Vos airs pour basse et baryton préférés

DavidLeMarrec a écrit:

kikeriki a écrit:

Je cherche une pièce à chanter pour basse (avec tessiture grave): Il y a énormément de solos pour bariton mais je n'en connais aucun pour Basse

Déjà, dans toute la période baroque et classique, tu n'as que ça, tout ce qui est clef de fa convient. Car le baryton n'existant pas nommément, il se trouve dans des catégories comme la taille (clef d'ut 4, transcrite en clef de sol) ; exceptionnellement, dans la musique française, tu pourras trouver des clefs de fa 3 (qui sont, là, transcrites en clef de fa 4), mais ces rôles sont généralement à peu près aussi graves que des rôles de basse standard.

D'autant plus que si tu les chantes au diapason d'époque (392 Hz pour une bonne part de la musique française, même si la musique sacrée était généralement plus haute que ça), ça fait un demi-ton à un ton plus bas que ce qui est écrit !

Après, effectivement, dans la période romantique, beaucoup d'oeuvres pour baryton. Certaines partitions du Deutsches Requiem de Brahms segmentent les soli entre baryton et basse, mais je n'ai personnellement jamais vu de disque ou de représentation qui en tienne compte.

Au vingtième en revanche, les passions de Penderecki ou de Gubaidulina font appel à de véritables basses (même assez proches des octavistes dans le cas de Gubaidulina).

Merci pour ta réponse, peux tu me donner des exemples d'airs pour la période baroque car je n'en ai pas trouvé même chez les plus marquant comme Vivaldi Monteverdi, BAch et les autres!

Précisément, je t'en ai déjà cité plusieurs :

DavidLeMarrec a écrit:

=> Charpentier - Tenebrae factae sunt
=> Charpentier - les Leçons de Ténèbres pour voix de basse
=> Bernier - Cantate Domino - Recordatus est
=> Bach - Messe en si - Quoniam tu solus sanctus
=> Bach - Matthäus-Passion - Mache dich, mein Herz, rein

Déjà, tous les airs des deux principales Passions de Bach sont magnifiques (et c'est un non-bacholâtre qui le dit), ensuite Charpentier a écrit des tas de musiques pour la Semaine Sainte avec basse solo, il y a même un disque de Stephan McLeod qui ne chante que les parties de basse des musiques de Charpentier.

Ca te fait déjà deux immenses corpus. L'écriture de Monteverdi est davantage contrapuntique et chorale, je ne crois pas qu'il y ait beaucoup de longs soli de basse. Quant à Vivaldi, il était davantage tourné vers les voix aiguës, mais il existe bien sûr des airs de basse.

A cela, on peut ajouter, dans le Messie de Haendel, plusieurs fantastiques airs de basse : Why do the nations et Behold, I tell you, par exemple.

Et puis, chez Mondonville, dans le grand motet Coeli enarrant, il y a In sole posuit, magnifique moment suspendu - mais c'est un peu plus aigu (partie de basse qui sonne très bien par des barytons).

J'ajoute Bruhns : De Profundis.

Merci beaucoup je vais m'y plonger!

Vous connaîtriez des airs de Barytons dramatiques (Autre que chez Verdi) ?

Oui, bien sûr :

¶ Beethoven, Fidelio : Pizarro, Ach, welch ein Augenblick
¶ Weber, Freischütz : Kaspar, Schweig (beaucoup chanté par des basses, mais on peut discuter)
¶ Weber, Euryanthe : Lysiart, Wo berg' ich mich
¶ Marschner, Der Vampyr : Ruthven, Ha ! noch einen ganzen Tag !
¶ Marschner, Der Vampyr : Ruthven, Meinst du ? (le plus beau récit opératique de tous les temps)
¶ Wagner, Der Fliegende Holländer : Holländer, Die Frist ist um
¶ Wagner, Lohengrin : Telramund, entrée (Dank, König, dir)
¶ Wagner, Lohengrin : Telramund, début du II
¶ Wagner, Parsifal : Amfortas, grande scène du I
¶ Wagner, Parsifal : Amfortas, grande scène du III
¶ Leoncavallo, Pagliacci : Prologo, Si può ?

Franchement, ces choses sont parmi les plus exaltantes jamais composées pour une voix.

Merci David

O Du Mein Holder Abendstern n'est pas fait pour Baryton Dramatique aussi ?

Ah non, c'est un vrai rôle de lyrique, qui demande de la souplesse et de la ligne, de la clarté, de beaux allègements.

Cela dit, comme le centre de gravité reste assez bas, rien n'empêche un baryton dramatique de le chanter, au moins l'air à défaut du rôle – Victor Braun l'a fait (rôle), et même Ernest Blanc (au moins l'air, en allemand et en français).

Si je comprends bien un Baryton de Lied le chanterait comme il se doit ?

Pour moi, les meilleurs titulaires seraient exactement dans cette catégorie (Fischer-Dieskau et Gerhaher), et c'est souvent là qu'on va les chercher, mais on peut aussi prendre plus large (Mattei fabuleux aussi), un vrai lyrique.

En tout cas, le rôle est très peu concurrencé par l'orchestre, et essentiellement écrit dans des nuances et affects délicats, donc il n'y a pas d'enjeu de puissance.


On peut regarder la liste des grands titulaires pour le vérifier : Schlusnus, Fischer-Dieskau, Wächter, Prey, S. Lorenz, A. Schmidt, Hampson, Trekel, Gerhaher entrent parfaitement dans cette catégorie du liedersänger (bien que certains, comme Prey ou Hampson, aient aussi chanté des rôles dramatiques).

On trouve aussi quelques vrais lyriques comme Mattei, ou dramatiques légers, comme Tagliabue, Schmidt-Walter, Tibbett. Mais on peut aussi aussi trouver notre lot de barytons dramatiques, comme V. Braun, Weikl, Brendel… et même de barytons-basses, comme Janssen, Huehn, London ou Stewart !

Donc ce n'est pas mécanique, et on tend à distribuer Wagner à des wagnériens, donc plus sombres que nécessaire. Mais dans l'absolu, oui, moi je vois un baryton plus lyrique et aérien, plutôt Froila que Wotan.

J'aime beaucoup la version de Walter Berry de Ach, welch ein Augenblick. Après l'air en soit est très plaisant mélodiquement.

En parlant de Wagner, je commence à trouver ces opéras longs, braillards et pas hyper mélodieux. Je sais que y'a quelques passages qui le sont, mais peu je trouve.

Et pour Hampson j'ai toujours douté finalement, il est actuellement baryton-basse (Baryton dramatique à la limite) non ?

Rwandrall a écrit:

Et pour Hampson j'ai toujours douté finalement, il est actuellement baryton-basse (Baryton dramatique à la limite) non ?

Pas du tout. Il a toujours eu peu de graves. En revanche il avait des aigus vraiment faciles.

Cololi a écrit:

Rwandrall a écrit:

Et pour Hampson j'ai toujours douté finalement, il est actuellement baryton-basse (Baryton dramatique à la limite) non ?

Pas du tout. Il a toujours eu peu de graves. En revanche il avait des aigus vraiment faciles.

Oui, il montait au contre-ut du ténor si je ne m'abuse dans le Barbier de Séville...
Mais maintenant, la voix a perdu beaucoup d'aigu et gagné vraiment peu de graves je trouve. Mais il reste le musicien!

Ah oui effectivement
Dans Largo Al Factotum il fait un petit contre-ut

Rwandrall a écrit:

J'aime beaucoup la version de Walter Berry de Ach, welch ein Augenblick. Après l'air en soit est très plaisant mélodiquement.

Oui, et il y a beaucoup de façons de le chanter, de la basse (Sotin l'a fait !) au baryton plus clair (Fischer-Dieskau, mais pas seulement).

Citation :

En parlant de Wagner, je commence à trouver ces opéras longs, braillards et pas hyper mélodieux. Je sais que y'a quelques passages qui le sont, mais peu je trouve.

Ses opéras sont objectivement longs et peu mélodieux, mais le principe est justement que l'intérêt se situe ailleurs : le chanteur déclame tandis que l'orchestre exprime, d'une certaine façon. Une fois qu'on s'est approprié le fonctionnement c'est très intense, et les tunnels s'effacent peu à peu. En revanche, il faut un peu d'insistance.

Ce sont les extraits que je t'ai proposés qui te paraissent comme ça ? Parce que Telramund braillard, soit, mais enfin, tous ceux que j'ai cités sont plutôt mélodieux malgré tout. Tu as écouté quels (actes de) Wagner (largement ou) en entier ?

Citation :

Et pour Hampson j'ai toujours douté finalement, il est actuellement baryton-basse (Baryton dramatique à la limite) non ?

Non, il perd un peu d'aigu (encore que vu sa durée de carrière dans des rôles très exposés, ce soit vraiment un atterrissage en douceur !), et il chante effectivement de plus en plus de rôles de baryton-Verdi et de baryton dramatique (du quasi-belcantiste Tell à Faust de Busoni, Arthus et Mandryka…), mais la voix conserve le format d'un (très) grand lyrique.

C'est vrai qu'il a une couleur un peu grise qui se prête bien à ces rôles, par rapport à d'autres de sa catégorie. Et un beau tempérament, une solide technique aussi, si bien que la voix s'est peu abîmée alors qu'il chantait ses rôles plus lourds que sa nature.

DavidLeMarrec a écrit:

Ce sont les extraits que je t'ai proposés qui te paraissent comme ça ? Parce que Telramund braillard, soit, mais enfin, tous ceux que j'ai cités sont plutôt mélodieux malgré tout. Tu as écouté quels (actes de) Wagner (largement ou) en entier ?

Ce ne sont pas les airs que tu m'as proposés (Qui sont effectivement très mélodieux et je t'en remercie). J'ai regardé Die Walküre en entier hier. J'ai été captivé qu'au moment du Leb Wohl final

Quelle version (pour le côté braillard) ? Tu es quand même passé à côté de pas mal de moments très mélodieux. Rien qu'à l'acte I : Ein Schwert verhieß mir der Vater, Der Männer Sippe, Winterstürme wichen dem Wonnemond, Siegmund heiss' ich, et puis au III tout le duo entre Brünnhilde et Sieglinde, la fin du duo entre Brünnhilde et Wotan… Il est vrai que dans le II, à part l'entrée de Brünnhilde et l'Annonce de la mort, il y a peu de moments très mélodiques, mais parce que l'intérêt est ailleurs.

Si ça peut te rassurer, on est nombreux (moi le premier) à trouver ça long lors des premières écoutes… mais franchement, à l'usage, il n'y a pas un pouce de gras dans cette partition. Non pas que j'aime tout également, mais il y a lieu de s'émerveiller en permanence là-dedans.

Mais on est dans du Wagner de maturité, si tu veux du très mélodieux, il y a le Vaisseau, et de larges parties de Tannhäuser et Lohengrin (sans parler de Die Feen et Das Liebesverbot, parce que ce n'est plus vraiment du Wagner).

Je trouve ça braillard parce que c'est tout le temps dans les aiguës et que j'ai mal pour les chanteurs
Après je reconnais que Wagner compose des Opéras très épiques !

Et je suis pas encore attentif à son côté mélodieux (sauf pour O, du mein holder Abendstern qui l'est excessivement). ça viendra à force, l'oreille s'adaptera.

Après à la première écoute, j'ai aussi trouvé Don Carlo (Celui avec Pavarotti et Ramey) long et braillard alors peut-être que c'est une question d'habitude

Rwandrall a écrit:

Je trouve ça braillard parce que c'est tout le temps dans les aiguës

Hm, non. Étrange que tu aies cette impression (encore, Hagen, ok, mais Hunding, c'est carrément l'inverse, et il y a beaucoup de longues parties très graves pour tout le monde). Tu ne m'as pas dit la version, ça éclairerait probablement ton propos.

Citation :

Après à la première écoute, j'ai aussi trouvé Don Carlo (Celui avec Pavarotti et Ramey) long et braillard alors peut-être que c'est une question d'habitude

Ouille. Oui, c'est une question d'habitude, très probablement – c'est du grand chant spinto, ce ne sont pas des voix pleines et en confort comme dans le baroque ou Mozart, en tout cas, c'est sûr.

DavidLeMarrec a écrit:

Quelle version (pour le côté braillard) ?  Tu es quand même passé à côté de pas mal de moments très mélodieux. Rien qu'à l'acte I : Ein Schwert verhieß mir der Vater, Der Männer Sippe, Winterstürme wichen dem Wonnemond, Siegmund heiss' ich, et puis au III tout le duo entre Brünnhilde et Sieglinde, la fin du duo entre Brünnhilde et Wotan… Il est vrai que dans le II, à part l'entrée de Brünnhilde et l'Annonce de la mort, il y a peu de moments très mélodiques, mais parce que l'intérêt est ailleurs.

Si ça peut te rassurer, on est nombreux (moi le premier) à trouver ça long lors des premières écoutes… mais franchement, à l'usage, il n'y a pas un pouce de gras dans cette partition. Non pas que j'aime tout également, mais il y a lieu de s'émerveiller en permanence là-dedans.

Mais on est dans du Wagner de maturité, si tu veux du très mélodieux, il y a le Vaisseau, et de larges parties de Tannhäuser et Lohengrin (sans parler de Die Feen et Das Liebesverbot, parce que ce n'est plus vraiment du Wagner).

Je comprends que Rwandall trouve le Ring braillard . C'est peut être "l'oeuvre" la plus lourdingue de Wagner .

Oui excuse moi, c'est la version dans laquelle James Morris s'est révélé être un très beau Wotan.

En vidéo, donc Levine-Schenk je suppose (avec Norman, c'est bien ça ?). Oui, là, pourtant, personne ne braille, difficile de trouver moins éraillé que ça sur le marché.

Oui avec Norman et Moll aussi.

Pour te dire, les seuls Opéras que je puisse supporter ne dépassent pas les 2h (Genre La Bohème)

Donc quasiment aucun opéra baroque et classique ?

L'Incoronazione, Giulio Cesare, Le Nozze ?

Noooooooon

Il y a bien Le retour d'Ulysse qui me tente bien. Orfeo aussi !

Le Nozze j'allais m'y mettre. Ils ont fait un Opéra sur Jules césar ?

À part les tout premiers de Peri (Dafne, Euridice), Caccini (Euridice), Monteverdi (Orfeo) quasiment tous lesopéras baroques et classiques (hors oratorio et certaines formes bouffe) font au moins 2h30, et même souvent 3h (voire davantage). Don Giovanni, c'est 2h45…

Rwandrall a écrit:

Le Nozze j'allais m'y mettre. Ils ont fait un Opéra sur Jules césar ?

Plusieurs, même. Le plus célèbre est celui de Haendel, mais au disque, on trouve aussi Graun, par exemple (et là, je ne parle que de l'épisode de la mort de Pompée !).

Oooooh ça attise ma curiosité tout ça !

J'ai oublié de cité Don Giovanni que j'ai beaucoup apprécié et Mefistofele de Boito !

Après la durée honnêtement ça m'inquiète pas, c'est juste que j'aime comprendre ce que j'écoute. Alors tu te doutes bien que quand je tombe sur un Opéra non-traduit c'est beaucoup moins passionnant

J'avais poursuivi la discussion sur Wagner dans le sujet général sur Wagner...

Rwandrall a écrit:

Noooooooon

Il y a bien Le retour d'Ulysse qui me tente bien. Orfeo aussi !

Le Nozze j'allais m'y mettre. Ils ont fait un Opéra sur Jules césar ?

Je viens de voir que tu es de Niort. Ce qui signifie que je veillerai personnellement à ce que tu te mettes rapidement à écouter Le nozze et Jules César:siffle: . Si nécessaire j'apporterai moi même le matériel

calbo a écrit:

Rwandrall a écrit:

Noooooooon

Il y a bien Le retour d'Ulysse qui me tente bien. Orfeo aussi !

Le Nozze j'allais m'y mettre. Ils ont fait un Opéra sur Jules césar ?

Je viens de voir que tu es de Niort. Ce qui signifie que je veillerai personnellement à ce que tu te mettes rapidement à écouter Le nozze et Jules César:siffle: . Si nécessaire j'apporterai moi même le matériel

Alors je vais m'y mettre de suite

Je vérifierai tout cela . Tu penses bien que de telles assertions doivent être suivies des faits le plus rapidement possible

Forcément oui Et puis c'est pas comme si j'y été forcé

Attention mon petit, d'ici à quelques jours il y aura une interro écrite

L'interro où il faudrait ré-écrire la partition entière avec les paroles ?

Je sais pas si on peut demander ce genre de choses dans ce sujet mais, vous connaîtriez un bon baryton Verdi dont ses performances peuvent être écoutées via un cd ? Si oui, merci d'avance

Rwandrall a écrit:

L'interro où il faudrait ré-écrire la partition entière avec les paroles ?

Nan quand même pas

calbo a écrit:

Rwandrall a écrit:

L'interro où il faudrait ré-écrire la partition entière avec les paroles ?

Nan quand même pas

à te lire, j'aurai cru

Rwandrall a écrit:

Je sais pas si on peut demander ce genre de choses dans ce sujet mais, vous connaîtriez un bon baryton Verdi dont ses performances peuvent être écoutées via un cd ? Si oui, merci d'avance

Un bon baryton Verdi?

Oh oui...
Anciens : Leonard Warren
Années 70/80 : Piero Cappuccilli
Années 80/90 : Leo Nucci
Maintenant : Lado Atanelli

Voilà mon tiercé!

Ca serait plutôt un quarté . Sinon totalement d'accord pour Nucci

Rwandrall a écrit:

Je sais pas si on peut demander ce genre de choses dans ce sujet mais, vous connaîtriez un bon baryton Verdi dont ses performances peuvent être écoutées via un cd ? Si oui, merci d'avance

Les ancêtres : Stracciari, De Luca, Ruffo.
Les anciens : Warren, Bastianini, Merrill, Sereni, McNeil
Les récents : Cappuccilli, Iordăchescu, Bruson

Aujourd'hui, c'est plus difficile à dire, parce qu'il y a peu de grands barytons verdiens exclusifs, mais on peut quand même mentionner Nucci et Agache.

J'ai éliminé les grands verdiens qui ne sont pas particulièrement des barytons-Verdi (Gobbi, Milnes, Zancanaro, Hampson…).

Et Savarese?

Quand j'ai vu ton nom apparaître, je me suis douté.

Oui, bien sûr, Savarese, mais il faut alors bien préciser dans le Trouvère d'Erede, parce que son Germont avec Callas (que j'aime beaucoup au demeurant) est un peu cabossé… Donc ça rendait la recommandation plus spécifique. Mais oui, un très beau baryton-Verdi (bien plus intéressant que Stracciari, Merrill, Cappuccilli, Milnes ou Bruson, à mon avis).

Merci beaucoup pour vos réponses.
Milnes n'est pas un Baryton-Verdi ? Ah bah bon ? Pourtant ses aiguës ténorisent beaucoup, mais après il a pas un timbre aussi sombre que Leo Nucci par exemple.

Rwandrall a écrit:

Milnes n'est pas un Baryton-Verdi ? Ah bah bon ?

Ça peut se discuter. Mais tu demandais à l'origine UN nom, donc j'ai essayé de citer des gens indiscutables.

Milnes a fait l'essentiel de sa carrière dans Verdi, et de façon magistrale, donc on peut bien lui décerner le titre ; mais ce n'est pas un baryton-Verdi emblématique, justement parce que le son est assez clair, l'assise limité (le grave est beau, mais peu sombre, le grain peu épais).

Historiquement, la naissance du baryton-Verdi, c'est Macbetto et la voix laide que voulait y mettre Verdi, donc pas du tout un baryton élancé et lumineux.

Oui en effet excuse moi

Je savais que le Baryton-Verdi était une voix découverte par Verdi et faite pour ses Opéras. Je savais qu'ils avaient des aiguës claires pour leur timbre (Leo Nucci a un Sol3 qui est relativement clair). Mais je savais pas qu'il définissait ça comme étant une voix laide, tu m'apprends encore une chose

Rwandrall a écrit:

Je savais qu'ils avaient des aiguës claires pour leur timbre

Je ne crois vraiment pas. Ce sont en fait des barytons dramatiques (à l'italienne, donc pas aussi lourds que dans le répertoire germanique) qui sont très sollicités dans le haut de la tessiture, mais ils ne sont pas censés avoir des aigus clairs, au contraire, ils sont souvent massifs, percutants et très solidement « couverts ».

Citation :

Mais je savais pas qu'il définissait ça comme étant une voix laide, tu m'apprends encore une chose

Ce n'était pas une posture théorique, mais dans une lettre à Cammarano, il expliquait qu'il n'était pas satisfait du choix d'Eugenia Tadolini, qui chantait avec trop de pureté, mais qu'il fallait au contraire une voix laide pour le rôle.

Avec son Torniamo all'antico (sorti de son contexte), c'est sans doute sa lettre la plus célèbre, tu devrais facilement la retrouver.

Un genre de baryton bouffe ? Intéressant comme concept

Non, pas laide dans le sens ligne de chant cabossée, mais laide dans le sens du timbre… C'est Macbeth, un méchant qu'on peut se figurer à la voix un peu rauque, en tout cas pas celle facile d'un lumineux séducteur.

Je vois. Merci pour ces précisions

Je m'excuse, je vais revenir au sujet...

Revenge, Thimoteus cries d'Alexander's feast (Haendel) : J'adoooore !!!