Rien que son nom fait trembler bon nombre de personnes. Il faut dire que dans le genre voix étrange, on fait difficilement mieux.
Elle fait ses débuts scéniques en 1972, à l'âge de 21 ans. Dès 1976, elle a fait ses débuts sur les plus grandes scènes européennes : London. Berlin, Hambourg, Munich, Bruxelles, Paris, Lisbon, Zurich, Madrid, Barcelone et Vienne. Cette dernière ville deviendra un petit peu sa maison puisqu'elle va énormément y chanter, devenant par exemple une soprano très appréciée par Giuseppe Sinopoli qui lui confiera un certain nombre assez inchantable.
Possédant une technique qui n'appartient qu'à elle, son répertoire peut être large, plus de 50 rôles depuis Gluck jusqu'à Strauss. C'est Verdi qui reste son centre de répertoire avec 19 rôles (dont Abigaille, Odabella, mais aussi Violetta par exemple!). Elle chante de tout, sans trop s'occuper de la classification ou du style : passant allègrement de Salomé à Norma en passant par Santuzza ou Leonora de la Forza.
En 1990, elle se tourne vers la musique de chambre, créant même en 1994 un trio avec piano et violoncelle... Elle va alors explorer ce répertoire plus intimiste, chantant Brahms, Mozart ou Menotti. Un disque paraîtra en 2004 avec des mélodies italiennes de la première moitié du XXème siècle.
Elle revient sur scène en 2004 avec Senta et sera la saison prochaine Herodias dans la Salomé de Strauss donnée dans sa version française aux côté de June Anderson.
Mais parlons de la voix! Ce soprano très raide, dur et métallique. Bien sûr ce n'est pas forcément beau. Mais le tempérament est là, le magnétisme aussi. Certains sont allergiques à ces sons droits, ces aigus au laser, ces vocalises mitraillées... Bien sûr, c'est loin d'être très orthodoxe comme façon de chanter. Mais dans les rôles inhumains qu'elle a peu aborder, cela apporte une démesure peu commune. Il faut faire attention avec quoi on la découvre : sa mort d'Isolde ou ses Wesendonck Lieder par exemple sont assez ignobles, sa Salomé fort peu recommandable (fausseté...). Si il n'y a qu'un rôle qui restera aussi marqué par elle pour moi, c'est Odabella (Attila de Verdi).
Parmi sa discographie, je retiendrais principalement trois disques assez facilement trouvables : l'Attila dirigée par Sinopoli en 1980 (avec Ghiaurov et Cappuccilli), le Macbeth dirigé par Sinopoli (avec Renato Bruson, disponible en DVD!) et la Fanciula del West dirigée par Maazel (avec Domingo et Pons).
A chaque fois, ce sont des rôles assez forts, où le caractère est nécessaire. Parce que c'est ça Zampieri : un caractère...
Quelques petits exemples disponibles sur son site Internet :
Attention aussi aux yeux, elle peut faire peur quand on la voit chanter!
Attila : Liberamente or piangi
Macbeth : Vieni, t'affreta
La luce langue
Donc voilà... pour plus d'informations, de photos et d'extraits, je vous donne l'adresse de son site : www.marazampieri.com
(bizarre, ça me faisait une mise en page tout petite, avec presque rien comme texte...
A priori, c'est mieux là...)