Le "jazz-rock" au sens large (des années 60 à nos jours)

Nucleus : Solar Plexus (70)



Un album qui sonne globalement plus jazz-funk, même si le morceau Spirit Level est marqué par un esprit néo-classique.Le disque se conclut avec le sensuel Snakehips' Dream qui annonce le Soft Machine de Bundles (cf. le morceau The Man Who Waved At Trains).

Encore une réussite!

arnaud bellemontagne a écrit:

Nucleus : Elastic Rock (70)



Le premier album de cette formation essentielle du jazz-rock britannique.

Une sonorité éthérée et onirique qui peut rappeler le Miles de l'époque In a Silent Way.

Du tout bon.  

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Nucleus : We'll Talk About It Later (71)

Ca démarre par un superbe Song for the Beard Lady dont le fameux Hazard Profile de Soft Machine sera la relecture plus rock et moins jazzy. Oasis a quelque chose de Filles de Kilimandjaro de Miles dans son balancement éthéré et le morceau titre confirme l'emprise essentielle qu'exerce Miles Davis sur la musique du groupe (là on est plutôt dans Jack Johnson). Si Lullaby for a Lonely Child est une merveille de finesse et de poésie, le jazzy Easter of 1916 nous donne à entendre un Brian Smith très en verve au sax (avec un étincelant John Marshall aux baguettes).

:

                

                                                             www.deezer.com/fr/album/93660222

Moins homogène, mais plus ambitieux que les deux précédents, me semble-t-il : l'album est d'ailleurs signé Ian Carr with Nucleus, ceci explique peut-être cela.

Nucleus : Belladonna (72)

Je ne connais pas.
Deux mots sur le groupe ne serait pas de refus.

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Nucleus : Labyrinth (73)


Le premier Nucleus qui me laisse perplexe. Gageons que le chant et les vocalises de Norma Winstone doivent peser lourdement dans la balance...

arnaud bellemontagne a écrit:

Je ne connais pas.
Deux mots sur le groupe ne serait pas de refus.

Abus Dangereux est un groupe français (mais pas que) de Jazz-Rock des années 80 (trois disques studio).
Je pense que tu peux aimer "le quatrième mouvement" dans lequel il y a un peu de tout ce qu'on aime (Magma, Mahavishnu, return,...).

Dans mon souvenir, tu peux oublier "Bis" trop 80's, mais peut-être peux-tu tendre une oreille à "Happy French Band". Il y a un Live sur lequel je n'ai pas encore mis la main.



https://www.discogs.com/fr/artist/1373625-Abus-Dangereux

Ok, merci.

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Nucleus : Roots (73)

Nucleus : Under The Sun (74)




Encore un superbe album!  

Nucleus : Snakehips Etcetera (75)


Mettant de côté sa dimension onirique et éthérée (européenne en somme), le groupe entreprend de décliner sur toute la durée de l'album un jazz-funk d'une efficacité redoutable là où l'auditeur se surprendra peut être à regretter l'approche moins univoque des disques précédents...

D'un goût exquis, la pochette...

En effet.

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Nucleus : Alleycat (75)



Retour à l'excellence pour Nucleus.

Nucleus : In Flagrante Delicto (77)




Encore du grand Nucleus.  







*Issu du très discutable Snakehips Etcetera

Nucleus : Out of the Long Dark (79)


Si le son s'est quelque peu modernisé (Simply This et Black Ballad préfigurent le jazz-fusion générique des 80's), l'inspiration demeure (Solar Wind et ses envolées de moog ou encore le superbe morceau-titre aux climats lunaires).

Nucleus : Awakening (80)

Weather Report : Weather Report (71)


Le premier album de cette formation mythique.

Le groupe impose déjà ces climats irréels qui feront sa légende (Orange Lady, Morning Lake, Waterfall) et Alphonse Mouzon a visiblement beaucoup écouté Tony Williams (Seventh Arrow, Eurydice).

Un album magique.  

Cobham, né en 1944, et Ernie Watts, né en 1945, tous les deux très en forme, vive les septuagénaires ! ( darkmagus)

Alifie a écrit:

Cobham, né en 1944, et Ernie Watts, né en 1945, tous les deux très en forme, vive les septuagénaires ! ( darkmagus)

Ca donne de l'espoir?

ton tour viendra aussi, blanc-bec !

Les papys déménagent (le guitariste n'est pas un perdreau de l'année, lui non plus) : /watch?v=Sdjl3GWCJuk

Weather Report : I Sing the Body Electric (72)


Un album bicéphale.

Une première face dans la lignée des morceaux impressionnistes et lyriques du premier album (le sublime Unkown Soldier de Zawinul), la deuxième partie (plus jazz et aventureuse) consiste en une série de titres issus du futur Live In Tokyo de 72.

Formidable disque!

Weather Report : Sweetnighter (73)


Un album de transition vers la future orientation groovy/funky du groupe (l'excellent Boogie Woogie Waltz, le linéaire 125th Street Congress). La dimension planante de la formation (Manolete, Adios, le splendide Will) reste néanmoins présente.

Weather Report : Mysterious Traveller (74)


Le lyrisme de Nubian Sundance, le groove de Cucumber Slumber, les contretemps du morceau-titre, le mystère de Scarlet Woman, l'intimisme de Blacktorn Rose et la poésie de Jungle Book : chef d'œuvre.

Weather Report : Tale Spinnin' (75)


Un album magique de la trempe du précédent avec des morceaux inoubliables : Man in the Green Shirt, Lusitanos, Between the Thighs, Badia, Five Short Stories...

Weather Report : Black Market (76)


Si l'arrivée de Jaco Pastorius est censée constituer l'événement du disque, force est de constater que c'est Alphonso Johnson* qui officie sur les morceaux les plus décisifs de ce classique absolu du genre.






*Et si j'ajoute que le Barbary Coast de Pastorius n'arrive pas à la cheville de l'Herandnu de Johnson...

Ah oui, pour moi, c'est la fin du Weather Report que j'aime, cet album...

Un peu pour moi aussi, mais on peut trouver de bonnes choses disséminées au sein des albums ultérieurs.

En ce qui me concerne, je les aime [surtout] à partir de "Mysterious Traveller" et j'ai tendance à penser que sur les premiers disques ils étaient encore trop sous l'influence Davisienne [électrique] et qu'ils se cherchaient. Ils sont tout de même les précurseurs de la fusion et quand on connait, en particulier, la disco de Zawinul, on ne peut pas avoir de doutes sur ses goûts et obsessions.

Ah, je ne voulais pas dire que c'était musicalement moins accompli par la suite (enfin, Heavy Weather, j'avais quand même trouvé ça très surfait), juste que ça me parlait beaucoup moins directement (en fait, mes préférés sont leurs trois premiers albums.)

Justement...

Weather Report : Heavy Weather (77)




* In a Silent Way, Pharoah's Dance...

Benedictus a écrit:

Ah, je ne voulais pas dire que c'était musicalement moins accompli par la suite (enfin, Heavy Weather, j'avais quand même trouvé ça très surfait), juste que ça me parlait beaucoup moins directement (en fait, mes préférés sont leurs trois premiers albums.)

J'avais bien compris le sens de ton propos   .
J'ai personnellement beaucoup de goûts pour le Jazz 'léger" (même parfois kitsch)  que l'on déconsidère trop souvent hâtivement.
J'aime bien le Weather Report du début, mais ça m'agace de lire (pas ici) que c'est le "vrai"  Weather.
Comme je l'ai écrit au dessus, je pense que le groupe s'est vraiment trouvé à partir de Mysterious avec les rythmes et sonorités vagabondes qu'on retrouve par la suite.

Est-ce que Miles est tributaire de Zawinul, parce que ce dernier a composé In A Silent Way, que Miles a visiblement vidé de sa substance initiale? Possible.
On peut aussi considérer que ce n'était qu'une étape dans sa carrière et que les autres musiciens présents sur ce disque ne sont pas non plus étranger à ces ambiances lancinantes qu'on retrouve, d'ailleurs précédemment sans Zawinul (Mademoiselle Mabry - filles de Kilimandjaro. D'ailleurs si quelqu'un sait qui l'a composé,...).

Jimi Hendrix.

arnaud bellemontagne a écrit:

Jimi Hendrix.

Suis-je bête!!! Et le pire, c'est que je crois m'être déjà fait prendre sur le même.

https://www.discogs.com/Weather-Report-Weather-Report/release/1032298

Miroslav Vitous ‎– Purple

https://www.discogs.com/Miroslav-Vitous-Purple/release/2069284

Un "Wheater report" (le disque 1) plus construit, moins éthéré.

J'aime beaucoup le medley : Vertical Invader" - "T.H." - "Dr. Honoris Causa".

Le rhodes de Zawinul arrache!

Sinon, j'adore Unknown Soldier...quel chef d'oeuvre!

arnaud bellemontagne a écrit:

Sinon, j'adore Unknown Soldier...quel chef d'oeuvre!

J'adore tout le début que je trouve très bien construit, mais la suite...

Qu'est-ce que tu n'aimes pas dans la suite du morceau ?

Je trouve ce déploiement d'atmosphères d'une rare puissance d'évocation.

arnaud bellemontagne a écrit:

Qu'est-ce que tu n'aimes pas dans la suite du morceau ?

Je trouve ce déploiement d'atmosphères d'une rare puissance d'évocation.

Je n'aime pas les interventions des solistes qui sonnent à contre-emploi.

Le plus faible des 3 premiers. Quelques interventions de Zawinul intéressantes, mais on est encore loin du compte.

Ah oui, quand je disais que mes préférés étaient leurs trois premiers albums, je ne pensais pas à celui-ci, en fait, mais à Weather Report, I Sing the Body Electric et au Live in Tokyo de 1972.

Benedictus a écrit:

Ah oui, quand je disais que mes préférés étaient leurs trois premiers albums, je ne pensais pas à celui-ci, en fait, mais à Weather Report, I Sing the Body Electric et au Live in Tokyo de 1972.

Ça m'étonnait...

Pour moi,c'est l'aboutissement de la première période et l'un trois des plus fort toutes périodes confondues.

Thelonious a écrit:

Le plus faible des 3 premiers. Quelques interventions de Zawinul intéressantes, mais on est encore loin du compte.

Je ne suis pas loin de partager cet avis.Will de Vitous est superbe, de même que Boogie Woogie Waltz de Zawinul, mais c'est vrai que son 125th Street Congress est redondant à n'en plus pouvoir...

Thelonious a écrit:

Pour moi,c'est l'aboutissement de la première période et l'un trois des plus fort toutes périodes confondues.

Egalement un de mes préférés du groupe.
Nubian Sundance est un chef d'oeuvre!

On retrouve les nappes fantomatiques parsemées et l'ambiance hypnotique des débuts - Five Short Stories - mais le décor est planté avec ses rythmes métissés et les solos incisifs - Freezing Fire (entre autres) - d'un Zawinul, dont le phrasé inspirera les futures générations de Jazz-rockeux .

Citation :

Si l'arrivée de Jaco Pastorius est censée constituer l'événement du disque, force est de constater que c'est Alphonso Johnson* qui officie sur les morceaux les plus décisifs de ce classique absolu du genre.
*Et si j'ajoute que le Barbary Coast de Pastorius n'arrive pas à la cheville de l'Herandnu de Johnson...

...que tu as une dent contre ce pauvre Jaco   .

Ok Barbary Coast n'est pas de nature à nous retourner les viscères, mais tout de même, quelle classe cette partie de basse et ce groove...

Black Market et Gibraltar sont les morceaux clés de ce disque.
Dans Black, on a presque le sentiment d'entendre un Big-Band. Une obsession de Zawinul: faire de ces programmations synthétiques des "avatars" d'instruments acoustiques.
Dans Gibraltar, Shorter est particulièrement génial.

Elegant People peine à décoller, mais monte en puissance à mesure que les coups martelés aux cymbales s’accentuent.

Dans Herandnu, Le numéro que nous livrent Johnson et Zawinul est de très haute volée.

J'en ai oublié de préciser:

Weather Report -  Black Market (1976)

Concernant Tale Spinnin, j'aime particulièrement Between the Thighs et Lusitanos constitue l'une des plus belles compos de Shorter pour le groupe.

Sinon, d'accord avec tout ce que tu dis à propos de Black Market.

Citation :

Le disque a quelque chose d'artificiel et Pastorius n'y est pas forcément étranger...

Décidément, tu ne l'aimes pas beaucoup celui-là.

Heavy Weather est un disque très bien produit (le côté artificiel peut-être? ), aux couleurs vives et multiples (le côté surfait sans doute? ) lui donnant son côté si joyeux sur certaines pistes et joliment mélancolique sur d’autres. Je conçois aisément que la prédominance dans le mix de la basse fretless et la diversité des couches synthétiques peuvent froisser certaines oreilles habituées à des sonorités moins sucrées. Moi j'adore.

Bref Heavy Weather, c'est avant tout des compositions marquantes : Birdland (Zawinul)– Teen Town (Pastorius) – Palladium (Shorter)  et surtout Havona (Pastorius) et des interventions remarquables : Zawinul dans A remark you Made,  Shorter et Pastorius dans Havona,…

Weather Report - Mr Gone (1978)



Dommage qu'un disque avec une telle brochette de drummers (Erskine, Gadd, Williams) soit aussi indigent. Seul Punk-Jazz sort très légèrement de ce foirage absolu. Après  la palanquée de belles réussites de cette décennie, on leur pardonne .