Corelli, Arcangelo (1653-1713)

Il n'y a pas de fil sur Corelli, on dirait.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Arcangelo_Corelli

Si je veux piocher dans les sonates en trio, est-ce qu'un opus sort du lot ?
Il y en a un paquet.

Il n'y en a pas tant que ça, en fait. Apparemment Corelli n'a publié qu'une infime partie de sa production jugée satisfaisante.

Je ne saurais trop te conseiller l'opus 5, les sonatas da chiesa dans leur version ornementée par Veracini (je crois). J'ai tendance à réécouter cet opus plutôt qu'un des autres.

Merci
Après vérification, l'opus 5 semble ne contenir que des sonates pour violon, pas de sonates en trio.
Tu dis "pas tant que ça", mais je vois 4 livres plus quelques sans-opus, ce qui fait déjà une bonne cinquantaine.

oups, l'opus 5 est effectivement un recueil de sonates pour violon avec continuo. Mais c'est tellement beau ! En sonates en trio ou a tre, écoutes donc l'opus 4 (12 sonatas da camera en trio pour deux violons et continuo) Il existe aussi des révisions par Geminiani, Tartini (un peu moins bien) et Veracini (les meilleures).

Citation :

Tu dis "pas tant que ça", mais je vois 4 livres plus quelques sans-opus, ce qui fait déjà une bonne cinquantaine.

On dénombre 6 opus, dont le dernier (les concerti grossi) est posthume. A côté de Purcell ou de Lully ou encore d'un futur Vivaldi ça ne fait pas tant que ça : 50 sonates pour un ou plusieurs violons et les 12 concertos grossos.

jerome a écrit:

Il n'y a pas de fil sur Corelli, on dirait.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Arcangelo_Corelli

Si je veux piocher dans les sonates en trio, est-ce qu'un opus sort du lot ?
Il y en a un paquet.

Il y a ce sujet en Discographie: https://classik.forumactif.com/discographie-f2/corelli-disques-indispensables-t795.htm

J'avais déjà recommandé l'atmosphère assez remarquable du Concerto per la Notte di Natale (cette fois-ci, je donne le titre précis, sinon ), mais de là à dire que ce soit quelque chose de polyphonique et de puissant sur le plan de l'écriture, je ne crois pas.

DavidLeMarrec a écrit:

de là à dire que ce soit quelque chose de polyphonique et de puissant sur le plan de l'écriture, je ne crois pas.

Je ne serais pas si catégorique... sans connaître véritablement, je crois que ce corpus a de l'importance sur le plan formel, pour la consolidation de la suite.
Pour l'écriture, eh bien je viens de lire un trio de l'opus 4, c'est quand même très sympa. Le truc qu'on lui reproche souvent, c'est ces marches harmoniques très systématiques. C'est sûr que l'essentiel du discours avance grâce à ce procédé, mais après tout n'en est-il pas en quelque sorte l'inventeur ? - je veux dire, comme système. En comparant avec une Sonate de G. B. Vitali, je trouve ça bien plus assumé chez Corelli ; et puis il y a ce délicieux vertige, les retards incessants qui vont si bien aux violons baroques. Harmoniquement, remis dans le contexte (de ce siècle un peu bizarre et de l'Italie roucoulante), ça ne m'a pas l'air ridicule.
Je crois qu'en fait il faut le prendre une sorte de génie de la pop-music de son époque.

Je crois que tu as parfaitement tout résumé.

Je précise à toutes fins utiles que j'aime beaucoup ça !

Arcangelo Corelli est considéré comme l'un des compositeurs majeurs de la période baroque.

Son influence a été très grande, à la fois dans la diffusion de formes nouvelles — sonate et concerto grosso — et dans la technique du violon.
Ce rayonnement s'est exercé largement au-delà des frontières italiennes.
Par exemple, Jean-Sébastien Bach et François Couperin l'admiraient beaucoup.
Le premier lui a emprunté un thème de sa Sonate op. 3 n° 4 pour sa Fugue d'orgue en si mineur (BWV 579).
Le second en faisait, pour la musique italienne, le pendant de ce qu'était Lully pour la musique française: il lui dédia, comme à celui-ci, une « Apothéose » en musique, et s'efforça d'imiter son style dans les sonates dites « des goûts réunis ».

voici quelque chose de sublime à écouter à tout prix:
Sinfonia en Ré mineur, WoO 1 (1699) (5 mouvements : Grave, Allegro, Adagio, Largo assai et Vivace)
/watch?v=k4-4PTEFqio