Sigfrid Karg-Elert est un pianiste, organiste et compositeur post-romantique allemand, né à Oberndorf am Neckar le 21 novembre 1877 et mort à Leipzig le 9 avril 1933. Jouissant d'une célébrité considérable en son temps, il est surtout connu de nos jours pour ses nombreuses compositions pour l'orgue et l'harmonium.
Nous sentons l'influence de Debussy, Scriabine, Schönberg et Max Reger. D'ailleurs les rapports entre ce dernier et Karg-Elert, furent plutôt tendues...
Pour ma part, je vais avec illustrations proposer des enregistrements que je crois dignes d'intérêts, tenant compte autant que possible, de l'apport oeuvres notables, belle interprétation, prise de son
et choix de l'instrument.
Tout d'abord, je vous propose le cd qui m'a fait connaître ce compositeur en plus de posséder les qualités mentionné ci-haut:

L'organiste et ancien titulaire de ce superbe instrument, Paul Wisskirchen hélas décédé, joue avec panache et brio. Son choix de couleurs de registrations est varié et totalement bien maitrisé.
La partita Restropettiva, op.151 est une oeuvre digne d'intérêt pour ceux que le Post-Romantisme à l'orgue intéressent. A noter particulièrement, Dialogue, second volet de l'oeuvre, qui est un adagio,
démontre un caractère classique, comme un adagio des suites pour orchestre de J.S. BACH, totalement bien rendu, avec fond 16' au pédalier, flûte 8' au grand-orgue en dialogue avec un hautbois 8'
du Récit. Une belle tendresse émane de cette pièce. Enfin, le dernier volet, le Final alla solfeggio, est la partie bien-sûr la plus virtuose, avec une belle envolée frénétique concluant dans un tutti impressionnant.
Pour l'instrument, c'est un Klais de 4 claviers et 87 jeux à traction mécanique, de grande qualité, comme la firme Klais fut toujours capable de faire. Pour ma part, je préfère ces gros instruments
néo-classiques de qualité, que les instrument romantiques allemands du temps du compositeur, qui sont pour la plupart lourds, qui restituent peu efficacement les nombreux contrepoints de ses
oeuvres.
