Festival baroque de Pontoise

Si quelques parisiens sont prêts à faire le déplacement... quelques beaux programmes.

http://www.festivalbaroque-pontoise.fr/index.php?menu=festival&m=%C9dition%202010&l=html/festival/saison.html

Citation :

1er week-end

Vendredi 17 septembre - Église Notre-Dame, Pontoise - 20h45
" Orient-Occident, le dialogue des âmes " - Musiques anciennes / musiques du monde
Hespèrion XXI, direction : Jordi Savall, chant : Montserrat Figueras

Samedi 18 septembre - Le Dôme, Pontoise - 20h45
" Paris-Istanbul-Shanghai " - Danse / musiques anciennes / musiques du monde
Paris-Istanbul-Shanghai, direction : Joël Grare

Dimanche 19 septembre - Le Dôme, Pontoise
Atelier danse à 11h00. Concert à 15h00, suivi d'un bal à 17h00
" Et la fleur vole. Airs à danser autour de 1600 " - Danse / musique ancienne
Les Musiciens de Saint-Julien, direction : François Lazarevitch


2e week-end

Vendredi 24 septembre - Château d'Écouen - 20h45
" Yahudice " - Chants séfarades et traditionnels turcs
La Roza Enflorese

Samedi 25 septembre - Église Notre-Dame, Pontoise - 20h45
" Les délices comparés. L'art du clavecin en Allemagne et en France "
Gustav Leonhardt, clavecin

Dimanche 26 septembre - Cathédrale Saint-Maclou, Pontoise - 17h00
" Daphné sur les ailes du vent" - Spectacle lyrique
XVIII-21 Le Baroque Nomade, direction : Jean-Christophe Frisch,
mise en espace : Christophe Galland


3e week-end

Mercredi 29 septembre - Le Dôme, Pontoise - 15h00
" Puck " - Concert poétique jeune public (dès 7 ans)
Compagnie de Mars, direction : Boris Benezit, mise en scène : Marie-Laure Desbordes

Vendredi 1er octobre - Église Saint-Christophe, Cergy - 20h45
" Les Indes imaginaires " - Musique instrumentale française
RosaSolis

Samedi 2 octobre - Église Saint-Aubin, Ennery - 20h45
" Les jardins de paradis " - Musiques et chants arméniens
Trio Oshakan, direction : Grigor Arakélian

Dimanche 3 octobre - Cathédrale Saint-Maclou, Pontoise - 17h00
" Grands motets pour la Chapelle de Louis XIV "
Musique sacrée de Lully, Lalande, Desmarest et Campra
Le Parnasse français, direction : Louis Castelain


4e week-end

Lundi 4 octobre | Mardi 5 octobre - L'-Théâtre des Louvrais, Pontoise - 20h30
" Le Couronnement de Poppée " - Opéra de Claudio Monteverdi
Les Paladins, direction : Jérôme Correas, mise en scène : Christophe Rauck

Vendredi 8 octobre - Foyer rural, Courdimanche - 20h45
Samedi 9 octobre - Théâtre de l'Usine, Éragny-sur-Oise - 21h00
" Le sel noir, archipels baroques " - Poésie / musique ancienne / musique du monde
Les Batoutos, direction artistique : Jean-Luc Tamby

Dimanche 10 octobre - Cathédrale Saint-Maclou, Pontoise - 17h00
" Requiem et grand motet In Convertendo " - Musique sacrée d'André Campra
Les Pages et les Chantres du Centre de Musique Baroque de Versailles,
direction : Olivier Schneebeli
Orchestre des musiques anciennes et à venir (dir. Dominique Serve)


5e week-end

Vendredi 15 octobre - Église Notre-Dame, Pontoise - 20h45
" Vertiges du sacré - Venise et l'Orient " - Musique sacrée italienne / chant arabe
Concerto Soave, direction : Jean-Marc Aymes

Samedi 16 octobre - Théâtre Roger Barat, Herblay - 18h00
" La Catena d'Adone " - Opéra de Domenico Mazzocchi
Scherzi Musicali, direction : Nicolas Achten

Dimanche 17 octobre - Centre culturel L'Imprévu, Saint-Ouen l'Aumône - 16h00
" L'Amour au pays d'Astrée " - Airs de cour d'après Honoré d'Urfé
Faenza, direction : Marco Horvat


6e week-end

Vendredi 22 octobre - Centre culturel, Jouy-le-Moutier - 21h00
" À corps suspendus - Mémoires d'un maître à danser " - Théâtre / danse / musique
Collegium Marianum (République tchèque) / Fabrique à théâtre, direction : Jana Semerádová
chorégraphie : Gudrun Skamletz, mise en scène : Jean-Denis Monory

Samedi 23 octobre - Conservatoire à rayonnement régional, Cergy - 18h00
" Suites pour clavecin de Jean-Philippe Rameau "
Céline Frisch, clavecin

Dimanche 24 octobre - Cathédrale Saint-Maclou, Pontoise - 17h00
" J.S. Bach, Concerts avec plusieurs instruments " - Musique instrumentale
Café Zimmermann, direction : David Plantier

Très axé sur une dualité entre musique baroque traditionnelle et musiques du monde, quelques têtes et quelques inconnus, un beau programme

Pour moi ce sera Leonhardt, les Indes imaginaires, les Motets sous Louis XIV, Campra par le CMBV, Céline Frisch qui joue Rameau et le Café Zimmermann qui joue les Brandebourgeois

Et pas Horvat ?

Pas spécialement, non... j'hésitais aussi pour le Couronnement de Popée par Corréas, mais je me suis dit que j'aurai pas encore la patience nécessaire pour un opéra début-baroque en entier

Je croyais que tu aimais Horvat pourtant ?

Oui, Poppée par Corréas, je ne suis que modérément tenté, mais c'est quand même un opéra, avec ses saynètes, qui passe très bien sur scène.

DavidLeMarrec a écrit:

Je croyais que tu aimais Horvat pourtant ?

Ah non, il y a erreur, je crois que je ne connais pas...

Era a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Je croyais que tu aimais Horvat pourtant ?

Ah non, il y a erreur, je crois que je ne connais pas...

Le rwé Renaud de guerre vint, tenant ses tripes en ses mains...

C'est lui à la vieille et au chant.

Ah tiens, c'est drôle.
Bon ben peut être que... finalement...

J'étais sûr que je pouvais te faire dépenser plus. Un gars assez polyvalent.

Pour les étudiants du CRR c'est 5€ la place

Ben quoi, j'ai une influence sur les masses à hauteur de 5€, c'est pas mal déjà.

Je dois pouvoir faire vendre des packs de yahourts à 7,5€.

Era a écrit:

j'hésitais aussi pour le Couronnement de Popée par Corréas, mais je me suis dit que j'aurai pas encore la patience nécessaire pour un opéra début-baroque en entier

Mais pourquoi ? C'est magnifique Poppée !
En plus il paraît que cette production des Paladins est excellente.




allez... cinq euros... c'est pas grand chose...

Mais je suis persuadé de ne pas tenir la longueur... c'est sûrement très beau mais je n'y arrive pas

Tu as déjà fait des tentatives infructueuses ? Parce que je partais d'encore plus loin que toi et j'ai été séduit d'emblée. En scène, ce serait peut être un moyen plus facile pour y arriver.

Non, seulement au disque et sur mezzo.

Je puis témoigner que ce n'est pas tout à fait la même chose.

Hier soir, concert de Leonhardt...
Juste scotchant, pourtant avec un programme qui ne promettait pas d'être particulièrement saisissant (Ritter, Pachelbel, Böhm, Fischer, d'Anglebert et.. Forqueray! même pas un petit Bach). On voit le vieux bonhomme arriver, grand, droit comme un I, les cheveux blancs impeccables, mais qui garde son imper parce que l'église est un peu fraiche (imper qui ajoute encore à la verticalité une fois assis au clavecin...), et une fois assis, plus rien ne bouge sauf la tête parfois, c'est la sobriété du geste à l'état pur. Et pas que du geste d'ailleurs, l'interprétation était juste (c'est vraiment le mot qui convient), jamais trop, mais pas raide comme j'aurais pu le craindre, toujours très souple au contraire! (une bonne surprise pour moi).
Magnifique et émouvante soirée !!

Era a écrit:

Hier soir, concert de Leonhardt...
Juste scotchant, pourtant avec un programme qui ne promettait pas d'être particulièrement saisissant (Ritter, Pachelbel, Böhm, Fischer, d'Anglebert et.. Forqueray! même pas un petit Bach). On voit le vieux bonhomme arriver, grand, droit comme un I, les cheveux blancs impeccables, mais qui garde son imper parce que l'église est un peu fraiche (imper qui ajoute encore à la verticalité une fois assis au clavecin...), et une fois assis, plus rien ne bouge sauf la tête parfois, c'est la sobriété du geste à l'état pur. Et pas que du geste d'ailleurs, l'interprétation était juste (c'est vraiment le mot qui convient), jamais trop, mais pas raide comme j'aurais pu le craindre, toujours très souple au contraire! (une bonne surprise pour moi).
Magnifique et émouvante soirée !!

L'erreur est de penser que le programme ne serait pas saisissant. Si on oublie que D'Anglebert (parain des enfants de Lully) est un très grand compositeur pour le clavecin, et que sa quasi-seule production, ses quatres grandes suites, comptent parmi les partitions les plus chéries des clavecinistes... et qu'on oublie que Böhm est un compositeur qui a écrit des choses aussi étranges et novatrices que son grand prélude, fugue et postlude... et qu'on oublie que Fischer a signé des morceaux d'une vivacité épatante, avec de superbes chaconnes (les huits muses)... et qu'on oublie que Forqueray est avec Marais (mais contrairement a celui-ci, a une production beaucoup plus homogène) le plus grand compositeur pour viole de gambe, et que les transcriptions qui ont été réalisées pour clavecin l'un des exemples les plus aboutie d'une telle transcription instrumentale... si on devient complètement amnésique, effectivement le programme pouvait s'annoncer quelconque.

Maintenant pour ce qui est de l'interprétation de Leonhardt, pour l'avoir vu pas mal de fois cette année, et pas mal de fois avant, je peux dire qu'il est très grand, même si j'ai des réserves. (Réserves confirmées après avoir entendu Blandine Verlet, d'ailleurs.)

Sinon, Leonhardt a donné ce concert dans le cadre des "Concerts de Poches" aussi aujourd'hui, et je pense que son programme fait une tournée.

Froberger a écrit:

L'erreur est de penser que le programme ne serait pas saisissant.

Effectivement, car les œuvres étaient vraiment très très bien choisies ! Pour les deux français, je connaissais leur valeur (c'est le clavecin que j'écoute le plus, les Forqueray par Le Gaillard je les ai écoutés peut être une cinquantaine de fois c'est d'ailleurs sur la chaconne La Buisson que j'ai vraiment eu des réserves, il a joué ça sans aucune inégalité, je n'ai pas compris pourquoi, en plus il a fini par ça, mais bon passons c'était ma seule réserve), mais je ne connaissais pas du tout les allemands. J'ai du coup été agréablement surpris et très content de cette soirée

Froberger a écrit:

(Réserves confirmées après avoir entendu Blandine Verlet, d'ailleurs.)

Ce sont tout de même des jeux assez antagonistes

Hier, motets de Lully (je ne sais plus lequel), Campra (Magnificat), Desmarets (Usquequo Domine), et Delalande (je ne sais plus non plus) par le Parnasse Français de Louis Castelin, avec Judith Gautier (dessus), Jeffrey Thompson (haute contre), Romain Champion (taille) et Benoît Arnould (basse).
Superbe concert ! Le Usquequo Domine de Desmarets me donne toujours de sacrés frissons... J'ai trouvé Romain Champion pas en grande forme, avec du souffle dans la voix, à vrai dire je trouve que la tessiture de taille ne lui va pas vraiment bien... par contre la haute contre Jeffrey Thompson était très.. brillante, on se demande combien de temps ses cordes vocales résisteront à son mode d'émission pour le moins forcé, mais en tout cas le résultat (curieusement) était vraiment très bon. Judith Gautier très bien aussi, idem pour la basse Benoît Arnould.

On est gâtés au festival baroque de Pontoise

Era a écrit:

Hier, motets de Lully (je ne sais plus lequel), Campra (Magnificat), Desmarets (Usquequo Domine), et Delalande (je ne sais plus non plus) par le Parnasse Français de Louis Castelin, avec Judith Gautier (dessus), Jeffrey Thompson (haute contre), Romain Champion (taille) et Benoît Arnould (basse).

Ouah.
Flûte, j'aurais bien voulu venir, moi aussi j'adore Usquequo Domine, entendu la saison passée avec Christie / Auvity / Spence / Buet.

Citation :

par contre la haute contre Jeffrey Thompson était très.. brillante, on se demande combien de temps ses cordes vocales résisteront à son mode d'émission pour le moins forcé,

Oui, c'est très étonnant. Ca va très bien dans les rôles très dramatiques, mais dans la musique plus lyrique des chansons (et j'imagine de la musique sacrée), c'est assez... grimaçant. Je l'adore en Ninus de Pyrame, mais beaucoup moins dans les oeuvres plus intimistes de cour (où c'est agaçant).

Ça passait très bien justement, c'est ça qui était étonnant
Bon, y a un passage dans le récit de haute-contre d'Usquequo où c'était franchement exagéré (Illumina oculos meos, cd Christie piste 4 1:00 si tu veux écouter, Agnew en fait déjà trop mais là c'était dix fois pire ) et où pas mal de gens ont tiqué. Moi je riais

Oui, j'aime pas beaucoup Agnew dans la musique religieuse (motets de Campra et de Couperin... ça m'agace vraiment, surtout dans le second).

Oui, avec le recul je trouve que c'est assez peu souvent réussi

C'est surtout ultramaniéré. Cela dit, avec l'impact de la voix, en vrai, ça doit très très bien passer.

Il y a plein de choses intéressantes dans ce festival baroque de Pontoise, en effet Era.

Malheureusement j'ai appris avec Versailles que, habitant aux antipodes, ce n'était pas très faisable ou agréable pour moi, en tout cas.

Sous le coup de la nécessité, j'ai donc opéré une sélection draconienne, et j'ai choisi de n'aller que voir La Catena d'Adone de Mazzocchi, opéra très rarement donné et à ma connaissance, pas enregistré (pourtant j'étais sûr que Junghänel l'avait fait). C'est le samedi 16 octobre.

Mais ça t'es commode, je recommande vraiment le Couronnement de Poppée de Corréas, c'est une très belle production qui a eu incroyablement de succès auprès d'une audience pas spécialiste du tout (elle n'a été donné jusqu'à présent qu'en banlieue dans des théâtres ou des cinémas).

Il paraît effectivement que c'est très bien mais je n'y vais pas, je sais pas pourquoi mais un Monteverdi en live j'ai vraiment peur de pas supporter !

Oui, les transversales de banlieue, depuis que j'ai mis un temps même pas imaginable pour aller jusqu'à l'opéra de Massy (bon, y avait Amadis), je me suis juré que je ne recommencerai jamais

Cette après midi toujours à Pontoise : Requiem de Campra par les pages et les chantres du CMBV, l'orchestre des musiques anciennes et à venir de Dominique Serve, le tout dirigé bien sûr par l'éternel Schneebeli, avec Erwin Aros, haute-contre, Jean-François Novelli, taille, et Marc Labonnette, basse-taille.

Comment dire... je me demande maintenant si j'ai jamais écouté ce Requiem avec une grande attention, car je l'ai absolument redécouvert, au travers d'un nombre inouï de modernités des effets de l'écriture. C'est une œuvre superbe, qui était superbement servie par un trio de solistes de très haut niveau, cet orchestre (le même qu'Amadis à Massy, pour ceux qui y étaient) toujours très vif, précis et inventif, et ce chœur, ce chœur... Bon, les parties aigües des solos étaient chantées par des petits pages, pourquoi pas, la voix n'est pas encore très sûre mais c'est déjà beau


Magnifique concert encore une fois qui m'a permis de redécouvrir une œuvre que j'avais injustement laissée au placard

Era, pour récapituler :

• tu as adoré des oeuvres pour clavecin de compositeurs germaniques dont tu pensais qu'elles allaient être chiantes...
  
• tu as adoré un Requiem (absolument superbe) que tu avais relégué au placard...*
  

Ne peut-on pas dire qu'on commence à voir apparaître ce qu'en statistique on appelle une tendance ?

Me voilà donc contraint d'insister à nouveau : pourquoi ne pas poursuivre cette lancée avec le plus bel opéra du baroque italien, composé par le grand maître des madrigaux... ? (Oui, à Pontoise, c'est foutu, puisque c'était le 4 octobre, mais la production se redonne ailleurs en région parisienne toute l'année.)

Et puis franchement, j'ai déjà entendu le Requiem par Schneebeli, et je peux te dire que tu n'es pas forcément très exigeant !

* si tu veux le réécouter, je te conseille vivement la version de Herreweghe chez Harmonia Mundi qui est l'interprétation au disque que je préfère.

- Effectivement, Schneebeli (l'orchestre au moins) c'est bien pour une lecture très précise, on peut trouver plus inspiré je pense (j'écoute Niquet, c'est différent - Herreweghe je ne l'ai pas, par contre j'ai Gardiner dans un coin). Le chœur et les solistes étaient tout de même exceptionnels

- Pour Monteverdi, euh... laisse moi vieillir un peu, ça viendra avec le temps

Era a écrit:

- Effectivement, Schneebeli (l'orchestre au moins) c'est bien pour une lecture très précise, on peut trouver plus inspiré je pense (j'écoute Niquet, c'est différent - Herreweghe je ne l'ai pas, par contre j'ai Gardiner dans un coin). Le chœur et les solistes étaient tout de même exceptionnels

Herreweghe est le mieux. Gardiner, euh, si mes souvenirs sont bons, c'est à oublier. D'un autre côté, j'avoue ne pas être fan, en général, de Gardiner, dont je trouve les interprétations trop sirupeuses.

Era a écrit:

- Pour Monteverdi, euh... laisse moi vieillir un peu, ça viendra avec le temps

OK. Message reçu. Ça me gonflait comment pendant des années, j'écoutais de la musique baroque, et ma grand mère voulait absolument que j'écoute Mozart à la place

Hier soir, Céline Frisch seule dans des suites de Rameau. Bon, je lui accorde que le clavecin (celui du conservatoire) n'est pas des meilleurs, quelques becs mériteraient d'être grattés (bon elle aurait pu le faire aussi) pour un clavier plus égal ; mais ça n'empêche pas que techniquement dans les morceaux les plus difficiles (la Poule...) c'était assez faible par moments, plus généralement des notes manquaient souvent (inégalité des plectres ?). D'habitude je passe sur les aspects techniques, mais c'est sûrement que là musicalement ça n'a pas spécialement attiré mon attention, c'est du Rameau souple mais sage. Ah si, j'ai cru que l'Enharmonique n'en finirait jamais

Et cette après midi, Céline Frisch avec le Café Zimmermann dans les Brandebourgeois 4 (super flûtistes néerlandais dont je n'ai pas retenu le nom) et 5 (cadence de clavecin comment dire... encore faible techniquement - on lui pardonne c'est dur, mais bon en même temps si y a un passage à bosser c'est bien celui là) ; ainsi que dans l'ouverture en si mineur et le concerto pour hautbois en la mineur (c'est beau le hautbois baroque, ce son feutré...!).
Beau concert, violoncelliste super, il y avait une espèce de puissance canalisée dans son jeu qui m'a beaucoup plue

Indépendamment de la technique (jamais entendue en vrai, et les disques sont bien sûr impeccables), je trouve que c'est toujours un peu lisse en effet. Ca me rassure, parce que tout le monde semble adorer, généralement.

C'est vrai qu'en changeant d'instrument, et particulièrement sur un clavecin, on peut être très déstabilisé. (Ca fait aussi partie du métier, tu me répondras...)

Mais ce qui m'a surpris est que j'avais pas mal aimé des extraits de son cd "aux sources du jeune Bach" entendus sur France Musique (bon, en voiture, c'est vrai...)

Era a écrit:

Mais ce qui m'a surpris est que j'avais pas mal aimé des extraits de son cd "aux sources du jeune Bach" entendus sur France Musique (bon, en voiture, c'est vrai...)

Réussir dans Bach et réussir dans Rameau, ce n'est pas exactement la même chose surtout...

Certes

Elle a peut-être pu se planter ce soir-là, mais c'est une des clavecinistes que je préfère. Elle n'est certainement pas faible techniquement ! Je l'ai entendue en concert notamment dans les Variations Goldberg, et à part un petit trou de mémoire bien compréhensible (pas de partition...), c'était exceptionnel, tout comme son disque !

Rameau a écrit:

Elle a peut-être pu se planter ce soir-là, mais c'est une des clavecinistes que je préfère. Elle n'est certainement pas faible techniquement ! Je l'ai entendue en concert notamment dans les Variations Goldberg, et à part un petit trou de mémoire bien compréhensible (pas de partition...), c'était exceptionnel, tout comme son disque !

Je l'ai vu dans le même programme, un de mes plus grands concerts !