Salle Pleyel 2010-2011 (Concerts divers)

Un chef d'oeuvre même!...

Peut-être suis-je trop exigeant... oui c'était pas si mal, c'est vrai. Mais j'ai trouvé ça précautionneux, toujours à la limite, en place mais de justesse... et les bois et la trompette avaient quand même du mal à plusieurs reprises, aussi bien dans les notes répétées de l'Alborada que dans la symphonie de Dutilleux.
Pour parler de l'interprétation davantage, je n'ai pas trouvé la passacaille très bien menée, il y a eu une accélération brusque et on est arrivé au climax un peu comme un cheveu sur la soupe, dommage.
Et la fin était vraiment trop forte, avec le xylophone et le piano fortissimo... ça manquait de mystère je trouve.
Pas assez de liant et de mystère aussi dans l'intermezzo.
C'était souvent joué, exécuté plus qu'interprété et vraiment senti.

A mon avis ils n'ont pas du avoir assez de répétitions, car ils doivent manquer de moyen. Je me souviens que, quand j'avais rendu visite au chef après une 4e de Mendelssohn, le premier violon regrettait de ne pas avoir pu approfondir un peu plus la partition avec plus de répétitions. Sinon ils jouent souvent des oeuvres difficiles, comme le poème de l'extase... ils compensent souvent par un engagement certain.

Justement un superbe souvenir de ce Poème de l'extase d'il y a 3-4 ans, c'était très enlevé, pas du tout précautionneux, peut-être pas parfait mais l'essentiel était là et on était emporté!
Là on les sentait vraiment pas en mesure de se lâcher...

Comme Utnapishtim, je dirai qu'il faut bien songer qu'avec un niveau individuel inférieur, ils jouent de la musique plus difficile (et rare) que l'ONF par exemple... alors forcément, il est d'autant plus difficile de produire un résultat superlatif.

Après, je n'y étais pas.

DavidLeMarrec a écrit:

Comme Utnapishtim, je dirai qu'il faut bien songer qu'avec un niveau individuel inférieur, ils jouent de la musique plus difficile (et rare) que l'ONF par exemple... alors forcément, il est d'autant plus difficile de produire un résultat superlatif.

Bien sûr, et je préfère toujours entendre Dutilleux par Colonne que Beethoven par l'ONF... (surtout que la 1ère de Dutilleux est vraiment moins jouée que ses concertos, Métaboles, etc...) mais comme je les ai déjà entendus meilleurs, j'étais un peu déçu.

Oui, en fait je ne répondais pas vraiment à ton avis (très pondéré en lui-même, et puis tu as suffisamment prouvé ta bonne volonté de ce côté-là), mais j'émettais une remarque plus générale, un peu rêveuse, sur le fait que ce sont les moins dotés qui doivent jouer le plus difficile puisque les autres ne le font pas très souvent.

Xavier a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Comme Utnapishtim, je dirai qu'il faut bien songer qu'avec un niveau individuel inférieur, ils jouent de la musique plus difficile (et rare) que l'ONF par exemple... alors forcément, il est d'autant plus difficile de produire un résultat superlatif.

Bien sûr, et je préfère toujours entendre Dutilleux par Colonne que Beethoven par l'ONF... (surtout que la 1ère de Dutilleux est vraiment moins jouée que ses concertos, Métaboles, etc...) mais comme je les ai déjà entendus meilleurs, j'étais un peu déçu.

La dernière fois que j'ai entendu Dutilleux par l'ONF je n'avais pas aimé. L'ONF a certes du potentiel, mais je suis souvent déçu... j'aimerais bien qu'ils se lâchent...
Colonne c'est plus sincère... comme on a moins d'attente peut-être qu'on est moins déçu !

Moi je l'ai trouvé plutôt sympa ce concert !

Faut dire, quelques heures auparavant j'avais entendu Pasdeloup dans trois Rückert Lieder et la 9e de Beethoven, et je dois bien avouer que c'était assez mauvais. De très gros problèmes de mise en place dans certains mouvements (ils avaient visiblement beaucoup moins bossé le premier mouvement que le deuxième pour le fugato), plusieurs fois les premiers violons étaient même décalés entre eux, et puis des problèmes de clarté et d'équilibre aussi (on entendait les violons, les contrebasses, et au milieu un brouhaha indistinct). Pour améliorer le tout, une direction plate, dont les rares idées étaient plutôt vulgaires et mal exécutées. En ce qui concerne le choeur... no comment.
Je n'aime pas du tout faire ce genre de constat, surtout que je partais avec une bonne appréhension, mais je crois que c'était un des pires concerts de ce début de saison...

Alors juste après, Petigirard qui dirige l'orchestre Colonne, ça me paraissait un luxe immense. Malheureusement je n'ai pas pu bien suivre le début du concert, et la symphonie de Dutilleux ne m'a pas passionné (je trouve ça un peu gentil comme musique).

Pourtant les Pasdeloup sont capables de jouer impeccablement Schreker... donc c'est vraiment une question de répétitions en effet.

Bonjour,

J'ai des places pour les symphonies de Mahler par Gergiev (samedi 11, dimanche 12 et lundi 13) malheureusement je suis en plein partiels.

Ce sont des places jeunes à 9 euros en 2e et 3e catégorie.

Ca intéresse quelqu'un ?

Modeste a écrit:

Bonjour,

J'ai des places pour les symphonies de Mahler par Gergiev (samedi 11, dimanche 12 et lundi 13) malheureusement je suis en plein partiels.

Ce sont des places jeunes à 9 euros en 2e et 3e catégorie.

Ca intéresse quelqu'un ?

MP

Je ne peux pas me libérer le vendredi ni le dimanche

J'ai des places pour samedi, cadeau, on verra bien ce que ça donne

Quelqu'un était à Pleyel pour le récital de Pollini hier soir ? J'aurais bien aimé avoir l'avis d'un spécialiste du piano...

J'ai trouvé ce récital très inégal en fait, Pollini remportant l'adhésion dans une deuxième partie pleine de panache avec 4 bis à la clé. Beaucoup de notes à côté il m'a semblé (voire même, mais j'aimerais avoir confirmation, l'omission de quelques notes dans les dernières études) mais un programme Chopin dantesque entre les Préludes, Deux nocturnes, le Scherzo n°1, les Etudes op.25 (une grande partie) et quatre bis généreux...
Mais je ne suis pas sûr que Pollini ait été dans un grand jour hier soir, tout au moins au début.

Grandiose récital !
Je n'ai écouté "que" six fois Pollini en concert, mais c'était clairement le sommet de ses apparitions régulières au nouveau Pleyel, avec le Brahms de l'an dernier. Mais apparemment, même pour ceux qui vont l'écouter chaque année depuis 40 ans, c'était un sommet...

Ce que Pollini a fait, notamment, dans les préludes 16 à 24, dans les nocturnes ou dans l'étude en fa mineur, sont parmi les plus grandes choses pianistiques que j'ai entendues en des centaines de concerts de piano.

Théo a écrit:

Ce que Pollini a fait, notamment, dans les préludes 16 à 24, dans les nocturnes ou dans l'étude en fa mineur, sont parmi les plus grandes choses pianistiques que j'ai entendues en des centaines de concerts de piano.

Ah carrément !!!!
Bon. Personnellement, j'ai trouvé que les Préludes étaient un peu cassants, manquant de lyrisme et de rondeur, mais c'est sans doute un parti-pris, mais j'ai effectivement trouvé la fin des Préludes assez ébouriffante.
J'ai de loin préféré tout de même son Scherzo et les études op.25....
En revanche, si il y a une chose que je retiens, c'est que le disque ne peut pas rendre justice au son de Pollini qui parait bien plus plat et dur au disque qu'au concert. Sans parler de la densité et du volume.
L'année dernière, j'étais ressorti complètement sonné par sa sonate n°2...Sans parler des Nono qui avaient suivis

La difficulté pour ceux qui n'ont pas assisté au concert et qui ne sont pas parisiens et pas nécessairement des fondus pianophiles c'est qu'on ne sait quels compositeurs vous évoquez ici dans ces interprétations de Pollini.
Pour plus de clarté ça serait sympa de préciser.

natrav le magnifique a écrit:

La difficulté pour ceux qui n'ont pas assisté au concert et qui ne sont pas parisiens et pas nécessairement des fondus pianophiles c'est qu'on ne sait quels compositeurs vous évoquez ici dans ces interprétations de Pollini.
Pour plus de clarté ça serait sympa de préciser.

Chopin exclusivement !!

Ah, en effet !
Merci

Les préludes ont commencé de façon un peu cassante, mais l'atmosphère était prenante dès celui en mi mineur et, quand les doigts ont vraiment fini par suivre, j'ai trouvé que c'était très grand et captivant (le chant, le phrasé dans celui en la b majeur par exemple). Nocturnes tout à fait exceptionnels, scherzo n° 1 un peu en retrait à mon goût, bien mais un peu gentil, très belles études par la suite. La ballade n° 1 en bis était aussi marquante. Un très beau concert.

A côté, juste pour rire, le récital Chopin de Yundi Li m'a désolé. Après des nocturnes très jolis (mais sans plus), le reste fut tiédasse, sans intérêt, de la camomille. C'était la première (et dernière) fois que j'entendais ce gugusse, s'il joue tout le temps comme ça, sa carrière est un profond mystère.

Richard a écrit:

Théo a écrit:

Ce que Pollini a fait, notamment, dans les préludes 16 à 24, dans les nocturnes ou dans l'étude en fa mineur, sont parmi les plus grandes choses pianistiques que j'ai entendues en des centaines de concerts de piano.

Ah carrément !!!!
Bon. Personnellement, j'ai trouvé que les Préludes étaient un peu cassants, manquant de lyrisme et de rondeur, mais c'est sans doute un parti-pris, mais j'ai effectivement trouvé la fin des Préludes assez ébouriffante.
J'ai de loin préféré tout de même son Scherzo et les études op.25....
En revanche, si il y a une chose que je retiens, c'est que le disque ne peut pas rendre justice au son de Pollini qui parait bien plus plat et dur au disque qu'au concert. Sans parler de la densité et du volume.
L'année dernière, j'étais ressorti complètement sonné par sa sonate n°2...Sans parler des Nono qui avaient suivis

Je m'attendais, sur la base des bandes pirates qui circulent, à ce que l'opus 25 soit plus grand que les préludes, j'ai moi-même été surpris. J'ai plus aimé le 1er scherzo cette année que l'an passé (où c'était déjà bien). En tout cas, globalement, je place ce récital très au-dessus des Chopin du Chopin-Nono, où ce que j'avais préféré était... le Nono de Hannigan !

Pour le disque, tu as raison de manière générale, mais les quatre derniers sont beaucoup plus réussis que les précédents : les Mozart (extraordinaires) car ce sont des live, au Musikverein, et les Chopin, surtout les nocturnes, sont bien mieux enregistrés que tous ses studios DG précédents.

Stolzing a écrit:

Les préludes ont commencé de façon un peu cassante, mais l'atmosphère était prenante dès celui en mi mineur et, quand les doigts ont vraiment fini par suivre, j'ai trouvé que c'était très grand et captivant (le chant, le phrasé dans celui en la b majeur par exemple). Nocturnes tout à fait exceptionnels, scherzo n° 1 un peu en retrait à mon goût, bien mais un peu gentil, très belles études par la suite. La ballade n° 1 en bis était aussi marquante. Un très beau concert.

Ah oui, le lab majeur, mon dieu que c'était grand... et en fait, toute la série du sib mineur au sib majeur, pour moi, était à peu près le sommet du récital.

Stolzing a écrit:

A côté, juste pour rire, le récital Chopin de Yundi Li m'a désolé. Après des nocturnes très jolis (mais sans plus), le reste fut tiédasse, sans intérêt, de la camomille. C'était la première (et dernière) fois que j'entendais ce gugusse, s'il joue tout le temps comme ça, sa carrière est un profond mystère.

Sauf que là, pour le coup, ce n'était pas drôle : j'ai chroniqué ce récital terrifiant de barbarie, et ceux que ça a choqué l'ont été parce qu'ils pensent que c'est de l'humour, alors qu'il n'y a pas un trait d'humour, précisément. Il a gagné le concours Chopin avec Argerich dans le jury, il a signé chez DG puis EMI, il a l'image du gentil garçon bien élévé contrairement à Lang Lang, alors qu'il est pire que Lang Lang...

C'est vrai que Yundi Li, c'est terriblement tiède, comme si, quitte à satisfaire le marché, il n'y avait absolument aucun pianiste inspiré en Chine !

une petite question tenez au sujet des Etudes de Chopin. Dans le programme de la salle Pleyel, il est dit que Chopin est le premier à faire des etudes une "oeuvre poétique, conférant à ces pages une expressivité nouvelle et pour ainsi dire inouie". Est ce si vrai ? Personne avant Chopin ?

Quelqu'un était-il au concert du Philhar dirigé par Chung hier soir ?
Daphnis et Chloé I et II et les Métaboles de Dutilleux.

En principe, une excellente interprétation.

Montfort

Daphnis en morceaux et sans les choeurs, moi je dis pouet.

Ouais, Daphnis était un peu trop pouet.
Idem pour le tombeau de Couperin, je trouve ça très joli, c'est de la belle ouvrage, mais c'est pas tout à fait renversant. Bref, un peu déçu par les Ravel.

Reverso de Dusapin ne m'a pas non plus franchement enthousiasmé, c'est une oeuvre assez dense mais qui manque singulièrement de couleurs, comme un bel aplat de gouache vert-sombre, et ça s'arrête là.
Par contre les Métaboles étaient superbes (je crois que c'est déjà la troisième fois que je les entends à Pleyel, et sans doute par Radio-France), bouillonnantes, claires et chamarrées. Et surtout on sent une vraie cohérence dans le discours, une construction. Avec quarante ans de différence, ça sonnait plus moderne que Dusapin... D'ailleurs le compositeur était là, arrivant à peine à se lever, du haut de ses 94 ans, tandis que la salle toute entière l'acclamait. C'était assez touchant.

A mon tour de proposer un billet jeune à 9€ pour Mahler 1,5 Gergiev/Maarinsky demain après midi à 16h. C'était dans mon esprit le soir et du coup, je ne suis pas dispo.
Si ça intéresse quelqu'un merci de prévenir rapidement par MP. Je serais devant Pleyel ce soir avant le concert de 20h (entre 19h30 et 45) . C'est sans doute le seul moment où je pourrais croiser quelqu'un pour lui donner le billet.

Gergiev/Mariinsky - Symphonie n° 1 et Symphonie n° 5 (Mahler) hier après-midi à Pleyel

La première symphonie peu idiomatique est prise à un tempo allant. L'introduction du premier mouvement est réussie. Le deuxième lui est plus quelconque. Pas d'ironie dans le troisième mouvement, et un plaisir plus physique que musical dans le quatrième. Toutefois, le "séisme auditif" est évité si ce n'est les percus beaucoup trop en avant. D'emblée les cordes font des merveilles, ce qui n'est pas le cas d'un contrebassiste qui manque de peu de se gameler .

A noter un bruit de canalisation pénible près du deuxième balcon qui aura gâché une bonne moitié du troisième mouvement.

Ces travers ont persisté dans les deux premiers mouvements de la 5eme un peu brutaux, "saccadés" mais pas bourrins ; la nuance est importante. A partir du Scherzo, j'ai senti Gergiev s'effacer devant l'orchestre. Et là jusqu'au bout, ce fut très très bon. On aura flotté lors des quatre ou cinq secondes de silence entre l'Adagietto et le Rondo (très belles cordes). Le final et les 5-6 minutes qui le précédaient furent remarquables.

Je ne sais pas si Gergiev sort les tanks uniquement avec le LSO mais il a, au contraire, fait preuve de beaucoup de finesse notamment dans la deuxième moitié de la 5e. Bonne surprise

Je n'y suis pas allé, mais la veille, sa 2e était en effet exceptionnelle de finesse, et en même temps presque entièrement tenue et cohérente. Très étonnant en effet.

Je n'ai pas totalement adhéré à la 1ère, beaucoup trop d'attaques pas ensemble, et à peu près aucun passage polyphonique contrôlé correctement. J'ai trouvé la petite harmonie pas très belle au niveau des timbres et manquant souvent de classe.

La 5e a été beaucoup plus intéressante, avec un meilleur contrôle de Gergiev sur son orchestre, et une puissance utilisée au service du discours musical. Les cors ont parfois été un peu limites, mais globalement les cuivres s'en sont bien sortis. Et Gergiev a réussi à maintenir une certaine tension jusqu'à la fin du rondo, réussissant à habiter ce dernier.

Théo a écrit:

Je n'y suis pas allé, mais la veille, sa 2e était en effet exceptionnelle de finesse, et en même temps presque entièrement tenue et cohérente. Très étonnant en effet.

+1. J'ai trouvé le premier mouvement superbement réussi ! D'une très haute tenue musicale et expressif à souhait !
La suite était très bien aussi, en finesse et réellement inspiré.
Je me suis régalé avec les choeurs de Radio-France ! Un bonheur.
Sinon globalement ravi d'entendre ce chef et cet orchestre qui n'ont pas une telle réputation pour rien.
J'y retourne ce soir pour les 4 et 6.

Ben moi j'ai préféré surtout la 2 et la 1, un peu moins la cinquième, il faut dire que je manquais sérieusement d'une bonne sieste J'ai trouvé qu'il y manquait l'ironie avec le final.

Gergiev, j'adore ! Une direction assez instinctive, pas toujours facile à cerner, avec des aspérités... Mes camarades de concerts se plaignent du manque de "cohésion, on voit que ça n'est pas pensé longuement à l'avance, il a travaillé et fait murir sa version". C'est précisément ce qui me plaît, il dirige au présent, ça change de voir de temps en temps un chef qui prend des risques et dirige en fonction de son humeur du jour.

Sur les toutes dernières secondes de la cinquième, la soixantenaire juste devant moi a été prise d'un accès de furie : elle s'est mise à headbanguer au rythme de la musique comme un vrai métalleux ! On a eu du mal à ne pas exploser de rire. Le bruit de clim ou de canalisation pendant la 1ère était assez pénible.

J'ai hâte d'être ce soir

J'y vais ce soir Et vos commentaires sont de bon augures, s'il pouvait être pour sa sixième moins rapide que dans le youtube du LSO...

Rapide ou pas, il y a des chances que ce soit plus habité. J'aurais bien aimé y être aussi mais j'ai un autre concert ce soir, probablement que j'y croiserai cette sexagénaire

Mon classement work in progress : 2/6 - 1 - 4 - 5 - 8.

@Montalte Trout
Quasiment pareil, mais avec la 4 avant la 1.


J'ai beaucoup aimé cette quatrième ! C'était vraiment plein de poésie et de tendresse. D'habitude, c'est une symphonie que j'aime bien, mais que je n'arrive pas à apprécier à sa juste valeur. Je n'étais juste pas très fan de la chanteuse, dont j'aimais beaucoup la voix, mais je n'aimais pas sa diction de l'allemand, et je lui trouvais un manque de je ne sais quoi (ça ne sortait pour moi pas de façon assez spontanée). Sur elle, les avis sont partagés, en tout cas elle ne m'a pas non plus gâché le final.

La sixième, là c'était vraiment la claque ! Celle-là, ils l'avaient répétée. J'ai eu plus de frisson sur la 2 parce que je préfère l'œuvre, mais je trouve que la 6 était quand même mieux exécutée. De la vraie fougue qui part pas en cacahuètes.

Entre la poésie de la 4 et la verve de la 6, j'ai eu plus de facilité à tenir l'endurance hier soir que dimanche. C'était vraiment une de mes soirées fétiches de la saison

Abnegor a écrit:

Ben moi j'ai préféré surtout la 2 et la 1, un peu moins la cinquième, il faut dire que je manquais sérieusement d'une bonne sieste J'ai trouvé qu'il y manquait l'ironie avec le final.

Gergiev, j'adore ! Une direction assez instinctive, pas toujours facile à cerner, avec des aspérités... Mes camarades de concerts se plaignent du manque de "cohésion, on voit que ça n'est pas pensé longuement à l'avance, il a travaillé et fait murir sa version". C'est précisément ce qui me plaît, il dirige au présent, ça change de voir de temps en temps un chef qui prend des risques et dirige en fonction de son humeur du jour.

Sauf que c'est un peu l'arnaque comme posture; vu que la majeure partie du travail est fournie au cours des répétitions, comment diriger "au présent" ?

Abnegor a écrit:

J'ai beaucoup aimé cette quatrième ! C'était vraiment plein de poésie et de tendresse. D'habitude, c'est une symphonie que j'aime bien, mais que je n'arrive pas à apprécier à sa juste valeur. Je n'étais juste pas très fan de la chanteuse, dont j'aimais beaucoup la voix, mais je n'aimais pas sa diction de l'allemand, et je lui trouvais un manque de je ne sais quoi (ça ne sortait pour moi pas de façon assez spontanée). Sur elle, les avis sont partagés, en tout cas elle ne m'a pas non plus gâché le final.

La sixième, là c'était vraiment la claque ! Celle-là, ils l'avaient répétée. J'ai eu plus de frisson sur la 2 parce que je préfère l'œuvre, mais je trouve que la 6 était quand même mieux exécutée. De la vraie fougue qui part pas en cacahuètes.
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Exactement le même ressenti pour la 6ème ! C'était super au point et une nouvelle fois habité. LA grande classe.
J'ai pris beaucoup de plasir dans la 4ème aussi.
Simplement, l'ombre au tableau, c'est ces places jeunes du 1er rang ! Les oreilles sous le grand pupitre de violoncelles.... Ben on entend les violoncelle...
C'est bien simple, ça change tout... La balance entre instruments est inéxistante, on perd les timbres certains autres , plus des effets acoustiques très désagréables (les timbales...).
Donc, il faut arriver à faire un travail mental pour imaginer ce que ça peut donner bien placé. Et l'oreille corrige un peu ses perseptions et finalement, c'est mieux que rien.
Interressant par contre à cet endroit, je distinguais parfaitement les différents chants et contre-chants des cordes et j'entendais certains détails que l'on ne distingue pas dans le son d'ensemble.

C'est juste qu'il faut plutôt aller aux concerts Zemlinsky/Schoenberg avec le philharmonique de Radio France, là on se place où on veut c'est à moitié vide.

Xavier a écrit:

C'est juste qu'il faut plutôt aller aux concerts Zemlinsky/Schoenberg avec le philharmonique de Radio France, là on se place où on veut c'est à moitié vide.

Ben oui, je sais... Mais j'ai eu l'opportunité de places à 9€ en dernière minute et j'adore ces symphonies...et bon cet orchestre c'était vraiment quelque chose ! Dans dans le lot, j'ai eu une super place dans l'axe du second balcon au 5ème rang. C'était royal pour la seconde symphonie et son énorme effectif.

Du coup maintenant, les places des 3 premiers rangs, c'est terminé.

J'y étais hier soir pour les 4 et 6éme. Bien placé acoustiquement (milieu du second balcon). Petit compte rendu expresse au fil de la plume :

---

J'ai eu un peu peur avec une 4é un peu brouillonne, pas franchement mauvaise mais déséquilibrée et sans flux musical clairement identifiable par moi ; un résultat un peu pateux avec des pupitres anonymes dans les 1 et 2éme mouvements et des phrasés rigides et laborieux.
La clarté de l'orchestre était loin d'être au rendez-vous et de nombreux (mais légers) décalages et petits couacs parachèves le tout.
Toutefois le mouvement lent n'était pas mal du tout, même si l'on connais plus implacable et le dernier reprenait enfin un peu de vie mais n'en restait pas moins improvisé ; la soprano m'a paru bien sympathique et d'un chant bien placé, mais pas mémorable.

Tout autre son de cloche avec un sixième beaucoup plus travaillée, un orchestre très engagé avec un quasi sans faute instrumental. Gergiev y semble bien plus à son affaire, et c'est dans le genre une très belle vision passionnée et engagée ; la caricature des tempos du LSO s'effacent heureusement ce soir.
L'orchestre sonnait très Mahlérien / Germanique, ce à quoi je ne m'attendais pas ; la métamorphose sonore avec la 4éme du soir précédente fut bluffante. Très engagé mais toujours d'une grande cohésion sonore entre pupitre.
Tout y était superbe, notamment le final et le mouvement lent dans lequel je suis très bien entré et qui parlait merveilleusement. Le scherzo était peu être en ses développement un poil rigide, mais au profit de beaux effets théâtraux dans ses retournements.

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Une forte belle soirée! Et un triomphe mérité pour cette sixième.
Notons que la 6éme est jouée par ces interprètes un peu partout en Europe et sans doute ailleurs ; alors que la 4éme ne semble être programmée qu'à Paris...

Mettez le Philhar dans Zemlinsky ou Abbado dans Mahler, c'est pareil, on se place où on veut et pi c'est tout.

Une critique à laquelle j'adhère totalement ;, si ce n'est que les couacs orchestraux remarqués dans la sixième sont très légers, pas si fréquent et peu gênant au regard d'un tel monument.

http://www.concertonet.com/scripts/review.php?ID_review=7064

Hier soir : Russian National Orchestra - Mikhail Pletnev - Gidon Kremer

Programme prévu :
* Anton Dvorák : Danses slaves op. 46 (n° 4 en fa majeur / n° 2 en mi mineur / n° 8 en sol mineur)
* Piotr Ilitch Tchaïkovski : Concerto pour violon et orchestre en ré majeur opus 35
* Dmitri Chostakovitch : Symphonie n° 5

Pour moi, l'année 2010 s'est terminée sur un cauchemar. Déjà, pas pu manger avant car rien trouvé à manger sur le pouce autour de Pleyel.

Ensuite, le drame tombe : "le camion de l'orchestre n'a pas le droit de rentrer en Ile-de-France à cause de la neige. Il est donc bloqué à 60 kms de Paris. Dans ce camion, il y avait les instruments, les partitions et les costumes des musiciens. L'Orchestre de Paris a généreusement prêté ses instruments, mais nous n'avons pas pu recomposer le programme exact. Il n'y aura pas la dans slave n°4 et la 5è de Chosta est remplacée par la 5è de Tchaiko".

Et moi qui venais surtout pour la 5è de Chosta Je n'ai encore jamais entendu de Chosta par des russes

Je fus d'une humeur exécrable pendant toute la première moitié du concert, je vais donc édulcorer un peu mes propos.

Mise en situation. C'est l'approche de Noël, et j'ai déjà commencé à me farcir des dindes. En effet, derrière moi, un groupe de jeunettes, dont une a gloussé de plaisir quand on a annoncé l'éviction de Chosta au profit de Tchaiko. Ensuite, bavardages pendant la musique . Deux rangs devant, y'en a une qui consultait la bio de Dvorak sur son iPhone pendant le spectacle : ça veut dire qu'il n'était pas éteint, avec les communications actives, et qu'il pouvait sonner à tout moment. À la fin du premier mouvement du concerto, on a eu droit a un applaudissement général du public

Bon, côté musique, je me suis copieusement emm...nuyé. Je n'avais jamais entendu la danse slave n°2, mais j'ai bien compris qu'elle était ratée : tempo et puissance pachydermique, ça ne ressemblait pas à une danse.
Le concerto : je l'aime beaucoup quand il joué vite, avec un peu d'astuce et d'espièglerie. Ce n'était pas le choix de Kremer, qui aimait à prendre son temps et son sérieux. Et puis voir un vieux type laid à grosses lunettes, le nez collé dans sa partition, sans jamais un regard vers le public, je ne trouve vraiment pas ça follichon. Oui, j'édulcore mon propos. Pour Tchaikovski, je n'ai plus qu'à changer de Kremerie.
En bis, il nous a fait un truc plus moderne (Schnittke ?). Je n'aimais toujours pas son jeu, ni sa façon d'aller droit vers sa partition sans un regard en direction du public, mais il a eu le mérite de défendre un truc un peu orginial et intéressant. Si quelqu'un y était et peut nous en dire plus.

À l'entracte, opération "ras-le-bol des chieurs". Replacement en 1er rang de bergerie. Quasiment le paradis : pas de proximité, donc pas de bruit ; toute la place que je veux pour les jambes ; je peux voir le chef diriger puisque je me retrouve à sa hauteur. Bon, après, le son est un peu curieux, mais avec le confort gagné, je rentre beaucoup facilement dedans ! En plus, ça me permet de faire mon inspection détaillée de ceux qui n'avaient pas trouvé de tenue de rechange et qui ont du jouer en jean
Côté musique, c'était plutôt chouette, pas ma lecture du siècle, mais très efficace et engagée. Comme c'est ma préférée de Tchaiko, ça a suffi à largement me satisfaire et à partir sur une note positive.

Abnegor a écrit:

À la fin du premier mouvement du concerto, on a eu droit a un applaudissement général du public

Au contraire, c'est plus vivant. Un concerto romantique ça cherche à épater son monde. Ça me met presque mal à l'aise quand on applaudit pas.

Ophanin a écrit:

Abnegor a écrit:

À la fin du premier mouvement du concerto, on a eu droit a un applaudissement général du public

Au contraire, c'est plus vivant. Un concerto romantique ça cherche à épater son monde. Ça me met presque mal à l'aise quand on applaudit pas.

Si la performance est exceptionnelle peut-être, mais là à Pleyel ça me surprend beaucoup, applaudir dans un concerto c'est plutôt un truc de plouc de Province (dit par moi un Bourguignon!) et qui s'entend rarement en Province maintenant.!

C'est arrivé aussi lors du double concerto de Brahms par l'orchestre Colonne dernièrement.

J'attends un CR après le concert de Cecilia Bartoli. Merci!

D'ailleurs il y a ce sujet pour ça: https://classik.forumactif.com/t4896-recitals-de-cecilia-bartoli-2010

Bonjour,

J'ai une place pour le concert de Patti Smith et Philip Glass le vendredi 21 janvier auquel je ne peux malheureusement pas aller.

Il s'agit d'une place - 28 ans à 9 euros.

Quelqu'un est-il intéressé ?