DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97857 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Modes de jeu 'authentiques' en musique ancienne et baroque Mar 27 Oct 2009 - 22:45 | |
| Ce fil est destiné à accueillir les considérations, jusqu'ici éparpillées entre les différents fils, autour de la façon d'exécuter les oeuvres de façon 'authentique'.
Ce fil n'est pas prévu pour débattre du bien-fondé de la démarche, il y a des fils appropriés pour cela, mais simplement pour débattre des informations sur le sujet.
Par exemple, je commence à clarifier le message suivant en précisant que la musique baroque française ne parle pas d'ornementations, mais d'agréments et d'ornements.
Les agréments sont les notes de goût ajoutées par le compositeur. Les ornements sont plutôt les variations lors d'une reprise, ajoutées, par le compositeur ou l'interprète. |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
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| Sujet: Re: Modes de jeu 'authentiques' en musique ancienne et baroque Mar 27 Oct 2009 - 22:47 | |
| - jerome a écrit:
- Il y a vraiment un truc spécial dans le chant baroque français (soliste), j'ai du mal à comprendre. C'est souvent un peu bas, et il y a ce petit vibrato surexcité sur pas mal de notes anodines. C'est pour donner du relief au texte ?
C'est le style qui veut ça : chant droit, et vibré sur la fin de la tenue. Effectivement, c'est à des fins expressives. (Et c'est une supposition de ce qu'on faisait, mais probablement pas tout à fait exacte.) Par ailleurs, il y a certains agréments (des 'tremblements', parfois des 'pincés') qui sont souvent faits en faisant un coup de vibrato par certains interprètes (Panzarella fait ça magistralement). Que ce soit bas, c'est à cause de l'absence de vibrato, ça devient criant sur les tenues. (Sinon, c'est bas parce que tout est à 390Hz. ) Il faut bien voir qu'à l'époque, on reprochait aux chanteurs français de brailler, d'être trop dans la déclamation, alors que les chanteurs italiens étaient gracieux vocalement. On est loin de rendre ça aujourd'hui, à quelques exceptions près (Jennifer Smith et Guillemette Laurens s'en approchent un tout petit peu), mais il y a des restes de cette conception dans les spécificités que tu entends : les interprètes ont tout à fait conscients de cet héritage. |
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