J'ai découvert son opéra MAXIMILIEN KOLBE en CD,tout à fait par hasard,ce mois-ci. Je connaissais déjà DOMINIQUE PROBST par le biais de sa musique du film de BUNNY SCHPOLIANSKY; RICHES,BELLES,ETC...,pour lequel il avait composé différents portraits de femmes. Mais,ce n'est pas la seule raison qui m'a déterminé à me procurer cet opéra. L'histoire du Père KOLBE ne m'était pas inconnue grâce au film polonais de KRZYSZTOF ZANUSSI "Life to life" et du requiem instrumental composé en son honneur par WOJCIECH KILAR.
J'ai donc été intrigué et je dois dire que j'adore cet opéra effectivement
poignant qui m'a également boulversé. Pas seulement par son sujet qui est
dur,bien sûr,mais par la musique elle-même,les chants,mais aussi les
interventions purement instrumentales et certaines résonances métalliques.
Mettre en scène un tel opéra ne fut pas chose aisée car comment montrer
Auschwitz et la lente et terrible agonie de dix hommes dans un bunker,
condamnés à mourir de faim et de soif,au beau milieu de leurs immondices? Comment "opératiser" leurs cris,leurs prières,leurs murmures et la mort lente,celle qui vous brûle de l'intérieur? En cela,le livret d'EUGENE IONESCO est formidable.
Sur CD,cet opéra récompensé par un Orphée d'or en 1991 fonctionne à
merveille et je rêve désormais qu'il soit rejoué une nouvelle fois à Paris
afin d'en avoir aussi une autre impression visuelle que celle que mon imaginaire me projette pendant l'écoute.