)¹, Vincent Le Texier (baryton)², Mark Stringer / Orchestre Philharmonique du Luxembourg, Chœur Symphonique de Namur / Denis Ménier Luxembourg, IX.1998 TimpaniJe n’avais jamais écouté - et ça m’a un peu pris de court: je m’attendais à quelque chose entre Fauré et Caplet, et en fait pas du tout. C’est assez frontal et grandiloquent (avec des cuivres et des percussions très présentes), parfois un peu archaïsant-hiératique (notamment la déclamation des solistes et des chœurs), mais avec une orchestration et surtout des harmonies vraiment très chargées et plutôt sombres. Pour ce qui est du langage et de l’esthétique, ça semble faire une sorte de pont entre la Schola Cantorum (du côté de la 3ᵉ Symphonie de Ropartz, des chœurs de Guercœur ou de la 6ᵉ de Tournemire, avec quelque chose de Vierne dans l’écriture harmonique) et la veine archaïsante-hiératique des Six (disons les claudeleries de Honegger ou Milhaud.) Je ne peux pas dire que ça m’ait séduit d’emblée - mais c’est peut-être dû à l’effet de surprise, et il ne serait pas impossible qu’au fil des réécoutes ça finisse par beaucoup me plaire. |
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| Sujet: Re: LILI BOULANGER (1893-1918) | |
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