Je ne peux m'empêcher d'ajouter des commentaires à ce fil, fort intéressant par la diversité des avis exprimés, mais qui omet à mon sens
un certain* nombre de précisions (* merci Fernand !).
Côté éditeur : l'édition d'un nouvel enregistrement implique un retour sur l'investissement, c'est à dire un stock fraîchement pressé à écouler le plus rapidement possible.
Pour cela, les commerciaux s'appuieront éventuellement sur la publicité parue dans la presse, et/ou sur l'avis positif des professionnels de cette même presse (les récompenses sous forme de diapason, forté ou autres étoiles ont un impact marketing très efficace). Ils accorderont le plus souvent une ristourne de lancement, et si la vente dudit enregistrement fait l'objet d'accords commerciaux particuliers (la place en tête de gondole n'est pas un acte culturel désintéressé), ils fourniront la PLV (Publicité sur le Lieu de Vente) qui va avec.
Une fois la période de lancement écoulée, certains frais persistent, notamment ceux liés au stockage/livraison des commandes.
La fin de l'écoulement du stock donnera assez souvent à cet enregistrement une deuxième vie, avec une réédition dans un emballage différent, dans une collection économique. Et là encore, il va falloir écouler le stock... Certains enregistrements ont ainsi connu de nombreuses vies.
On comprend donc bien que les éditeurs qui se limitent à revendre des enregistrements qu'ils n'ont pas eu à financer passent directement (et logiquement) au stade de la deuxième vie.
Côté distributeur : il s'agit de vendre en obtenant une marge commerciale qui rembourse les frais et dégage des bénéfices. Point. Les ristournes qu'ils accordent au lancement d'un disque (je parle de commercial, pas d'athlétisme, hein
) sont d'ailleurs fortement liées aux ristournes accordées par l'éditeur...
Partant de là, je trouve que la fnac a l'énorme mérite d'exister. Pour moi, les pires rayons de disques de musique que j'ai pu rencontrer se trouvent dans les hypermarchés. Alors merci à la fnac pour la moquette et les vendeurs spécialisés (ok, ok, il y en a de très nuls : j'avais un jour demandé au vendeur une version de la 9e symphonie de Schubert que je ne trouvais pas dans les bacs. La réponse m'a édifié :"Monsieur, vous devez confondre, Schubert n'a composé que 8 symphonies".
).
Maintenant, la fnac n'est pas un ange, c'est juste un distributeur. Ou alors un ange déchu : je regrette la diminution de la surface de rayonnage qu'ils allouent au rayon musique classique
Côté client (en bon Français, je le place en fin de liste
) : des raisons particulières (la liste est trop longue, voire infinie,
forumement parlant idéale pour le flood
) l'incitent à aller acheter un disque plus ou moins précis. Probablement, il ira à la fnac, et éventuellement il demandera au vendeur telle version de la 9e symphonie de Schub... heu... non, mauvais exemple !
Bon bref, à ce stade tout est possible, mais la conclusion se fera par un achat plus ou moins conséquent, ou pas d'achat du tout...