Votre dernier film visionné

d.grammophone a écrit:

Hier, j'ai regardé "entre ses mains" d'Anne Fontaine, et je dois dire que c'était extrêmement bien joué par Poelvoorde et Carré.
Cet acteur peut aussi bien jouer du comique que du dramatique, et très bien les deux; je vais me procurer "Coco avant Chanel" de la même réalisatrice avec Poelvoorde. Quelqu'un l'a vu?

Si c'est celui avec Audrey Tautou en Coco, c'est niaiseux !

Montfort

Bonjour Montfort, j'ai aussi un a priori après le film de Genet, mais je lui laisse une autre chance (à Audrey Tautou). Mais si tu me dis que c'est lénifiant, je laisse tomber.
Le film hier soir était superbement joué, en plus avec une vision très actuelle de notre monde (isolement et égoïsme des personnages, boites de nuit de Bruxelles(?), une autre cinéaste française fait dans le même genre de vérisme populaire: Sandrine Veysset (il y aura-t-il de la neige à Noël?).

Il y a du bon cinéma non commercial français; dans les 100 films français qui sortent tous les ans, il y en 4 ou 5 dignes d'intérêt.
Le film sur la soeur de Mozart, Nannerl est ambitieux.

Le paltoquet, de Michel Deville.

Adaptation d'un polar décortiqué jusqu'à l'os pour n'en garder que les archétypes du genre, soumis à l'œil décalé et étrange d'une mise en scène aux mille inventions, à l'artificiel assumée (on pense beaucoup à Bertrand Blier), aussi éloignée que possible de l'esthétique du film noir.
Avec en guise de décor une usine désaffectée sommairement grimée en bar, ce quasi huis-clos élégant et onirique est aussi trouble que pétillant, de bout en bout ludique, animé de dialogues brillants ("Vous m'embarrassez... Vous m'embarrassez... Vous m'embrassez.") portés par un casting royal (Piccoli, Pieplu, Leotard, Yanne, Ardant, Bohringer, Auteuil, Moreau) au jeu aussi affecté que réjouissant.
A noter une ingénieuse bande son à l'accent tchèque (le trio Dumky de Dvorak et le 1er quatuor de Janacek omniprésents).

S'il n'évite pas quelques longueurs et que la distance qu'il prend avec son sujet peut nous faire perdre parfois de notre implication, ce film n'en reste pas moins un véritable petit régal.


Et je me rends compte que je ne connais pas du tout Michel Deville. Le reste de sa filmographie ressemble à çà? Et si oui, quels films me conseilleriez vous?


Parlez moi de la pluie, d'Agnes Jaoui.

Pas aussi abouti que les précédents Bacri-Jaoui, mais pas aussi raté que ce que j'en avais entendu dire. Tout ne fonctionne pas mais les acteurs sont bons et pas mal de scènes sont tout de même assez réussies (mention spéciale à une Mimouna Hadji extrêmement touchante).
On ne peut, toutefois, s'empêcher une impression de déjà-vu (l'incommunicabilité, les malentendus, ou même des figures qu'on croit retrouver des films précédents). Bacri et Jaoui sont égaux à eux-mêmes mais c'est justement le problème. Peut-être devraient-ils arrêter de jouer dans leurs propres films pour éviter à l'avenir cet effet de redite, et rafraîchir leurs tics d'écriture au jeu de nouveaux venus.

d.grammophone a écrit:

Bonjour Montfort, j'ai aussi un a priori après le film de Genet, mais je lui laisse une autre chance (à Audrey Tautou). Mais si tu me dis que c'est lénifiant, je laisse tomber.
Le film hier soir était superbement joué, en plus avec une vision très actuelle de notre monde (isolement et égoïsme des personnages, boites de nuit de Bruxelles(?), une autre cinéaste française fait dans le même genre de vérisme populaire: Sandrine Veysset (il y aura-t-il de la neige à Noël?).

Il y a du bon cinéma non commercial français; dans les 100 films français qui sortent tous les ans, il y en 4 ou 5 dignes d'intérêt.
Le film sur la soeur de Mozart, Nannerl est ambitieux.

Je n'emploierai pas le mot lénifiant mais gnangnan : Audrey Tautou me semble incarner l'opposé de tout ce qu'a pu etre Coco Chanel - à la limite si tu ne l'as pas vu, regarde "Coco Chanel et Stravinsky" - le film n'est pas réussi, mais Anna Mouglalis ressemble à quelque chose - c'est une belle femme avec une personnalité,pas une petite chose insignifiante comme l'est Tautou. - il y a probablement des chose à redire sur l'incarnation psychologique : Mouglalis est très froide, je ne suis pas certain que ça correspondait à la personnalité de Chanel.

Montfort

Ce soir, Vertigo à la Cinémathèque, qui donne en ce moment l'intégrale des films d'Alfred Hitchcock...

Ouaip. Une nouvelle intégrale Hitchcock. Pour le coup ça me déprime profondément. Je sais bien qu'ils doivent remplir leurs salles mais quand même ...
Non que je ne respecte pas son génie, hein. C'est juste que "encore Hitchcock" alors que c'est typiquement un réalisateur déjà très bien servi.
Quand je pense aux intégrales Cukor ou Leisen des années précédentes

Il y a un entretien entre Truffaut et Hitchcock où chacun donne sa définition du cinéma:
-Truffaut :25 fois la vérité par seconde.
-Hitchcock: 25 mensonges par seconde.
Après chacun fait ses choix, mais c'est clair.

Francesco a écrit:

Ouaip. Une nouvelle intégrale Hitchcock. Pour le coup ça me déprime profondément. Je sais bien qu'ils doivent remplir leurs salles mais quand même ...
Non que je ne respecte pas son génie, hein. C'est juste que "encore Hitchcock" alors que c'est typiquement un réalisateur déjà très bien servi.

Certes mais on n'a quand même pas l'occasion de voir ses films en salles tous les jours, et surtout pas les films les moins connus, dont certains muets que je vais peut-être découvrir à l'occasion.

J'ai eu l'occasion de voir Napoleon d'Albert Gance avec un orchestre symphonique dans la cour d'honneur du Palais des Papes ; c'était il y a 20 ans et je m'en souviens encore.

d.grammophone a écrit:

Il y a un entretien entre Truffaut et Hitchcock où chacun donne sa définition du cinéma:
-Truffaut :25 fois la vérité par seconde.
-Hitchcock: 25 mensonges par seconde.
Après chacun fait ses choix, mais c'est clair.

En réalité, c'est à l'origine une citation de Godard:
"La photographie, c'est la vérité et le cinéma, c'est 24 fois la vérité par seconde."
Ce à quoi Brian De Palma a répondu:
"The camera lies all the time. It lies 24 times a second."

Je vous accorde que cette citation n'aurait pas choqué dans la bouche d'Hitchcock.

Dans The Cameraman, Buster Keaton remet lui aussi en cause la vérité de la photographie. Il met en scène la caméra et son intrusion dans ce qu'elle filme.

d.grammophone : c'est pas Abel Gance, plutôt ?

Si c'est Abel Gance, mon clavier a fourché.
Pour Truffaut et Hitchcock c'est à nouveau ma mémoire qui ne va pas; je vais manger du poisson.
Une inexactitude à chaque post, je bat tous les records.

Francesco a écrit:

Ouaip. Une nouvelle intégrale Hitchcock. Pour le coup ça me déprime profondément. Je sais bien qu'ils doivent remplir leurs salles mais quand même ...
Non que je ne respecte pas son génie, hein. C'est juste que "encore Hitchcock" alors que c'est typiquement un réalisateur déjà très bien servi.
Quand je pense aux intégrales Cukor ou Leisen des années précédentes

A propos d'Hitchcok, il faut quand même relativiser : un certain nombre de ses films, et pas toujours des moindres, sont peu fréquemment joués, et sous estimés : c'est le cas notamment pour "Marnie" qu'Arte a eu la bonne idée de diffuser récemment.

Autrement, je te rejoins sur l’intérêt qu'il y aurait à ce que les oeuvres de Cukor mais aussi Lubitsch ou Mankiewicz fassent l'objet de diffusions plus fréquents...

Montfort

Papy fait de la résistance :Ah lalalala... Ils en tiennent quand même une sacré couche! Mais j'avais pas trop vu avant le côté pastiche de la chose! Assez réjouissant (à noter quand même, Madame Bourdelle à chanté Carmen en 1934 à ... Bayreuth! )

Sweeney Todd :Je me souvenais pas que c'était aussi sanglant! Mais ça reste aussi drôle et bien vu... Du coup, je me demande si je vais pas essayer d'aller le voir au Châtelet moi...

Sweeney Todd c'est trop bien
Ce que je préfère c'est quand la méchante prépare ses tourtes

Oui... enfin tout le film est assez génial quand même... cette esthétique sombre et grise... les deux "méchants" avec leurs cernes immenses... Et c'est plutôt bien chanté (même si ce sont des acteurs à la base!)

Note pour plus tard : se méfier de ce que peut cuisiner Hidraot...

Et puis il y a Johnny

Non mais dites-donc vous !

Appelle Super Résistant !

frere elustaphe a écrit:

Appelle Super Résistant !

Mais non... son vrai nom c'est Sparadra voyons!

Je ne m'en souvenais plus.

Polyeucte a écrit:

Sweeney Todd :Je me souvenais pas que c'était aussi sanglant! Mais ça reste aussi drôle et bien vu... Du coup, je me demande si je vais pas essayer d'aller le voir au Châtelet moi...

Mais la fin est trop triste

Mandocello a écrit:

Ce à quoi Brian De Palma a répondu:
"The camera lies all the time. It lies 24 times a second."

Je vous accorde que cette citation n'aurait pas choqué dans la bouche d'Hitchcock.

Fassbinder a dit la même chose d'ailleurs (mais je sais pas qui des deux a répondu le premier)

Quelqu'un a-t-il vu "Les chemins de la liberté" de Peter Weir ?
Les titres des critiques ne sont pas folichonnes, mais quand on les lit, on a l'impression que ce n'est pas si mal - et puis il y a Ed Harris, un excellent acteur en général sous estimé.

Montfort

J'ai vu Tron l'Héritage hier en avant première. Film Disney en 3D, l'histoire se passe bien après les évènements du TRON des années 80.

Globalement le film est plaisant et très très beau plastiquement, la 3D est plutôt bien exploitée (moins que dans Avatar cela dit).
Le scénario semblait bien pensé et promettait d'être intéressant mais j'ai été un peu perdu à un moment et des "subtilités" me sont passées au travers
Le film débute très très bien mais il y a vers le milieu une baisse de tension qui dure jusqu'à la fin, ça manque un peu de péripéties et de suspens...
Les dialogues ne sont pas toujours passionnants, le personnage de Sam Flynn ne dit plus rien d'intéressant à partir de 15 minutes de film... Heureusement, le père a la classe

La musique de Daft Punk, groupe français électro presque fondateur du genre, s'accorde très très bien avec le film et je l'aime beaucoup Disney oblige, ils ont employé un orchestre symphonique...

Absolument d'accord, et le scénario me donnait vraiment l'impression de voir du sous-matrix.

Mais le point fort est véritablement le côté esthétique du film (c'est à dire la combinaison de la qualité graphique et de la musique)

Par contre, le fils Flynn et la fille ont tous les deux un charisme de moule. Et les dialogues...

"T'es là ?"
"oui."
"Tu es grand !"

Le rideau déchiré : cet Hitchcock de 1966 vaut plus par son ambiance d'évocation de la guerre froide - que ça parait loin aujourd'hui - que par une réalisation un peu faiblarde, si on se réfère aux critères habituels du maître.
En outre, Julie Andrews et Paul Newman, dont on dit qu'ils furent imposés au cinéaste, manquent singulièrement de conviction.

Un opus mineur, donc.

Montfort

J'ai beaucoup apprécié "Le médaillon" ("The Locket" de John Brahm 1946) diffusé dimanche soir sur FR3



Cela fait penser à "Marnie" d'Hitchcock, mais en plus original, avec une construction à tiroirs (quatre récits imbriqués similaires (comme une histoire fatale qui se répète indéfiniment avec des variantes): quelqu'un raconte que quelqu'un lui a raconté que quelqu'un d'autre lui avait raconté...), et une chute finale que je n'avais vraiment pas vu venir et qui m'a laissé sur le Q...

Montfort a écrit:

Le rideau déchiré : cet Hitchcock de 1966 vaut plus par son ambiance d'évocation de la guerre froide - que ça parait loin aujourd'hui - que par une réalisation un peu faiblarde, si on se réfère aux critères habituels du maître.
En outre, Julie Andrews et Paul Newman, dont on dit qu'ils furent imposés au cinéaste, manquent singulièrement de conviction.

Un opus mineur, donc.

Montfort

Un peu comme " Complots de famille "

La Corde de Hitchcock hier soir sur Arte.
Beh j'ai trouvé ça assez moyen pour du Hitchcock

C'est pas un des tout meilleurs, mais quand même!

Xavier a écrit:

C'est pas un des tout meilleurs, mais quand même!

Tu parles de suspens : la découverte arrive très progressivement, et une demi heure avant la fin, l'autre a déjà 10 preuves contre les suspects

Mais c'est pas l'essentiel dans ce film, le suspens.

Cololi a écrit:

La Corde de Hitchcock hier soir sur Arte.
Beh j'ai trouvé ça assez moyen pour du Hitchcock

Je trouve ça moyen tout simplement.

Effectivement, la qualité de l'image et la profondeur du propos, c'est quand même limité. Alors, après, il y a l'argument technique, mais je m'en contremoque d'une force...

DavidLeMarrec a écrit:

Cololi a écrit:

La Corde de Hitchcock hier soir sur Arte.
Beh j'ai trouvé ça assez moyen pour du Hitchcock

Je trouve ça moyen tout simplement.

Effectivement, la qualité de l'image et la profondeur du propos, c'est quand même limité. Alors, après, il y a l'argument technique, mais je m'en contremoque d'une force...

Ce n'est pas un Hitchcock standard, il n'y a pas de suspense, mais de la perversité, de la culpabilité et du remords, et faire apparaitre en 48 un couple homosexuel il fallait oser.

Pelléas a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Cololi a écrit:

La Corde de Hitchcock hier soir sur Arte.
Bah j'ai trouvé ça assez moyen pour du Hitchcock.

Je trouve ça moyen tout simplement.

Effectivement, la qualité de l'image et la profondeur du propos, c'est quand même limité. Alors, après, il y a l'argument technique, mais je m'en contremoque d'une force...

Ce n'est pas un Hitchcock standard, il n'y a pas de suspense, mais de la perversité, de la culpabilité et du remords, et faire apparaitre en 48 un couple homosexuel, il fallait oser.

De l'humour, aussi. Et un thème musical sympa (le Premier Mouvement Perpétuel de Francis Poulenc).

C'est un de ceux que je préfère. Mais je me suis toujours refusé de voir en Hitchcock un génie.

Pelléas a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Cololi a écrit:

La Corde de Hitchcock hier soir sur Arte.
Beh j'ai trouvé ça assez moyen pour du Hitchcock

Je trouve ça moyen tout simplement.

Effectivement, la qualité de l'image et la profondeur du propos, c'est quand même limité. Alors, après, il y a l'argument technique, mais je m'en contremoque d'une force...

Ce n'est pas un Hitchcock standard, il n'y a pas de suspense, mais de la perversité, de la culpabilité et du remords, et faire apparaitre en 48 un couple homosexuel il fallait oser.

En fait je ne suis pas sûr que cet argument là se tienne. La relation entre Granger et son complice n'est pas plus "explicite" (qui dit et quand qu'ils sont un couple sexuellement parlant ?) que celles de beaucoup d'autres films crypto-gay antérieurs (De La Reine Christine à La Furie du désert en passant par Gilda et en attendant Ben-Hur ou La Rumeur).

Francesco a écrit:

Pelléas a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Cololi a écrit:

La Corde de Hitchcock hier soir sur Arte.
Beh j'ai trouvé ça assez moyen pour du Hitchcock

Je trouve ça moyen tout simplement.

Effectivement, la qualité de l'image et la profondeur du propos, c'est quand même limité. Alors, après, il y a l'argument technique, mais je m'en contremoque d'une force...

Ce n'est pas un Hitchcock standard, il n'y a pas de suspense, mais de la perversité, de la culpabilité et du remords, et faire apparaitre en 48 un couple homosexuel il fallait oser.

En fait je ne suis pas sûr que cet argument là se tienne. La relation entre Granger et son complice n'est pas plus "explicite" (qui dit et quand qu'ils sont un couple sexuellement parlant ?) que celles de beaucoup d'autres films crypto-gay antérieurs (De La Reine Christine à La Furie du désert en passant par Gilda et en attendant Ben-Hur ou La Rumeur).

Mais si, c'est d'ailleurs connu : http://www.critikat.com/La-Corde-une-lecture-de-l.html

En revanche, je dois avouer ne pas y avoir pensé quand j'ai vu le film...

Ben oui, c'est bien ce que je dis : ça reste de l'ordre du crypto-gay (ce que la pièce n'était pas, semble-t-il) comme la moyenne des films qui abordent le sujet. Le fait que tu ne te sois même pas fait la remarque en voyant le film est d'ailleurs assez éclairant.

http://sniffandpuff.blogspot.com/2008/09/desert-fury-lewis-allen-1947_20.html

A titre de comparaison (le film date de 1947).

Sinon pour faire le tour du sujet il faut vraiment voir ça :

http://en.wikipedia.org/wiki/The_Celluloid_Closet

Cornélius a écrit:

J'ai beaucoup apprécié "Le médaillon" ("The Locket" de John Brahm 1946) diffusé dimanche soir sur FR3

Spoiler:

Cela fait penser à "Marnie" d'Hitchcock, mais en plus original, avec une construction à tiroirs (quatre récits imbriqués similaires (comme une histoire fatale qui se répète indéfiniment avec des variantes): quelqu'un raconte que quelqu'un lui a raconté que quelqu'un d'autre lui avait raconté...), et une chute finale que je n'avais vraiment pas vu venir et qui m'a laissé sur le Q...

Ne serait-ce point plutôt John Brahms ?

Francesco a écrit:

Ben oui, c'est bien ce que je dis : ça reste de l'ordre du crypto-gay (ce que la pièce n'était pas, semble-t-il) comme la moyenne des films qui abordent le sujet. Le fait que tu ne te sois même pas fait la remarque en voyant le film est d'ailleurs assez éclairant.

J'ai eu un doute, l'impression que nous disions la même chose...

DavidLeMarrec a écrit:

Cololi a écrit:

La Corde de Hitchcock hier soir sur Arte.
Beh j'ai trouvé ça assez moyen pour du Hitchcock

Je trouve ça moyen tout simplement.

Effectivement, la qualité de l'image et la profondeur du propos, c'est quand même limité. Alors, après, il y a l'argument technique, mais je m'en contremoque d'une force...

Il reste que filmer en un seul plan, pour l'époque, c'était un exploit. Bien sûr, il triche puisque les bobines ne filmaient qu'une vingtaine de minutes chacune. Donc, on peut aussi admirer ses astuces pour contourner la contrainte: comme filmer le dos d'un acteur pour passer au noir et changer de bobine. Imaginer le chronométrage! Aujourd'hui, on est un peu blasé, après avoir vu des films comme l'Arche russe d'Alexandre Sokourov. Mais Hitchcock n'avait pas ces moyens (caméra numérique).
Mon plan préféré: la porte battante, qui révèle plein de choses en s'ouvrant et en se refermant... Tati a fait pareil dans Les vacances de M. Hulot.
Mais pas en un seul plan...Mais plus drôle, j'avoue!

Donzelague a écrit:

Il reste que filmer en un seul plan, pour l'époque, c'était un exploit.

Assurément, mais ça ne change rien à ce que peut (ne pas) m'apporter, personnellement, ce film.

David, on dirait que ton mode de pensée favori, c'est le " Oui, Mais..."

Donzelague a écrit:

David, on dirait que ton mode de pensée favori, c'est le " Oui, Mais..."

Ca s'appelle la diplomatie

Le discours d'un roi.

Ce film semble avoir un succès considérable au moins aux Etats Unis : quand je vois la minceur du sujet, je suis un peu étonné - serait-ce du fétichisme monarchiste ???
Quelqu'un l'a-t-il vu ?

Montfort

Pas vu... mais parler de minceur du sujet... on est en pleine guerre, le roi n'a pas une position facile... le problème d'élocution est à mon avis plus un détail. Je compte bien y aller en tout cas!

Cololi a écrit:

Donzelague a écrit:

David, on dirait que ton mode de pensée favori, c'est le " Oui, Mais...".

Ça s'appelle la diplomatie...

Je dirais plutôt l'esprit de contradiction.

Donzelague a écrit:

Il reste que filmer en un seul plan, pour l'époque, c'était un exploit. Bien sûr, il triche puisque les bobines ne filmaient qu'une vingtaine de minutes chacune.

Quitte à passer pour chiant, si vous regardez attentivement, le film est en fait constitué de cinq plans distincts et non pas un, malgré les raccords et autres truquages.

Donzelague a écrit:

David, on dirait que ton mode de pensée favori, c'est le " Oui, Mais..."

En l'occurrence, c'était juste pour éviter de te faire remarquer que j'avais déjà répondu à cette objection. Donc Cololi avait vu juste.

Mais de façon plus générale, oui, je trouve ça plus constructif d'être dans la nuanciation que dans l'acceptation entière (qui n'amène rien de neuf) ou dans la réfutation absolue (qui est rarement fondée). J'ai bien conscience que ça peut agacer quelquefois.