Les Noces de Figaro - Bastille - 2010-2011

Ouais enfin bon, ODB y sont bien gentils mais ils ont quand même sérieusement tendance à mettre la barre très très haut. Donc forçément y aura toujours quelque chose qui clochera

aurele a écrit:

Critique : http://www.altamusica.com/concerts/document.php?action=MoreDocument&DocRef=4475&DossierRef=4064

Elle est très positive globalement. Néanmoins, sur odb-opera, je n'ai pas eu les mêmes échos par rapport à la direction de Jordan notamment. Il paraît qu'il y a eu des décalages.

Tu as vu qui l'a écrite? C'est pas le tout de savoir si elle est positive ou négative... TOUTES les critiques de Mannoni sur l'ONP sont positives (et mal écrites, mais ça vaut aussi pour celles hors ONP).

Il paraît que la représentation d'hier soir était assez mémorable... mais en version de concert, ceci explique cela !

Voilà un commentaire de la représentation d'hier par rapport à la direction orchestrale trouvé sur odb-opera : "Je pense que c'est le pire Mozart que j'ai jamais entendu... Comment peut-on encore jouer comme Mozart comme ceci ? Orchestre calamiteux, mou, aucun rythme. Et encore sans parler des décalages ou divers couacs. Vraiment honteux.
La faute en revient aussi en grande partie à Jordan. Je n'arrive même pas à exprimer l'impression désolante que j'ai eu hier. Les finals trainaient, les ensembles tombaient à l'eau."

Tant qu'il y a des lèche-bottes comme Mannoni ou Roux, de toute façon, ce qu'on peut dire sur les forums...

Rameau a écrit:

Tant qu'il y a des lèche-bottes comme Mannoni ou Roux

Oui, mais ils tiennent à leur place gratuite au concert.

alexandre. a écrit:

Rameau a écrit:

Tant qu'il y a des lèche-bottes comme Mannoni ou Roux

Oui, mais ils tiennent à leur place gratuite au concert.

Je n'en suis pas si certain.

Les places ou disques gratuits donnés aux journalistes ne sont pas des pot-de-vin mais des outils de presse. Par ailleurs, pour un journaliste qui doit critiquer un concert, je te promets que ça en devient une corvée, et que les places gratuites ne sont plus du tout un privilège mais une obligation --- on te donne une place, donc tu es obligé d'aller donner un avis. La chose est que souvent les journalistes s'en foutent, ou n'ont pas la culture, ou n'ont pas l'intérêt et donc ils écrivent un truc type, une sorte de publicité standard, pour sanctionner la chose auprès de leur journal (au nom duquel ils ont des obligations) et de l'attaché presse qui leur a envoyé les billets / disques.

Froberger a écrit:

alexandre. a écrit:

Rameau a écrit:

Tant qu'il y a des lèche-bottes comme Mannoni ou Roux

Oui, mais ils tiennent à leur place gratuite au concert.

Je n'en suis pas si certain.

Les places ou disques gratuits donnés aux journalistes ne sont pas des pot-de-vin mais des outils de presse. Par ailleurs, pour un journaliste qui doit critiquer un concert, je te promets que ça en devient une corvée, et que les places gratuites ne sont plus du tout un privilège mais une obligation --- on te donne une place, donc tu es obligé d'aller donner un avis. La chose est que souvent les journalistes s'en foutent, ou n'ont pas la culture, ou n'ont pas l'intérêt et donc ils écrivent un truc type, une sorte de publicité standard, pour sanctionner la chose auprès de leur journal (au nom duquel ils ont des obligations) et de l'attaché presse qui leur a envoyé les billets / disques.

En même temps on ne les force pas à se compromettre, ils ont bien choisi d'être (un peu trop souvent) serviles vis-à-vis des producteurs. Ils n'ont pas à réfléchir pour écrire leur chronique puisque de toute façon il ne faut surtout pas parler de musique (et pour les magazines la tendance est la même). Un tel degré de compromission est souvent le cas chez les journalistes (et pas seulement chez les critiques musicaux), simplement ce n'est pas une fatalité. Et puis si ça les ennuie d'écrire des critiques de concert, on les oblige pas à garder leur métier.

alexandre. a écrit:

Un tel degré de compromission est souvent le cas chez les journalistes (et pas seulement chez les critiques musicaux), simplement ce n'est pas une fatalité.

Oui, et oui, je suis d'accord.

alexandre. a écrit:

Et puis si ça les ennuie d'écrire des critiques de concert, on les oblige pas à garder leur métier.

Malheureusement, non, mais c'est confortable. Plus généralement la lassitude au boulot est loin d'être un phénomène rare (d'ailleurs c'est pour ça que les gens ont hâte de partir en retraite).

Sinon, tu peux être critique de concerts, et aimer exclusivement la musique X mais avoir à aussi parler de Y, et comme il est plus facile de s'en tirer avec une critique élogieuse qui reprend le dossier de presse et le mâche...

Oui, enfin, quand on est critique au Monde, on a quand même moins de pression pour être agréable à l'institution. Renaud Machart, avec tous les défauts qui sont les siens se permet d'être très critique contre l'Opéra de Paris, par exemple ! Et d'ailleurs, quand Hugues Gall avait pris la mouche contre Le monde, il avait dit qu'il ne ferait plus de pub dans ce journal, pas qu'il supprimait les places de presse !

Rameau a écrit:

Oui, enfin, quand on est critique au Monde, on a quand même moins de pression pour être agréable à l'institution. Renaud Machart, avec tous les défauts qui sont les siens se permet d'être très critique contre l'Opéra de Paris, par exemple ! Et d'ailleurs, quand Hugues Gall avait pris la mouche contre Le monde, il avait dit qu'il ne ferait plus de pub dans ce journal, pas qu'il supprimait les places de presse !

Machard on aime ou on n'aime pas, mais lui fait partie de ceux qui parlent encore de musique dans leurs articles, et on ne peut pas lui reprocher de ne pas s'y connaître.
Sinon, effectivement, j'imagine qu'un certain nombre de journalistes ont une certaine lassitude, parfois. J'ai beau adorer la musique, voir 3 ou 4 concerts par semaine, pas toujours les plus fascinant qui plus est, ça pourrait peut-être finir par me fatiguer quand même.

Rameau a écrit:

Tant qu'il y a des lèche-bottes comme Mannoni ou Roux, de toute façon, ce qu'on peut dire sur les forums...

en même temps, ils peuvent aussi être sincères! ce n'est pas parce qu'ils ne vont pas dans le sens des grincheux qu'ils sont forcément lèche-bottes!

Qui est grincheux ici ?

Rameau a écrit:

Qui est grincheux ici ?

Moi ; j'irai par ailleurs le montrer à Bastille prochainement.

Rameau a écrit:

Qui est grincheux ici ?

je ne visais personne en particulier! mon propos se voulait général. C'est quand même symptomatique d'un système de fonctionnement particulier lorsqu'un papier laudatif sort sur un spectacle qui n'a pas plu à certains et que ces derniers considèrent systématiquement l'auteur du papier comme un vendu, un lèche-bottes.

Otello a écrit:

Rameau a écrit:

Qui est grincheux ici ?

je ne visais personne en particulier! mon propos se voulait général. C'est quand même symptomatique d'un système de fonctionnement particulier lorsqu'un papier laudatif sort sur un spectacle qui n'a pas plu à certains et que ces derniers considèrent systématiquement l'auteur du papier comme un vendu, un lèche-bottes.

En même temps les journalistes sont tellement compromis qu'il est difficile de ne pas y penser. Si ils parlaient un peu plus de musique dans leurs papiers ils pourraient éventuellement être crédibles. Mais le fait est que les rubriques culturelles sont plus des rubriques people (Roux ou Mannoni c'est souvent le cas), et que donc leur point de vue positif ne possède aucun fondement lié au concert.

Le probleme est que les critiques parues dans Le Monde ou au Figaro ont un grand impact. Je connais pas mal des gens qui vont "rarement" a l'opera (2-3 fois par an) et qui suivent ces critiques et c'est parfois difficile les persuader que ces articles sont souvent la propagande et la reflection du rapport des auteurs avec le directeur de l'ONP.

Machart a ose couler Mireille pour ensuite ecrire un eloge propagandiste pour La ville morte qui etait du niveau de la propagande sovietique. Et puis ne parlons pas de son acharnement systematique et maladif contre Mortier -- qui s'est maintenant transforme en amour...

Les personages qui ecrivent pour le Figaro sont encore moins bons.

On trouve parfois des bonnes critiques sur le web (meme si impersonnelles, seches...), mais c'est pour les aficionados - le public plus large ne lit pas ca. Sinon les aficionados apres un certain temps ne croient plus aux critiques...

Otello a écrit:

Rameau a écrit:

Qui est grincheux ici ?

je ne visais personne en particulier! mon propos se voulait général. C'est quand même symptomatique d'un système de fonctionnement particulier lorsqu'un papier laudatif sort sur un spectacle qui n'a pas plu à certains et que ces derniers considèrent systématiquement l'auteur du papier comme un vendu, un lèche-bottes.

En même temps, tu ne te prives pas non plus pour interpréter négativement les propos des autres... Le problème n'est pas qu'ils sont laudatifs, c'est qu'ils sont vendus, et que ça se voit comme le nez au milieu de la figure.

Rameau a écrit:

Otello a écrit:

Rameau a écrit:

Qui est grincheux ici ?

je ne visais personne en particulier! mon propos se voulait général. C'est quand même symptomatique d'un système de fonctionnement particulier lorsqu'un papier laudatif sort sur un spectacle qui n'a pas plu à certains et que ces derniers considèrent systématiquement l'auteur du papier comme un vendu, un lèche-bottes.

En même temps, tu ne te prives pas non plus pour interpréter négativement les propos des autres... Le problème n'est pas qu'ils sont laudatifs, c'est qu'ils sont vendus, et que ça se voit comme le nez au milieu de la figure.

C'est sans doute vrai pour les critiques des journaux papier. En ce qui me concerne (je "travaille" pour une revue internet) je n'appartiens à aucun clan ou appareil d'état et si j'ai pas aimé une production ou un artiste pour quelque raison que ce soit je le dit sans aucun détour même si ça ne fait pas plaisir.

Je parlais de toute façon non pas des critiques en général, mais de ces critiques-là en particulier, Mannoni (ce qu'on sait depuis longtemps) et Roux (ce qui me surprend plus).

http://sites.radiofrance.fr/francemusique/em/magazine/emission.php?e_id=65000065&d_id=420000449&arch=1

"Le Magazine" de Lionel Esparza du mercredi 27 octobre était une "spéciale Noces de Figaro". Les invités étaient Barbara Frittoli, Luca Pisaroni et Humbert Carmelo.

Je vous signal la disponibilité de ce DVD.

Siegmund a écrit:

Je vous signal la disponibilité de ce DVD.

Arrête Siegmund s'il te plaît de provoquer.

As tu besoin d'être aussi agressif ?

Luca Pisaroni a dit qu'il trouve la mise en scène de Strehler vraiment intelligente et que tout fait sens pour lui dans l'émission de Lionel Esparza. Certes, il ne va pas critiquer une production dans laquelle il est impliqué mais je pense que son point de vue sur cette mise en scène est tout de même sincère.

calbo a écrit:

As tu besoin d'être aussi agressif ?

Tu trouves que je suis agressif? J'ai mis un "s'il te plaît".

Oui je trouve le ton général agressif, même avec un "s'il te plait".

aurele a écrit:

Siegmund a écrit:

Je vous signal la disponibilité de ce DVD.

Arrête Siegmund s'il te plaît de provoquer.

Ça n'a rien de provoquant : ce DVD n'est pas inintéressant du tout, et vu qu'il s'agit de la précédente production des Noces (ou plutôt de la suivante, d'ailleurs), ce n'est pas hors-sujet de l'évoquer ici !

aurele a écrit:

calbo a écrit:

As tu besoin d'être aussi agressif ?

Tu trouves que je suis agressif? J'ai mis un "s'il te plaît".

Provocateur moi?
Je ne t'ai pas lu comme agressif

Wagneropathe a écrit:

Ça n'a rien de provoquant : ce DVD n'est pas inintéressant du tout, et vu qu'il s'agit de la précédente production des Noces (ou plutôt de la suivante, d'ailleurs), ce n'est pas hors-sujet de l'évoquer ici !

Les extraits que j'ai vu ne m'ont absolument pas convaincu au niveau de la mise en scène.

Encore une fois tu n'as vu que des extraits . Il faut en voir un peu plus me semble-t-il pour porter un jugement; je précise que j'ai vu 3 actes 1/2 avant de prendre la fuite de manière définitive

Pisaroni explique que cela n'a pas été évident pour lui de passer de la production de John Copley donnée à l'Opéra de San Francisco à celle de Strehler. En effet, il a dû s'adapter car il bougeait énormément dans la production du SFO. Néanmoins, j'ai senti une pointe d'agacement quand il parle des attentes du public américain. Pour lui, les Américains quand ils vont à l'Opéra cherchent uniquement le divertissement et non la réflexion. Il faut le faire rire et parfois même, le public rit alors que la situation ne prête pas à rire et visiblement, cela l'énerve.

aurele a écrit:

Pisaroni explique que cela n'a pas été évident pour lui de passer de la production de John Copley donnée à l'Opéra de San Francisco à celle de Strehler. En effet, il a dû s'adapter car il bougeait énormément dans la production du SFO. Néanmoins, j'ai senti une pointe d'agacement quand il parle des attentes du public américain. Pour lui, les Américains quand ils vont à l'Opéra cherchent uniquement le divertissement et non la réflexion. Il faut le faire rire et parfois même, le public rit alors que la situation ne prête pas à rire et visiblement, cela l'énerve.

A Paris aussi, il me semble que le "retournement de veste" du Comte fait toujours rire, alors même que c'est un passage plutôt bouleversant.

Wagneropathe a écrit:

A Paris aussi, il me semble que le "retournement de veste" du Comte fait toujours rire, alors même que c'est un passage plutôt bouleversant.

Comment sais tu que c'est de ce passage que Pisaroni parle dans l'émission?

Esparza lui a posé la question fatidique concernant sa préférence entre la production de Marthaler et la production de Strehler. En effet, il a interprété le rôle dans celle de Marthaler. Il a avoué préférer la production de Strehler. Pour lui, faire le Figaro de Marthaler demandait beaucoup trop de travail.

aurele a écrit:

Wagneropathe a écrit:

A Paris aussi, il me semble que le "retournement de veste" du Comte fait toujours rire, alors même que c'est un passage plutôt bouleversant.

Comment sais tu que c'est de ce passage que Pisaroni parle dans l'émission?

Parce que cet exemple revient très régulièrement quand on parle des passages provoquant des ricanements indus.

Wagneropathe a écrit:

aurele a écrit:

Siegmund a écrit:

Je vous signal la disponibilité de ce DVD.

Arrête Siegmund s'il te plaît de provoquer.

Ça n'a rien de provoquant : ce DVD n'est pas inintéressant du tout, et vu qu'il s'agit de la précédente production des Noces (ou plutôt de la suivante, d'ailleurs), ce n'est pas hors-sujet de l'évoquer ici !

Si si, c'est hors-sujet...

Xavier a écrit:

Wagneropathe a écrit:

aurele a écrit:

Siegmund a écrit:

Je vous signal la disponibilité de ce DVD.

Arrête Siegmund s'il te plaît de provoquer.

Ça n'a rien de provoquant : ce DVD n'est pas inintéressant du tout, et vu qu'il s'agit de la précédente production des Noces (ou plutôt de la suivante, d'ailleurs), ce n'est pas hors-sujet de l'évoquer ici !

Si si, c'est hors-sujet...

Beh non, désolé : évoquer la dernière production des Noces de Figaro à l'ONP dans un fil consacré à la reprise des Noces de Figaro à l'ONP ne peut pas décemment être considéré comme un hors-sujet.

Il y a des sujets sur les précédentes saisons et il y a un sujet sur la discographie des Noces...
De toute façon le problème n'est pas que ce soit HS mais qu'il s'agisse de chercher à ressusciter le vieux débat pourri Mortier-Joël, non merci ici.
Il y a un sujet Nicolas Joël, un sujet Gérard Mortier, alors allez faire les guéguerres là-bas.
Je suis allé à la représentation d'hier et je n'ai même pas envie d'en parler avec tout ça...

Xavier a écrit:

Je suis allé à la représentation d'hier et je n'ai même pas envie d'en parler avec tout ça...

Moi je suis curieux de ton avis Xavier.

Je pensais qu'hier tu étais à Garnier en fait.

Non j'y suis demain.

Xavier a écrit:

Non j'y suis demain.

C'est ce que j'en ai déduit.

Xavier a écrit:

Je suis allé à la représentation d'hier et je n'ai même pas envie d'en parler avec tout ça...

Allez allez, lache le mot !

Dis en quelques mots s'il te plaît Xavier.

J'aimerai bien connaître l'avis de ceux qui sont allés le voir, de toute manière ils le diffusent demain a la télévision en léger différé mais bon c'est pas le même effet, je me demande même si je regarderais.

Ernani a écrit:

J'aimerai bien connaître l'avis de ceux qui sont allés le voir, de toute manière ils le diffusent demain a la télévision en léger différé mais bon c'est pas le même effet, je me demande même si je regarderais.

c'est quand même préférable quand on veut se faire une idée par soi-même.

Otello a écrit:

Ernani a écrit:

J'aimerai bien connaître l'avis de ceux qui sont allés le voir, de toute manière ils le diffusent demain a la télévision en léger différé mais bon c'est pas le même effet, je me demande même si je regarderais.

c'est quand même préférable quand on veut se faire une idée par soi-même.

Je ne veux pas dire par la que je dénigre le spectacle, je dis juste que je préfère aller le voir directement à l'opéra même si je ne suis pas sur d'avoir des places plutot que de le regarder a la télévision ce qui a mon sens serait assez frustrant.

Pour la mise en scène, je vais faire très court: j'ai du mal à comprendre comment on peut trouver cette mise en scène magique ou merveilleuse, comme je l'ai lu dans certains articles nostalgiques.
D'un autre côté, ce n'est pas non plus la nullité absolue que les plus fervents modernistes nous annoncent.
C'est plus ou moins du simili-Schenk, avec de jolis décors (quoique le premier est vraiment très nu, et pas super beau), où tout ou presque semble dépendre des qualités d'acteurs des chanteurs présents sur scène.
Même le IV est bien statique... dommage. Là par contre il semblait y avoir une belle toile derrière mais je ne pouvais pas trop en profiter de là où j'étais. (galerie 5)
Ca se regarde toutefois avec plaisir et sans trop d'ennui dans l'ensemble.

Le point fort de la distribution a été pour moi Luca Pisaroni, très grande assurance, une certaine agilité, une belle présence, voix très bien projetée, quasi-parfait en somme.
Siurina ne déplaira à personne je crois, très jolie voix, belles couleurs...
J'avais lu beaucoup de mauvaises choses sur le vibrato de Frittoli, c'est vrai qu'il est un chouilla large, mais j'ai beaucoup aimé la voix, charnue, le legato, le souffle... superbe dans ses deux grands airs. Et en plus on sent vraiment la comtesse usée et désabusée derrière son chant...
C'est peut-être Tézier qui m'a le moins emballé finalement, sans beaucoup d'éclat j'ai trouvé, sans mordant. Un peu timide.
Et Deshayes en Cherubino, très bien, ne m'a pas emballé démesurément non plus.
Murray et Lloyd sont un peu usés mais remplissent bien leurs rôles.
La très bonne surprise pour moi c'est la direction de Jordan, avec un orchestre très présent mais sans excès, avec des bois toujours très audibles, et une vivacité d'ensemble appréciable. Des moments très lents et suspendus aussi où Jordan laisse la parole à ses chanteurs. (Dove sono)
Je regrette juste le final où il a laissé le tempo s'emballer un peu gratuitement.
Voilà, dans l'ensemble, je trouve que ça vaut le coup pour la distribution et l'orchestre, et la mise en scène ne gênera personne...

Xavier a écrit:

La très bonne surprise pour moi c'est la direction de Jordan, avec un orchestre très présent mais sans excès, avec des bois toujours très audibles, et une vivacité d'ensemble appréciable. Des moments très lents et suspendus aussi où Jordan laisse la parole à ses chanteurs. (Dove sono)
Je regrette juste le final où il a laissé le tempo s'emballer un peu gratuitement.

C'est la première impression positive que je lis sur un forum sur la direction de Jordan.
Merci pour ton compte-rendu Xavier. On verra ce que cela donne demain.