Fantasy, Sf, Horreur, Fantastique et Bit-lit

En tout cas, je vois qu'il n'a pas marqué que moi, celui-là!
Je me souviens de quelques passages difficiles, oui, mais les combinaisons de chiffres je ne me rappelle pas.
Il y avait des trucs de ce genre aussi dans la Quête du Graal.

Il y a des rééditions de ces livres, avec des pochettes hideuses malheureusement.

C'était super les livres dont vous êtes le héros!
Dans les Défis Fantastiques j'aimais beaucoup la série des Zagor (Le Sorcier de la montagne de feu, Retour à la montagne de feu et La Légende de Zagor) le dernier étant mon préféré (en soit c'est exactement la même structure que les autres, mais il avait une saveur un peu plus romanesque, et puis le décors du vieux château labyrinthique me plait plus, que celui de la vieille montagne labyrinthique).

Sinon j'ai moi aussi été marqué par Sorcellerie (bien que je ne l'ait jamais terminé, il faut que je m'y remette quand j'aurais un peu de temps)

J'avais à l'époque un petit paquet de Loup solitaire, le concept était sympa mais c'était en effet beaucoup moins vicieux (et donc intéressan, à terme) que d'autres séries, et ça se répétait pas mal. Comme probablement beaucoup de lecteurs de ces livres, je garde aussi les Sorcellerie comme référence, je pense que l'immense pavé qu'était la Couronne des Rois a marqué quelques générations

Vu les réactions, Cello avait vu juste: il fallait ouvrir un fil dédié: https://classik.forumactif.com/t8993-les-livres-dont-vous-tes-le-hros#1133570

Je viens de terminer La Tour de Verre de Silverberg.

L'auteur introduit dans son univers futuriste les enjeux des mouvements contestataires des 60's (notamment la lutte pour les droits civiques).

Encore un grand cru de cet écrivain surdoué!

Je passe au cycle de Terremer d'Ursula Le Guin :

Quelqu'un ici s'est-il déjà lancé dans La Geste des Princes-Démons de Jack Vance ?

C'est un cycle qui sur le papier m'intéresse bien, mais j'ai un peu peur que ce soit répétitif au long des 5 volumes.

Roquefort a écrit:

Quelqu'un ici s'est-il déjà lancé dans La Geste des Princes-Démons de Jack Vance ?

C'est un cycle qui sur le papier m'intéresse bien, mais j'ai un peu peur que ce soit répétitif au long des 5 volumes.

Oui, moi, mais ça fait si longtemps!

Et tu en as un bon souvenir ?

C'est à dire que chez Jack Vance il y a plusieurs cycles.   , donc mon souvenir risque de ne pas être très fiable .

J'étais justement en train de chercher si j'avais toujours les livres.

Je me souviens avoir beaucoup aimé "Le Cycle de Tschaï".  

Que pense tu de tes débuts chez Ursula Le Guin Arnaud?
C'est une de mes romancières préférées (et pas que dans le genre de la fantasy ou de la SF, je trouve un peu ridicule de les séparer des autres genres persos mais bon )

Je viens de terminer le premier volet du cycle de Terremer (le sorcier de Terremer). Au début ça m'a un peu effrayé, j'ai cru me retrouver dans un Harry Potter (l'école des magiciens, tout ça...), mais ça s'améliore nettement par la suite.Globalement, ça n'est pas mal du tout. Très originale cette idée de décentrer discrètement le héros (par allusions on comprend qu'il n'est pas tout à fait un WASP ). Je commence tout juste les tombeaux d'Atuan.

Ah non ça n'a rien a voir avec Harry Potter, malgré l'école de magicien, le rapport a la magie y est bien plus interessant, plus mystique, plus mystérieux et beaucoup plus inquiétant (il y a clairement un cout a payer). C'est un vrai voyage initiatique. Je trouve son écriture très belle, simple, mais c'est la simplicité des contes (je crois qu'elle a dit avoir repris le motif de l'ombre d'un conte d'Andersen, et il y a quelque chose de la poésie d'Andersen dans Terremer).
Effectivement je crois qu'aucun de ses héros ne correspond au type WASP (mais ce n'est jamais asséné bêtement façon social justice warrior, comme tu dit c'est toujours amené par petite touche).
Le début des tombeaux est pour le coup assez sombre si je me souviens bien, on est loin d'Harry Potter

Il faut savoir que Le Guin était la fille d'un anthropologue et que ça eut un grand impact sur sa formation intellectuel et que ses romans reflètent cette dimension, ses mondes imaginaires ne sont plus juste une histoire ou une géographie fictives mais une anthropologie fictive. Je me souviens d'avoir lu un de ses romans (la vallée de l'éternel retour je crois) a la structure complétement éclatée ou des passages narratifs normaux sont entrecoupé de fragments de contes, poèmes, pièces de théâtres, accompagné de notes décrivant les mœurs, us et coutumes d'une culture complétement exotiques et l'on se rend progressivement compte que c'est censé être notre future.

Rubato a écrit:

Roquefort a écrit:

Quelqu'un ici s'est-il déjà lancé dans La Geste des Princes-Démons de Jack Vance ?

C'est un cycle qui sur le papier m'intéresse bien, mais j'ai un peu peur que ce soit répétitif au long des 5 volumes.

Oui, moi, mais ça fait si longtemps!

Si me souviens bien, c'est une histoire de traque, de vengeance en cinq épisodes.
Effectivement il y a un petit effet répétitif.
Mais j'y étais allé jusqu'au bout.

5 volumes qui au total font autour de 1400 pages.

Terminé le cycle de Terremer d'Ursula Le Guin.
Tehanu, le quatrième et dernier tome du cycle m'a énormément déçu.

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Je repars encore et toujours avec Silverberg

arnaud bellemontagne a écrit:

Terminé le cycle de Terremer d'Ursula Le Guin.
Tehanu, le quatrième et dernier tome du cycle m'a énormément déçu.

Ah pas encore lu celui-là par contre, et les autres?

Les autres ça allait, mais je trouve que globalement ça manque de l'élan et du souffle épique propre à l'Heroic Fantasy des Tolkien and co. que j'apprécie.

Ah c'est certains que ce n'est pas son but, la poésie de ses romans n'est pas vraiment épique, c'est plus intime. Elle n'est pas forcément porté sur le bruit et la fureur.
Sa science fiction est plus formaliste, si je puis dire, et te plairait peut être plus.

• Philip K. DICK: Ubik
10/18, 1969

J’en suis au moment où Joe Chip et son groupe de neutralisateurs rentrent en catastrophe sur Terre. Je dois avouer que je me force un peu pour continuer la lecture.

Sur le fond, je vois bien qu’il y a plein de thématiques que je pourrais trouver intéressantes (l’emboîtement de scénarios paranoïaques, les paradoxes des futurs contingents, la gestion de la mort - et j’imagine, à travers les «publicités» en italiques en tête de chaque chapitre, une réflexion sur le caractère totalitaire de la société de consommation...) mais qui ont quand même un air de déjà-vu. Disons qu’il y faudrait un récit qui me captive davantage; là, je trouve que ça sent souvent le délayage (tout le contraire des ellipses successives du premier volume de Fondation d’Asimov) et les personnages sont moyennement passionnants (peut-être parce que trop recyclés par la suite: les rapports de Joe Chip et Pat font assez penser à du Houellebecq.)

Bon, je vais quand même aller jusqu’au bout - peut-être y aura-t-il des changements de perspective vertigineux?

Je ne sais pas si tu le trouveras vertigineux mais oui il y a un sacré-changement de perspective (pour autant que je m'en souvienne je ne l'ai pas relu depuis longtemps et K Dick aime beaucoup les retournements vertigineux, avec parfois emboiter les uns dans les autres), j'avoue que de K. Dick je préfère Coulez mes larmes dit le policier

Je trouve Dick bien plus percutant dans la forme brève de la nouvelle. Les romans m'ont toujours un brin ennuyé, il y a un manque de rythme. Je n'ai pas fini Ubik, pas plus que Le maître du haut château. Il n'y a que Les androïdes rêvent de moutons électriques qui m'ait un peu tenu en haleine. Alors que j'ai dévoré les nouvelles. As-tu essayé, Benedictus?

J'en ai lu quelques-unes il y a longtemps. Ça m'avait fait l'effet d'une sorte de Borges pour ados (je le dis sans sarcasme: ça m'avait fait l'effet de proposer des paradoxes logiques et des univers clos et labyrinthiques assez borgésiens, mais où l'univers des bibliothèques aurait été remplacé par celui de la SF.)

Oui il y a de ça mais K. Dick me semble avoir un ton et des préoccupation suffisamment trés personnelle et assez différentes de celles de Borges.

C'est curieux je trouve ses nouvelles encore plus inégale que ses romans (il y a des choses superbes mais a côté d.histoire écrite au kilometre ou K. Dick semble être en pilote automatique) J'avais beaucoup aimé Ubik mais je ne le citerais pas comme son meilleurs livre (bien qu'il fasse partie des grandes réussite), et Le Maitre du Haut Château disons que le concept est plus fascinant que son application.
Mais le dieu venu du centaure, les androïdes rêvent-ils de moutons électriques, Docteur Bloodmoney, coulez mes larmes c'est du très bon!

D'accord avec Parsifal, l'idée du Maître du Haut Château est intéressante mais le roman en lui-même est désespérant de linéarité et le Dieu venu du Centaure est absolument passionnant.

Bon, je crois que j'ai définitivement décroché d'Ubik...

En revanche, je viens de commencer un truc qui s'appelle Les Brillants, d'un certain Marcus Sakey, et qui jusque là me tient plutôt en haleine (j'en suis à peu près à la moitié - mais ce n'est apparemment que le premier volume d'une trilogie.) Ce n'est peut-être pas exactement de la SF (d'ailleurs c'est publié comme «thriller» dans la collection Folio Policier.) Disons que (pour l'instant), ça ressemble à un thriller politique mais le point central qui fonde tout le récit est bien un argument de SF. Quelqu'un connaît?

Jamais entendu parler.

Je viens de terminer Les Profondeurs de la Terre de Robert Silverberg.

Une passionnante transposition à la mode SF mystique et hallucinée du fameux Au Coeur des Ténèbres de Joseph Conrad.

Un grand Silverberg de plus (que je considère comme le plus grand auteur vivant de SF).

Silverberg : Le Fils de l'Homme



L'exploration par Clay, sorte d'Adam psychédélique, d'un univers onirique et bariolé.

Sans doute un des romans les plus puissamment lyriques de Silverberg qui fait montre ici de toutes ses qualités de styliste.

Vance : La Planète Géante



Intrigue squelettique et personnages transparents.
Vraiment pas la SF que j'aime...

Silverberg : L'Oreille Interne


David Selig est un télépathe confronté à l'irrémédiable perte de son don.

Un livre touchant et mélancolique qui consacre une fois de plus la sidérante maîtrise de l'écrivain Silverberg.

Silverberg : Le Livre des Crânes


4 étudiants roulent vers l’Arizona en quête d’immortalité.
Mais la vie éternelle à un prix. Seuls deux d'entre eux pourront y accéder. Les deux autres devront mourir...

Immortalité, exploration de soi, problématiques spirituelles…tous les thèmes chers à Silverberg sont ici comme synthétisés dans ce roman brillant.

Petit bémol, un dénoument un peu rapide…

arnaud bellemontagne a écrit:

Un grand Silverberg de plus (que je considère comme le plus grand auteur vivant de SF).

En incluant les morts, ça donne quoi ?

Ca donne Silverberg parmi les 4 ou 5 plus grands (parmi K.Dick, Herbert, Asimov...).
AMHA bien sûr.

Merci. Pas encore essayé Herbert (mais ce que tu dis de Silverberg fait que je poursuivrai peut-être par là !).

C'est à dessein que tu ne m'avais pas recommandé ce Silverberg?

(Asimov, j'ai adoré le premier volume de Fondation, mais de moins en moins ceux qui suivaient; Herbert, j'avais trouvé ça )

Le problème avec Silverberg c'est qu'il a tant écrit...

Pas évident d'en conseiller un en particulier...

Concernant le Livre des Crânes, il y a un petit côté Stephen King avant la lettre qui fait que ça n'est pas celui que je te conseillerais en priorité.

arnaud bellemontagne a écrit:

Ca donne Silverberg parmi les 4 ou 5 plus grands (parmi K.Dick, Herbert, Asimov...).
AMHA bien sûr.

Que pensez-vous de P.J.Farmer?
que j'inclus parmi les 5 "grands"

De Farmer, je retiens surtout son brillant cycle du monde du Fleuve (même si le dernier volume est un peu moins inspiré).

Je me (re)lance dans le cycle de Majipoor

Silverberg : Le Château de Lord Valentin

La revue "la recherche" N° de juillet-août 2019 a consacré son dossier au thème "du hasard au coeur des sciences", et Jean-Luc Gautero (Université Nice Sophia Antipolis ) traite du " hasard, héros de science-fiction ".

Ci-dessous les titres cités dans cet article et un extrait des commentaires de Jean-Luc Gautero
. Cycle Elric le nécromancien-Michael Moorcock (1960-1970)
Les seigneurs du chaos s'opposent aux seigneurs de la loi, incarnant le déterminisme des lois de la nature

. Loterie solaire-Phil K.Dick (1955)
. Le sceptre du hasard-Gérard Klein (1968)
Probabilités, jeux de hasard et questions de pouvoirs

. Nous-Ievgueni Zamiatine (1920)
. 1984-Georges Orwell (1949)
Antagonisme entre hasard et pouvoir

. L'homme stochastique-Robert Silverberg (1975)
Si le hasard existe ? est-il maîtrisable ?

. Le cycle Fondation-Isaac Asimov (1942-1953-
La mécanique statistique appliquée aux ensembles humains

. Psychohistoire en péril-Donald Kingsbury (2001)
Psychohistoire et thermodynamique

. Les pionniers du chaos-Norman Spinrad (1967)
L'entropie augmente avec le désordre

. Un coup de tonnerre-Ray Bradbury (1952)
L'exemple du papillon

. Autant en emporte le temps-Ward Moore (1955)
Les confédérés ont gagné la guerre de sécession

. Fatherland-Robert Harris (1992)
Les Alliés ont perdu la seconde guerre mondiale

. Chronique des années noires-Kim Stanley (2002)
Impact des épidémies de peste du moyen-âge sur l'expansion de l'Europe

. Le maître du haut château-Philip K.Dick
Les Alliés ont perdu la seconde guerre mondiale

. La brèche dans l'espace-Philip K.Dick (1966)
Voyage à époque constante dans des univers différents

. Le cycle à la croisée des mondes-Philipp Pullman (1995-2000)
Des univers naissent de bifurcations quantiques

. l'autre moitié de l'homme-Joanna Russ (1975)
Id°

. Le jardin aux sentiers qui bifurquent-José Luis Borgès (1951)

. Réalité partagée-Nancy Kress (2000)
Le hasard destructeur

. Les maîtres du hasard-Charles Tubb (1964)
L'intellect agit sur les probabilités

. Le rhume-Stanislas Lem (1975)
Hasard et nécessité dans une enquête policière

Halloween oblige :

charles.ogier a écrit:

La revue "la recherche" N° de juillet-août 2019 a consacré son dossier au thème "du hasard au coeur des sciences", et Jean-Luc Gautero (Université Nice Sophia Antipolis ) traite du " hasard, héros de science-fiction ".

Ci-dessous les titres cités dans cet article et un extrait des commentaires de Jean-Luc Gautero

. L'homme stochastique-Robert Silverberg (1975)
Si le hasard existe ? est-il maîtrisable ?

Je l'ai lu il y a quelques semaines. Un bon cru de Silverberg sur le thème classique de la prévision du futur.


Je viens également d'achever celui-ci :
Silverberg : L'Homme Programmé


Un passionnant "Struggle for Life" entre deux esprits enfermés dans un même corps.

Le corpus de Silverberg semble inépuisable...

Silverberg : Shadrak dans la Fournaise


La relation complexe entre le dictateur d'un monde post-apocalyptique* et son médecin.

Iain M. Banks : L'Homme des Jeux



Premier volet du cycle de la Culture.

Un poil déçu...je m'attendais à ce que ce soit plus fouillé...peut être dans les volumes suivants.

Iain M. Banks : L'Usage Des Armes


Deuxième tome du cycle de la Culture.

J'ai eu du mal à la finir...c'est laborieux, lent et lourd.

Je crois que je vais m'arrêter là.

Silverberg : Revivre Encore


Un Silverberg captivant et haletant, proche de la thématique du "double" déployée dans l'Homme Programmé.

Je me demande si Silverberg n'est pas l'auteur le plus prolifique de l'histoire de la SF...

Alfred Elton van Vogt
Le monde des Ā (édition définitive de 1970)
Les joueurs du Ā (1956)
La Fin du Ā (1984)

Le monde...
Un incontournable du jeu d'échecs cosmique où nous retrouvons un des thèmes de I.Asimov dans Fondation: les psychohistoriens et les Ā chez A.E.van V.
Mais, qui gouverne donc notre Monde ?

J'ai eu beaucoup de mal avec cette trilogie à l'intrigue erratique et le style d'une platitude sans nom n'aide pas...

arnaud bellemontagne a écrit:

J'ai eu beaucoup de mal avec cette trilogie à l'intrigue erratique et le style d'une platitude sans nom n'aide pas...

style d'une platitude sans nom
Effectivement, écriture monotone.

cette trilogie
A.E.van V. aurait pu se dispenser du 3ème tome.

intrigue erratique
intrigue au sens du CNRTL "Action occulte savamment combinée en vue d'assurer le succès d'une entreprise, d'obtenir quelque avantage, de nuire à quelqu'un".
La multiplication des joueurs dans le 2ème tome est un peu la loi du genre pour accroître le "mystère" (et compenser l'écriture monotone ?). P.J.Farmer a souvent utilisé ce procédé, mais avec plus de finesse.

Robert Silverberg : Résurrections (62)


Un petit roman rapide sur un thème essentiel et récurrent de Silverberg : l'immortalité.

arnaud bellemontagne a écrit:

Robert Silverberg : Résurrections (62)


Un petit roman rapide sur un thème essentiel et récurrent de Silverberg : l'immortalité.

et sur le même thème "Jack Barron et l'éternité" de Norman Spinrad.