Saint-Saëns-autres opéras

Botstein, dans le même genre, a fait avec son orchestre de la Côte Est des Huguenots (très bons), un Roi malgré lui (très valable)...

DavidLeMarrec a écrit:

Botstein, dans le même genre, a fait avec son orchestre de la Côte Est des Huguenots (très bons), un Roi malgré lui (très valable)...

Ah oui, il est très bon cet enregistrement des Huguenots!

Polyeucte a écrit:

Je viens de trouver sur une plateforme de streaming un enregistrement de Henry VIII inconnu :

[...]

American Symphony Orchestra
conducted by Leon Botstein, music director

C'est même la seule version que je possède, et j'en pleure des larmes de sang. Je trouve cet opéra phénoménal, mais la diction pour le roi est quand même délicate. Il n'y a qu'une captation vidéo de Compiègne (vue et j'ai réalisé ce que je ratais   ), le massacre avec Caballé et la mythique version Pritchard. Cette dernière est peu ou prou introuvable, non ?

Je me console (?) en me disant que le Henry VIII de Bru Zane, dont toutes les représentations ont été annulées, ne devait pas être enregistré ? Reste Frédégonde repoussé, mais je ne vois rien sur leur site indiquant une éventuelle publication. Par contre, Phryné devrait bien être capté.

Citation :

Phryné by Camille SAINT-SAËNS
Concert performance
Co-production Palazzetto Bru Zane / Musée du Louvre / Opéra de Rouen Orchestra
World premiere recording for the ‘French opera’ series – Bru Zane Label

Mefistofele a écrit:

Polyeucte a écrit:

Je viens de trouver sur une plateforme de streaming un enregistrement de Henry VIII inconnu :

[...]

American Symphony Orchestra
conducted by Leon Botstein, music director

C'est même la seule version que je possède, et j'en pleure des larmes de sang. Je trouve cet opéra phénoménal, mais la diction pour le roi est quand même délicate. Il n'y a qu'une captation vidéo de Compiègne (vue et j'ai réalisé ce que je ratais   ), le massacre avec Caballé et la mythique version Pritchard. Cette dernière est peu ou prou introuvable, non ?

J'avoue que je reste principalement sur la version de Compiègne, malgré ses limites (orchestre, ténor, Catherine peu compréhensible) car Rouillon a quelque chose de tellement évident dans ce rôle...
Pritchard, j'avoue que je suis pas particulièrement fan (je suis un peu allergique à Pollet je crois...)

Citation :

Je me console (?) en me disant que le Henry VIII de Bru Zane, dont toutes les représentations ont été annulées, ne devait pas être enregistré ? Reste Frédégonde repoussé, mais je ne vois rien sur leur site indiquant une éventuelle publication. Par contre, Phryné devrait bien être capté.

Citation :

Phryné by Camille SAINT-SAËNS
Concert performance
Co-production Palazzetto Bru Zane / Musée du Louvre / Opéra de Rouen Orchestra
World premiere recording for the ‘French opera’ series – Bru Zane Label

Henry VIII a disparu à Bruxelles a priori...
Pour Frédégonde ce sera bien donné à l'automne (il y a eu plein de prises vidéos réalisées au printemps pour la mise en scène). Par contre, je ne sais pas si ce sera capté ou non par Bru Zane.

Polyeucte a écrit:

Henry VIII a disparu à Bruxelles a priori...

Décidément!

Benedictus a écrit:

Polyeucte a écrit:

Henry VIII a disparu à Bruxelles a priori...

Décidément!

Il me semble avoir vu quelque part que cet Henry VIII est reporté à la saison prochaine.
fomalhaut

J'aimerais bien ! D'autant que la distribution réunit de talentueuses personnalités (Altinoglu, Naouri, Gens, etc.).
Je réalise que Déjanire devait aussi être capté, mais puisque l'événement a été annulé, je me demande si l'on peut rêver d'un report (ou alors, enregistrement en salle vide ?).

Polyeucte a écrit:

J'avoue que je reste principalement sur la version de Compiègne, malgré ses limites (orchestre, ténor, Catherine peu compréhensible) car Rouillon a quelque chose de tellement évident dans ce rôle...
Pritchard, j'avoue que je suis pas particulièrement fan (je suis un peu allergique à Pollet je crois...)

Je ne peux pas comparer, je ne connais Pritchard que par les extraits sur CSS. Mais Rouillon, oh oui ! Ah, Vous ici, madame !, j'en ai des frissons ! Compiègne n'existe pas en CD ?

Mefistofele a écrit:

Je ne peux pas comparer, je ne connais Pritchard que par les extraits sur CSS. Mais Rouillon, oh oui ! Ah, Vous ici, madame !, j'en ai des frissons ! Compiègne n'existe pas en CD ?

Si un CD a été publié aussi à l'époque. Mais maintenant il est bien difficile à trouver je crois...

Polyeucte a écrit:

Mefistofele a écrit:

Je ne peux pas comparer, je ne connais Pritchard que par les extraits sur CSS. Mais Rouillon, oh oui ! Ah, Vous ici, madame !, j'en ai des frissons ! Compiègne n'existe pas en CD ?

Si un CD a été publié aussi à l'époque. Mais maintenant il est bien difficile à trouver je crois...

Le Chant du Monde a effectivement publié Compiègne en 3 CDs (LDC 2781083/85) en 1992.
fomalhaut

J'ai une version en anglais, dont on ne parle curieusement jamais, avec Deutekom et Milnes ...

Francesco a écrit:

J'ai une version en anglais, dont on ne parle curieusement jamais, avec Deutekom et Milnes ...

Oui, cette version anglaise (concoctée par Andrew Porter), enregistrée à San-Diego en février 1983, a circulé sur la toile.
Bon, San-Diego, ce n'est pas tout à fait le pays de Shakespeare ! Assez curieusement, compte-tenu de la rareté des représentation de cette oeuvre, je n'ai jamais eu la curiosité de l'écouter. Peut-être que Compiègne me suffisait ?

fomalhaut

Pour les curieux, les recto et verso de l'édition Chant du Monde des représentations de Compigène.
fomalhaut

Merci ! Chant du Monde... ce sera donc en physique à prix d'or sauf coup de chance. Tant pis !

Je n'ai pas suivi la discussion, mais si vous n'êtes pas au courant Warner sotira en octobre un gros coffret de 34 CDs de Saint Saens en octobre, y compris Henry VIII.

Tu as un lien? Je n'en vois trace nulle part.
En fait, si, je viens de trouver. Mais apparemment il n'y a pas Henri VIII - il y a un air d'Henri VIII («Ô cruel souvenir») en complément d'une intégrale de Samson et Dalila.

Ah, désolé pour le faux espoir.

Quelqu'un a entendu parlé de cette version d'Henry VIII ? (captée en 2019)



https://odysseyopera.bandcamp.com/album/camille-saint-sa-ns-henry-viii

Non je n'ai pas écouté.
Par le même orchestre et la même compagnie, j'ai écoute La Reine de Saba de Gounod. Ce n'est pas indigne et d'un point de vue partition même sacrément intéressant. Mais bon, la distribution est compliquée. Aucun en commun avec cet Henry VIII mais on peut imaginer que ce sera la même qualité.
Je l'écouterai à l'occasion. Il doit être sur Qobuz lui aussi...

Orchestralement, on n'a jamais entendu l'œuvre aussi bien jouée, aussi en style !

Vocalement en revanche, c'est le festival des apertures fausses (et les voix ne sont ni très glorieusement projetées ni très jolies)… À écouter pour le ballet, mais le reste est un peu difficile.

Merci pour vos réponses, pas prioritaire pour moi du coup (surtout à ce prix ), je passe mon tour.

Finalement je me suis offert la version Compiègne en DVD, je n'y avais jamais pensé alors que c'est facilement trouvable à très bon prix (10 euros).

J'en profite pour poser une question qui sort un peu du cadre mais bon je ne savais pas où la poser : quel opéra édité par Bru Zane ces dernières années vous semble prioritaire ? J'avais pensé au Timbre d'Argent qui semble faire l'unanimité mais peut-être y en a t'il d'autres ? Pas forcément du Saint-Saëns d'ailleurs, je voulais simplement quelques conseils pour me guider parmi toutes les références du label et m'offrir un de ces beaux CD-livre (je n'en ai pas encore).

Du coup, pour vous, s'il ne devait en rester qu'un ce serait lequel ?  

Merci !

Thomasl47 a écrit:

Finalement je me suis offert la version Compiègne en DVD, je n'y avais jamais pensé alors que c'est facilement trouvable à très bon prix (10 euros).

J'en profite pour poser une question qui sort un peu du cadre mais bon je ne savais pas où la poser : quel opéra édité par Bru Zane ces dernières années vous semble prioritaire ? J'avais pensé au Timbre d'Argent qui semble faire l'unanimité mais peut-être y en a t'il d'autres ? Pas forcément du Saint-Saëns d'ailleurs, je voulais simplement quelques conseils pour me guider parmi toutes les références du label et m'offrir un de ces beaux CD-livre (je n'en ai pas encore).

Du coup, pour vous, s'il ne devait en rester qu'un ce serait lequel ?  

Merci !

Moi j'ai vraiment adoré l'esprit de Phryné. Et sinon, un peu plus ancien, Les Barbares, sorte de version tristanienne de l'opéra français fin-de-siècle.

Mais oui, le Timbre d'argent c'est très très bien.

Merci pour la réponse, je ne pensais pas que Phryné faisait partie des plus recommandables. J'avais en tête les 2 Reynaldo Hahn aussi (O mon bel inconnu et L'île du rêve) ?

Outre, en effet L'Île du rêve de Hahn et Le Timbre d'argent de Saint-Saëns, j'avais beaucoup aimé Cinq-Mars de Gounod (voire Le Tribut de Zamora du même), La Reine de Chypre d'Halévy; d'un point de vue peut-être plus «didactique», je recommanderais peut-être Le Pré aux clercs d'Hérold et Robert le Diable de Meyerbeer, qui offrent la meilleure porte d'entrée dans deux genres très spécifiques - respectivement l'opéra comique et le grand opéra.

Thomasl47 a écrit:

Merci pour la réponse, je ne pensais pas que Phryné faisait partie des plus recommandables. J'avais en tête les 2 Reynaldo Hahn aussi (O mon bel inconnu et L'île du rêve) ?

Ô mon bel inconnu c'est sympatoche, ça fonctionne bien sur scène, mais musicalement, bof. L'Île du Rêve, c'est assez chouette, oui, dans la veine sérieuse de Hahn.

Merci pour vos réponses. Je vais piocher là dedans au gré de mes trouvailles

Benedictus a écrit:

Outre, en effet L'Île du rêve de Hahn et Le Timbre d'argent de Saint-Saëns, j'avais beaucoup aimé Cinq-Mars de Gounod (voire Le Tribut de Zamora du même), La Reine de Chypre d'Halévy; d'un point de vue peut-être plus «didactique», je recommanderais peut-être Le Pré aux clercs d'Hérold et Robert le Diable de Meyerbeer, qui offrent la meilleure porte d'entrée dans deux genres très spécifiques - respectivement l'opéra comique et le grand opéra.

@Thomas.

Je t'aurais conseillé les mêmes titres que Benedictus, avec en priorité pour Saint-Saens Le Timbre d'argent, et pourquoi pas aussi Les Barbares.
Je ne connais pas Le Pré aux clercs ni Le Tribut de Zamora.

Thomas, tu peux aussi faire un tour vers les deux sujets sur la tragédie lyrique...ça pourrait te donner des idées.

Merci pour vos réponses et conseils de lecture.

Je me suis trouvé Le timbre d'argent, L'île du rêve et La reine de Chypre pas (trop) chers d'occasion et je guette Les Barbares et Cinq-Mars au cas où.

Phryné me tente moins de prime abord (le sujet me paraît un peu léger) et concernant Robert le Diable je vais d'abord me concentrer sur d'autres Meyerbeer que j'ai en stock : Les Huguenots et Dinorah.

Thomasl47 a écrit:

Merci pour vos réponses et conseils de lecture.

Je me suis trouvé Le timbre d'argent, L'île du rêve et La reine de Chypre pas (trop) chers d'occasion et je guette Les Barbares et Cinq-Mars au cas où.

Que du bon!

Saint-Saëns - Henry VIII (DVD)



Magnifique opéra, mon troisième de Saint-Saëns (après Samson et Le Timbre) et certainement celui qui m'a le plus emballé.

La distribution est inégale : Rouillon incarne le personnage mais vocalement ce n'est pas très beau, Command est théâtralement très juste également (l'acte IV   ) mais c'est limité dans l'aigu et parfois peu compréhensible (j'ai suivi avec le livret pour plus de facilités), Vignon par contre est parfaite.
La partition est splendide, dommage que le prise de son soit à peine correcte ça ne rend pas justice aux magnifiques danses et évocations de la renaissance.
Mise en scène classique, très figée mais ça restitue bien l'ambiance, les ensembles sont beaux, j'ai aimé.
Enfin le livret m'a passionné, j'étais absorbé et suspendu à l'intrigue d'un bout à l'autre, une vraie réussite. En plus ça m'a incité à me renseigner sur la réalité historique des personnages incarnés dans l'opéra, passionnant vraiment.

Une version Bru Zane récente avec une prise de son et un casting de feu serait plus que bienvenue  

J'ai vu qu'il existait une version filmée à Bruxelles en 2023, quelqu'un l'a vue ? C'est bien ?

Très belle production à la Monnaie.

J'avais vu la vidéo et j'avais beaucoup aimé. Je ne sais plus si j'ai gardé la vidéo mais je peux vous fournir l'audio, si vous êtes interessé.

Je vous ai envoyé un MP, merci de la proposition

Saint-Saëns - Proserpine



Très agréablement surpris par cet opéra. Je m'attendais à quelque chose de plaisant mais d'assez convenu et finalement j'ai trouvé que c'était bien plus que ça.

Si le sujet peut paraître classique le livret est de haute tenue, ce qui n'est pas si courant. Cette histoire de courtisane blessée, amoureuse mais qui ne sait comment sortir de son rôle et avouer ses sentiments à celui qu'elle aime m'a tenu en haleine pendant 1h30. L'intrigue avance constamment, sans temps mort, et surtout reste parfaitement crédible d'un bout à l'autre (alors que les opéras ont quand même une fâcheuse tendance à faire fi de la vraisemblance).
Les deux rôles féminins sont très bons : celui de Proserpine est tout en nuances, à la fois âme damnée de l'histoire d'où viendra l'inévitable drame et héroïne touchante qui n'ose et ne sait comment sortir du rôle que la société lui a attribué. Celui d'Angiola, quoique moins remarquable, gagne en épaisseur au fur et à mesure : d'une belle ingénue, parfaite mais aussi très lisse, on passe progressivement à une amoureuse éperdue capable de s'opposer à la furieuse Proserpine à la fin de l'acte III.
Ces messieurs sont moins bien servis à l'exception notable du fourbe Squarocca qui d'un rôle finalement assez léger et divertissant de simple brigand passe lui aussi à une tonalité plus sombre jusqu'à devenir menaçant voir inquiétant. La courte scène 4 de l'acte III marque l'apogée du rôle entre menaces à peine voilées "Mais sois très prompte ! Il faut dépêcher ces besognes" et chanson d'ivrogne de belle tenue.
Le seul regret scénaristique vient du final de l'acte IV, démarré de fort belle manière (toute la scène 2 m'a passionné) mais conclut de façon trop classique. Doublement dommage car premièrement ce n'est pas si courant de voir l'héroïne de l'opéra se faire éconduire aussi sèchement par son potentiel amant et deuxièmement il semblerait, à la lecture de la toujours riche documentation de ces éditions, qu'une fin nettement plus audacieuse mêlant double meurtres et double assassins était prévue au départ. Je m'en contenterai mais je pense que la première version convenait mieux à la conclusion de ce drame.

Du bel ouvrage donc, habillé par une musique de Saint-Saëns pleine de couleurs et d'ornementations. Rien de révolutionnaire peut-être mais que c'est beau, mélodique et virevoltant à souhait avec de nombreux moments marquants qu'il faudra que je réécoute pour mieux les cerner (comme l'entrée de Proserpine sur ce thème au violoncelle solo dans la scène 2 de l'acte III). L'orchestre est bon et la prise de son excellente, un régal aussi de ce côté.

Cerise sur (l'excellent) gâteau : la distribution est quasi parfaite. Une des toutes meilleures que j'ai entendu jusqu'à présent.
On commence l'acte I avec un Mathias Vidal des grands soirs (on ne l'entendra plus par la suite mais quel plaisir) et on est subjugué par Véronique Gens dès l'entrée en aparté de Proserpine. Le timbre est magnifique évidemment mais en plus le rôle lui va à merveille, chaque intonation, chaque souffle sert le drame qui se joue. Au casque c'est une splendeur, elle passe du badinage, à la jalousie puis à la haine avec une aisance et un sens du personnage qui m'a époustouflé, quelle chanteuse mais aussi quelle actrice   Les scènes 3 du III et 2 du IV sont magistrales   Déçu au départ par l'Angiola trop sophistiquée de Marie-Adeline Henry mais petit à petit, son personnage prenant de l'ampleur, on s'y fait et le côté un peu nasal du timbre ne m'a plus dérangé par la suite. Autre grande réussite : le d'abord badin puis progressivement sinistre Squarocca d'Andrew Foster-Williams qui forme avec Proserpine un duo machiavélique qui passe du vaudeville (le I) au drame (le III) sans presque y paraître.

Rien d'innovant ni de subversif dans cet opéra (on est loin de l'ambiance et l'originalité incroyable de Pelléas qui m'occupe en ce moment) mais quelle réussite ! Je trouve que ça réunit tous les ingrédients pour en faire un modèle du genre : l'intrigue resserrée et crédible, les personnages ambigus et mouvants, la musique colorée et raffinée, les ambiances variées (le couvent du II et son beau prélude dont je n'ai pas parlé jusqu'à présent) et une distribution de haut rang qui sert le propos avec talent du début à la fin. Un divertissement avec un grand D par un Saint-Saëns artisan musical qui décidément gagne à être mieux connu

Saint-Saëns - Ascanio



Belle initiative que ce premier enregistrement de l'opéra de Saint-Saëns même si l’œuvre m'a paru un cran en dessous de ce que j'ai écouté jusqu'à présent.
Dramatiquement les 3 premiers tableaux fonctionnent très bien mais ensuite ça ronronne un peu jusqu'au brutal dénouement.
Musicalement j'ai eu la sensation de pas mal de redites et la prise de son, correcte mais qui manque de profondeur et met l'orchestre en retrait par rapport aux voix, n'aide pas à apprécier toutes les subtilités de la partition. Le ballet/divertissement, passage obligé qui ne me passionne que rarement, ne m'a pas paru particulièrement remarquable non plus. Peut-être qu'une deuxième écoute permettrait de réévaluer ce point.
C'est bien chanté, très bien articulé, même si on sent parfois certaines limites et que, forcément, c'est difficile de tenir la comparaison avec la distribution de feu de Proserpine. J'ai particulièrement apprécié la prestation d'Eve-Maud Hubeaux dans le rôle de Scozzone, certainement le rôle le plus intéressant du livret en plus. Ce mélange de bonté/amour/haine/jalousie fonctionne bien et la plupart des moments qui m'ont marqué dans l'opéra sont en rapport avec ce personnage.
Pas trop de temps en ce moment donc je ne développe pas plus mais globalement j'ai trouvé que ça manquait d'efficacité et de concision, nettement moins accrocheur que Proserpine qui m'avait beaucoup plu. Un bon moment malgré tout (c'est plaisant de découvrir tous ces opéras oubliés de Saint-Saëns) richement documenté dans une belle édition en livre-disque.