| Patrick Hadley (1899–1973) | |
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Auteur | Message |
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greg skywalker Mélomaniaque
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| Sujet: Patrick Hadley (1899–1973) Ven 13 Aoû 2010 - 16:37 | |
| Patrick Hadley n'est pas le plus connu des compositeurs anglais du XXeme siècle , loin s'en faut ... Obscur professeur de musique à l'université de Cambridge ou il est né . en 1899 et ou il fera toute sa carrière. La première guerre mondiale interrompt ses études , il s'engage alors dans l'armée et se retrouve lieutenant dans le Royal Field Artillery . et héla quelques semaines avant la fin du conflit il est blessé et l'on doit d'amputer d'une partie de la jambe droite. Il est passé au Royal college of music à londres , en meme temps que constant lambert et gordon jacob , ou il fera connaissance de la pluspart des compositeurs britaniques en vue ( de delius à walton ) L'homme compose peu ( des anthems , quelques poèmes symphoniques , des cantates , de la musique de scène ,quelques songs , au total un vingtaine d'oeuvres publiées) .
Serait ce l'homme d'une seule oeuvre ? "The Trees so High" , ballade symphonique , pour ne pas dire symphonie ( d'ailleurs hadley l'avait nommé symphony avant de se raviser ) . 4 mouvements dont le 4eme Adadio-"the tree so high" ou le baryton et le choeur entre en jeu. Il finit de composer cette oeuvre en 1931 , la création a lieu l'année suivante par un orchestre et un choeur amateur de cambridge , avant d'etre joué en 1934 par Adrian Boult . Cette ballade symphonique se base sur un folk song "The trees they grow so high" qui est apparu en 1792 . Il est interressant de noter que benjamin Britten a lui aussi arrangé cette chanson ( Vol. I "British Isles" des Folksong Arrangements ) , mais d'une tout autre façon ( voix et piano , durée 3'30 ...) , la ou hadley developpe durant 34'07 ( dans la version dirigée par Vernon Handley paru chez Lyrita ) . A noter qu'alan stivell et Bob dylan l'ont repris egalement ...
La musique écrite par patrick hadley pour le The Trees so High est poignante , le final en particulier est suffocant d'émotion . Les influences de cette musique bien anglaise sont diverses , et je trouve que patrick hadley est bien à la croisée des chemins entre le pastoralisme alla vaughan williams ( certains passages du 1er mouvement et le 2eme) , le "moderniste" d'un walton , le romantique echevelé d'un bax , et saluant Elgar dans le final ( le traitement des choeurs en particulier ) . Cette oeuvre si attachante donne bien envie d'approfondir la musique anglaise des années 1930 ... Je ne peux que vous inciter à écouter cette oeuvre merveilleuse . Je viens de me commander l'autre version qui existe ( la version Chandos par Bamert couplé avec ces oeuvres de Sainton , ce qui me permettra de découvrir d'autres oeuvres de lui : la belle dame sans merci,one morning in spring , lenten meditations ) et le cd de boult chez lyrita ( george butterworth,howells,warlock,et hadley pour one morning in spring ) |
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Benedictus Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Mer 18 Sep 2019 - 22:46 | |
| • The Trees so High, Ballade symphonique en la majeur (1931)Thomas Allen (baryton), Vernon Handley / New Philharmonia Orchestra, Guildford Philharmonic Choir, Carl Pini (violon solo) Londres, XI.1976 LyritaJ’avais dit ici (à propos d’ Intimations of Immortality de Finzi qui complète le disque) qu’il faudrait que je parle de cette œuvre: c’est que cette «ballade symphonique» en quatre mouvements (le dernier avec baryton soliste et chœur) est vraiment une œuvre très frappante - et qui ne s’épuise pas à la réécoute (je l’ai déjà réécoutée trois fois en une semaine et demie - dont deux fois cet après-midi.) Comme l’a dit greg skywalker, The Trees so High semble synthétiser les différentes tendances esthétiques de la musique britannique de son temps - mais, au-delà, c’est d’abord une œuvre qui frappe par sa prégnance: l’impact mélodique et rythmique très puissant de son thème de base (comme souvent les composition basées sur une folk song), la façon très extensive de le traiter (par sa distribution dans l’orchestre, par l’utilisation de procédés cycliques à différentes échelles, par la façon d’en faire dériver les thèmes secondaires), de l’amplifier par de fréquents arrière-plans en boucles à l’harmonie tendue ou par des ostinatos... Tout concourt à intensifier le caractère lancinant, presque obsédant, de son matériau thématique. D’ailleurs, autant que les symphonistes anglais du XXᵉ, la musique évoque plus d’une fois Bernard Herrmann - ne serait-ce que par la façon de conjoindre un lyrisme très expansif et une forme d’inquiétude fondée sur des procédés itératifs. Le début du premier mouvement, Adagio, est particulièrement remarquable, avec son thème qui semble émerger des basses (percussions en sourdine, cordes graves, bassons) puis se propager dans l’orchestre et se ramifier avec une belle ampleur sur fond de boucles des violons - et le mouvement tout entier semble porté par un flux ample mais agité de contre-courants sinueux et de modulations harmoniques qui en relancent sans cesse la tensions. On pense en effet ici souvent à Walton - mais avec un sentiment mélodique plus immédiat. L’ Andante tranquillo qui suit attacca s’inscrit quant à lui de manière très évidente dans la lignée du «pastoralisme» anglais - les solos en écho de hautbois et de clarinette, les harmonies modales folklorisantes, l’écriture ductile en cordes divisées évoquent assez irrésistiblement le Vaughan Williams de la 5ᵉ Symphonie. Le Vivace rappelle par son écriture rythmique les scherzos en round dance des symphonies de Rubbra, mais encadrant un trio aux couleurs elles aussi très britanniques (avec un solo de violon assez typique); pour autant, des influences continentales s’y manifestent aussi: les tutti éruptifs et déhanchés font plus d’une fois penser à Ravel, tandis que la façon de faire s’effilocher le scherzo par des soli aux harmonies grinçantes évoque parfois Mahler. Le vaste dernier mouvement semble en effet payer sa dette au Dream of Gerontius d’Elgar - mais avec une écriture orchestrale d’un postromantisme beaucoup plus foisonnant: il faut non seulement citer le prélude instrumental, avec son lent crescendo frémissant aux harmonies houleuses, mais aussi la façon dont l’accompagnement orchestral déploie, autour de la ligne très déclamatoire du baryton solo, ses modulations sinueuses et sa prolifération de textures instrumentales. Si la section chorale qui suit (insérée par de beaux effets de tuilages et discrètement rehaussée par les cordes) semblent de fait d’une écriture plus conventionnelle, elle s’inscrit bientôt dans une progression lancinante qui va s’amplifiant et se ramifiant (soulignée par des effets assez bombastic mais efficaces - cloche, grands éclats cuivrés, solo de violon) jusqu’à une péroraison au pathos assez poignant, où le baryton solo et les boucles de cordes retrouvent leur place, mais qui se termine dans une magnifique conclusion «suspendue.» Vraiment un chef-d’œuvre (incroyablement méconnu) du postromantisme britannique, tant par la richesse synthétique de son langage que par son impact direct. Sinon, grande interprétation: Handley comme toujours idéal pour clarifier le discours et imprimer élan et rebond dans une œuvre qui pourrait facilement verser dans le nébuleux, le pompeux ou le dégoulinant; Thomas Allen, comme à son habitude d’une éloquence impeccable, très «droite» (et son timbre peu distinctif comme sa posture vocale toujours un peu cravatée sont ici plutôt une qualité); des chœurs superbement captés, d’une netteté et d’un détail incroyable (les basses à faible dynamique dans les dernières mesures!) Pour l’orchestre, c’est le New Philharmonia capté par Lyrita: donc assez terne pour ce qui est des couleurs (les solos d’anches sont un peu frustrants en termes de timbres) et avec un spectre très plein - mais avec un détail et des textures qu’on lui connaît rarement dans d’autres captations de la même époque. (Et de toute manière, la seule autre version disponible laisse imaginer quelque chose de beaucoup plus cotonneux: Bamert / Philharmonia capté par Chandos au début des années 90...) |
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Golisande Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Mar 22 Oct 2019 - 22:49 | |
| Je suis en train d'écouter ça, et j'aime beaucoup d'emblée (contrairement à Rubbra et Walton, dont je suis loin d'avoir fait le tour). J'ai une inclination pour la musique anglaise qui ne craint pas l'autocaricature kitschoïde -- à condition que ça n'en devienne pas écœurant comme du Delius... Cela dit, je n'en suis qu'à ma première écoute, j'ignore donc encore si ça passera le cap de la quatrième... (J'aurais beaucoup à dire sur plein de choses, hélas je n'ai presque pas de connexion (et j'écris ceci sur mon téléphone)...) |
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Benedictus Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Mar 22 Oct 2019 - 23:00 | |
| Golisande! |
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Golisande Mélomane chevronné
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Benedictus Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Mar 22 Oct 2019 - 23:09 | |
| Je pense en effet que c'est une œuvre assez calibrée pour te plaire. |
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Golisande Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Mar 22 Oct 2019 - 23:22 | |
| Bonne pioche (c'est d'ailleurs ta description qui m'a mis l'eau à la bouche...) |
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Benedictus Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Mar 22 Oct 2019 - 23:25 | |
| Heureux d'avoir pu te faire découvrir une œuvre qui t'aura plu - et donné envie de poster (ça faisait un bail)! |
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Golisande Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Mar 22 Oct 2019 - 23:42 | |
| Eh bien, ça aura fonctionné ! (Je vais essayer de poster...) |
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Golisande Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Mer 23 Oct 2019 - 20:58 | |
| Je réécoute cette œuvre - alors que j'ai des centaines d'autres trucs à écouter - tout simplement parce que j'en avais envie... Je cède probablement à une certaine facilité, à une prédilection pour le confort et l'aventure en pantoufles (assez anglais tout ça, soit dit en passant), mais le fait est que je ne suis pas du tout déçu -- sans doute parce qu'il y a une vraie inspiration : cette musique est pour moi d'une évidence absolue, et pourtant je ne m'en lasse pas, comme si je découvrais avec délice de splendides recoins jamais explorés d'un domaine déjà familier... Cela dit, il va falloir passer à autre chose... |
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Benedictus Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Mer 23 Oct 2019 - 23:17 | |
| - Golisande a écrit:
- cette musique est pour moi d'une évidence absolue, et pourtant je ne m'en lasse pas, comme si je découvrais avec délice de splendides recoins jamais explorés d'un domaine déjà familier...
Oui, c'est à la fois très immédiatement prégnant, d'une complexité qui exalte des paysages harmoniques et des atmosphères timbrales au lieu de les métamorphoser. |
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Golisande Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Jeu 31 Oct 2019 - 23:48 | |
| J'étais en train de m'endormir en écoutant d'autres trucs anglais, et le début de "The Trees so High" m'a réveillé (alors que ce n'est pas vraiment de la techno)... Du coup, je ne vois pas trop le rapport avec Walton, qui en dépit d'un déploiement de moyens et d'énergie bien plus important, aurait sans aucun doute mieux respecté mon sommeil (tout en le gâchant tout de même un peu). |
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Golisande Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Sam 23 Nov 2019 - 2:29 | |
| Je réécoute the Trees so High dans un état moins somnolent que la dernière fois... Le crescendo sur basse obstinée qui ouvre l'Adagio installe un climat assez sombre (un peu chostakovien), sans jamais tomber dans la lourdeur ni le pathos; à partir de 2:34 on pénètre dans un univers modal on ne peut plus britannique, presque printanier malgré l'omniprésence du la mineur... De belles touches debussystes (même pelléassiennes) à partir de +-4:50 ; la suite me frappe moins, mais j'apprécie particulièrement l'économie des moyens déployés – l'orchestre n'est presque jamais au complet, il est toujours possible de se concentrer sur une ligne ou un événement à la fois (j'ai trouvé la même qualité à la Natursinfonie de Hausegger : quelque chose d'assez sec et anguleux au sein même de la profusion orchestrale, qui semble avoir sa source chez Mahler – sinon même chez Beethoven, par-delà Wagner et tout le romantisme, et si l'on peut déjà parler de "profusion"...). Par ailleurs j'y trouve beaucoup de ressemblance avec Bax (celui des symphonies, mais aussi celui des poèmes symphoniques sans la couenne...). Le très bref (4:38) Andante tranquillo, pastoral mais toujours assez minimaliste (de longues séquences aux bois seuls, ou soutenus par une seule ligne de violoncelles, puis aux cordes seules...), prolonge la mélancolie soft du premier mouvement – notamment dans un long passage statique en fa mineur : il ne fait pas très beau, mais c'est normal... Je ne saurais pas vraiment expliquer pourquoi je suis aussi sensible à cette musique (qui, contrairement aux symphonies de Rubbra et même à celles de Bax, est d'une grande simplicité tant harmonique que mélodique)... Le Vivace qui suit (autant l'appeler Scherzo) est, comme souvent, moins captivant que le reste... Demeure une couleur générale, un univers qui me séduit au-delà de sa simplicité et de ce qu'il peut contenir d'un peu kitsch (le violon solo du trio)... À l'image (toutes proportions gardées) de la 10e Symphonie de Mahler, la jonction avec le mouvement final s'effectue par un coup de grosse caisse (mais pp). Le début de cet Adagio est beaucoup plus flottant et erratique (notamment harmoniquement, avec des bribes de mode 2), avant que l'harmonie ne se stabilise à 1:47 sur un vaste accord de mi mineur, suivis d'autres accords parfaits dans une ambiance modale retrouvée. L'Allegr(ett?)o intervient à 2:57, escorté du baryton solo dont je me serais volontiers passé; cela dit, comme dans la Troisième Symphonie de Van Gilse, les plus beaux moments sont consacrés aux voix... Le chœur (voix de femmes) intervient dès 4:17, et se lance d'emblée dans une polyphonie néo-Renaissance en la dorien (avec fa dièse), avant la réintroduction de l'orchestre qui introduit une séquence beaucoup plus mouvante (entrée des voix d'hommes, mi b mineur puis sol dorien). Retour des voix de femmes en Sol majeur à 6:50, suivi d'un assez longue séquence a cappella, puis du retour de l'orchestre (à 7:53) en un sombre mi dorien avec glas; longue séquence tragique, désolée (toujours le glas), avant bifurcation en la m à 9:30, et retour du baryton (j'ai pensé à la merveilleuse musique de la Nuit du chasseur, apparemment due à un certain Walter Schumann). Toute la fin est envoûtante, le point culminant étant atteint (à 12:13) sur un accord inattendu de la b majeur qui nous propulse dans les plus lointaines sphères, mais immédiatement suivi de la conclusion (douce, ni sereine ni tragique, très british en somme ) en la mineur. Je ne mettrais pas cela au même niveau que les symphonies 6 à 9 de Rubbra, mais ça mérite incontestablement une place de choix dans la musique anglaise de la première moitié du XXe siècle. |
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Golisande Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Jeu 12 Déc 2019 - 23:34 | |
| En réécoutant the Trees so high, je me rends compte maintenant seulement de l'omniprésence du (simplissime) motif ascendant qui constitue l'ADN proliférant de l'introduction, ainsi que la mélodie sur laquelle le baryton fera son entrée dans le final... Avoir été capable d'édifier une (sorte de) symphonie entière sur une cellule mélodique à la fois aussi extraordinairement simple et d'une beauté aussi prégnante et évidente, me semble être un exploit d'envergure quasi beethovénienne – réalisé avec une aisance et une humilité incroyables par ce professeur de composition anglais du XXe siècle... Respect (d'autant que, comme l'a souligné Benedictus, cette œuvre non seulement ne s'épuise pas à la cinquième écoute, mais gagne nettement en intérêt – en raison de son équilibre parfait, sans baisse d'inspiration ni séduction facile (à l'exception, peut-être, du - ravissant - trio du III) en dépit de son langage très accessible...) En effet, le terme de chef-d'œuvre ne me paraît pas exagéré... |
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Golisande Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Jeu 2 Mar 2023 - 22:40 | |
| Réécoutant ce (donc) chef-d'œuvre qu'est the Trees so high, je suis étonné d'avoir oublié qu'il y avait autant de chœurs dans le mouvement final, et écrits dans un style aussi ostensiblement néo-Renaissance — ce qui me gêne d'autant moins qu'ils sont parfaitement intégrés dans un ensemble dont on ne se pose même pas la question de la date de composition tant cette musique coule de source, tout en étant absolument originale – dans sa mélancolie aussi profonde que sereine... |
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Parsifal Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Dim 26 Mai 2024 - 19:51 | |
| Je vois mal ce que je pourrais ajouter a vos commentaires, Golissande et Benedictus, tant ils sont détaillés et enthousiastes, de plus je n'ai pas vos capacité analytiques et descriptives en ce qui concerne la musique. Mais je suis bien d’accord pour parler de chef d'oeuvre (et c'est incompréhensible que ça ne soit pas plus reconnu) et je trouve les rapprochement effectué par Benedictus avec Bernard Hermann et bien sur Vaughan Williams tout a fait juste.
Au delà de l'inspiration folklorique (décidément toujours quelque chose de magique pour moi dans la musique anglaise) on retrouve bien l'évocation pastoral suspendue d'un paysage qui semble quelques peu voilé par une brume énigmatique, voire inquiétante, qui caractérise la cinquième mais surtout la troisième symphonie de Vaughan Williams, avec bien sur ce caractère de lamentation élégiaque et funéraire qui se fait explicite dans les paroles du chœur au quatrième mouvement. Mais en même temps tout ça parait plus immédiatement "vertébré" que la troisième symphonie avec une prégnance mélodique et une tension dramatique qui tient bien au caractére cyclique de la musique qui n'est pas forcément présent dans les symphonies pastorales de VW et surtout la 3 dont les accents douloureux restent plutôt sur le ton de l'élégie que du drame, ici l'atmosphère évoque parfois le mystère d'une ancienne légende mais aussi une forme d'angoisse, d'appréhension du drame à venir. Bon tout ça est très vague, et très narratif mais c'est ce que m'évoque cette musique, et c'est de toute façon fort beau! Est-ce qu'il y a d'autres œuvres notables chez Hadley? |
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Golisande Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Dim 26 Mai 2024 - 20:52 | |
| Personnellement je n’ai rien écouté d’autre, mais ton commentaire me donne envie de m’y remettre (à commencer par cette œuvre-là)… |
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Golisande Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Mar 28 Mai 2024 - 0:30 | |
| Je réécoute The Trees so High et je me rends compte que tout m'y est familier, je pense l'avoir écouté de nombreuses fois en faisant autre chose ou/et dans un demi-sommeil... Et j'ai sans doute écouté d'autres trucs de lui en fait — au moins The Hills, mais ça n'a pas imprimé (ce qui ne veut rien dire : je vais certainement réessayer)...
Lorsqu'on écoute énormément de musique anglaise (ce qui a été mon cas il y a quelques années), le risque est que tout finisse par se confondre en une brume verdâtre indéfinie — mais cela dit le dernier mouvement de The Trees so High ne passe pas du tout inaperçu, c'est vraiment impressionnant et remarquable... Je le bisse...
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Golisande Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Mar 28 Mai 2024 - 0:56 | |
| Le très bref One Morning in Spring est assez déroutant : ça babille un peu au début pour la forme, mais dans une ambiance imperturbablement mélancolique et très peu printanière (à peu près la même que The Trees so High en fait)... Ça pourrait ressembler à un Delius qui aurait oublié de sourire... |
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Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91616 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Sam 1 Juin 2024 - 18:30 | |
| - Golisande a écrit:
- En réécoutant the Trees so high, je me rends compte maintenant seulement de l'omniprésence du (simplissime) motif ascendant qui constitue l'ADN proliférant de l'introduction, ainsi que la mélodie sur laquelle le baryton fera son entrée dans le final...
Dans le livret de la version Bamert: "Le cadre mélodique de "The Trees so high" est celui d'un chant populaire de la province du Somerset. Il forme la base des quatre mouvements liés entre eux, et tout le matériel thématique dérive des éléments de la mélodie principale. Hadley décrivait sa composition de la manière suivante: "Trois ruisseaux indépendants qui se jettent dans une rivière au début du finale". https://www.chandos.net/chanimages/Booklets/CH9181.pdf A première écoute (version Handley): j'aime beaucoup! |
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Golisande Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Lun 3 Juin 2024 - 1:23 | |
| - Golisande a écrit:
- Le très bref One Morning in Spring est assez déroutant : ça babille un peu au début pour la forme, mais dans une ambiance imperturbablement mélancolique et très peu printanière (à peu près la même que The Trees so High en fait)... Ça pourrait ressembler à un Delius qui aurait oublié de sourire...
Ça m'emballe bien davantage à la deuxième écoute, il y a vraiment un langage singulier (notamment le début vraiment original, la suite étant d'une mélancolie pastorale plus « deliuso-vaughanwillamsienne »)... I sing of a maiden : on retrouve curieusement quelque chose de spécifique au compositeur dans ce très bref chant religieux pour voix d'enfants et orgue, la même tristesse à la fois assez sévère et tempérée d'une certaine douceur (Hadley devait être un Anglais à moustache plutôt gentil et discret, j'imagine).
Dernière édition par Golisande le Lun 3 Juin 2024 - 1:33, édité 1 fois |
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Songeur Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Lun 3 Juin 2024 - 1:33 | |
| - Citation :
- (Hadley devait être un Anglais
à moustache plutôt gentil et discret, j'imagine). Tu arrives à cerner le caractère et le visage des compositeurs rien qu’à partir de leur musique ? (c’est possible pour certains comme Scriabine, et c’est aussi ce que ça m’évoque pour Hadley, mais c’est peut-être en parti du aux voix) |
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Golisande Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Lun 3 Juin 2024 - 1:48 | |
| Ce qui est certain, c'est que Scriabine et Hadley (ce dernier n'ayant en fait pas porté de moustache, d'après les photos) avaient des tempérament assez diamétralement opposés : je ne sais pas comment était Scriabine dans la vie, mais ce n'était certainement pas l'humilité ni le besoin de discrétion qui l'étouffaient... (Autrement dit : je ne sais pas non plus si Hadley était un type agréable à fréquenter, mais il y a tout de même des chances que sa société ait été plus apaisante que celle de Scriabine...)
... Et j'adore décidément The Trees So High (c'est une œuvre à combustion lente : je prévoyais d'écouter The Hills mais j'ai préféré réécouter ça pour la xième fois, et je ne m'en lasse absolument pas...) |
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Golisande Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Lun 3 Juin 2024 - 11:41 | |
| - Songeur a écrit:
- Tu arrives à cerner le caractère et le visage des compositeurs rien qu’à partir de leur musique ?
... Et pour répondre à ta question : le caractère je pense que oui (avec une marge d'erreur liée à une connaissance partielle et imparfaite de la nature humaine), en revanche le visage, vraiment pas du tout (évidemment, une fois que l'on a vu des photos ou des portraits on les superpose plus ou moins consciemment à la musique : par exemple - histoire de recoller au sujet - pour Hadley, maintenant je visualise ça : ou ça : (je ne sais pas quel est le bon sens), et plus du tout le moustachu que j'imaginais auparavant)... |
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Songeur Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Lun 3 Juin 2024 - 11:51 | |
| - Golisande a écrit:
- je ne sais pas comment était Scriabine dans la vie, mais ce n'était certainement pas l'humilité ni le besoin de discrétion qui l'étouffaient...
Je ne sais pas quand ou comment il est devenu fou, mais au début de sa vie, je crois que ça allait. La mort de sa mère y est peut-être pour quelque choses … J’aime beaucoup The Trees So High, mais je ne reste pas concentré toute la durée . |
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Golisande Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Lun 3 Juin 2024 - 12:00 | |
| - Songeur a écrit:
- J’aime beaucoup The Trees So High, mais je ne reste pas concentré toute la durée .
C'est normal, ce n'est pas une musique racoleuse qui cherche particulièrement à "accrocher" l'auditeur ; ça colle avec le caractère (supposé plus qu'avéré) du compositeur, mais on peut en dire autant d'une bonne partie de la musique anglaise de l'époque (as-tu déjà essayé Rubbra ?)... Je perds aussi souvent le fil lorsque je l'écoute, mais j'y reviens toujours avec le même plaisir... |
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Songeur Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Lun 3 Juin 2024 - 12:52 | |
| - Golisande a écrit:
C'est normal, ce n'est pas une musique racoleuse qui cherche particulièrement à "accrocher" l'auditeur ; ça colle avec le caractère (supposé plus qu'avéré) du compositeur, mais on peut en dire autant d'une bonne partie de la musique anglaise de l'époque (as-tu déjà essayé Rubbra ?)...
Oui, j’ai essayé Rubbra, et j’ai exactement la même impression comme avec certaines symphonies de Bax d’ailleurs, voire même toutes. Mais les symphonies de RVW ou la musique de chambre de Bax ne me font pas du tout le même effet, je n’en perds pas une note .
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Golisande Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Lun 3 Juin 2024 - 13:16 | |
| Et pourtant, je trouve les symphonies de RVW assez pauvres comparées à celles de Bax et Rubbra (en fait ça n’a rien à voir, il change de style à chaque symphonie mais comme un caméléon qui ne pourrait prendre qu’une couleur à la fois… Cela, nonobstant le fait que la 3e est pour moi indépassable, je ne comprends pas ce qui lui est arrivé…)…
Quant à la musique de chambre de Bax, il y a des choses que j’ai bien aimées mais force m’est de constater que je n’en ai rien retenu et n’ai guère eu envie d’y revenir… |
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Songeur Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Lun 3 Juin 2024 - 13:40 | |
| - Golisande a écrit:
- Et pourtant, je trouve les symphonies de RVW assez pauvres comparées à celles de Bax et Rubbra
Ce sont pour moi dans les symphonies les plus riches, le plus belles et les plus complexes jamais écrites, avec des climats extraordinaires (la septième de RVW est l’une de mes 3 ou 4 symphonies préférées de tous les temps). Donc les comparer à celles de Rubbra qui sont d’un ennui absolument atroce . - Golisande a écrit:
Quant à la musique de chambre de Bax, il y a des choses que j’ai bien aimées mais force m’est de constater que je n’en ai rien retenu et n’ai guère eu envie d’y revenir… Mais ce quintette avec piano est vraiment l’une des plus belles œuvres de Bax !
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Golisande Mélomane chevronné
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Songeur Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Lun 3 Juin 2024 - 15:31 | |
| - Golisande a écrit:
Et puis moi j’essaie d’argumenter un minimum C’est difficile d’argumenter quand il n’y a rien à dire sur une oeuvre. Je peine à accrocher un commentaire . Je trouve ça c’est assez uniforme, avec une orchestration bateau, des harmonies tout aussi insipides … Après, je n’ai pas écouté les 11 symphonies de Rubbra, mais au moins six ou sept. Il y en a une qui se détache des autres ? |
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Xavier Père fondateur
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Lun 3 Juin 2024 - 15:47 | |
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Parsifal Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Lun 3 Juin 2024 - 17:15 | |
| - Songeur a écrit:
- Golisande a écrit:
- Et pourtant, je trouve les symphonies de RVW assez pauvres comparées à celles de Bax et Rubbra
Ce sont pour moi dans les symphonies les plus riches, le plus belles et les plus complexes jamais écrites, avec des climats extraordinaires (la septième de RVW est l’une de mes 3 ou 4 symphonies préférées de tous les temps). Donc les comparer à celles de Rubbra qui sont d’un ennui absolument atroce .
Merci de rétablir la hiérarchie authentique dans la musique anglaise face aux lubies rubbro-baxienne de ce forum, après il ne faudrait peut être pas tomber dans l'excès inverse non plus , j'adore (mais vraiment j'adore) RVW et plus ça va, plus je pense que sa sixième est aisément une des très grandes symphonie du XXe (avec la 3). So yeah sex Ralph Vaughan William is good but have you ever tried Gustav Mahler and Ludwig Van Beethoven? (et puis Bax et Rubbra c'est très bien quand même, surtout le premier!) |
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Songeur Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Lun 3 Juin 2024 - 20:12 | |
| - Parsifal a écrit:
So yeah sex Ralph Vaughan William is good but have you ever tried Gustav Mahler and Ludwig Van Beethoven? Yes, I tried these two composers, and I really like them. I didn't say "the most complex symphonies etc.", I said "among the most complex symphonies etc.". There is a huge difference. Hadley me semble bien supérieur à Rubbra, dans le sens où son propos est vraiment cohérent, même si ce n’est pas mon univers favori…
Dernière édition par Songeur le Lun 3 Juin 2024 - 20:26, édité 1 fois |
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Parsifal Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Lun 3 Juin 2024 - 20:21 | |
| - Songeur a écrit:
- [
Hadley me semble bien supérieur à Rubbra, dans le sens où son propos est vraiment cohérent, même si ce n’est pas mon univers favoris… Ah j'ai bien aimé ce que j'ai entendu de Rubbra, mais oui je préfère Hadley aussi, enfin en tout cas The Trees so High je trouve ça vraiment merveilleux et ça m'emeut bien plus que tout ce que j'ai entendu de Rubbra presque autant que les meilleurs œuvres de RVW pour rester dans la musique anglaise. Bax c'est encore autre chose je ne suis pas aussi enthousiaste que d'autres ici mais leur importance me semble assez incontestable. |
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Golisande Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Lun 3 Juin 2024 - 20:37 | |
| The Trees So High, c’est clairement plus directement touchant que Rubbra et même Bax, et presque autant que la 3e de VW (sauf que ça n’a rien à voir)… Cela dit, Bax et Rubbra (qui n’ont eux-mêmes pas grand chose à voir l’un avec l’autre ), lorsqu’on creuse un peu et que l’on commence à se familiariser, ça peut être très puissant aussi (mais encore faut-il accrocher un minimum au départ…). |
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Golisande Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Lun 3 Juin 2024 - 20:46 | |
| - Songeur a écrit:
- Hadley me semble bien supérieur à Rubbra, dans le sens où son propos est vraiment cohérent
Je me demande quand même comment tu peux taxer Edmund-le-barbichu d’incohérence : tu as analysé ses œuvres ? Tu les as suffisamment écoutées pour en arriver à cette conclusion mûrement pesée ? |
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Parsifal Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Lun 3 Juin 2024 - 20:48 | |
| Je suis d'accord pour Bax*, Rubbra je trouve ça très beau, souvent très raffiné, mais aussi un peu plus décoratif... rien de comparable en terme d'inspiration avec un chef d'oeuvre comme la Sea Symphony *Le Bax symphonique je trouve ça assez émouvant cela dit, pas émouvant au sens ou cette musique serait marqué d'un certain sentimentalisme mais comme tu dit il y a une vraie puissance. |
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Golisande Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Lun 3 Juin 2024 - 20:54 | |
| - Parsifal a écrit:
- Rubbra […] décoratif
Alors là… Tu veux parler de ses scherzos ? (Parce que dans ce cas, celui de TTSH…) |
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Parsifal Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Lun 3 Juin 2024 - 21:01 | |
| Non vraiment que c'est une musique que j'aime beaucoup je trouve ça très beau et plutôt sophistiqué, mais pour moi ça reste une belle tapisserie, un jolie bain sonore pour prendre le thé vraiment j'écoute ça avec plaisir mais sans être particulièrement engagé par la musique non plus. C'est aimable mais il me manque quelque chose pour que ça ne soit pas simplement un arrière plan ça changera peut être mais pour le moment c'est tout ce que ça m'inspire. |
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Golisande Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Lun 3 Juin 2024 - 21:07 | |
| Là je comprends ce que tu veux dire (d’ailleurs il m’arrive fréquemment d’essayer d’en écouter et de me prendre un vent, comme si la musique menait sa vie derrière une vitre étanche… Mais ça fait partie de sa singularité et de son charme…). |
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Songeur Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Lun 3 Juin 2024 - 21:19 | |
| - Parsifal a écrit:
- mais pour moi ça reste une belle tapisserie
J’ai parlé de papier peint sur ce fil, on n’est pas loin . Ce n’est pas le qualificatif que j’emploierais à propos de Hadley qui m’évoque une route montagneuse à travers de nombreux paysages avec une véritable cohérence entre les enchaînements (même si c’est parfois un peu artificiel). Dans The Trees So High, il y a de vrais reliefs, et pas simplement des motifs de papier peint. |
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Golisande Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) Mar 4 Juin 2024 - 1:49 | |
| Je m'aventure plus loin dans The Hills, mais ça ne me parle absolument pas — j'ai même beaucoup de mal à admettre que ça ait été composé par l'auteur de The Trees So High, tant ça n'a rien à voir et est (pour moi) considérablement moins inspiré (manifestement le syndrome Stravinsky est passé par là : avant tout, ne surtout pas composer de musique émouvante)... |
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| Sujet: Re: Patrick Hadley (1899–1973) | |
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| Patrick Hadley (1899–1973) | |
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