Enregistrement Live de Hamburg d'octobre 2008
Performer: Stuart Skelton (Tenor / Siegmund), Yvonne Naef (Alto / Sieglinde), Deborah Polaski (Soprano / Brünnhilde),
Falk Struckmann (Baritone / Wotan), Mikhail Petrenko (Bass / Hunding), Keanne Piland (Mezzo Soprano / Fricka)
Conductor: Simone Young
Orchestra/Ensemble: Hamburg Philharmonic Orchestra, Hamburg Philharmonic Choir
Un de mes opéras préférés!
Et pas facile de trouver la distribution idéale...
J'aime beaucoup la version de 1940 dirigée par Leinsdorf avec les mythiques Lehmann, Melchior et surtout Marjorie Lawrence... mais évidemment le son a ses limites.
La version studio du même Leinsdorf avec Vickers/Brouwenstijn/London et Nilsson a des qualités et défaut complémentaires de celle célèbre de Solti; de même avec les versions Haitink et Levine.
La surprise de cette nouvelle version vient à la fois d'une prise de son Live assez réussie (très naturelle malgré un niveau d'enregistrement plus faible que d'accoutumée), une distribution très homogène (j'y reviendrai) et surtout la direction inattendue de Simone Young!
Heureusement quelque part car je trouve les décors de cette production particulièrement laids, mais ça on ne les verra pas sur les CDs audio...
Je disais donc que je trouvais la direction de Simone Young, plus qu'adéquate, inspirée et évidente : il suffit d'écouter la chevauchée aux tempis parfaits!
Avant d'acquérir ce coffret, j'ai pu lire que la faiblesse de ce coffret était la Sieglinde mal distribuée de Yvonne Naef qui est une alto et aurait dû chanter Fricka.
Mais je trouve la Fricka de Jeanne Piland excellente... et la Sieglinde d'Yvonne Naef plus qu'excitante, la vraie révélation de ce coffret! Son timbre est sombre mais convient à celui de Sieglinde avec des aigus lumineux et des élans qui ne sont pas sans rappeler... Anja Silja!
Stuart Skelton est un bon Siegmund même si ses "Wälse" un peu trop tenus rappellent les excès de Melchior à une époque...
Struckmann chante et interprète Wotan au bon moment, il est magnifique!
Je garde la Brünnhilde de Polaski pour la fin.
Elle n'est plus toute jeune mais elle est la Valkyrie!
On sent qu'elle connaît parfaitement ses moyens et plus d'une fois, de façon assez habile, elle sait masquer quelques problèmes, mais avec quel art! Dans les grands moments elle se donne toujours complètement et on lui pardonne alors tout.
Son Elektra m'avait déjà épaté, dans die Walküre c'est grandiose : les inflexions, les nuances, et la familiarité innée avec le personnage, décidément Deborah est une grande!