Un ami m'a un jour fait fort justement remarquer, et lui-même me semble t-il tirait ses sources d'un texte existant déjà, que le vocabulaire français est clairement phallocrate. Quelques exemples, ceux dont je me souviens et ceux que je retrouve par déduction, mais ils sont en fait bien plus nombreux :
Un salaud, c'est un type qui vous fait des crasses.
Une salope, c'est une pute.
Un péripatéticien, c'est un philosophe.
Une péripatéticienne, c'est une pute.
Un courtisan, c'est un homme qui évolue dans le sillage d'un puissant.
Une courtisane, c'est une pute.
Un intrigant, c'est un homme qui complote pour arriver à ses fins.
Une intrigante, c'est une pute.
Un homme public, c'est un homme qui évolue dans la sphère publique.
Une femme publique, c'est une pute.
Un homme de mauvaise vie, c'est un homme qui consomme alcool ou drogues.
Une femme de mauvaise vie, c'est une pute.
Etc. etc.
A part cela, je ne suis pas tellement convaincu que l'homme et la femme soient
si différents que cela. Que des contextes sociaux, et avant toute chose plusieurs siècles de domination phallocrate ou patriarcale, ait pu engendrer des différences de perception de la vie importante, c'est un fait. Mais cela peut se retrouver dans bien d'autres domaines : religieux, ethniques, économiques, etc. Rien n'a prédisposé génétiquement le peuple Juif à être tellement replié sur lui-même en Europe durant tant de siècles : ce repli était une résultante d'un antisémitisme naturellement admis dans la sphère sociale majoritairement chrétienne, et agrémenté de ci de là par quelques pogroms sporadiques. De la même manière, les athées sont des gens comme les autres, mais une domination religieuse ahurissante les a bien souvent amenés à flirter avec les extrêmes, de droite comme de gauche d'ailleurs, durant les périodes les plus chaudes de l'histoire européenne, ou encore aujourd'hui aux Etats-Unis, voire dans les pays à forte prédominance islamique.
Mais si la femme avait été traitée et considéré à l'égal de l'homme dés le commencement, je ne suis pas certain que les différences que l'on met en relief aujourd'hui serait tellement marquées.
Le féminisme est un combat louable que je soutiens sans réserve, mais on peut y observer les mêmes travers que dans n'importe quelle autre émanation humaine : paranoïa, futilités, hystérie et magouilles. Ces travers sont loin de qualifier la majorité des militantes féministes, loin de là, mais ils existent tout de même. Sans doute dans les mêmes proportions qu'au sein de n'importe quelle cellule militante, organisation sportive, ou autres. Donc, hélas, la femme ne semble pas exempte des défauts dont on affuble bien souvent les hommes seuls.
Difficile d'en vouloir à certaines d'avoir envie de se venger après tout ce que les générations précédentes ont pu subir, mais qu'un désir de vengeance soit compréhensible ou non, cela ne le rend pas plus noble !
Je balance tout cela à la va-vite, si je me mets à trop développer je vais me contredire moi-même sur certains points alors que j'ai horreur de ça, mais bon voilà en somme quelles seraient les prémices de ma réflexion sur le sujet.
Quant à savoir si la femme est l'avenir de l'homme, je doute en tout cas qu'elle soit le mien...
