Concertos pour piano Beethoven

C'est vrai que Lupu ça reste Lupu ...

leo a écrit:

Si tu es dvd, tu peux essayer le coffret Nelson Montfort/ Duchâble. Certes, ce n'est pas la meilleure version mais elle la mérite d'être largement commentée et expliquée.... Les infos fournis me semblent d'une grande richesse.... J'ai trouvé ce coffret 6 dvd pour 28 € alors la Fnac et son prix vert me fait bien rigoler

http://www.fnac.com/Shelf/article.asp?PRID=1599864&OrderInSession=1&Mn=3&SID=fce4dd5f-90a2-b1a7-ff35-633e73be8c6e&TTL=311020051818&Origin=FnacFR&Ra=-3&To=0&Nu=1&UID=0d0d3adc5-70b9-ad8f-55e1-5a4413e11891&Fr=0

Bonjour,

Joli lapsus qui annonçait peut-être l'arrivée de Nelson Montfort a radio classique.
C'est plutôt John Nelson

Amicalement.

Un petit up, en cette période d'intégrale Beethoven annoncée

J'ai acquis le coffret par Duchâble et Nelson, et j'aime beaucoup !

La raison est tout bête : Le jeu est simple ! Je déteste le Beethoven précieux et romantique, car Beethov était avant tout un classique ! Le dernier, certes, mais un classique quand même (certains vont hurler). Et c'est pour ça que j'aime Duchâble et Nelson qui se sont orientés vers une interprétation plus classique que romantique
Je recommande ce coffret

Je ne vais pas hurler, mais je crois qu'il est difficile d'affirmer que Beethoven est un classique... Disons qu'il est l'exemple typique de l'artiste à cheval entre deux périodes, ici entre clacissime et romantisme, mais du seul point de vue historique, nombre de ses grandes compositions sont contemporaines au romantisme tel qu'il se développe en Allemagne, et ce n'est pas un hasard si Goethe nourrissait pour Beethoven une grande admiration. Réciproque, d'ailleurs... Enfin bref, de toute manière je pense que des grands génies de la trempe de Beethoven peuvent difficilement se laisser inclure dans un " mouvement " sans poser problème. La même question se pose pour Balzac, finalement : romantique, vraiment ?...

Pour ma part j'aimerais acquérir le coffret de DVD mais le prix est exorbitant!!

Sinon j'ai emprunté Rattle/Brendel, Schiff/Haitink, Klemperer/Barenboim et reservé Arrau/Davis, Aimard/Harnoncourt, Gilels/Szell...

On verra ce que ca donne... Brendel/Rattle c'est d'un précieux. Tout est joué du bout des doigts. Ma que chochottes...

à part Serkin, il y a aussi une intégrale Perahia/Haitink me semble-t-il qui ne verse pas dans l'excès et me semble la plus "classique" en attendant Goode

Oui j'y ai jeté une oreille mais dans le genre peut-être que Uchida est pas mal aussi.

Je sais si il y a ca en rayon. Mais personnellement je suis partisan d'un Beethoven totalement romantique et violentissime... Quand c'est joué façon classique je trouve que ca sonne comme du Mozart des petits jours...

Jorge a écrit:

Oui j'y ai jeté une oreille mais dans le genre peut-être que Uchida est pas mal aussi.

Je sais si il y a ca en rayon. Mais personnellement je suis partisan d'un Beethoven totalement romantique et violentissime... Quand c'est joué façon classique je trouve que ca sonne comme du Mozart des petits jours...

Arrau devrait faire ton affaire alors je pense... son 4ème concerto est une merveille... idem pour le mouvement lent de Hammerklavier si tu as le courrage un jour... c'est très expressif...

En attendant d'essayer Arrau, j'ai écoute Kempff/Van Kempen dans les n°3-4-5.

Ce ne sera pas cette intégrale que j'acheterai car elle ne me plait pas totalement dans le 3 (trop lent et trop lourd) ni dans le 5 (mon coeur ne s'emballe pas et je ne me prend pas pour Napoleon devant le champ de bataille d'Austerlitz...).
C'est la première fois que j'entends le 4: il est bien beau mais l'interprétation me gène: je cherche plus sec et moins crémeux. Plus propre et plus net au niveau de cordes et avec des timbres plus soyeux chez les vents. Y'a une version qui se rapproche de ca?

Citation :

C'est la première fois que j'entends le 4: il est bien beau mais l'interprétation me gène: je cherche plus sec et moins crémeux.

Le 4ème de Beethoven c'est mon concerto pour piano préféré... les trilles du mouvement lent... Mais attention Arrau aussi est très lent et pas vraiment sec... mais le poids expressif est hors-normes... Gulda est plus "sec" dans le 4ème... c'est peut-être ça qui te plaira... Ou Brendel peut-être...

Sauron le Dispensateur a écrit:

Citation :

C'est la première fois que j'entends le 4: il est bien beau mais l'interprétation me gène: je cherche plus sec et moins crémeux.

Le 4ème de Beethoven c'est mon concerto pour piano préféré... les trilles du mouvement lent... Mais attention Arrau aussi est très lent et pas vraiment sec... mais le poids expressif est hors-normes... Gulda est plus "sec" dans le 4ème... c'est peut-être ça qui te plaira... Ou Brendel peut-être...

+1 ! J'adore le débuuut !
Malheureusement, je trouve que FRD ne le fait pas génial, ce début, c'est justement ici que j'aurais voulu un petit peu moins sec... Si tu veux du sec, Sauron, je te conseille Duchable

@Jorge : J'ai bien sûr exagéré en disant que Beethoven est un classique ! Mais je ne suis pas pour autant un partisan du Beethoven romantique à souhait, pour la bonne raison qu'à mon avis, personne n'a joué Beethoven hyper romantique à cette époque : ça n'existait pas !

Citation :

Si tu veux du sec, Sauron, je te conseille Duchable

Ah non non moi je veux pas du sec... c'est Jorge qui veut du sec! Moi j'adore et je conseille Arrau pour le son et l'expressivité... tous les traits de doubles sont chantés... René-Duchable j'aime pas en général... donc je ne prendrai pas la pein d'écouter... ou à l'occasion...

Pour Jorge qui veut du Beethoven "romantique et violentissime" (dixit), il y a une solution efficace, et qui ne coûte pas cher en plus: Guilels/Masur en live, chez Brilliant Classics. La rencontre virile par excellence ! Et jamais le Beethoven humain, simplement, avec ses sentiments et ses émotions, entre introspection et explosion, n'avait été aussi bien rendu.
http://www.abeillemusique.com/produit.php?cle=11554

Il est vrai que cette interprétation dans le rondo du 3ème est ma preferée!

Dommage que l'orchestre ne soit pas plus brillant et la prise du son mieux définie. Mais lors des soldes abeille ou sur JPC.de je me l'offrirai à l'occasion!

Bilan d'écoute de Brendel/Rattle:

Le +: la beauté des timbres des Wiener. Ils sont soyeux à souhait, un velouté miraculeux. Très bien menés par Rattle je trouve. Le piano, question beauté sonore, n'est pas en reste: très lumineux.

Le-: on s'ennuie ferme! Il ne se passe rien: on assiste à ce beau déroulé de sons bien agencés. Brendel ne fait pas de vrai nuances, ni de véritables attaques. Il n'y a pas d'échanges constructifs. Certains tempos sont mal choisis à mon goût.

On cite souvent les enregistrements de Claudio Arrau avec la Staaskapelle de Dresde dirigé par Sir Colin Davis mais est-ce que quelqu'un a déjà eu l'occasion d'entendre le même pianiste avec le Concertgebauw d'Amsterdam dirigé par Bernard Haitink ?

Oui moi j'ai Haitink... c'est franchement merveilleux... Avec Davis Arrau va plus loin dans les contrastes... dans la profondeur... Je sais que certains n'aiment pas... à cet égard sa version avec Haitink est plus consensuelle... Mais bon... en tout cas pour l'anecdote le premier choc musical de Martha Argerich ce fût le deuxième mouvement de ce quatrième par Arrau... les trilles... Il joue ça avec tant de profondeur... Je sais aussi qu'il existe une version d'Arrau avec Klemperer de 1957... mais c'est publié chez Testament et c'est très cher... je ne connais pas cette version...

L'orchestre est vraiment magnifique dans la version Haitink (rien que les cordes ). Dans la version avec Davis, la symbiose orchestre/piano est splendide. Mais bizarrement, la version avec le Concertgebauw n'est quasiment jamais citée. Content de voir que je ne suis pas le seul à apprécier ces disques

Je ne sais plus où je lisais celà mais Arrau n'avait pas vu l'utilité de réenregistrer ces concertos après les versions qu'il avait déjà fait. C'est apparement son épouse qui l'a poussé à retourner en studio.

La version avec Klemperer, c'est en concert ? Il était vraiment enthousiaste sur ces sessions avec Klemperer.

Pour Marha Argerich, entendre Claudio Arrau dans le mouvement du quatrième concerto fut un tel choc musical qu'elle n'a, à ma connaissance, jamais joué ce concerto en public et ne l'a pas non plus enregistré.

Citation :

Je ne sais plus où je lisais celà mais Arrau n'avait pas vu l'utilité de réenregistrer ces concertos après les versions qu'il avait déjà fait. C'est apparement son épouse qui l'a poussé à retourner en studio.

Oui il en parle dans son entretien avec Joseph Horowitz... C'est vrai aussi que Argerich ne veut pas jouer le 4ème... trop beau! Arrau compare le deuxième mouvement à Orphée et Eurydice je crois... ou peut-être Backhaus... je sais plus... En tout cas pour moi ce concerto est une merveille... et Arrau rend formidablement ce concerto avec Haitink comme avec Davis...

Je suis assez d'accord avec Sauron.

Arrau/Concertgebouw/Haitink, c'est incontestablement une très grande intégrale mais finalement je n'y reviens pas si souvent que ça. Pas à cause d'Arrau, fidèle à lui même, mais du Concertgebouw et d'Haitink qui manquent cruellement de punch à mon goût, comme souvent d'ailleurs (le Concertgebouw, dans le répertoire classique, il faut au moins un Harnoncourt pour le faire sonner correctement!)

Arrau/Dresde/Davis, c'est vraiment un autre monde. Arrau est bien sûr d'une profondeur incomparable mais surtout la Staatskapelle me paraît vraiment en osmose avec lui: il s'agit incontestablement de lectures apolliniennes, et pourtant il y a quelque chose de beaucoup plus exaltant, vivant, palpable dans ces versions.
Par contre, malheureusement, je ne connais que les 4e et 5e Concertos de cette intégrale ; il serait temps que Philips la réédite en entier.

En plus des Concertos n° 3-5 en live avec Klemperer chez Testament, rappelons que la première intégrale d'Arrau avait été effectuée avec Galliera et le Philharmonia à la fin des années 50 pour EMI, mais je me demande si ce cycle a jamais été réédité en CD.

Citation :

Par contre, malheureusement, je ne connais que les 4e et 5e Concertos de cette intégrale ; il serait temps que Philips la réédite en entier.

Il y a un disque à prix économique avec les 4ème et 5ème de Davis... Pour ceux de Haitink ils sont dispo dans le gros coffret qui comprend les sonates des 60 les Diabelli le triple conerto avec Inbal...

Sauron le Dispensateur a écrit:

Citation :

Par contre, malheureusement, je ne connais que les 4e et 5e Concertos de cette intégrale ; il serait temps que Philips la réédite en entier.

Il y a un disque à prix économique avec les 4ème et 5ème de Davis... Pour ceux de Haitink ils sont dispo dans le gros coffret qui comprend les sonates des 60 les Diabelli le triple conerto avec Inbal...

C'est exactement ce que je possède !

Moi je voudrais que Philips réédite ça:
http://www.amazon.fr/Concertos-pour-piano-Ludwig-Beethoven/dp/B00000E3TP/ref=sr_1_35/402-4850232-3933750?ie=UTF8&s=music&qid=1176423032&sr=1-35

Je te comprend... ils avaient bien réediter les sonates des années 80... que je n'ai toujours pas acheté d'ailleurs... Il auraient pu y inclure les concertos avec Davis pour faire bon poids... M'enfin les politiques éditoriales... c'est compliqué...

Mais s'il le réédite, ce que je souhaite fermement, qu'ils pensent à ne plus couper le concerto n° 3. Un bout sur un cd, un bout sur l'autre...

Pouvez être fiers de vous, j'ai commandé Gilels/Masur... (En fait il y avait des supers offres sur JPC... )

Sérieusement, apres réecoute du rondo et relecture de la critique de diapason je me suis que 6 cds à 11€, y'avait pas lieu d'hésiter.

Jorge a écrit:

Mais s'il le réédite, ce que je souhaite fermement, qu'ils pensent à ne plus couper le concerto n° 3. Un bout sur un cd, un bout sur l'autre...

Je pense que ça tient au fait que jusqu'au début des années 90, les fabricants hésitaient à mettre plus de 60 mn par CD vu que les platines n'étaient pas encore toutes assez performantes pour une lecture optimale en fin de course. Aujourd'hui, on n'hésite plus à charger les CD comme des mules (plus de 80 mn parfois, ce qui posent d'ailleurs toujours quelques problèmes avec certains lecteurs), donc je pense que Philips n'aurait plus de problème pour faire tenir les 5 Concertos par Arrau sur 3 CDs sans les couper, même si les minutages avec Arrau sont souvents beacoup plus longs que la moyenne.

Dans le même genre, il y a pas mal d'opéras qui dans leur premières éditions CD dans les années 80 étaient répartis sur 3 CDs, 3 x 50 mn par exemple. Maintenant, ce n'est pas rare de les voir réédités en 2 CDs seulement, 2 x 75mn. Et souvent, on a aussi perdu le livret en cours de route...

Je pense que j'ai trouvé mon intégrale...

J'ai écouté aujourd'hui Lupu/Metha, Pollini/Abbado. Les premiers sont catastrophiques, un orchestre horrible, un pianiste à côté de la plaque. Les seconds sont pas très engagés et Pollini raide comme toujours.

Mais j'ai aussi écouté Schiff/Haintink. J'étais sur que ca me plairait j'adore ce pianiste dans les concertos de Mozart. L'orchestre de dresde est sublime! Le meilleur que j'ai entendu, la direction d'Haintink merveilleuse: toutes les indications sont parfaitement réalisées et les contrastes miraculeux. Des vents parfaits (ce hautbois!!) et des cordes charnues à souhait! Schiff est à la fois tendre et mordant. Ce n'est pas une version romantique mais l'orchestre est très bien fourni, ce qui donne... de la puissance!!

Maintenant il me faut écouter Arrau avec le même orchestre sous la direction de Davis pour arreter mon choix. Je pense que ca se fera entre ces deux.

Mes preferes: Fleisher/Szell avec Cleveland.

Chavignol a écrit:

Personne n'a parlé de la superbe intégrale Pierre Laurent Aimard, Harnoncourt avec l'orchestre de chambre d'Europe.
Il y règne une parfaite osmose soliste, chef et orchestre comme on en entend trés peu souvent.

J'ai pu enfin écouter cette interprétation (terme très adéquat quand Harnoncourt est aux commandes...).

Comme pour les symphonies du même, prise de son pourrie. Flutes et hautbois relegués à 100km. Qq bruits parasites du public mais ce que j'apprécie le plus ce sont les beuglements et les "niak-niak" du chef. C'est simple: sur les accords de l'orchestre du début de l'empereur, on l'entend plus que l'orchestre.

Pour le jeu pianistique: insupportable à mon goût, des ralentis, acceleres à tout bout de champ.

Pour la direction: traitement superbe des cors comme toujours avec Harnoncourt (cf ses symphonies de Mozart), pleins d'idées parfois interessantes parfois hors de propos à mon goût (appui des dissonances chez les cordes grâce à un legato du diable). L'orchestre sonne un peu maigre et sec.

Comme disait un membre d'abeille: contestable mais passionant (dans la mesure où on guette les endroits qui vont subir les froudes pittoreques de l'imaginaire du maître Harnoncourt).

Ya Glenn Gould dans le 5éme j'aime beaucoup

Tutur a écrit:

Ya Glenn Gould dans le 5éme j'aime beaucoup

l'intégrale d'un amateur ignare mais passionné:

Concertos 1/2 : Zacharias/ Vonk, Dresde, joué à des tempi "baroques". dommage que le chef soit comme on dit "peu engagé"
Argerich /Sinopoli Philharmonia: pour Argerich. le chef la soutient bien, pas comme la corde soutient le pendu, mais comme le wonderbra soutient la poitrine, si je puis me permettre cette image osée.
Opposé à zacharias, il ya Uchida/ sanderling (New York Philharmonic): beau son mais très lent

Concerto 3: Guilels /masur orchestre de l'URSS en public. Complètement déjanté mais fantastique

Concerto 4: Grimaud/ Masur New York Philharmonic : bel enregistrement, poésie et mystère (je trouve)

Concerto 5: Fleischer/ Szell très précis et très virtuose. le plus homogène donc le meilleur
Guilels/ mazur est tout aussi déjanté que dans le 3 mais il fait quelques pains qui gachent le plaisir avec les toux des spectateurs cacochymes. Je ne recommande pas.
Pollini / Böhm "appollinien" mais prévisible
Kovacevic /davis BBC symphony: à l'engagement du pianiste qui cogne presque autant que Guilels répond un chef qui met en valeur les sons et ralentit le tempo. interessant.

Je crois qu'en fait il est vain de chercher une intégrale; donc je l'ai composée avec des pianistes et orchestres différents:

1: Richter/Munch (un grand classique survolté dans une stéréo epoustoufflante!)

2: Argerich/Argerich (parfaitement senti et orchestre London Sinfonietta répondant parfaitement)

3: Schiff/Haitink (insurpassable et pourtant dieu seul sait que j'ai entendu des versions de ce concerto qui est mon preferé)

4: là blocage. Je ne trouve pas.

5: Curzon/Knappertsbusch (couleurs plus soyeuses et plus incisives que Serkin/Bernstein ; bizarrement Arrau/Davis ne me fait plus aucun effet...)

Citation :

4: là blocage. Je ne trouve pas.

Et Arrau tu as écouté?!

Oui, rien de convaincant, orchestre pas assez alerte. Piano trop lourd.

Pour l'instant j'en reste à Gilels/Szell ou Curzon.

Citation :

Oui, rien de convaincant, orchestre pas assez alerte. Piano trop lourd.

................ ......... Arrau pas convaincant... piano trop lourd... oh là là... Comment ne pas être médusé par le deuxième mouvement qu'il propose... avec ses trilles quasi-mystique... cette lenteur... Quant aux mouvements impairs ça chante encore et encore... pas un trait de double qui ne soit pas chanté note après note...
Arrau pas convaincant!!!

Je vais le réecouter, peut-être n'étais-je pas bien reveillé...

Peut-être que t'aime pas Arrau tout simplement... mais j'aime tellement ce pianiste... le son qu'il produit... et le 4ème je trouve que c'est une de ses grandes réussites comme Waldstein pour ses Beethoven...

Personne n'a écouté Katchen chez DECCA avec Gamba à la direction??

Je réécoute le 3ème là et c'est vraiment exceptionnel je trouve!

Instruments d'époque

«Plus l'instrument est récent, plus le Concerto en si bémol majeur sonne démodé» - Jos van Immerseel

Le choix de l'instrument pose réellement problème dans les deux premiers contertos de Beethoven, surtout dans le 2e (premier composé). Comment expliquer que les interprètes modernes puissent faire sonner le piano et l'orchestre comme du Brahms ou du Schumann alors que les deux premiers concertos ne furent composés qu'une dizaine d'années après ceux de Mozart? Comment expliquer une pareille différence de sonorité dans la plupart des versions sauce romantique (Arrau, Brendel et tous les autres)? Et si le choix des instruments faisaient une réelle différence ici ? Le disque de Jos van Immerseel / Bruno Weil le démontre magistralement.



J'ai pris beaucoup de temps à comprendre pourquoi je négligeais ces partitions jusqu'au moment où j'éai entendu Jos Van Immerssel faire exploser l'oeuvre avec un pianoforte d'époque. En prenant place devant ce clavier limité, le pianiste hollandais, qui possède une collection fabuleuse de pianos d'époques, nous démontre avec beaucoup de panache que sont hypothèse se tient. L'instrument choisi et surtout la brillante interprétation d'Immerseel démontre que Beethoven cherchait, sur le même territoire que Mozart et Haydn, à pousser plus loin les limites «imposées par l'instrument». Ajoutez à cela, pour les deux premiers concertos, des cadences signées par l'interprètes et vous avez tous les ingrédients d'un disque important pour quiconque s'intéresse vraiment aux concertos de Beethoven. À connaître absolument.

Le reste de l'intégrale est superbe (que dire du 3e). À chaque concerto, Immerseel choisi un instrument qui reflète les avancées techniques de l'époque (résonnance, étendue du clavier, puissance, etc.). Seule faiblesse : le concerto pour violon avec une Beth qui semble obsédée par son instrument au détriment de l'expressivité, comme souvent dans les versions dites d'époque. Mullova/Gardiner est le sommum.

Pour les curieux, voici un disque qui vous permet d'entendre le 4e Concerto dans une version de chambre réalisée par Beethoven. La partie de piano a été modifiée pour mieux s'intégrer au quintette à cordes qui remplace l'orchestre. Robert Levin est au piano. Moins passionnant que Immerseel - ici, je suis plus surpris que touché-, mais intéressant tout de même. En prime, la 2e Symphonie dans sa version de chambre (avec piano), de la main de Beethoven. (ARCHIV 474 224-2).

Pour le Quatrième, j'ai une merveille: le jeune Moravec accompagné par Ancerl en concert à Prague en 1966; le son est ce qu'il est mais deux poètes sont à l'oeuvre....

Pour le Quatrième, je trouve que deux versions dépassent toutes les autres: Arrau/Davis (Philips) et Baremboïm/Klemperer (EMI). Ce concerto a pour moi une valeur sentimentale particulière parce qu'il est attaché à un événement amoureux de ma vie qui..., bon bref, je l'aime beaucoup mais étrangement de nombreuses interprétations me déçoivent. Je suis attaché à des tempos lents et à une gravité sereine paisible et non virtuose, ce qui n'est pas l'avis de la plupart des interprètes.

Pour le Cinquième, j'ai quelques versions de prédilection:
> Serkin/Bernstein, rapide, excitant, très jolie sonorité du NYP
> Benedetti/Guilini, un peu moins survolté mais profondément senti de la part du chef
> Perahia/Haintnik, bien déjanté
> ???/Zinman, je ne me souviens plus du nom du soliste, mais c'est une version extra, superbe, encore meilleure que les symphonies

Pour réagir à ce que dit Tristan-Klingsor, Immersel a sans doute ses raisons et je consens à les respecter, mais je reste indubitablement allergique aux instruments d'époque, et au baroquisme interprétatif en général. Je créerai peut-être un sujet pour expliquer mes raisons.

pianofortiste a écrit:

Pour le Quatrième, j'ai une merveille: le jeune Moravec accompagné par Ancerl en concert à Prague en 1966; le son est ce qu'il est mais deux poètes sont à l'oeuvre....

C'est sur quel étiquette? Supraphon? je n'ai rien trouvé sur Internet...

Pardon, mais je ne comprends pas où sont passés les derniers commentaires de ce post et ce qui se disait ici sur Beethoven et le rythme, la surdité, etc. et que j'avais lu hier... ?!?

https://classik.forumactif.com/Musique-classique-c1/General-f1/De-l-interpretation-de-Beethoven-t1808.htm

Merci !

Moravec/Ancerl a été édité par PRAGA. C'est un coffret de deux disques de concertos accompagnés par Ancerl:
- le 2ème de Chopin par Kempf (!) atypique et génial
- la plus belle version que je connaisse du concerto de Schumann avec Panenka
- le 1er de Liszt avec Richter
- le 1er de Tchaikovsky avec Guilels
PR 254 000/001
Tout est au plus haut niveau ... sauf la prise de son

Bonjour,

ma maigre contribution :

Concertos 1 et 4 : Brendel / Rattle : j'aime beaucoup le 4
Concerto n° 2 : Argerich (j'avoue un petit faible pour cette pianiste )
Concertos 3 et 5 : Ashkenazy / Mehta ou Serkin / Berstein avec une très nette préférence pour Serkin / Berstein

Christophe

Christophe a écrit:

Concerto n° 2 : Argerich (j'avoue un petit faible pour cette pianiste )

Un peu vielle maintenant

Un petit faible, ça peut être pour son jeu de pianiste, Poulet.