Les auteurs que vous aimez le plus

Et Philip Roth...? et Cormac Mc Carthy...? C'est pas de ma m... quand même!

nostalgique a écrit:

Les réponses en revanche se résument à des messages insultants.

Les messages de Picrotal, Oyo Toho et Richard sont insultants? Dans le genre "faîtes ce que je dis, pas ce que je fais".

Montalte Trout a écrit:

Cello a écrit:

C'est génial ça. Merci, j'avais justement bien envie de rire.

C'est bien sur "l'évidence de la supériorité" que je répondais, pas sur le fait qu'il y ait des grands auteurs en Angleterre - ce qui ne se discute pas. La capacité de certains ici à esquiver toute possibilité de doute par le mépris des autres et l'arrogance est assez incroyable. Ici il y a des gens bien prompts à rire et à traîner les gens qui ne sont pas d'accord avec eux dans la boue et le mépris, mais pour ce qui d'argumenter et de proposer des choses, ces gens-là sont toujours absents.

OK, je t'avais mal compris. Rassure-toi, je ne méprise personne et j'arrive un peu à argumenter quand l'envie me prend. Mais de façon générale, il ne faut pas non plus prendre la mouche si vite si tu me permets. On badine beaucoup ici.

Plus sérieusement, j'avoue mal connaître la littérature américaine et ce que j'ai lu ne m'a pas impressionné. Par contre chez les anglais, j'ai toujours trouvé énormément de choses à mon goût. Il n'y a rien de plus à chercher dans ma remarque et surtout pas du mépris, je le répète .

Les vôtres, Montalte Trout, oui. Et d'ailleurs, vous réitérez et refusez de suivre l'avertissement du médiateur. Me concernant cette discussion cessera là, j'interviendrai lorsqu'il s'agira de littérature.

Cello a écrit:

OK, je t'avais mal compris. Rassure-toi, je ne méprise personne et j'arrive un peu à argumenter quand l'envie me prend. Mais de façon générale, il ne faut pas non plus prendre la mouche si vite si tu me permets. On badine beaucoup ici.

Plus sérieusement, j'avoue mal connaître la littérature américaine et ce que j'ai lu ne m'a pas impressionné. Par contre chez les anglais, j'ai toujours trouvé énormément de choses à mon goût. Il n'y a rien de plus à chercher dans ma remarque et surtout pas du mépris, je le répète .

D'accord, merci. Je suis désolé d'avoir pris la mouche devant ton dernier message, mais avec nostalgique qui traîne par ici je suis passablement stressé. Je rajouterai que les auteurs américains que tu cites, pour une partie d'entre eux, ne sont pas à mon sens et je pense aussi pour beaucoup de gens, représentatifs de ce que peut constituer la littérature américaine, voire les littératures américaines, et ne sont pas nécessairement les plus grands - si tant est qu'on puisse définir un panthéon relativement consensuel.

Montalte Trout a écrit:

Et je le maintiens : l'appréciation de Faulkner par Nostalgique "se base sur un fond raciste", ce que j'ai écrit et qui n'est pas une insulte, alors que "exaltés", "public incapable de faire l'effort de se plonger dans une littérature riche stylistiquement", "bourgeois en mal de sensations fortes", "personnes sans culture" sont des calomnies.

Tu as une vision très particulière des choses...
En l'occurrence, accuser quelqu'un de tenir des propos racistes révèle de la calomnie, voire de la diffamation. Facile de l'utiliser pour disqualifier immédiatement l'interlocuteur, et en ce moment on le voit fleurir un peut partout sur le forum, ça devient usant.

Donc, je le répète, si vous continuez à vous aventurer sur ce terrain là, je verrouille le sujet.

Personnellement, je considère que l'attitude de Nostalgique est intolérable. Je trouve même assez dingue de lire qu'il a « accepté de débattre avec calme ». En fait, quand quelqu'un dit : « ce genre de livres, c'est pour les gens qui n'ont pas de culture » en sachant fort bien qu'il s'adresse à quelqu'un qui aime le livre en question, vous trouvez que c'est calme et respectueux. Par contre, si je réponds quelque chose du genre : « assumer qu'on est un trou du cul n'excuse pas le fait d'en être un », là attention je suis insultant et je passe les bornes.

C'est ça le truc : pas dire de gros mots. Juste de fines allusions, juste de doux sous-entendus. Mépriser, mais dans la discrétion et l'élégance. Alors là, tout va bien. On peut venir ici chier sur la tête d'à peu près tout le monde et ça passera comme une lettre à la poste.

Franchement, désolé. Vous m'avez souvent remis à l'ordre ici, je le méritais la plupart du temps, mais j'avais au moins le mérite de la sincérité.

nostalgique a écrit:

Les vôtres, Montalte Trout, oui.

Et je le répète : dire que votre appréciation se base sur un fond raciste n'a rien d'une insulte et n'a pas à être modéré, surtout pour le bon plaisir de quelqu'un qui se répand en provocations et en calomnies arrogantes et méprisantes qu'il n'assume pas, et que je prendrai plaisir à continuer à citer.

Bon allez j'exhume ce sujet parce qu'il m'intéresse
Bon alors je commence par celui que je place totalement hors tellement comme un géant ou plutôt Dieu: j'ai nommé Victor Hugo, ses livres et ses poèmes ne sont pas sans défaut, mais ils ont une force et une ampleur qui ont peu d'équivalent (et en ce qui me concerne je dirais même qu'ils n'en ont aucun, en tout je n'ai jamais trouvé d'égal a Hugo)

et sinon les autres sans ordre de préférence particulier:

Edgar Allan Poe (mon premier gros choc littéraire avant Victor Hugo)
Bram Stoker (principalement pour Dracula, le reste est plus inegale et n'atteint bien sur pas les sommets de ce chef d'oeuvre mais n'est pas inintéressant pour autant)
Maupassant
Franz Kafka
Terry pratchett
Borges
Boris Vian
Julien Gracq (une découverte récente d'abord par l'adaptation cinématographique du roi Cophetua par André Delvaux, puis la lecture d'Au château d'Argol et du Rivage des syrthes)
Flaubert
William Shakespeare
Jean Paul Sartre (Les mots chef d'oeuvre absolu de la littérature autobiographique et de la littérature tout court)
Celine
Jean Cocteau
Georg Trakl
Tolkien
Moliere
Voltaire
Dante
Mishima
Lewis Carroll
Georges Orwell
H.P Lovecraft (qui n'est pas un mauvais styliste comme je pu le lire écris au début du topic, tout n'est pas d'un intérêt égal et il se répète beaucoup c'est vrai, mais il ne faut pas exagérer quand même, quand au manque de psychologie il faut avouer que l'intérêt de ce type de récit ne repose pas vraiment sur la psychologie)
Marguerite Yourcenar (a qui je doit de m'appeler Hadrien)
Franck Herbert
Isaac Assimov
Norman Mailer
Baudelaire
Agatha Christie
Ionesco
Tenessee Williams
et bien entendu Barbara Cartland qui est peut être le plus grand écrivain du XX éme siécle

Sinon il y en a beaucoup d'autre que j'aime bien mais que je connais trop peu comme Georges Perec dont je n'ai lu que La disparition mais aussi Artaud, Tolstoï ou Dostoïevski ou encore Joseph Sheridan le Fanu et Phillip K Dick (pour cela ça risque de bientôt s'arranger. Et d'autre que je n'aime pas du tout comme Duras dont j'ai déjà parler et qui m'insupporte même si je suis prêt a en lire quelques autres, Houellebeck qui est pour moi une coquille vide et en plus son style n'a que peu d'intérêt a mes yeux. Guillaume Musso, je n'ai rien contre les romans harlequin mais d'habitude leur auteur n'ont pas de prétentions a être autre chose que de la littérature de gare. Et des écrivains que je ne considère pas comme mauvais mais qui me laisse totalement froid et m'ennuie c'est Musset et Gide dont Si le grain ne meurt m'a ennuyer comme ce n'est pas permis et je n'aime pas beaucoup Rousseau non plus, ça prétention et son apitoiement sur lui même dans Les confessions m'ont lassé.

En ce qui me concerne, j'adhère totalement à cette liste, Parsifal, et suis impressionné par l'étendue et la qualité de tes lectures eu égard à ton jeune âge... Il est vrai que la valeur n'attend pas le nombre des années. Je suis un admirateur inconditionnel de Victor Hugo. J'ajouterai Nabokov, dont il faut avoir lu "Lolita"-délectation suprême. Quant à Julien Gracq, as-tu lu "Un Balcon en forêt"; je pense qu'il n'a rien fait de mieux. Juste un désaccord pour Musset, dont la poésie sans prétention est réhabilitée par son théâtre qui bénéficie tout de même d'une très fine psychologie.

Oui Nabokov j'aime beaucoup Lolita mais c'est le seul que j'ai lu pour le moment. de Julien Gracq pour l'instant j'ai lu Au château d'Argol et Le rivage des syrthe et j'ai commencé sa pièce de théâtre Le roi pécheur.
Pour Musset je ne dit pas qu'il est mauvais mais ça m'a toujours ennuyé j'ai lu On ne badine pas avec l'amour, Lorenzaccio, Il ne faut jurer de rien, je n'ai jamais réussit a rentrer dedans, idem pour les quelques poèmes que j'ai lu.

Je partage ton enthousiasme concernant le sidéral et definitivement sidérant Hugo.


Tu n'est pas sensible à l'esthétique proustienne?

Pas du tout c'est juste que je ne l'ai pas encore lu

Veinard!

arnaud bellemontagne a écrit:

Veinard!

Le gourou proustien a encore frappé

Parsifal a écrit:

Edgar Allan Poe (mon premier gros choc littéraire avant Victor Hugo)
Bram Stoker (principalement pour Dracula, le reste est plus inegale et n'atteint bien sur pas les sommets de ce chef d'oeuvre mais n'est pas inintéressant pour autant)
Maupassant
Franz Kafka
Borges
Flaubert
William Shakespeare
Jean Paul Sartre (Les mots chef d'oeuvre absolu de la littérature autobiographique et de la littérature tout court)
Celine
Tolkien
Voltaire
H.P Lovecraft (qui n'est pas un mauvais styliste comme je pu le lire écris au début du topic, tout n'est pas d'un intérêt égal et il se répète beaucoup c'est vrai, mais il ne faut pas exagérer quand même, quand au manque de psychologie il faut avouer que l'intérêt de ce type de récit ne repose pas vraiment sur la psychologie)
Marguerite Yourcenar (a qui je doit de m'appeler Hadrien)
Baudelaire
Ionesco

On en a pas mal en commun, dis-moi. De Perec, je te conseille vivement La Vie, Mode d'Emploi qui est un tour de force stupéfiant. Et en plus, c'est très drôle. Chez les russes: Boulgakov et Gogol. Puis, je me dois d'ajouter quelques anglais: Marlowe, Donne, Swift, les Brontë, Hardy, Golding, Atwood (canadienne en fait) + EDIT Woolf. Et bien sûr la littérature médiévale.

Parmi ceux que j'ai retiré de ta liste, il y a Gracq. J'ai rêvé du Rivage des Syrtes pendant des mois et quand je l'ai lu, ça m'a fort ennuyé.

Parsifal a écrit:

Mishima

Tiens, j'ai prévu de lire Kafka sur le rivage, c'est vraiment bien ? D'après les autres noms de ta liste, on a pas mal de goûts en commun donc c'est un bon présage (quoique, ça manque de décadents ).

Parsifal a écrit:

Pas du tout c'est juste que je ne l'ai pas encore lu

Veinard

Ophanin a écrit:

Parsifal a écrit:

Pas du tout c'est juste que je ne l'ai pas encore lu

Veinard

Ophanin voulait dire : précipite toi bien sur

La liste de Parsifal manque un peu de littérature féminine à mon goût (et de littérature d'Ancien Régime aussi d'ailleurs en y réflichissant). Par contre il y a Terry Pratchett et ça c'est une preuve incontestable de culture et d'intelligence

PS : et aussi d'humour.

Cololi a écrit:

Ophanin a écrit:

Parsifal a écrit:

Pas du tout c'est juste que je ne l'ai pas encore lu

Veinard

Ophanin voulait dire : précipite toi bien sur

Oui, précipite-toi sur Henri de Régnier.

Wolferl a écrit:

Parsifal a écrit:

Mishima

Tiens, j'ai prévu de lire Kafka sur le rivage, c'est vraiment bien ? D'après les autres noms de ta liste, on a pas mal de goûts en commun donc c'est un bon présage (quoique, ça manque de décadents ).

Kafla sur le rivage c'est Haruki Murakami, de lui je n'ai lu que Aprés le tremblement de Terre j'avais bien aimé , mais je n'ai pas lu le reste, mais a ce qu'il parait c'est superbe.
Mais de ce que je sais ça n'a rien a voir avec Mishima de lui j'ai lu Le pavillon d'or (magnifique), sa tétralogie La mer de la fertilité, et Les amours interdites (qui est celui que j'ai le moins aimés, même si ça reste bon) et depuis que j'ai vu le film de Shrader sur cet écrivain j'ai envie de lire la maison de Kyoko mais il n'a toujours pas été traduit en français (on doit pouvoir le trouver en anglais), en tout cas je te confirme que Mishima c'est superbe!

Francesco a écrit:

La liste de Parsifal manque un peu de littérature féminine à mon goût (et de littérature d'Ancien Régime aussi d'ailleurs en y réflichissant). Par contre il y a Terry Pratchett et ça c'est une preuve incontestable de culture et d'intelligence

PS : et aussi d'humour.

Oui c'est vrai que la littérature féminine est très peu représenter mais bon ça ne m'empêche pas d'aimer des écrivains comme Colette (mais encore une fois je connais mal) et d'avoir envie de découvrir des écrivains comme Jane Austen, Georges Sand, les soeurs Brontë et quelqu'un que j'aimerais beaucoup lire c'est Virginia Woolf.

Sinon Terry Pratchett c'est génial et puis mémé Ciredutemps est la femme de ma vie (entre elle et Audrey Hepburn mon coeur balance )

Belle liste Parsifal, surtout quand on y voit Gracq

Mais je suis toujours déçu de ne quasiment jamais trouver dans les top listes mes deux auteurs british favoris: j'ai nommé Thomas Hardy et John Cowper Powys.

Parsifal a écrit:

... quelqu'un que j'aimerais beaucoup lire c'est Virginia Woolf.

Fonce. Comment ai-je fait pour l'oublier celle-là ?

Tiens on a un tout petit peu parler il n'y a pas longtemps dans le topic lecture de John Cowper Powys , je n'ai jamais lu mais il fait partie de ma liste des auteurs a découvrir

Parsifal a écrit:

Tiens on a un tout petit peu parler il n'y a pas longtemps dans le topic lecture de John Cowper Powys , je n'ai jamais lu mais il fait partie de ma liste des auteurs a découvrir

Bonne initiative. Il faut commencer par Givre et Sang

http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/john-cowper-powys-entre-givre-et-21611

J'avais il y a peu (et sans succès) demandé des renseignements au sujet de cet auteur( cf. Les Enchantements de Glastonbury)

Ce serait chouette si tu pourvais nous parler un peu de Powys, de son style, de ce que tu aimes chez lui...

En vrac: Balzac. Steinbeck. Faulkner. Buzzati. Burgess. Gautier. Baudelaire. Andersen. Tourgueniev. Zola. Rimbaud. Cervantès. Goethe. Heine. Dickinson. Whitman. Hawthorne... et Sophie Rostopchine.

Ophanin a écrit:

Cololi a écrit:

Ophanin a écrit:

Parsifal a écrit:

Pas du tout c'est juste que je ne l'ai pas encore lu

Veinard

Ophanin voulait dire : précipite toi bien sur

Oui, précipite-toi sur Henri de Régnier.

Anti-proust, pro-glass, Ophanin mon ptit

Cololi a écrit:

Ophanin a écrit:

Cololi a écrit:

Ophanin a écrit:

Parsifal a écrit:

Pas du tout c'est juste que je ne l'ai pas encore lu

Veinard

Ophanin voulait dire : précipite toi bien sur

Oui, précipite-toi sur Henri de Régnier.

Anti-proust, pro-glass, Ophanin mon ptit

Parfois j'ai l'impression que Calbo et Cololi sont une seule et même personne.
On est bien sûr du contraire ?

Ma plume a subit l'influence calboienne je dois bien le reconnaître

Francesco a écrit:

Parfois j'ai l'impression que Calbo et Cololi sont une seule et même personne.
On est bien sûr du contraire ?

Calbo ne joue pas d'orgue, voilà la différence.

Parsifal a écrit:

Wolferl a écrit:

Parsifal a écrit:

Mishima

Tiens, j'ai prévu de lire Kafka sur le rivage, c'est vraiment bien ? D'après les autres noms de ta liste, on a pas mal de goûts en commun donc c'est un bon présage (quoique, ça manque de décadents ).

Kafla sur le rivage c'est Haruki Murakami, de lui je n'ai lu que Aprés le tremblement de Terre j'avais bien aimé , mais je n'ai pas lu le reste, mais a ce qu'il parait c'est superbe.
Mais de ce que je sais ça n'a rien a voir avec Mishima de lui j'ai lu Le pavillon d'or (magnifique), sa tétralogie La mer de la fertilité, et Les amours interdites (qui est celui que j'ai le moins aimés, même si ça reste bon) et depuis que j'ai vu le film de Shrader sur cet écrivain j'ai envie de lire la maison de Kyoko mais il n'a toujours pas été traduit en français (on doit pouvoir le trouver en anglais), en tout cas je te confirme que Mishima c'est superbe!

Honte à moi...

J'ai bêtement confondu, en plus en ayant lu deux nouvelles de Mishima Papillon et La Lionne. J'avais bien aimé cette dernière, mais sans plus, ça ne m'a pas beaucoup marqué.

Une petite liste : Balzac, Hugo, Pouchkine, Tourguéniev, Bounine, Gogol, Tolstoï, Dolstoïevski, Boulgakov, Gorki, Hemingway, Filtzgerald, Steinbeck, Proust, Wild, [Gautier (le styliste..euh ? )], etc...

Ophanin a écrit:

Oui, précipite-toi sur Henri de Régnier.

Ophanin a écrit:

Vinogradovsky a écrit:

Wild

Oscar ? Il y a un "e" à Wilde.

Je voulais faire un jeu de mot.

DavidLeMarrec a écrit:

Ophanin a écrit:

Oui, précipite-toi sur Henri de Régnier.

Je ne connais de lui que Le Vase mais c'est un poème que j'aime beaucoup. Il est en tout nettement moins difficile à comprendre que ceux de ses confrères symbolistes de l'époque. Peut-être est-ce dû à ses tendances parnassiennes?

Tiens, un petit sondage "poésie du XIXème siècle": vous êtes plutôt Romantisme, Parnasse ou Symbolisme (ou autre chose)?

Pour ma part, j'ai un attrait fort marqué pour les thèmes, les climats et l'esthétique symbolistes même si je suis toujours frustré par le caractère irréductiblement abscons de ces oeuvres (traduction: je ne comprends pas bien tout). Je suis plutôt admiratif devant les parnassiens mais leurs poèmes ne m'exaltent pas des masses. Quant aux romantiques, ils me sont fort sympathiques et il y a indéniablement de belles choses chez eux mais leurs préoccupations me paraissent si lointaines (« la forme vieille » selon Rimbaud) et parfois un peu puériles (grands pleurnichards rebelles).

Symbolisme donc.

Cello a écrit:

Tiens, un petit sondage "poésie du XIXème siècle": vous êtes plutôt Romantisme, Parnasse ou Symbolisme (ou autre chose)?

Ca dépend vraiment des auteurs, en ce qui me concerne. Il y en a beaucoup que je trouve ennuyeux et quelques-uns magistraux, dans chaque catégorie.

De Régnier il faut lire la Cité des Eaux, Cello.

Un peu comme David, je n'ai pas de préférence. Mais il faut dire que je m'intéresse à la poésie depuis peu de temps. (tout me semblait trop nunuche avant)

Pour l'instant : Victor Hugo m'amuse, c'est tellement excessif. Baudelaire me charme comme au premier jour. Régnier me transporte quoique j'en lise. Mirmont me touche toujours. Verlaine aussi. Mais Rimbaud, je n'y arrive pas. Mallarmé non-plus, même si ça fini par être assez fun quand on ne cherche pas à comprendre ce qu'il raconte. ... Je serais plutôt parnassien, alors ?

Ophanin a écrit:

Mallarmé non-plus, même si ça fini par être assez fun quand on ne cherche pas à comprendre ce qu'il raconte. ...

Y a-t-il plus musical que Mallarmé ?

Citation :

La lune s'attristait. Des séraphins en pleurs
Rêvant, l'archet aux doigts, dans le calme des fleurs
Vaporeuses, tiraient de mourantes violes
De blancs sanglots glissant sur l'azur des corolles.
C'était le jour béni de ton premier baiser.
Ma songerie aimant à me martyriser
S'enivrait savamment du parfum de tristesse
Que même sans regret et sans déboire laisse
La cueillaison d'un Rêve au coeur qui l'a cueilli.
J'errais donc, l'oeil rivé sur le pavé vieilli
Quand avec du soleil aux cheveux, dans la rue
Et dans le soir, tu m'es en riant apparue
Et j'ai cru voir la fée au chapeau de clarté
Qui jadis sur mes beaux sommeils d'enfant gaté
Passait, laissant toujours de ses mains mal fermées
Neiger de blancs bouquets d'étoiles parfumées.

Musical, je ne sais, rigolo sûrement.

Il papote tout seul, Stéphane. Il se regarde papoter.

Ophanin a écrit:

De Régnier il faut lire la Cité des Eaux, Cello.

Oui, j'ai repéré ça, merci.

Ophanin a écrit:

Pour l'instant : Victor Hugo m'amuse, c'est tellement excessif. Baudelaire me charme comme au premier jour. Régnier me transporte quoique j'en lise. Mirmont me touche toujours. Verlaine aussi. Mais Rimbaud, je n'y arrive pas. Mallarmé non-plus, même si ça fini par être assez fun quand on ne cherche pas à comprendre ce qu'il raconte. ... Je serais plutôt parnassien, alors ?

Sans Gautier, de Banville, de Lisle, Prudhomme ni de Heredia dans ta liste?

Cello a écrit:

Sans Gautier, de Banville, de Lisle, Prudhomme ni de Heredia dans ta liste?

J'ai du survoler de Lisle et Prudhomme. Ça n'a pas du me marquer.

Heredia, le nom est amusant, tu me conseillerais quoi ? (chacun ses critères )

Cello a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Ophanin a écrit:

Oui, précipite-toi sur Henri de Régnier.

Je ne connais de lui que Le Vase mais c'est un poème que j'aime beaucoup. Il est en tout nettement moins difficile à comprendre que ceux de ses confrères symbolistes de l'époque. Peut-être est-ce dû à ses tendances parnassiennes?

Tiens, un petit sondage "poésie du XIXème siècle": vous êtes plutôt Romantisme, Parnasse ou Symbolisme (ou autre chose)?

Pour ma part, j'ai un attrait fort marqué pour les thèmes, les climats et l'esthétique symbolistes même si je suis toujours frustré par le caractère irréductiblement abscons de ces oeuvres (traduction: je ne comprends pas bien tout). Je suis plutôt admiratif devant les parnassiens mais leurs poèmes ne m'exaltent pas des masses. Quant aux romantiques, ils me sont fort sympathiques et il y a indéniablement de belles choses chez eux mais leurs préoccupations me paraissent si lointaines (« la forme vieille » selon Rimbaud) et parfois un peu puériles (grands pleurnichards rebelles).

Symbolisme donc.

Avant 20 ans on aime les romantiques, et si tout va bien, après, on va vers le parnasse.

Ophanin a écrit:

Cello a écrit:

Sans Gautier, de Banville, de Lisle, Prudhomme ni de Heredia dans ta liste?

J'ai du survoler de Lisle et Prudhomme. Ça n'a pas du me marquer.

Heredia, le nom est amusant, tu me conseillerais quoi ? (chacun ses critères )

Oh, j'ai vraiment survolé aussi. Comme je l'ai dit, les parnassiens ne me fascinent pas au-delà de la maîtrise de la forme. Pour de Heredia, son recueil Les Trophées est quand même connu. J'aime bien ce poème assez chatoyant:

Le Récif de corail

Le soleil sous la mer, mystérieuse aurore,
Eclaire la forêt des coraux abyssins
Qui mêle aux profondeurs de ses tièdes bassins,
La bête épanouie et la vivante flore.

Et tout ce que le sel ou l'iode colore,
Mousse, algue chevelue, anémones, oursins,
Couvre de pourpre sombre, en somptueux dessins,
Le fond vermiculé du pâle madrépore.

De sa splendide écaille éteignant les émaux,
Un grand poisson navigue à travers les rameaux;
Dans l'ombre transparente, indolemment il rôde;

Et, brusquement, d'un coup de sa nageoire en feu,
Il fait, par le cristal morne, immobile et bleu,
Courir un frisson d'or, de nacre et d'émeraude.

Renard a écrit:

Avant 20 ans on aime les romantiques, et si tout va bien, après, on va vers le parnasse.

Et le symbolisme, c'est quand on est gâteux alors? Je le savais...

Cello a écrit:

Le fond vermiculé du pâle madrépore.

Merci quand même. Mais non, ce n'est pas pour moi.

Oui, Heredia, quelle abomination
Parmi les choses connues de lui il y a aussi ça, Les conquérants :

Citation :

Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal
Fatigués de porter leurs misères hautaines
De Palos de Moguer, routiers et capitaines
S'en allaient ivres d'un rêve héroïque et brutal.

Ils allaient conquérir le fabuleux métal
Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines,
Et les vents alizés inclinaient leurs antennes
Aux bords mystérieux du monde occidental.

Chaque soir espérant des lendemains épiques,
L'azur phosphorescent de la mer des Tropiques
Enchantait leur sommeil d'un mirage doré;

Ou penchés à l'avant des blanches caravelles,
Ils regardaient monter en un ciel ignoré
Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles.

On y trouve notamment une des pires périphrases imaginables pour désigner l'or...

Dis moi Ophanin, qu'est ce que tu n'aimes pas chez Proust?

Les sujets qu'il aborde, le ton qu'il emploi, le style ampoulé par la longueur des phrases... Ça m'assomme ou ça m'indiffère. Et pourtant, j'ai commencé plusieurs fois Du côté de chez swan ; on ne peut pas dire que je n'ai pas essayé.