les opéras dont les livrets sont tirés par les cheveux

alors celon vous quels sont les opéras dont les livrets ne valent pas la musique?
pour moi :Peer Gynt
la flute enchantée

vanessa a écrit:

la flute enchantée

+1

vanessa a écrit:

alors celon vous quels sont les opéras dont les livrets ne valent pas la musique?
pour moi :Peer Gynt
la flute enchantée

Le livret de Pelléas et Mélisande est notoirement tiré par les cheveux

Geronimo a écrit:

vanessa a écrit:

la flute enchantée

+1

Pas d'accord; plus complexe et subtil qu'il n'y paraît à mon avis.

leo a écrit:

vanessa a écrit:

alors celon vous quels sont les opéras dont les livrets ne valent pas la musique?
pour moi :Peer Gynt
la flute enchantée

Le livret de Pelléas et Mélisande est notoirement tiré par les cheveux

Absalooooon, Absalooooon...

leo a écrit:

Le livret de Pelléas et Mélisande est notoirement tiré par les cheveux

J'ai failli m'énerver... avant de comprendre la blague - merci ouannier.

Je dirais Le Pays de Ropartz. Très belle musique sur un livret plus que médiocre.

On peut aussi retourner la question : quels sont les opéras dont la musique ne vaut pas le livret ?

leo a écrit:

vanessa a écrit:

alors celon vous quels sont les opéras dont les livrets ne valent pas la musique?
pour moi :Peer Gynt
la flute enchantée

Le livret de Pelléas et Mélisande est notoirement tiré par les cheveux

Ainsi d'ailleurs que celui de Samson et Dalila...

vanessa a écrit:

alors celon vous quels sont les opéras dont les livrets ne valent pas la musique?
pour moi :Peer Gynt
la flute enchantée

Déja, Peer Gynt n'est pas un opéra, mais une musique de scéne pour la pièce d'Ibsen (car je suppose que tu parles de l"oeuvre de Grieg, et non de l'opéra de Werner Egk...)

Achille a écrit:

J'ai failli m'énerver... avant de comprendre la blague

Quelle blague

des stombas de meufs ( chignage de crépons ? )

perela a écrit:

des stombas de meufs ( chignage de crépons ? )

C'est un prêté pour un rendu en quelque sorte... Pélleas est venu laver l'honneur de Samson.... (mais lui, il a été galant, il les lui a pas coupé)

Faut pas non plus oublier les opéras tirés par des chevaux... comme le Carosse du saint-Sacrement (Busser) ou Le Postillon de Longjumeau (Adam)....

Juste une remarque : c'est normal que Violetta n'arrète pas de dire "e strano" durant toute la Traviata ?

Piave

Je comprends très mal l'allemand, mais je crois bien que le livret du Freischütz est pour le moins gâché par un happy end assez malvenu, qui voit la balle ensorcelée tirée par Max détournée de sa bien-aimée Agathe, et toucher le vilain pas beau Kaspar, qui avait vendu son âme au diable. La légende dont est tiré l'opéra voyait le chasseur devenir fou de douleur d'avoir abattu sa belle mais dans le livret de Friedrich Kind, Max est pardonné par un ermite d'avoir pactisé avec le suppôt de Satan, épouse Agathe, et tout le monde est content. Ben j'adore la musique qui accompagne ce final un brin cucul

Poussin a écrit:

La légende dont est tiré l'opéra voyait le chasseur devenir fou de douleur d'avoir abattu sa belle mais dans le livret de Friedrich Kind, Max est pardonné par un ermite d'avoir pactisé avec le suppôt de Satan, épouse Agathe, et tout le monde est content.

Pas tout à fait: il est mis à l'épreuve pendant un an avant de pouvoir l'épouser.

Ca s'appelle des fiançailles, Xavier.

Zoroastre ( équivalent à celui de la flûte enchantée !!!)

Kermit a écrit:

alors celon vous quels sont les opéras dont les livrets ne valent pas la musique?
pour moi :Peer Gynt
la flute enchantée

Mais Peer Gynt ce n'est pas un opéra ! C'est une pièce de théâtre avec musique de scène. Et c'est une pièce très profonde.

Parmi les opéras de Janacek, que j'apprécie beaucoup, au moins pour la musique, un bon nombre ont un livret abracadabrant (par exemple Osud : Destin), ou mal construit, sans guère d'action ou d'action peu cohérente (Broucek, De la Maison des morts...).

Là, je viens de lire le livret d'Hélène d'Egypte... mais c'est totalement foireux !

Elvira a écrit:

Là, je viens de lire le livret d'Hélène d'Egypte... mais c'est totalement foireux !

Tu as trouvé le livret en français ? Dis où, parce que je pense que ça en intéressera d'autres. A part Botstein, Dorati est en anglais, et Krips sans livret...

Je n'ai que le livret anglais, c'est nettement suffisant pour apprécier le livret. Et l'histoire en elle-même...

Ca traîne un peu, mais je ne trouve pas ça si mauvais. C'est assez proche de l'écriture de la Femme sans Ombre : surtout une atmosphère.

Ok, pour l'atmosphère mais pour le reste... cette histoire de fantômes, de boissons de lotus... non franchement... et puis, j'aime trop l'illiade et l'odyssée pour supporter ces variations d'histoire.

Boisson de lotus ? Mais c'est un détour chez les Lotophages ? (Je ne connais pas le livret)

Elvira a écrit:

Ok, pour l'atmosphère mais pour le reste... cette histoire de fantômes, de boissons de lotus... non franchement... et puis, j'aime trop l'illiade et l'odyssée pour supporter ces variations d'histoire.

Mais enfin, c'est le principe même de ces mythes, ce ne sont que des variations infinies dont il n'y a que la trame de commune. Homère est sacralisé simplement par déformation de notre temps, parce qu'il n'y a guère de sources antérieures...

Je t'accorde qu'il y a un petit côté New Age bizarre dans cette pièce.

Citation :

Mais enfin, c'est le principe même de ces mythes, ce ne sont que des variations infinies dont il n'y a que la trame de commune. Homère est sacralisé simplement par déformation de notre temps, parce qu'il n'y a guère de sources antérieures...

Oui, oui, je sais, entre les mythes primitifs héllenistiques, les mythes latins etc. ça change énormément. Mais bon, c'était histoire de donnr un argument bidon.

Sérieusement, je ne suis pas particulièrement fan du livret. Par contre (à part Jones), la musique est très bien. Mais c'est HS.

C'est l'opéra de Strauss avec "Moule Omnisciente" c'est ça?

Voilà, tout à fait !

Seul truc que j'aie retenu à son sujet de la lecture d'un vieux fil...

(Attention, hellénistique, c'est plutôt employé pour la Grèce tardive, après l'ère classique. )

Même Jones, c'est pas mal.

DavidLeMarrec a écrit:

(Attention, hellénistique, c'est plutôt employé pour la Grèce tardive, après l'ère classique. )

Ah tiens, je croyais. Mais les "premiers" grecs ont bien un nom spécifique ? C'est lequel déjà ?

Elvira a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

(Attention, hellénistique, c'est plutôt employé pour la Grèce tardive, après l'ère classique. )

Ah tiens, je croyais. Mais les "premiers" grecs ont bien un nom spécifique ? C'est lequel déjà ?

Archaïques.

Merci !

Je crois que ce serait beaucoup plus simple et rapide d'ouvrir un fil intitulé "Les opéras dont les livrets ne sont pas tirés par les cheveux". On n'en trouverait guère qu'une poignée...

Ouille, je vais encore me faire honnir

Schwark a écrit:

vanessa a écrit:

la flute enchantée

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Certes, artistiquement ce n'est pas extraordinaire, mais politiquement c'est d'un raffinement critique équivalent au génie de la musique...

Tu pourrais expliciter ?

Ca me semble tout de même assez sommaire, et moins riche de possibles qu'un conte archaïque.

C'est l'inverse pour moi, enfin "raffinement" n'est peut-être pas le mot adéquat non plus.

Sinon pour répondre à la question posée par le topic : Pelléas et Mélisande bien entendu (acte IV scène 2)

Tu aurais voulu que Jupiter empêche l'affront, c'est ça ?

Edgar de Puccini est un vrai gouffre littéraire. Là, on est dans une catégorie de très haut niveau.

DavidLeMarrec a écrit:

Tu aurais voulu que Jupiter empêche l'affront, c'est ça ?

Arkel arrive pour s'interposer, c'est suffisant.

Je ne connais pas Edgar mais le livret de Dinorah est quand même bien gratiné

WoO, si tu n'aimais pas LULLY, je postulerais immédiatement que ta liste d'opéras mal écrits serait de premier intérêt pour faire des découvertes.

DavidLeMarrec a écrit:

WoO, si tu n'aimais pas LULLY, je postulerais immédiatement que ta liste d'opéras mal écrits serait de premier intérêt pour faire des découvertes.

Pas compris

Quelle liste ? Le rapport avec LULLY ?

Eh bien pour l'instant, tu listes dans ce fil des oeuvres splendides aux livrets magnifiques, donc ça donne envie de connaître le reste de la liste noire, si je ne savais pas déjà que dans son contenu tout n'est pas bon à prendre.

Et pourquoi pas Don Giovanni ? Il y a pas mal de choses un peu absurdes, même pour une comédie :
Anna qui met Don Giovanni en fuite ! Cet endroit indéterminé où Zerline se marie et où Anna et Ottavio se promènent ! Et au second acte, non seulement Leporello et Elvire se retrouvent devant la maison d'Anna, mais celle-ci en sort justement avec Ottavio, alors qu'on est en pleine nuit !

Bertram a écrit:

Anna qui met Don Giovanni en fuite !

A ton avis, avec une furie qui braille, il lui arrive quoi s'il ne change pas de coin ?

Citation :

Cet endroit indéterminé où Zerline se marie et où Anna et Ottavio se promènent !

Ce n'est pas tout à fait au même endroit, puisqu'ils sont censés se diriger vers le château, même si l'espace scénique est le même, c'est cohérent.

Citation :

Et au second acte, non seulement Leporello et Elvire se retrouvent devant la maison d'Anna, mais celle-ci en sort justement avec Ottavio, alors qu'on est en pleine nuit !

Oui, le sextuor est typiquement un quiproquo de comédie, pas très vraisemblable. Elvire prend pendant toute une soirée Leporello pour Don Giovanni...
Mais faire de Don Gio une oeuvre bancale, heu.

Citation :

A ton avis, avec une furie qui braille, il lui arrive quoi s'il ne change pas de coin.

Justement, s'il est entré chez elle, soit c'est pour user de la force, soit c'est parce qu'il sait qu'aucune femme ne lui résiste...

Citation :

Oui, le sextuor est typiquement un quiproquo de comédie, pas très vraisemblable.

Oui et surtout le fait qu'ils sortent dans la rue en pleine nuit : une insomnie ? Mais leurs deux phrases sont sublimes...

Disons que c'est plus bancale que les deux autres Da Ponte.

DavidLeMarrec a écrit:

Eh bien pour l'instant, tu listes dans ce fil des oeuvres splendides aux livrets magnifiques, donc ça donne envie de connaître le reste de la liste noire, si je ne savais pas déjà que dans son contenu tout n'est pas bon à prendre.

Ah, mais ce n'était pas vraiment une "liste noire", on peut tout à fait aimer un opéra dont le livret est fortement capillotracté - ce qui n'est pas synonyme de mal écrit d'ailleurs - j'adore Dinorah et je suis sûr que j'aimerais beaucoup le ballet des nonnes de Robert le Diable

Dans la catégorie vraie liste noire / livret tiré par les cheveux et-qui-me-tape-sur-les-nerfs-en-plus : Flammen de Schulhoff, avec ses élucubrations à n'en plus finir, est en pole position. Le livret du Zoroastre de Rameau avec tous ces faux rebondissements à répétition n'est pas loin derrière lui Si on sort du domaine du tiré par les cheveux pour entrer dans la catégorie du vraiment mal écrit le livret de David et Jonathas du Père Bretonneau pourrait prétendre à occuper une place sur le podium.

WoO a écrit:

Ah, mais ce n'était pas vraiment une "liste noire", on peut tout à fait aimer un opéra dont le livret est fortement capillotracté, ce qui ne veut pas forcément dire mal écrit : j'adore Dinorah (et je suis sûr que j'aimerais beaucoup le ballet des nonnes de Robert le Diable )

Oui, bien sûr. Mais les livrets que tu cites sont excellents... Et je n'aime pas ton sous-entendu sur Scribe !

Citation :

Dans la catégorie vraie liste noire / livret tiré par les cheveux et-qui-me-tape-sur-les-nerfs-en-plus : Flammen de Schulhoff, avec ses élucubrations à n'en plus finir, est en pole position.

Je suis sûr qu'il y a pire. Je ne parle pas du second vingtième, c'est trop facile, ils sont à peu près tous pires ; mais même dans les siècles précédents, ça peut se trouver, en cherchant un peu.

Il Pirata, La Battaglia di Legnano, I Masnadieri, c'est tellement plat que c'est pire.

Bertram a écrit:

Justement, s'il est entré chez elle, soit c'est pour user de la force, soit c'est parce qu'il sait qu'aucune femme ne lui résiste...

Non, Tirso comme Da Ponte le disent explicitement : il a tenté de se faire passer pour Ottavio. Chez Tirso, Isabela (l'équivalent d'Anna) attend Octavio un peu avant le mariage... Don Juan profite du quiproquo, qui ne dure pas assez longtemps pour commettre son forfait.

Citation :

Oui et surtout le fait qu'ils sortent dans la rue en pleine nuit : une insomnie ? Mais leurs deux phrases sont sublimes...

Et non mariés, tous seuls, c'est peu vraisemblable, c'est sûr.

Citation :

Disons que c'est plus bancale que les deux autres Da Ponte.

Pas du tout d'accord. C'est aussi bon, quoique fort différent. Dans les Noces aussi il y a une méchante couture : on n'a pas l'information (qui figure chez Beaumarchais) comme Suzanne récupère la bourse destinée à sauver Figaro du mariage forcé. Et la succession des événements est peu naturelle en fin de compte, ces déguisements inutiles (pourquoi rendre jaloux le Comte à l'acte II, quel intérêt ?).