Maria Grinberg

Tout est expliqué ici: http://support.google.com/youtube/bin/answer.py?hl=fr&answer=1696878&hl=fr-FR
Ce serait !

J'ai écouté ces Impromptus, je comprends ce que tu entendais par "insoutenable" alexandre. Le No.1 et le No.3 sont d'une profondeur expressive insondable, et quel son, quelle poésie. Elle a tout compris... cet enregistrement est une preuve considérable pour tout philosophe qui veut réhabiliter l'antique lien entre l'art et la technique.
La démarche de Grinberg en tant qu'interprète est vraiment remarquable; elle dit avoir été toute sa vie à la recherche de Beethoven: ce qui compte dans cette phrase et qui dit tout, ce n'est pas tant le nom de Beethoven que la vie et la recherche, qu'elle mène notamment dans ces impromptus à un point d'aboutissement tel que le terme maturité paraît encore bien faible pour le décrire.
Une sorte sagesse dans l'action.
J'aime aussi beaucoup le No.2 et le No.4, qui sont menés autrement qu'en un simple déroulement de notes sans pensée comme on l'entend trop souvent.

Je n'ai jamais réécouté sa Sonate en si mineur... je n'ose pas.

Je la réécoutais ce midi Je pense que tu es prêt maintenant !

Je retente ça ce soir.

Ces Schubert sont également idéaux pour se faire un début d'idée du son réel de Grinberg en salle. C'est fabuleusement timbré (surtout les impromptus n°3 & n°4, peu de pianistes auront réussi à donner de telles couleurs), les duretés sont absentes, le chant jaillit d'une façon tellement naturelle qu'elle en devient troublante. Et cela prouve que les réserves que certains émettent au sujet de son piano dans les sonates de Beethoven sont en grande partie liées aux conditions d'enregistrement. Dans ces Schubert, on a la rare impression d'une dissolution matérielle, il ne reste plus que la musique.

J'ai réussi Merci, Percy

La sonate D.664 de Schubert en concert le 14 octobre 1974, le même soir que les Impromptus.

/watch?v=eBIwyZKkQ4Y
/watch?v=t3xNMM2pGt8
/watch?v=CNmN-Nmk5Ds

Tous les esthètes pourront se retrouver sur cette page : https://www.facebook.com/groups/72019854930/

Et merci Mariefran pour l'upload.

Maria Grinberg interprète la 2° Sonate opus 14 de Prokofiev (1961)
/watch?v=GwiutKSbqAg
/watch?v=GrHXq7Vep14

Super, merci pour ça Mariefran! Magnifique la Sonate de Schubert!

Percy Bysshe a écrit:

Super, merci pour ça Mariefran! Magnifique la Sonate de Schubert!

Cette version de la D.664 est celle que je préfère maintenant, dans le mouvement lent on atteint l'idéal de cette musique. La douleur est terrible mais il n'y jamais la moindre trace de méchanceté ou de perversité. Le sourire est présent, désabusé, mais présent, c'est troublant. Et ce chant, beaucoup de pianistes sont déséquilibrés par les notes répétées à la main droite, mais là ça tient miraculeusement.
On est très très loin de la musique inoffensive parfois décrite, ici tout est beau.


La sonate de Prokofiev m'a étonné par sa rapidité et sa violence, on est presque déjà dans la 6ème.L'andante est terrible, plus que le chant c'est la scansion de la main gauche qui impressionne, on tourne clairement le dos au classicisme qui ressort souvent de cette sonate. Moins essentiel dans l'absolu que ses Schubert, en partie parce-que d'autres pianistes ont également donné des interprétations exceptionnelles de cette sonate, mais c'est de toute évidence une version importante.

Vous trouverez la 5° sonate de Prokofiev (1961) ici

/watch?v=Glpkjb1-fIc
/watch?v=63Bf_Ko50u8

Et la 6° (1974)

/watch?v=ofYnSMDwsxc
/watch?v=_zyhUN7q5MM

J'ai ajouté les liens youtube que j'ai trouvés dans la discographie. Alexandre si tu en as d'autres, fais-moi signe

Je ne sais pas si tu as remonté toute la page facebook, mais en principe tout ce qui est disponible sur youtube y est.

Oui, je l'ai remontée. Il en reste donc plein à ajouter…

Son disque des Romances sans paroles (Mendelssohn) est un sommet, à mon avis du moins– c’est dommage que ce ne soit pas sur musique ouverte parce que tout le monde devrait le connaitre (le reste de son Mendelssohn est là, mais pas les romances.)

Je n'ai pas le droit de les y mettre : cela date de 1967-1968

Mariefran a écrit:

Je n'ai pas le droit de les y mettre : cela date de 1967-1968

Ah -- je me demandais pourquoi elles ne sont pas là. Dommage!

Son intégrale des sonates pour piano de Beethoven paraîtra prochainement chez Melodiya.

C'est une réédition, WoO Les disques Melodiya existaient en séparés, là c'est un coffret - pas cher

Mariefran a écrit:

C'est une réédition, WoO Les disques Melodiya existaient en séparés, là c'est un coffret - pas cher

Tu vas quand même l'acheter pour la forme ?

Je me tate, imagine qu'il y ait une restauration du son

Et puis si c'est un coffret plat qui permet de gagner 2 cm dans les étagères par rapport aux disques séparés, ça vaut la peine

J'ai déjà le coffret plat Venezia

Ce qui serait bien, ce serait de savoir s'ils n'ont pas retrouvé par hasard la première note de l'opus 109...

Pourquoi ne ne l'ont-ils pas rajouté au montage ? Trop de purisme ... et encore un moyen d'abimer l’œuvre. (certes, ici à une échelle symbolique).

Je vous la fais moi la note qui manque, si ça peut vous rendre heureux.

J'ai vu aujourd'hui sur Amazon que l'integrale des sonates pour piano par Maria Griberg chez Melodiya était prévue pour le 24 octobre, au prix de 42 euros.

Mariefran va me répondre que oui, mais ça vaut vraiment le coup cette intégrale? Elle a quoi de plus par rapport aux autres?

Pour Mariefran!

http://www.classiquenews.com/applaudir/lire_article.aspx?article=2106&identifiant=2008717XBPEHQNCKYTLTGWVN9V4QMZBR

olivier le normand a écrit:

J'ai vu aujourd'hui sur Amazon que l'integrale des sonates pour piano par Maria Griberg chez Melodiya était prévue pour le 24 octobre, au prix de 42 euros.

Mariefran va me répondre que oui, mais ça vaut vraiment le coup cette intégrale? Elle a quoi de plus par rapport aux autres?

C'est la meilleure


Je connaissais déjà ce texte mais je ne pense pas qu'on a le droit de le reproduire ici
J'avais donné le lien en première page du fil : http://www.classiquenews.com/applaudir/lire_article.aspx?article=2106&identifiant=2008717XBPEHQNCKYTLTGWVN9V4QMZBR

Pour le texte, je ne savais pas, oups!

Tu peux le retirer, Mariefran?

Tu en avais donné le lien lors de ta présentation de Maria Grinberg, effectivement!

Je suis en train d'écouter l'Appassionata, je comprends....

Tu peux tout à fait éditer tes messages toi-même.

Vu, merci Xavier!

J'ai réécouté son récital Beethoven du 20 avril 1965. Cette fois encore je suis entré en sympathie avec ses humeurs saturniennes, son humilité franciscaine, ce ton irénique (l'apaisement des conflits, désamorcés de l'intérieur), cette décantation ascétique... même si ce pain de pénitence, je ne suis pas sûr qu'il suffise à ma pitance quotidienne.

Préférerais-tu les pianistes impénitents qui font des pains ?

Zeno a écrit:

Préférerais-tu les pianistes impénitents qui font des pains ?

Oui, j'aime aussi Cortot...

Peu de pains chez lui, quand même.

Zeno a écrit:

Peu de pains chez lui, quand même.

Bah, ce n'est pas la réputation qu'on lui prête. Mais il s'en amusait lui-même.

Théo B a écrit:

Ce qui serait bien, ce serait de savoir s'ils n'ont pas retrouvé par hasard la première note de l'opus 109...

En tout cas, s'ils l'ont retrouvée, ils l'ont encore laissée sur le bord du chemin.

Pour ceux et celles () qui aimeraient savoir si la nouvelle édition est une reprise à l'identique de l'ancienne chez Melodiya ou un nouveau travail d'édition sur les bandes, voici deux graphiques déduits de ce même I de l'opus 109. J'ai appliqué, sur tout le mouvement, une amplification de 5,0dB (jusqu'à la limite de saturation). L'analyse de fréquence est présentée sous la fenêtre de Hamming, avec une taille de 512 et une échelle de fréquence linéaire (la fréquence est la variable en abscisse [de 0kHz à 22kHz], l'intensité du signal en ordonnée [de -90dB à -27dB]). On voit que le signal monte au moins jusqu'à 12kHz, sans doute presque 13kHz ; je pense qu'il serait difficile de faire et d'attendre mieux, même si ce n'est sans doute pas parfait.

Spoiler:

D'un autre côté, en grossissant sur le si litigieux de la levée avant la mesure M1 (je veux dire, celui qui n'est pas précédé de la double croche du sol dièse au tout début de la levée, autrement dit la note manquante dont parle Théo), je trouve qu'on détecte de façon assez claire une trace d'édition. En partant de la gauche du graphique, qui correspond au temps 0 du I (le temps est la variable en abscisse [de 0'' à 3,1''], la décomposition spectrale en ordonnée [de 0kHz à 22kHz] pour chacun des deux canaux), on voit bien le fondu en entrée, mais, juste avant le si en question, vers 0,965'', on voit une fine bande plus claire, presque blanche, assez visible par contraste sur le fond bleu. À mon avis, c'est une trace d'édition. Ça m'évoque un peu le travail d'édition d'un ingénieur qui ne devait pas avoir la partition sur les genoux au moment de traiter la bande.

Spoiler:

Pour la première analyse il n'y a qu'un graphique.

Concernant la seconde, je vois bien qu'il y a un graphique qui a des couleurs plus vives que l'autre, mais qu'est-ce que ça signifie concrètement ? Et surtout, à l'avantage de quelle édition se fait la différence ?

alexandre. a écrit:

Pour la première analyse il n'y a qu'un graphique.

Les deux graphiques viennent du même fichier WAV. Celui du haut, c'est en amplifiant de 5dB comme indiqué (ça sert à normaliser les choses, puisque j'amplifie jusqu'à la limite de saturation : c'est dans la perspective d'une comparaison qu'on peut faire), puis en sélectionnant le I tout entier et en faisant son analyse de fréquence. Si on procède de même avec la première édition CD par Melodiya (ou avec la Venezia ou encore avec la Bukok), on doit pouvoir juger, en comparant ce qu'on obtient avec ce que j'ai posté, s'il y a un gain ou non. Je ne l'ai pas encore fait ; je peux le faire à partir de l'édition Melodiya en CD séparés, mais je n'ai ni Venezia ni Bukok. (Je n'aurais pas dû commencer mon deuxième paragraphe par « D'un autre côté... » ; ça induit en erreur.)

Citation :

Concernant la seconde, je vois bien qu'il y a un graphique qui a des couleurs plus vives que l'autre, mais qu'est-ce que ça signifie concrètement ? Et surtout, à l'avantage de quelle édition se fait la différence ?

Dans le deuxième graphique, on ne compare pas deux éditions entre elles ; il s'agit seulement de la nouvelle édition Melodiya en boîtier. Le canal droit est en haut et le gauche en bas (enfin, j'espère ; sinon, c'est simplement l'inverse) ; les différences qu'on voit sur le deuxième graphique sont dues à la prise de son stéréophonique. Je voulais surtout attirer l'attention, dans le second graphique, sur une bande claire très fine, verticale, positionnée à 0,965'' à peu près, juste au moment où le si commence. C'est la première « marche » rouge significative, en commençant par la gauche. Selon moi, cette bande claire très fine et verticale est une trace d'édition, et elle coïncide comme par hasard avec le passage du sol dièse, qui est la note manquante, au si, tout au début de la levée.

Spoiler:

Mariefran,toi qui ne lis pas Diapason, fais une exception pour une fois: il y a une critique dithyrambique de l'intégrale Beethoven de Grinberg!

Mais dithyrambique de chez dithyrambique!

Il y a une chose que je ne savais pas, c'est que Argerich admire Grinberg, et aussi que cette intégrale faisait l'admiration de Chostakovitch!

Je vais acheter Diapason Pour Chosta, je le savais déjà.
Merci de l'info

Quel est l'auteur de la critique de Diapason ?

Selon diapasoncd.com, c'est Vincent Warnie qui a écrit la critique (Diapason, janvier 2013, page 102).

Bon, ben voilà, grâce au généreux Papa Noël, j'ai craqué:

olivier le normand a écrit:

Mariefran,toi qui ne lis pas Diapason, fais une exception pour une fois: il y a une critique dithyrambique de l'intégrale Beethoven de Grinberg!

Mais dithyrambique de chez dithyrambique!

Il y a une chose que je ne savais pas, c'est que Argerich admire Grinberg, et aussi que cette intégrale faisait l'admiration de Chostakovitch!

Je me demande si cette intégrale aurait fait l'objet d'une aussi bonne critique si elle avait été couramment disponible. Je sais bien que tout ce qui est rare est cher mais sur la base des extraits disponibles sur youtube et sur le CD offert par Diapason, je ne suis pas emballé. Cela sonne sec et trop rigide à mon goût avec un piano terriblement dur et saturant dans les forte.

Pas de quoi détroner mon trio gagnant : Arrau (années 60) pour la profondeur, Brendel (années 90) pour le chant et Kovacevich pour l'engagement dramatique.

Etant donné tes goûts pianistiques, il est tout à fait normal que tu n'accroches pas à l'interprétation de Grinberg qui est aux antipodes de ce que tu aimes.
Ils ont mis quoi comme extrait ? Sur youtube, tu as l'intégrale.
Cette version n'est plus rare puisqu'elle vient d'être rééditée par Melodiya

Cette intégrale est dans mon panier Amazon depuis sa réédition il y a quelques semaines. Je n'attends plus que de passer la période des fêtes pour l'acheter et me la faire expédier. J'en attends beaucoup, au vu de ce que j'ai lu. On verra bien Je remercierai ensuite Mariefran pour cette découverte... Ou pas.

Tu aimes qui en piano d'ordinaire ? Les Soviétiques te bottent ? Tu aimes ce qui est fort en goût ? Si tu aimes le dernier Brendel, tu peux passer ton chemin
Tu peux te faire une idée en écoutant sur le tube. essaie les 3 premières et les 3 dernières, au hasard…